LEGENDES D'AUTRES MONDES

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 Sujet du message: Molly (Lunamous)
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 9:06 pm 
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Présentation du perso :
Molly Walters, 38 ans, mère au foyer. Elle est mariée à Arthur, architecte, qu'elle a connu au lycée et ils ont eu ensemble 6 enfants:
Elijah, 17 ans
Ethan 15 ans
Aaron 12 ans
Luke 8 ans
Eve et Zoe 4 ans (leurs prénoms signifient « vie » en hébreux et en grec)

Photo d'elle avant qu'elle n'ait eu 6 enfants :wink: :
Image

Aujourd'hui, elle a quelques kilos en trop, de petites rides commencent à apparaître au coin de ses yeux mais elle reste une femme avec beaucoup de charme.


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 9:18 pm 
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Journal de Molly - Séance 1 (fin 2011… pas de notes à l'époque et vagues souvenirs)

19h30 - J'arrive à l'hôtel Holiday Inn de Charlotte alors que ma famille me croit à New-York. Je prends possession de ma chambre et m'allonge quelques instants.
J'entends beaucoup de bruits et d'agitation dans le couloir. Ça vient à priori d'une chambre à proximité. Plusieurs personnes ont l'air de sortir dans le couloir pour voir ce qu'il se passe.
Les bruits sont de plus en plus inquiétants, on entend la police qui commence à faire un périmètre de sécurité autour de l'hôtel. Un confinement est mis en place, personne n'est autorisé à sortir mais personne ne nous explique pourquoi. Que peut-il bien se passer pour qu'on nous confine comme ça ? J'espère que je pourrai me rendre à mon rendez-vous demain...
Je décide d'appeler à la maison. Elijah me dit qu'Arthur ne se sent pas bien, il a de la fièvre. Je dis à mon fils d'aller chez les voisins pour demander de l'aide.
Je sors dans le couloir pour essayer d'avoir des informations, le personnel de l'hôtel pourra peut-être me renseigner.
Rencontres :
Kenneth (François)
Akira (Jean-Pierre)
Omar Wright : black, noueux, pile électrique, armé
Franck : barbu

La situation dégénère, on s'échappe de l'hôtel en voiture, je suis au volant.


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 9:37 pm 
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Journal de Molly -Séance 2 (01/03/14):
Toujours au volant, on voit des gens faire la queue devant les pharmacies, certains portent des masques ou des mouchoirs devant leur bouche. Il y a quelques bagarres qui éclatent dans les files d'attente. L'ambiance est pesante. Je crois reconnaître un visage dans la foule mais on passe trop rapidement pour que j'arrive à identifier la personne.
Alors que nous continuons de rouler, une voiture nous percute violemment sur le côté. Je perds conscience.
Lorsque j'ouvre les yeux, je suis à priori dans une chambre d'hôpital. Un inconnu est également allongé sur un lit dans la même chambre que moi. Il a l'air blessé au bras. Il est très grand, musclé, sportif et porte un jogging des Charlotte Hornets.
J'aperçois Omar accroupi près de la porte, il est très agité, stressé et nous fait signe de ne pas faire de bruit. J'ai pris un coup à la tête lors de l'accident et je ne comprends pas bien ce qu'il se passe. Où sont les autres ? Il me semble qu'Omar a dressé une sorte de barricade devant la porte de la chambre. Pourquoi ?
Je lui demande ce qu'il se passe. Il n'arrête pas de répéter « Chut!!! Ils sont devenus fous dehors, il ne faut pas faire de bruit sinon ils vont nous tuer ». J'ai du mal à assimiler ce qu'il me dit.
L'autre homme dans la chambre essaie de se lever. Omar s'agace en lui disant de se baisser et ne pas faire de bruit. L’inconnu l'ignore et commence à fouiller dans ses effets personnels. Omar essaie de l'arrêter, ils se bagarrent. Je sens la peur d'Omar mais je ne la comprends pas. Après l'altercation avec l'inconnu, il nous dit de regarder discrètement par la fenêtre. Je ne comprends pas ce que je vois, une ambulance est renversée sur le côté, il y a un corps à proximité. Des gens sont penchés sur la personne à terre...On dirait...on dirait qu'ils le mangent mais ça n'est pas possible, je dois mal voir et ma blessure à la tête me joue des tours.
L'inconnu explique qu'il veut son téléphone pour appeler sa sœur. Omar nous apprend que les mobiles ne fonctionnent plus. J'essaie d'appeler à la maison avec le téléphone fixe de la chambre. Personne ne décroche. Un nœud se forme dans mon ventre. Que se passe-t-il ?

L'altercation a provoqué des réactions dans le couloir de l'hôpital. On entend des sortes de grognements. Nous décidons de nous échapper par la fenêtre, nous sommes au premier étage. L'inconnu longe le mur pour essayer de rejoindre le coin du bâtiment. Il se fait surprendre par une enfant qui se jette contre la fenêtre lorsqu'il passe à son niveau. Il tombe. Je m’accroupis sur le rebord, je me laisse glisser jusqu'à être à bout de bras avant de me laisser tomber au sol. Omar saute dans la panique. Miraculeusement, personne ne se blesse. Nous nous échappons dans la rue mais il y a beaucoup de gens qui ont ce comportement étrange. On essaie d'être discret mais ils semblent nous poursuivre. Nous montons à une échelle de secours d'un immeuble proche et nous retrouvons sur les toits. Nos poursuivants sont toujours derrière nous, j'ai peur, je sens qu'ils nous veulent du mal. Pas d'autres choix que de sauter de toit en toit pour s'en sortir. Sur le toit suivant, on aperçoit un homme de taille moyenne qui nous fait des signes. Je ne comprends pas trop ce qu'il veut nous dire, nous sommes toujours poursuivis alors je saute sur son toit. On redescend vite dans une ruelle qui à l'air plus calme avant que nos poursuivants ne puissent nous rattraper.

Nous avançons prudemment. Dans une ruelle un peu plus loin, nous apercevons un groupe de personnes. Ils nous font des signes pour nous indiquer quand on peut les rejoindre. Arrivés à leur niveau, nous échangeons quelques mots rapides pour nous présenter:
Glenn : jeune homme asiatique, 1m70, maigre, casquette, jean
Harold : homme musclé, 1m80, baggy, chemise hawaïenne, baskets, bronzé, blond, style surfeur, il tient un enfant dans ses bras
Hector, 8 ans, semble être malade
Mitch : homme noir, la cinquantaine, corpulent, négligé, style ouvrier, sac à dos, abord sympa
Annabelle : jeune femme noire, la trentaine, belle, jean, converses, T-shirt crasseux, elle tient un manche en bois avec du scotch qui maintient un couteau au bout, poisseux de sang.
L'inconnu de l'hôpital s'appelle Dwayne.
Le mec du toit : Franck : mince, brun, armé, plaque DEA à la ceinture, charismatique

1h30 du matin
On décide de se rendre dans un magasin de bricolage pour essayer de trouver une camionnette. Nous passerons par la zone résidentielle qui sera, à l'avis de tous, un chemin plus sûr. De quoi parlent-ils ? Plus sûr pour quoi ? Je ne comprends rien mais mon instinct me dit de les suivre.

2h30
Nous nous sommes cachés dans une maison. On en profite pour se ravitailler et se reposer un peu. Je discute avec Annabelle qui m'apprend qu'une sorte de maladie s'est répandue depuis 48 heures. Les gens infectés deviennent comme enragés et s'attaquent aux autres. Il semblerait que tout ait commencé à l'hôpital. L'infection se transmet par morsure, salive, sang mais se déclare aussi chez des gens sains comme Hector, le petit garçon qui l'accompagne.
Comme elle a soigné plusieurs personnes dont moi, je lui demande si elle est médecin ou infirmière. En fait, elle est vétérinaire au zoo de la ville.
Omar a trouvé une arme en fouillant la cave de la maison.

04h00, tout le monde dors sauf Annabelle, qui monte la garde, et Omar.


Dernière édition par Lunamous le Ven Sep 02, 2016 4:33 pm, édité 5 fois.

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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 9:41 pm 
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Journal de Molly -Séance 3 (01/05/14):

05h00 : Omar boit de l'alcool alors qu'Annabelle lui a donné des médicaments.
Tout le monde se repose à part Annabelle.

07h00 : Elle nous réveille pour qu'on reprenne la route.
En allant dans la salle de bain, je vois qu'elle a laissé une note sur la porte où dort Hector « Enfant infecté à l’intérieur, ne le tuez pas svp. » Annabelle est en pleurs, je ne trouve pas de mots car rien ne pourra la réconforter. Je lui passe la main sur l'épaule et je fonds en larmes également. Qu'aurais-je fait si c'était l'un de mes enfants à la place d'Hector ?

Dans le salon, une bagarre éclate entre Omar et Dwayne car Omar allumé la chaîne hi-fi avec le son à fond. Hector est réveillé par le boucan et nous rejoint dans le salon. Le bruit attire également deux infectés à l'avant de la maison. On n'a plus le choix, on doit s'échapper. Je suis Dwayne dans le jardin. A peine sortie, j'entends Omar crier « Tu m'as planté mec, tu m'as tué ». Frank était resté en arrière, je n'ai pas vu ce qu'il s'est passé mais je sais qu'il est impliqué. Je poursuis ma course en essayant de rattraper Dwayne. Je suis en état de choc.
Mitch a fait demi-tour pour porter secours à Omar.

Dwayne a trébuché sur un système d'arrosage ce qui nous permet de le rattraper. Seuls Omar et Mitch manquent à l'appel. Les rues grouillent d'infectés. Voyant mon état de terreur, Frank essaie de me calmer mais il me fait peur après ce qui vient de se passer et je me cache derrière Dwayne. Il n'insiste pas.
Un peu plus loin, un homme de forte corpulence, un infecté, nous attaque. Je récupère Hector des bras d’Harold pour qu'il aide les autres à le tuer avant que les autres infectés ne découvrent la haie où nous sommes à peine cachés.
Impossible de se déplacer à découvert pour le moment, on trouve refuge dans le garage d'une autre maison, pas très loin celle où nous étions cachés jusque-là.

Pas de nouvelles d'Omar et Mitch, ni de Glenn qui a disparu le jour précédent en voulant attirer des infectés loin de la maison où nous nous étions réfugiés.


Dernière édition par Lunamous le Ven Sep 02, 2016 4:39 pm, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 9:48 pm 
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Journal de Molly - Séance 4 (21/06/14):

Dimanche matin
07h00 : Il n'y a pas de voiture dans le garage qui est assez en désordre. Il y a des outils de jardinage, de menuiserie et des affaires d'enfants un peu partout. Une porte semble mener à l'intérieur de la maison mais elle est verrouillée. Franck et Dwayne cherchent des outils pour la forcer sans faire trop de bruit.
Pendant ce temps, Annabelle prend soin d'Hector. Elle me demande de broyer quelques médicaments pour lui faire boire ensuite. Elle espère le soulager et le calmer un peu. Pauvre petit homme. Je ne peux pas m'empêcher de penser à mes propres enfants quand je regarde Hector. Est-ce qu'ils vont bien ? Est-ce qu'Arthur est en état de veiller sur eux ?
Lorsque j'essaie d'aborder le « sujet Franck », Annabelle me rétorque que ce n'est pas le moment. Je suis un peu vexée mais je n'insiste pas; elle m'intimide un peu. J'entends quelques échanges entre elle et Harold et j'apprends qu'il a juré de la protéger ainsi qu'Hector. Je ne connais pas la nature de leur relation mais ils semblent avoir un lien assez fort.
Franck et Dwayne parviennent à ouvrir la porte. Elle mène à une sorte de débarras et une seconde porte en haut d'un escalier. Ils s'attaquent aussitôt à cette seconde porte. Au bout de quelques instants, ils entendent quelqu'un à l'intérieur. Franck explique notre situation et demande de l'aide à l'homme derrière la porte. Après négociations, il nous laisse entrer. Il se prénomme Brian et ne nous donne qu'un accès limité à sa maison (la cuisine et une chambre d'enfant) car il ne veut pas risquer de contaminer sa fille, Lindsay, 9 ans.

08h15 : Nous prenons possession des lieux, profitant du répit qui nous est offert. Nous installons Hector dans la chambre. Annabelle me confie sa garde pour qu'elle puisse se reposer, elle va dans la cuisine. L'état du petit est de plus en plus inquiétant. Je dois lui redonner ses médicaments dans 4 heures. Annabelle m'a laissé pour consigne de quitter immédiatement la pièce et de la verrouiller si le pouls d'Hector venait à s'arrêter. Je ne sais pas comment elle fait pour ne pas s'effondrer. Même si ce n'est pas son fils, je la trouve très forte.
Je veille Hector, j'essaie de le calmer en lui racontant une histoire. Dwayne vient se reposer dans la chambre. Je le soupçonne de vouloir me protéger si Hector devait se transformer en l'un de ces « enragés ». Voir ce grand basketteur dans un petit lit d'enfant m'aurait amusée dans d'autres circonstances.

10:00 : Frank est éveillé. Je l'entends raconter son histoire à Brian dans la cuisine. C'est un agent fédéral de la DEA qui lutte contre les trafiquants de drogue. Il était sur une affaire quand tout a commencé. Pour survivre, il a dû faire équipe avec les trafiquants qu'il avait arrêté. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus mais Franck était seul lorsqu'on l'a rejoint sur le toit.
Brian est représentant pour Sintas Corp, une société qui vend des produits de nettoyage, de premiers soins... Il est reclus chez lui avec sa fille depuis que ça a commencé. Il n'a pas de nouvelles de sa femme et de sa fille aînée qui étaient parties faire des courses. Il a l'air un peu médusé quand Franck lui explique la situation. Il n'a pas eu à faire face directement aux enragés ni à fuir pour sa survie. On sent que tout ça le dépasse. Il rejoint sa fille dans une autre chambre de la maison.

11:00 : Des crissements de pneus dans la rue nous mettent tous en alerte. Je rejoins les autres dans la cuisine. On aperçoit un bus qui file à toute vitesse dans la rue. Il est suivi par une horde d'infectés mais s'éloigne rapidement. Un frisson d'effroi me parcours le dos. Le sentiment de sécurité que nous pouvions avoir ici a disparu.
Annabelle demande des explications à Franck sur ce qu'il s'est passé dans l'autre maison avec Omar. Je ne suis pas la seule à l'avoir entendu crier « Tu m'as tué mec ». Franck nous dit qu'il a fait ce qu'il avait à faire pour protéger le groupe, qu'Omar était dangereux pour nous tous. J'ai du mal à accepter son discours mais je n'ai pas trop le choix. Franck est armé, entraîné aux situations périlleuses, il est donc un atout pour notre survie, que ça me plaise ou non.
Nous demandons à Brian de nous accompagner au centre commercial. Franck lui explique que c'est dangereux de rester isolé dans sa maison. Des personnes moins bien intentionnées que nous pourraient venir, les infectés pourraient détecter leur présence et ils vont finir par être à court de provisions.
Brian accepte de nous suivre. Il nous apprend qu'une de ses voisines a un van pour personnes handicapées. On pourrait tous y tenir et ça irait plus vite pour rejoindre le centre commercial. Problème, il n'est pas sûr que le van soit bien là, n'ayant aucune nouvelle de ses voisins. Par contre, il sait où se trouve le double des clés dans la maison de sa voisine. Franck, Dwayne et Harold décident de tenter le coup. Ils s'organisent. Pendant ce temps là, on se prépare à partir.
Je passe voir Hector et lui donne une nouvelle dose de médicaments.


Dernière édition par Lunamous le Sam Jan 17, 2015 10:17 pm, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 9:53 pm 
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Journal de Molly - Séance 5 (30/08/14):

12h30 : Brian fournit une paire de talkie-walkie de ses filles afin qu'on reste en contact avec ceux qui vont chercher le van. Il rejoint Lindsay pour se préparer au départ.

13h00 : Franck, Dwayne et Harold sont partis.
Lorsque je vois Brian préparer une valise pour sa fille et lui, je me rends compte qu'ils ont vraiment été épargnés de toutes les horreurs des dernières 48 heures. Je lui explique la gravité de la situation et lui demande de se limiter au strict minimum dans un sac à dos. De mon côté, je lui demande un sac que je remplis de provisions.
Annabelle fait ses adieux à Hector, il n'est plus en état de se déplacer. J'ai le cœur déchiré lorsqu'elle s’effondre en larmes en refermant la porte de la chambre. Je la prends dans mes bras et pleure avec elle.
Lorsqu'on descend dans le garage, on entend encore derrière la porte la petite voix d'Hector qui appelle 'Anna'. On se tient prêts pour quand les autres reviendront. Annabelle a séché ses larmes et elle s'est enfermée dans un silence lourd.

Après quelques minutes, le talkie-walkie hurle « TENEZ-VOUS PRÊTS!!! » On comprend que les choses ne se sont pas passées comme prévues. La tension est très forte.
Le van arrive, poursuivi par des enragés. On se précipite tous vers le van. Dwayne est au volant, Franck passager avant. Le temps que tout le monde grimpe, Franck, Dwayne et Harold repousse les enragés les plus proches. On parvient finalement à s'échapper.
En reprenant mon souffle, je m'aperçois qu'il y a d'autres personnes à bord du van. Une femme d'une trentaine d'années, Joy, et une jeune fille en fauteuil roulant, Alicia, la vingtaine. Cette dernière a l'air très choquée, elle pleure. De brefs échanges dans le van me permettent de comprendre que Franck a tué le petit ami d'Alicia car il était infecté. Je me dis qu'au moins il était infecté lui, pas comme ce pauvre Omar.
Joy nous remercie de les avoir sauvées. Elle dit que c'est une preuve qu'il y a encore de l'espoir, que les choses vont s'améliorer. Je lui demande de se taire sachant que nous venons de laisser derrière nous un petit garçon atteint de cette horrible maladie. Je ne suis pas prête à entendre un discours sur les voies impénétrables de Dieu à cet instant et je ne suis pas la seule dans ce cas. Dwayne aussi a mal réagi aux propos de Joy.

Dwayne propose de passer devant le U-Hall au cas où Glenn ait réussi venir jusque-là. Sur le parking on aperçoit deux silhouettes d'hommes.
Après débat, on finit par s'arrêter pour les prendre. Il y a Bob et son fils, Chris. Ils ont des armes mais ne sont pas agressifs. Comme nous, ils essaient de s'en sortir.

On arrive enfin au centre commercial. Par mesure de prudence, on tente d'entrer par l'accès réservé aux livraisons. Il est plein d'infectés, nous devons trouver une autre entrée. Problème, le centre est fermé, les grilles sont baissées. Avoir fait tout ce chemin pour se retrouver bloquer dehors, c'est décourageant.
On s'aperçoit qu'il y a des caméras de surveillance sur le parking. Quelqu'un nous a peut-être vu...
Au bout de quelques instants, un homme assez âgé, armé et portant un énorme trousseau de clés se présente à l'intérieur de la galerie commerciale. Franck explique notre situation: nous cherchons juste un refuge, nous avons des enfants avec nous. L'homme, qui s'appelle Alexander « Swinburn » nous ouvre. Il est seul ici, c'est assez sûr mis à part le Best Buy qui est rempli d'infectés. Je vois qu'Annabelle est très abattue.


Dernière édition par Lunamous le Ven Sep 02, 2016 4:45 pm, édité 3 fois.

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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 9:59 pm 
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Journal de Molly - Séance 6 (06/09/14):

14h30 : nous avons trouvé refuge au centre commercial Concord Mills (entrée 2 - Food court)
On se pose aux tables d'un fast food. Ce répit nous permet de faire un peu plus connaissance.
J'en profite pour demander à Annabelle son ordinateur portable. Je me connecte à ma messagerie et mon cœur fait un bon lorsque je vois le message d'Elijah. Les enfants vont bien ! Il me dit qu'ils sont à la maison, qu'Arthur est très malade (oh mon dieu, non, pas lui). S'il est atteint de cette maladie... il pourrait faire du mal à ses propres enfants. Je laisse mes consignes à Elijah et lui donne les infos que j'ai sur les infectés. Je lui demande de laisser son père dans une pièce et de l'y enfermer. Personne de doit retourner dans cette pièce, sous aucun prétexte. Je lui demande aussi de barricader la maison, fermer tous les volets, les rideaux, ne pas sortir et rester le plus silencieux possible. J'ai confiance en lui, il est très responsable pour son âge. Je lui explique que je vais essayer de les rejoindre dans quelques jours mais que pour l'instant, je suis coincée avec un groupe de personnes dans un centre commercial. Je lui demande aussi de me confirmer qu'Ethan est bien avec eux. J'ai l'impression que c'est son visage que j'avais aperçu dans la foule à Charlotte. Je les aime tellement. Je leur donnerai des nouvelles dès que possible.
Lorsque je me déconnecte, je suis déchirée entre la joie de savoir mes enfants en vie et l'horreur d'imaginer Arthur atteint de cette maladie. Je refoule cette pensée et me concentre sur mes enfants.
Je demande à Swinburn s'il peut nous indiquer les toilettes et nous ouvrir certains magasins pour qu'on se ravitaille, qu'on se change...Il y a même un magasin de chasse où on pourrait trouver des armes pour nous défendre. Il refuse d'ouvrir les grilles des magasins, il dit qu'il n'est pas à l'aise avec l'idée de piller les boutiques dont on lui a confié la surveillance.
Après ces 2 derniers jours, j'aurai aimé me changer mais je n'insiste pas. Swinburn finira bien par se rendre compte que la situation a changé et qu'elle ne sera peut-être jamais plus comme avant.
Les filles vont aux toilettes en groupe. Je m'approche d'Annabelle et lui demande si elle tient le coup. Elle me dit que oui mais je vois bien qu'elle est abattue. Elle propose de monter la garde pendant que les autres sont aux toilettes. J'en profite pour me rafraîchir en me passant de l'eau sur le visage et les bras. J'entends une conversation murmurée entre Joy et Alicia. Alicia aimait vraiment son petit ami et ne sait pas si elle aimera quelqu'un d'autre comme ça un jour. Elle se dit à quoi bon continuer à vivre dans ces conditions. Joy fait de son mieux pour la rassurer.
Je prends le relais d'Annabelle pour qu'elle profite des toilettes elle aussi. Lindsay m'accompagne. Elle est un peu perdue, je sens qu'elle ne comprends pas bien ce qu'il se passe, normal pour une enfant de son âge. Elle est inquiète pour sa mère et sa sœur aussi. Je lui demande de monter la garde avec moi pour distraire un tant soit peu son esprit.
Lorsque nous retournons au resto, les hommes ont préparé des sandwichs. Pendant qu'on se restaure, Swinburn emmène Franck, Annabelle et Harold au PC sécurité. Aux caméras, ils voient 4 survivants dans une salle de réunion près du Best Buy, bloqués par une centaine d'infectés. L'un d'eux a été mordu. Il ne lui reste pas beaucoup de temps. Les autres reconnaissent Naomi parmi eux, la fille de Mitch.

15h45 : le plan est risqué mais on décide de tenter de les secourir. Dwayne, Franck et Swinburn vont au Best Buy par les couloirs de service. Joy et moi, on va au PC sécurité pour les tenir informés de ce qu'on verra sur les caméras de surveillance. Alicia va refermer l'une des grilles qui permettent de bloquer les allées du centre. Annabelle se tiendra près de l'autre grille, baissée au ¾. Cela permettra aux autres de passer et en cas d'urgence, elle la fermera complètement.
Les autres vont se cacher dans le Subway, grille baissée au cas où ça dégénère.

16h00 : Dwayne, Franck et Swinburn sont maintenant dans les couloirs de service. Grâce aux caméras, on voit quelqu'un dans la pièce des générateurs, peut-être un enragé. Je les préviens grâce au talkie-walkie fourni par Swinburn. Il y a aussi 3 enragés dans le couloir. Deux frappent contre une porte. Le troisième semble caché, comme s'il attendait que les autres arrivent pour leur bondir dessus. Comportement surprenant pour un enragé. Pas le temps, d'y réfléchir, sur un autre écran de surveillance, je vois une voiture piler sur le parking devant le magasin de chasse. J'ai juste le temps de dire « On n'est pas seuls » quand quatre jeunes blacks armés en descendent.Trois se mettent à tirer sur les enragés qui approchent pendant que le dernier s'attaque à la grille du magasin avec une disqueuse. Le raffut est énorme, ce qui fait réagir tous les enragés dans le centre commercial et alentours.


Dernière édition par Lunamous le Sam Jan 17, 2015 10:28 pm, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Sam Oct 11, 2014 11:48 pm 
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Journal de Molly - Séance 7 (11/10/14)

16h15 : Les enragés dans le couloir ont réagi au bruit de la disqueuse. Dwayne parvient à toucher l'infecté qui semblait se cacher. Il le touche à la tête avec sa batte de base-ball. Les deux autres, qui frappaient contre la porte de la salle de réunion se jettent en direction de Franck et Harold. Swinburn s'occupe de l'infecté du côté des générateurs. Franck parvient à se débarrasser de l'infectée qui l'attaquait, je crois qu'il lui a enfoncé son couteau dans l’œil. Je suis écœurée mais l'urgence de la situation reprend le dessus. Harold est en difficulté avec l'infecté qui l'empoigne. Franck essaie de l'aider.
Les jeunes qui sont entrés dans le magasin d'armes ont baissé la grille derrière eux et tentent de la bloquer en basculant des étagères et autres meubles devant pour barrer le passage aux infectés s'ils parviennent à passer la grille.
Harold et Franck ont dû mal à venir à bout dernier infecté du couloir. Dwayne de son côté est allé aider Swinburn. Il parvient à assener un grand coup de batte à l'infecté mais celui-ci continue d'attaquer sans relâche.
Annabelle passe sous la grille et s'avance en direction du magasin d'armes. J'ai peur pour elle et tente de l'en dissuader. Au talkie-walkie, je la préviens qu'ils sont quatre et armés de petits fusils et d'une sorte de mitraillette. Elle reste discrète mais continue d'avancer. Je la vois s'accroupir à distance de la grille du magasin. J'ai peur qu'elle se fasse tirer dessus par ces hommes. Elle est seule et les autres ne pourront pas l'aider. Sur un autre écran, je vois que Bob a refait surface et est en train de se disputer avec Alicia. Il repousse son fauteuil roulant et commence à descendre la grille. Je préviens aussitôt Annabelle. Il n'y a pas le son sur les caméras de surveillance mais il me semble l'avoir vu crier quelque chose avant de se précipiter pour rejoindre Bob et Alicia.
Côté sauvetage, la situation s’éternise et mon angoisse augmente. Dwayne et Swinburn sont encore dans le couloir technique avec leur infecté blessé mais toujours « vivant ». Franck et Harold sont toujours aux prises avec le dernier infecté du couloir. A ce moment, j'aperçois trois autres enragés qui arrivent au bout du couloir.
Dans le magasin d'armes, il me semble qu'il y a discussion entre les jeunes. Celui avec la disqueuse s'est rapproché de la grille intérieure, côté galerie commerciale. Je pense qu’il y a un désaccord entre eux. Ça a peut-être rapport avec ce qu'Annabelle a crié...
Au Best Buy, Swinburn a tiré sur l'infecté qui était sur le point de mordre Dwayne à la gorge. L'enragé est touché à la hanche et tombe par terre. Dwayne s'acharne à le frapper à plusieurs reprises au niveau de la tête. Il est enfin mort.
Frank maintient un bras de l'infecté tandis qu'Hector essaie de le frapper à la tête avec son marteau. Avec son autre main, Franck tire sur les 3 qui se précipitent dans leur direction. Ils finissent par en venir à bout.
Tout à coup, je me rappelle qu'il y a un homme mordu dans la salle de réunion. Je cherche la caméra pour avoir un visuel de la pièce. C'est le chaos. L'homme mordu est maintenant un infecté et mange la femme obèse. Naomi a attrapé une chaise et tente de lui taper dessus. L'autre homme, l'asiatique, semble complètement prostré. J'attrape le téléphone et appelle le numéro de la salle. L'asiatique décroche, son « Allô » me semble éteint alors que j'entends les cris et grognements horribles derrière lui. Je lui hurle d'ouvrir la porte et de sortir. Je vois qu'il s’exécute mais reste hébété.
A la suite des 3 premiers, une horde d'une dizaine d'enragés arrive dans le couloir.
Je repasse sur la caméra des grilles et je vois Annabelle tenir Bob en joue (mais que s'est-il passé ?!). Ils discutent, Annabelle semble très menaçante. Tout à coup, elle détourne son arme et tire en direction de l'allée mais je ne vois pas d'infecté. Je m'aperçois aussi qu'elle semble crier et Bob se met à en faire autant.
Les jeunes semblent avoir renoncé à l'idée d'ouvrir la seconde grille. Ils se dirigent vers un bureau sur une mezzanine et s'enferment dans une pièce où je n'ai pas de visuel. Le magasin d'armes est envahi d'enragés.
Je retourne sur la caméra du couloir. Je vois que tout le monde parvient à passer la porte juste avant que la horde ne soit à leur hauteur. Je leur annonce que la voie semble libre pour rejoindre la grille où Annabelle, Bob et Alicia se trouvent.
La grille est baissée derrière la troupe mais je vois qu'ils n'avancent pas. Ils assistent tous une l’altercation entre Annabelle et Bob. Franck et Dwayne interviennent pour les séparer. Je vois que la grille du magasin d'arme bascule dangereusement sous les assauts des centaines d'infectés. Au talkie-walkie, je les presse d'avancer et de refermer les grilles derrière eux.
Malgré les tensions, ils reprennent leur marche et rejoignent ceux qui étaient restés cachés dans le Subway.
Je vois Swinburne partir dans l'autre allée de la galerie pour baisser le reste des grilles.
Assez rapidement, Annabelle rejoint Joy et moi dans la salle de sécurité. Joy ne comprend pas pourquoi Anna n'est pas allée aider les jeunes dans le magasin d'armes. Annabelle lui explique que dans ce type de situations, certains hommes peuvent être mal-intentionnés, se montrer très violents avec les autres. Ils pourraient nous faire du mal pour avoir le centre commercial rien que pour eux. Encore une fois, Joy m'irrite avec son discours plein de sous-entendus religieux. Il faut aider son prochain, il ne faut pas voir le mal partout...Annabelle a vécu beaucoup de choses depuis que tout à commencé. Pour elle, ces hommes étaient déjà lourdement armés, probablement qu'ils ne respectaient déjà pas la loi avant tout ça et représentent donc une menace pour notre groupe. J'ai tendance à lui faire confiance mais si au fond de moi, ma conscience me rappelle que c'est mal d'avoir des préjugés.
Joy nous laisse sans être vraiment convaincue.
Je montre la situation à Anna. La grille du magasin d'armes paraît sur le point de céder sous le poids de ses assaillants, à l'extérieur, tous les enragés à proximité semblent avoir été attirés par le bruit. Ils sont des centaines, si ce n'est plus.
Je suis choquée, ces gens sont nos voisins, nos amis, nos familles... et mon Arthur va probablement devenir comme eux si ce n'est pas déjà fait.
Annabelle pense qu'on serait plus en sécurité à la campagne, dans une zone moins peuplée. Elle aimerait aussi qu'on attende 48 heures avant de bouger. Elle espère voir les infectés mourir d'inanition.
Après avoir exposé la situation à Franck, Harold et Dwayne, elle propose qu'on organise une sorte de Conseil afin d'expliquer à tous la situation et voir ceux qui souhaitent partir et ceux qui préfèrent rester.
Franck me remercie de mon aide aux caméras pendant l'opération de sauvetage. Je le soupçonne de vouloir me faire oublier ce qu'il s'est passé avec Omar.


Dernière édition par Lunamous le Sam Jan 17, 2015 10:37 pm, édité 1 fois.

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MessagePosté: Dim Jan 11, 2015 2:05 am 
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18h00 : Notre groupe de 14 personnes s'est regroupé dans le Food Court. Nous nous reposons un peu, on reprend nos esprits après les événements stressants de la journée.
J'en profite pour vérifier à nouveau mes e-mails pour avoir des nouvelles de mes enfants. Elijah m'a effectivement répondu :
« Salut maman...
Papa s'est levé dans la chambre... Il est devenu comme ceux qu'on a pu voir dans la rue, j'en suis sûr. Il hurle de douleur et de rage... Les petits sont terrifiés. Ils crient aussi mais de peur, ils demandent où tu es, je leur dis que tu vas arriver même si je sais que tu ne le pourras peut-être pas.
J'ai peur aussi mais m'occuper d'eux m'aide. Je ne peux pas leur montrer.
Pour l'instant, je leur dis de rester caché dans la chambre des jumelles. Je suis allé chercher à manger au cellier et j'en ai ramené dans la chambre. On a tapé à la porte un moment mais je n'ai pas vérifié qui c'était.
Depuis une heure, on n'a plus d'électricité ici. Je m'en suis aperçu avec la batterie du PC... Je ne sais pas combien de temps elle tiendra. Je ne sais pas si j'aurais ta réponse.
J'essaye de ne pas penser à Papa mais c'est dur... Est-ce qu'il va se calmer ? On n'entend plus rien, peut-être qu'il va mieux ? Aaron dit qu'on devrait ouvrir pour voir s'il ne va pas mieux. Je ne sais pas. Et s'il avait besoin d'aide ? 
»

Quelque chose se brise en moi tandis que la peur qui ne m'a pas quittée depuis deux jours me sert les tripes un peu plus. Les larmes coulent, j'étouffe un sanglot. Je suis désespérée d'avoir perdu mon Arthur, effrayée quand je pense à la situation extrêmement dangereuse de mes enfants, je ne veux pas les perdre, je ne peux pas les perdre. Une panique s'empare de moi, il faut que je les retrouve au plus vite, que j'essaie de les sauver. Pour ça, il faut que le groupe se décide à quitter le centre commercial. J'ai besoin de savoir ce qui va sortir du conseil.
Avant que le conseil ne commence, je demande à Swinburne la clé de la grille de la pharmacie, je veux faire le plein de tout ce qui pourrait m'être utile dans les jours à venir. Il est réticent à me laisser un de ses précieux jeu de clés mais propose de m'accompagner. Je parviens à trouver facilement du paracétamol et des antalgiques. Je me dis qu'on pourrait avoir besoin d'antibiotiques aussi mais il me faut par contre aller dans l'arrière-boutique avant de mettre la main sur l'amoxicilline. J'attrape des chewing-gums à la nicotine avant de ressortir de la pharmacie.

Le conseil va débuter. Nous demandons à Chris de veiller sur Lindsay pendant le conseil. Nous les installons dans la salle de sécurité. Ils sont trop jeunes pour entendre ce qui va suivre.
Nous nous installons dans le restaurant Popeye's pour discuter. Certains en profitent pour manger un morceau, moi je ne peux rien avaler.
Franck expose la situation : depuis vendredi, le pays est plongé dans un chaos inédit. Nous ne pouvons compter que sur nous-même pour le moment car les services de l'état sont complètement décimés et désorganisés. Cela prendra du temps avant que des moyens de secours puissent être mis en place. Le centre commercial est maintenant cerné par des centaines d'infectés, beaucoup ayant été attirés par le boucan de l'après-midi. Il partage également les informations qui ont été réunies jusqu'à maintenant sur les enragés. Les gens sont touchés par une sorte de maladie qui commence par une forte fièvre qui les affaiblit jusqu'à les tuer. Quelques temps après, les morts regagnent des fonctions motrices, se relèvent et attaquent les vivants. Joy demande s'ils sont morts ou vivants. Franck confirme qu'une mort clinique a effectivement été constatée avant que les morts ne se relèvent. Elle est choquée, tout comme Swinburne, Naomie et Justin qui ne sont pas sortis du centre commercial depuis que tout a commencé.
Annabelle qui se tenait un peu en retrait jusque-là intervient : «  Ils ne sont plus humains (à ces mots, mes larmes reprennent de plus belle), leurs forces sont décuplées, ils ne ressentent plus la douleur et ne sont guidés que par leur faim insatiable de sang et de chair humaine. » Elle explique qu'ils sont également attirés par le bruit et que pour les tuer définitivement, il faut détruire leur cerveau.
J'interpelle Annabelle « Comment peux-tu dire qu'ils ne sont plus humains alors que ce sont Hector, Arthur, nos familles, nos amis qui sont touchés ? Ne faut-il pas leur laisser une chance d'être soignés si on découvre un jour un vaccin ? » Mais Annabelle ne pense pas que ce soit possible, on ne les sauvera pas de la mort. Je ne peux pas me résigner à sa réponse :« Si tu as laissé Hector dans cette pièce, c'est que tu avais de l'espoir pour lui ! L'espoir de le sauver un jour. » Je vois un masque de souffrance passer sur son visage « Hector devenait trop dangereux, il ne pouvait pas rester avec nous ».
Bob s’immisce dans la conversation et demande qui est Hector. Anna lui explique que c'est un petit garçon dont elle avait la charge, il n'insiste pas plus sur le sujet. Il nous explique ensuite qu'on est en sécurité ici et qu'on ferait mieux de s'organiser pour rester. Un débat est lancé sur la fragilité de notre sécurité. Nous sommes certes saufs pour le moment mais nous sommes cernés par des infectés qui s'agitent dès qu'ils nous entendent ou nous voient. L'état de la grille du Bass Shop montre que la sécurité est toute relative, elle pourrait céder à tout moment sous la pression de la masse d'infectés. Bob campe sur ses positions et ne comprend pas qu'on puisse avoir envie de quitter le centre commercial. Il n'arrête pas de répéter qu'on est plus en sécurité ici ce qui finit par m'exaspérer : « Bob, mes enfants sont seuls, livrés à eux-même dans notre maison et leur père est mort avant de devenir un infecté. Tu as la chance d'avoir ton fils avec toi ici mais imagine une seule seconde qu'il soit là, dehors, quelque part...Tu n'aurais pas envie toi aussi de le retrouver ? d'aller le sauver ? » Chacun reste silencieux. Bob comprend enfin ce qui nous pousse à vouloir partir.
Naomie et Joy pensent qu'on a tous des proches aux alentours qu'on aimerait retrouver et sont prêtes à aider. Sans nous, elles seraient peut-être mortes et elles aimeraient faire la même chose pour d'autres. Naomie nous explique que son père et son frère devaient la retrouver et qu'ils ne doivent pas être loin. Un silence gêné gagne ceux qui savent pour Mitch. Dwayne essaie de chuchoter à mon oreille « Personne ne lui a dit pour son père ? » mais à cause de sa surdité provoquée par les coups de feu un peu plus tôt dans l'après-midi, il a parlé plus fort que prévu. Naomie nous demande des explications. Annabelle, qui connaissait le mieux Mitch, la prend à part pour lui expliquer ce qui est arrivé. Lorsqu'elles reviennent, Naomie est visiblement secouée. Elle demande à Swinburne qui sont les hommes qui sont arrivés armés tout à l'heure. Ce sont des membres du HVK, un gang local connu pour son extrême violence. Swinburne a reconnu l'un d'entre eux sur les bandes de vidéo surveillance, il s'appelle Brandon (nom de rue, Jesus). Il ne fait plus partie du gang et essaie d'en faire sortir ses amis. On apprend qu'il est le petit ami de Naomie lorsqu'elle nous demande d'essayer de les aider. Elle a du mal à nous convaincre car même si elle se porte garante de Brandon, les autres sont imprévisibles et potentiellement très dangereux pour notre groupe. Nous évoquons la possibilité de passer par le toit. Annabelle, qui a beaucoup argumenté pour faire comprendre à Naomie que sa demande représentait trop de risques, propose de se concentrer sur le regroupement de nourriture, d'équipement et d'armes avant de décider de ce qu'on fera. Quel que soit le plan de chacun (partir ou rester), il est nécessaire de s'organiser et de se préparer.
Franck est contre l'idée de se séparer. Le groupe est notre force et il préfère qu'on reste au centre commercial, tout en prévoyant un plan de secours au cas où la situation dégénère.
Harold quant à lui estime que les infectés doivent être considérés comme des animaux, ils sont peu intelligents et peuvent être manipulés pour être attirés dans un endroit si on le souhaite. Franck l'avertit que certains infectés ont montré des signes d'intelligence supérieure aux autres et qu'on ne connaît pas encore tout d'eux. Il ne faut pas les sous-estimer.
À la fin du conseil, Bob, Brian, Franck, Swinburne, Naomie et Justin sont pour rester au centre commercial. Dwayne, Joy, Alicia et moi-même souhaitons partir tandis qu'Annabelle et Harold n'ont pas vraiment pris de position avec leur « Peu importe ».
Nous nous répartissons les tâches. Dwayne et Swinburne partent à la recherche de cartes du centre commercial. Alicia et Franck vont tenter de voir s'ils peuvent trouver un moyen de nous faire communiquer avec l'extérieur. Naomie leur explique que Justin pourra peut-être les aider mais pour l'instant, il est encore sous le choc. Par téléphone, il a entendu toute sa famille être attaquée par les infectés. Ils sont tous morts.
Annabelle, Joy et moi allons dans un magasin de sport pour préparer des sacs pour tout le monde. On récupère tout ce qui nous paraît utile : des sacs de randonnée, des vêtements, des chaussures de marche, des lampes-torches, des duvets et couvertures de survie, des mini réchauds, couteaux-suisses, des bâtons de marche, des piolets d'escalade, des cordes, des battes de base-ball. On repasse aussi par la pharmacie pour constituer des kits de premier secours, prendre un maximum de médicaments en tout genre. Pendant ce temps, les autres trient la nourriture : denrée périssable, ce qui est facilement transportable et qui se conserve bien...
Nous allons y passer presque trois heures. Nous avons également récupéré des matelas dans un magasin de literie que nous avons regroupés dans le magasin le plus proche de la salle de sécurité.
Annabelle monte sur le toit du centre commercial pour voir comment est la situation alentour.
Dawyne et Swinburne ont trouvé des plans du centre commercial. Il existe un sous-sol et des accès aux égouts. Le problème est qu'il n'y a pas de plan des égouts.

Toute cette activité m'a occupé l'esprit et m'a empêché de penser à la mort de mon mari mais lorsqu'on commence à se préparer pour la nuit, je sens que je vais craquer. Je cours me réfugier à l'aquarium. Je m'arrête dans le tunnel sous-marin et j'explose en sanglots incontrôlables. C'est mon chagrin, ma peur et ma culpabilité qui s'expriment par ces pleurs. Je m'assois contre l'une des parois et je pose la tête sur mes genoux et me laisse aller. Tout ce que je gardais au fond de moi depuis ces deux jours où le monde à basculé dans l'horreur doit sortir.
Au bout de quelques minutes, je sens quelqu'un s'asseoir près de moi ; c'est Annabelle qui est en train de prendre un des chewing-gum à la Nicotine que je lui ai ramené de la pharmacie. Elle ne dit rien mais sa présence calme mes sanglots. « Il est mort Anna. Arthur est mort et il est maintenant un infecté. Mon fils me l'a confirmé dans son dernier e-mail. » Après quelques instant de silence, je reprends : «
- Tu penses que c'est Dieu qui me punit ? Qu'il me punit d'avoir trahi mon mari ? Et pour...
- Dieu est amour et miséricorde non ? Et il ne peut pas te punir pour quelque chose que tu n'as pas encore fait. De toute façon, il y a longtemps que je ne crois plus en tout ça...
Ton mari est dans la maison ?
- Oui. Mon fils l'avait enfermé dans notre chambre.
- Et tes enfants ?
- Ils sont au même étage, dans la chambre de mes filles. J'ai peur Annabelle, peur que le temps joue contre mes enfants. Il faut que je les retrouve au plus vite. Une mère, c'est tout ce que je suis aujourd'hui. Si je les perds, que me restera-t-il ?
- Est-ce qu'ils peuvent se cacher dans les combles ou dans le garage ? S'il y a une voiture et que ton aîné sait conduire, c'est peut-être plus sûr pour eux de s'y cacher. Si quelque chose se passe mal, il pourra au moins les emmener en voiture.
- Les combles ne sont pas aménagés et il n'y a pas d'autre issue mais le garage est une bonne idée. Je vais lui renvoyer un mail tout de suite. J'espère qu'ils n'auront pas à s'enfuir car je ne sais pas comment je pourrai les retrouver.
Annabelle? Si je pars chercher mes enfants, est-ce que tu viendras avec moi? Tu ne t'es pas clairement positionnée pendant le conseil...
- Je n'ai pas envie de rester ici, c'est un tombeau alors je partirai.
- Tu n'as personne que tu aimerais retrouver ? Pas de famille ?
- Non, je n'ai plus d'espoir de les retrouver vivants.
»

Mes larmes sont pour l'instant taries, nous partons rejoindre les autres.

Annabelle fait un point sur ce qu'elle a vu du toit. Une partie de la ville est plongée dans le noir, il y a plusieurs incendies en cours. Une partie des infectés est couchée sur le sol ce qui laisse à penser qu'ils ont une sorte de phase de repos la nuit ou lorsqu'ils ne sont pas stimulés. Des hélicoptères sont passés en direction de l'ouest.
Elle est aussi allée voir du côté du Bass Shop. Il y a moyen d'y accéder par le toit. Une partie du toit est en V et disposent de lucarnes. Certaines permettent d'accéder à la mezzanine au niveau du rayon archerie (il y a environ 3 mètres de hauteur) mais le magasin est toujours envahi d'infectés.

Nous nous couchons sur ces sombres pensées, Alicia et Dwayne prenant le premier tour de garde devant les caméras de sécurité. Fasse le ciel que la nuit soit sans événements...


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Lun Fév 16, 2015 11:36 pm 
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Journal de Molly - Séance 9 (15/02/15)
Je suis tirée du sommeil par Harold pour qu'on prenne notre tour de garde. Je jette un œil à ma montre, il est 4 heures du matin. Le réveil est difficile. Lorsque nous arrivons dans la salle de sécurité, Swinburne est seul. Surprise, je lui demande où se trouve Annabelle : « Oh, euh...elle est partie faire une ronde dans le centre commercial ». Il a l'air épuisé et commence à nous expliquer comment fonctionnent les caméras avant de se rappeler que je m'en suis déjà servi. Il nous dit qu'on peut se faire un café si on veut en nous montrant d'un geste de la main une cafetière d'un autre âge. Annabelle revient à la salle de sécurité ; voyant qu'Harold et moi sommes déjà là pour la relève, elle part aussitôt se coucher, tout comme Swinburne.

C'est la première fois que je me retrouve seule avec Harold, nous n'avons pas vraiment fait connaissance jusque-là. Je lui propose un café, qu'il accepte volontiers, avant de me servir une tasse. Malgré les quelques heures de sommeil, je me sens épuisée. Je bois une gorgée du chaud nectar. C'est un jus de chaussette immonde. Je repose ma tasse, impossible de la finir, rien que l'idée d'en boire une seconde gorgée me lève le cœur. Harold ne semble pas si écœuré par le café. Il boit tranquillement, il a presque l'air de s'ennuyer. J'essaie d'initier la conversation et je lui demande comment il a connu Annabelle. « On travaillait ensemble au zoo. » Il n'est pas loquace mais au moins, il n'est pas fermé à la conversation. Je lui demande ce qu'il y faisait. «
- Je suis, ou plutôt, j'étais soigneur des grands fauves. Ce sont des animaux magnifiques et majestueux. Je ne me lassais pas de les observer. Je ne sais pas ce que les animaux sont devenus au zoo, il n'y a probablement plus personne pour les nourrir. Certains singes ont été infectés. Annabelle et moi, on a dû partir quand ça a dégénéré. Je l'admire beaucoup, elle sait tout de suite prendre la bonne décision.
- Je ne veux pas paraître indiscrète et tu n'es pas obligé de me répondre mais est-ce qu'il y a quelque chose entre vous ? Vous avez l'air de tenir l'un à l'autre...
- Je préfère que ça reste privé.
» Je n'insiste pas, j'ai l'impression d'avoir touché une corde sensible.
Nous observons tous les deux les écrans de surveillance, la nuit est calme. J'observe Harold, il a le regard dans le vague. Lorsqu'il s'en aperçoit, il m'explique qu'il repense au petit Hector. Il ne le connaissait pas avant tout ça. C'est injuste ce qu'il lui est arrivé. Harold me dit qu'il est désolé pour mon mari et la situation de mes enfants. « 
- J'essaie de me concentrer sur eux pour ne pas m'effondrer de chagrin.
- Tu n'as pas l'impression d'être plus vivante ? Je veux dire, depuis qu'il y a les infectés et tout ça...
- C'est probablement l'instinct de survie qui donne ce sentiment. On s'accroche à la vie.
»
Il me dit que si Annabelle vient avec moi pour retrouver mes enfants, il se joindra à nous. Je ne suis pas surprise, j'ai l'impression qu'il la suivra où qu'elle aille.

Sur l'un des écrans, j'aperçois Justin qui se dirige vers les toilettes. Après de longues minutes, je m'inquiète de ne pas le voir revenir. Je propose d'aller vérifier si tout va bien pour lui. Lorsque j'ouvre la porte, j'aperçois la tête de Justin par dessus les cloisons. Il est perché sur l'un des toilettes, il a passé sa ceinture au dessus d'un tuyau au plafond et autour de son cou. Je comprends immédiatement qu'il veut mettre fin à ses jours. Je ressors discrètement et vais faire de grands signes devant la caméra pour prévenir Harold. J'espère qu'il m'a vue. Je retourne doucement dans la pièce, effrayée par ce qu'il risque de se passer. La porte du cabinet où se trouve Justin est verrouillée. Je ne sais pas trop quoi faire alors j'essaie de gagner du temps pour qu'Harold puisse me rejoindre. Il aura peut-être une idée. «
- Justin, c'est Molly. Ne fais pas ça s'il te plaît! Parle-moi, dis-moi ce qu'il se passe.
- Ils sont tous morts ! Je n'en peux plus d'entendre leurs hurlements constamment dans ma tête. Je veux que ça s'arrête ! Je veux les rejoindre.
- Tu crois vraiment que tes parents, ta famille auraient voulu que tu abandonnes ? Ils auraient voulu que tu t'en sortes, que tu vives. Je sais que c'est difficile pour toi, tu viens de les perdre mais il faut que tu t'accroches.
- Ça ne sert à rien !
- Tu ne peux pas me faire ça, faire ça à tous ceux qui sont ici ! On a besoin de garder un peu d'espoir.
»
Harold arrive enfin... avec Annabelle : « Qu'est-ce qu'il se passe ici ? » lâche-t-elle en entrant. La fatigue lui a visiblement retiré tout tact. Justin saute et se retrouve suspendu, étranglé par sa ceinture. J'allais me précipiter sous la porte pour ouvrir le loquet de l'intérieur mais Harold, plus rapide, s'élance pour l'enfoncer d'un coup d'épaule. Anna grimpe sur les toilettes d'à côté et s'attaque à la ceinture avec son couteau. Au deuxième essai, la porte et la ceinture cèdent en même temps. Justin chute au sol et se cogne la tête. Harold le sort de là et l'étend sur le sol. Je desserre la ceinture autour de son cou et Annabelle commence à l'examiner. Son cou est violacé mais il respire ; difficilement mais il respire. Harold va chercher une bouteille d'oxygène dans la salle de sécurité. Malgré nos soins, Justin ne reprend pas conscience. A la demande d'Anna, Harold part réveiller Franck.
Nous expliquons la situation à Franck qui demande si Justin va s'en sortir. Annabelle n'en sait rien, seul le temps nous le dira. « Franck, on aura peut-être besoin de toi...s'il ne s'en sort pas ». Je mets sa remarque sur le compte de l'épuisement mais je trouve qu'elle va un peu vite en besogne. « 
- On devait essayer de le réveiller, non ?
- Comment comptes-tu faire ça ? Vas-y... 
»
Je prends la main de Justin dans la mienne et je lui parle doucement à l'oreille. « Justin, si tu m'entends, sers-moi la main ou ouvre les yeux. » Il n'a aucune réaction. Les autres décident de l'installer dans le magasin où nous avons regroupé les matelas. Harold retourne aux caméras. Franck insiste pour que Justin soit attaché « au cas où ». Certains sont réveillés par le remue-ménage et commencent à poser des questions. On doit à nouveau expliquer la situation. Joy propose de veiller sur le jeune homme.

Anna demande à Franck de la suivre sur le toit. Je retourne auprès d'Harold pour le quart d'heure qu'il nous reste de garde. Je l'informe de l'état de Justin. De son côté, rien à signaler aux caméras. Je m'assois quelques instants devant les écrans. Les infectés sont toujours en sommeil, si on peut appeler leur état comme ça. L'aube va bientôt poindre. Une agitation se fait sentir parmi les infectés sur le parking. Certains se sont levés brusquement et se sont rassemblés autour de quelque chose qu'on ne peut distinguer par les caméras. Très rapidement, ils se sont recouchés. Apparemment, ce qui les avaient attiré n'a pas maintenu leur attention.

Quelques minutes plus tard, Anna et Franck nous rejoignent. Ils sont à l'origine de l'agitation des infectés. Ils ont fait un test en lançant une tasse pour faire du bruit et voir leur réaction. C'est à Franck de prendre la relève de la garde avec Joy. Je me lève pour lui céder ma place et demander à Joy de le rejoindre quand je suis prise d'un violent vertige. Je dois m'agripper à la console pour ne pas tomber. Face à l'inquiétude de mes comparses, je leur explique que la fatigue et la faim doivent être à l'origine de ce petit malaise. Les dernières 48h00 ont été très intenses pour tout le monde. Je demande à Harold si je peux m'appuyer sur son bras. Il propose de m'emmener manger un morceau et me reposer.

A 08h00, nous sommes presque tous réunis dans le restaurant pour le petit-déjeuner. Swinburne a pris un nouveau tour de garde aux caméras. Tout le monde s'interroge sur ce qu'on va faire aujourd'hui. Les souhaits de chacun sont parfois divergents entre ceux qui veulent quitter le centre commercial et ceux qui veulent rester. Naomie nous dit qu'elle a peut-être un plan pour sauver son petit ami. Elle propose qu'on essaie de passer par les conduits de la climatisation pour les rejoindre. Si le conduit est suffisamment large, ils pourront s'échapper par là sinon, on trouvera peut-être le moyen de leur passer de la nourriture, de l'eau et un talkie-walkie. Je ne suis pas emballée à l'idée qu'on se mette en danger pour secourir de potentiels criminels mais je ne peux que comprendre le besoin de Naomie de sauver celui qu'elle aime. Moi-même, je vais avoir besoin d'aide si je veux retrouver mes enfants. Je me dis que c'est donnant-donnant.

Dwayne veut partir au plus vite par les égouts. Il a fait un nouveau point avec Swinburn pour collecter le plus d'informations possibles. Il espère que les égouts seront moins peuplés que les abords du centre commercial et qu'il sera possible de ressortir à proximité.
Franck émet ses réserves : il y a quand même des ouvriers, des SDF et peut-être des gens qui ont voulu s'y réfugier. Il peut donc y avoir des infectés. Annabelle enchérit : on ne sait pas si la maladie a pu infecter les rats. On sait par contre que certains singes du zoo ont été infectés.
Aussi fort que je veuille sortir du centre commercial, les arguments de Franck et Annabelle ainsi qu'une légère claustrophobie à l'idée de descendre dans les égouts me font douter du plan de Dwayne.
Nous parvenons à le faire patienter jusqu'à la prochaine nuit avec du mal. Les infectés seront en phase de sommeil ce qui nous donne de meilleures chances.
Nous aurons la journée pour nous reposer un peu, aider Naomie à sauver son petit-ami et nous organiser pour quitter le centre commercial. Dwayne cède mais refuse de participer au secours des jeunes coincés au Bass Pro Shop. Annabelle lui demande de profiter de son temps libre pour chercher des infos sur le net (Comment démarrer une voiture sans les clés ? Y a-t-il du nouveau sur les sites d'information ou du gouvernement?). Il part se reposer un peu avant et je le rejoins car je suis épuisée. Les quelques heures de sommeil glanées par-ci par-là ne m'ont pas permis de récupérer pleinement.
Si on continue comme ça, j'aurai du mal à garder le rythme.


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Mar Mar 17, 2015 3:20 pm 
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Journal de Molly - Séance 10 (15/03/15)

9h15. Le mail que j'essaie d'envoyer à Ethan ne passe pas, j'ai reçu un mail d'erreur disant que l'adresse destinataire n'existe pas. J'abandonne pour le moment et décide de rejoindre Dwayne.
En arrivant devant la boutique où sont rassemblés les matelas, j'aperçois Frank, lui aussi souhaite parler à Dwayne visiblement. Alicia est là également, au chevet de Justin. Elle a réussi à trouver un site qui explique comment démarrer une voiture sans la clé, Dwayne essaie de mémoriser les étapes. Ça a l'air plus compliqué que ce qu'on peut voir dans les films.

Franck nous explique qu'il a parlé à Swinburne. Ce dernier aimerait qu'on s'organise pour faire durer la nourriture au maximum. Pour l'instant, il y a toujours de l’électricité dans le centre commercial mais ça risque de ne pas durer. Le centre est muni de générateur de secours mais il faudra les faire durer au maximum. Il propose de regrouper la nourriture périssable dans une ou deux chambres froides de l'un des restaurants. Il aura besoin de l'aide de quelques personnes pour ça.

Franck nous apprend aussi que Joy souhaite aider au sauvetage de la famille de Dwayne et de la mienne. Dwayne et moi regardons les adresses de nos familles sur Google Maps afin de déterminer le meilleur trajet possible. J'explique à Franck que je n'ai pas l'intention de retourner au Concord Mills une fois que j'aurai retrouvé mes enfants. Je souhaite suivre l'idée d'Annabelle et aller hors de la ville, dans un endroit isolé. J'espère qu'elle aura raison et que nous aurons moins de risques de rencontrer des infectés. Je leur montre sur la carte où se trouve le chalet familial situé dans le Morrow Montain State Park. Franck avait en tête de revenir au centre commercial mais il pense que l'idée d'aller dans un endroit isolé n'est pas mauvaise. Par contre, il m'avertit que l'armée a bloqué les routes pour sortir de la ville et qu'on risque de ne pas pouvoir passer. Je veux quand même tenter ma chance. Depuis deux jours que tout a commencé, on n'a vu ni armée ni police pour aider les civils toujours présents dans la ville. Qui sait, il n'y aura peut-être plus de barrages.

Dwayne avait lui aussi pensé revenir à Concord Mills avec sa sœur et sa mère, il choisira ce qui lui semble le plus sûr le moment venu.
Alicia a entendu notre conversation, elle est déçue que je ne souhaite pas revenir mais comprend mon choix. Je fais ce qui me semble le mieux pour ma famille. Joy nous rejoint à son tour. On lui explique la situation pour qu'elle prenne sa décision en connaissance de cause. Franck nous accompagnera jusqu'à ce qu'on soit en sécurité au chalet alors que Joy pensait revenir à Concord Mills dès que Dwayne et moi aurons retrouvé nos familles. Elle choisit finalement de ne pas nous accompagner, elle aidera comme elle peut ici.

Nous nous sommes ensuite tous retrouvés pour le déjeuner, sauf Annabelle et Harold. Il y a eu débat quand les autres ont appris que certains n'avaient pas l'intention de revenir au Concord Mills. Bob notamment a assez mal réagit en insinuant que seuls des privilégiés allaient être invités à venir dans le chalet et pourquoi ne pas emmener tout le monde ? Lorsque Franck a remis en perspective le trajet, les infectés qui croiseront notre route, Bob s'est rapidement calmé, il est finalement très bien au Concord Mills.

J'ai réalisé aujourd'hui que nous avons tous des objectifs assez différents et notre groupe est fragile. Je dois envisager le pire et me dire que je pourrais me retrouver seule pour aller secourir mes enfants. Il y a de fortes personnalités, des divergences d'opinion (notamment sur le sauvetage des membres du gang) et chacun pourrait choisir de suivre son propre chemin. J'ai besoin d'être capable de me défendre seule contre les infectés, même si je ne me fais pas d'illusion sur mes chances de survie, et potentiellement contre les vivants. Si quelqu'un s'en prend à moi ou à mes enfants, je veux être en mesure de réagir.

Après le déjeuner, j'ai donc demandé à Franck s'il pouvait m'apprendre à me défendre et à me servir du piolet d'escalade contre les infectés et tout autre danger que je pourrai rencontrer. Joy s'est joint à nous car elle lui avait fait une demande similaire. Il m'a tout de suite conseillé d'abandonner le piolet car il demande beaucoup de force, surtout pour l'extraire une fois enfoncé dans le crâne d'un infecté. Pour lui, je devrai mieux m'en sortir avec une batte de baseball. Elle permet de garder un peu de distance avec la cible et je peux aussi bien viser la tête, pour tuer, que les genoux, pour immobiliser. En tenant cette batte, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Ethan. J'ai expliqué à Franck et Joy qu'il rêve, ou plutôt rêvait, de devenir un joueur professionnel de baseball. Je leur ai dit que je ne sais pas où il se trouve, il n'est pas à la maison avec mes autres enfants et je n'ai pas pu lui envoyer d'email.
Franck, un peu gêné, m'a dit que je devais me préparer au pire concernant mes enfants, que les choses ont pu dégénérer. Je refuse d'y penser, comment faire pour avancer si je perds tout espoir ? Le dernier email d'Elijah date d'il y a à peine quelques heures, il n'y a aucune raison pour les choses aient mal tournées à la maison. Franck insiste pour qu'une fois qu'on arrivera chez moi, je n'entre pas immédiatement dans la maison. Il veut que je les laisse d'abord s'assurer de la situation à l'intérieur avant d'entrer.
Je lui ai demandé s'il a encore de la famille qu'il aimerait retrouver. Il a envoyé sa femme et ses deux enfants au Canada quand les infectés ont commencé à apparaître un peu partout dans le pays. Il n'a pas eu de nouvelles d'eux depuis mais espère qu'ils vont bien...comme moi, il s'accroche à cette idée pour tenir le coup.

Il nous a ensuite fait pratiquer quelques exercices d'esquive. Je commençais à avoir du mal à suivre physiquement. Je m’essouffle facilement et la fatigue me donne de nouveaux vertiges.
N'en pouvant plus, je suis allée me reposer au Sea Life. Je suis retournée dans le tunnel sous-marin, la vue est apaisante et me permet de m'endormir rapidement.

Environ deux heures plus tard, je suis réveillée par Harold qui me dit qu'Annabelle souhaite me parler en me tendant un talkie-walkie :
- Anna, est-ce que tout va bien ? Où es-tu ?
- Je suis dans le bureau du Bass Pro, tout va bien. A quelle heure pensez-vous quitter le centre commercial ?
- Euh...
(les brumes du sommeil envahissent toujours mon esprit)... vers 21h00, je crois.
- Ce n'est pas possible d'évacuer ces gars par les conduits de ventilation mais par contre, il y a une fenêtre qui donne sur l'extérieur. On pourra sortir par là si vous nous tendez des cordes depuis le toit.
- Ok, je vais voir ce qu'on peut faire.


Je me tourne vers Harold pour lui demander ce qu'il s'est passé. Annabelle devait simplement évaluer la situation et leur donner à manger et à boire. Harold hausse les épaules, il n'en sait pas plus que moi visiblement.
Je pars à la recherche de Franck et Dwayne et leur expose la situation. Dwayne refuse catégoriquement d'aider le gang et propose de remonter Anna puis de laisser « malencontreusement » tomber les cordes. Franck s'interpose et essaie de lui faire entendre raison. Pour tenter de calmer les craintes justifiées de Dwayne, je propose qu'on désarme Jesus et ses compagnons avant de les remonter. On ne leur rendrait leurs armes qu'une fois sortis des égouts. Dwayne reste inflexible, Franck lui demande alors de ne pas participer à ce sauvetage. Il contacte ensuite Anna au talkie-walkie et lui soumet notre idée. Jesus et les autres sont d'accord, Annabelle récupère donc leurs armes, sans les chargeurs qu'ils ont tenu à garder et s'attache au harnais pour qu'on la remonte.
Le bruit et les mouvements ont attiré les infectés sous la fenêtre. Alors qu'Annabelle est suspendue dans les airs, j'ai l'impression de voir un infecté la désigner du doigt. Par le temps de réfléchir à ce que je viens de voir, elle se hisse déjà sur le toit. Elle nous explique que les remonter ne va pas être simple pour deux d'entre eux car ils ont consommé des cristaux de drogue trouvés dans le coffre du directeur.
Le second à remonter est « Schredder », Scott Williams. Il est complètement stone ce qui donne l'effet d'avoir un poids mort au bout de la corde. La remontée est un peu plus difficile que pour Anna mais il finit par atteindre le toit lui aussi. C'est au tour de Brandon qui porte la disqueuse. Lorsqu'il arrive sur le toit, il se jette dans les bras de Naomie. Pendant un court instant, on dirait qu'ils sont seuls sur ce toit, simplement heureux de s'être retrouvés.
« Suprême » doit être le prochain à grimper mais lorsque je me rapproche du bord du toit pour tirer sur la corde, je m'aperçois qu'une partie des infectés s'éloigne en courant vers une zone de stockage et commence à grimper sur des caisses et un camion pour atteindre le toit où nous sommes.» 
- Regardez, ils grimpent sur ce camion pour nous atteindre. Il faut faire vite avant qu'ils n'y parviennent ! »
Anna s'empare du talkie-walkie et leur dit de grimper tous les deux en même temps. Elle se tourne ensuite vers moi :  « 
- Molly, vite, va t'occuper des portes ! »
Je laisse les autres et fonce vers la porte de la cage d'escalier. En partant, je vois Swinburn se mettre en position pour tirer sur les infectés qui parviendront à atteindre le toit. Une cale me permet de la bloquer en position ouverte. Je redescends donc pour m'occuper de la seconde porte. Je la bloque aussi en position ouverte lorsque j'entends les premiers coups de feu. Il y a un véhicule de service dans le couloir technique, je le démarre et me prépare à le reculer devant la porte pour en barrer l'accès. Dwayne et Bob me rejoignent, alertés eux-aussi par les tirs. « Putain mais qu'est ce qu'il se passe ? » me lance Bob. J'explique rapidement la situation. « Recule le camion, vas-y bloque la porte, mais qu'est ce que tu attends ? » Encore une fois, Bob ne fait pas preuve de sang-froid quand la situation est tendue. Je hausse le ton et lui dis que je reculerai quand les autres seront redescendus. Des tirs en rafales se font entendre.
Après ce qui me paraît une éternité, tout le monde finit par redescendre sain et sauf du toit. Les portes ont pu être refermée avant que les infectés ne les atteignent. Je recule tout de même la camionnette devant la porte par sécurité.

« Suprême » et Brandon nous remercie de les avoir aidé à sortir. Franck a l'air assez tendu mais après ce qu'il vient de se passer, rien d'étonnant.
Nous nous dirigeons vers le Food Court et pendant que chacun se restaure, les conversations s'orientent sur les infectés et l'intelligence dont ils ont fait preuve pour atteindre le toit. Ce n'est en rien rassurant pour ceux qui comme moi allons sortir du centre commercial. Il va falloir être extrêmement prudents.
Franck essaie de savoir depuis combien de temps Schredder a consommé les cristaux. Il n'est pas sûr qu'il soit en état de descendre par les égouts dans quelques heures. Vu son gabarit, les autres ne pourront pas le transporter.
Brandon nous explique que le gang a sécurisé un immeuble en ville et qu'ils vont tenter d'y retourner. Ils sont venus au Concord Mills uniquement pour Naomie et veulent retrouver les leurs. Je lui demande si les routes sont praticables et comment s'est passé leur trajet jusqu'ici. Il est difficile de circuler, beaucoup de véhicules abandonnés bloquent les routes. Ils ont failli être bloqués à plusieurs reprises avec les infectés à leur trousse à chaque fois.

Je sens que la route jusqu'à mes enfants va être une épreuve de taille...


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Lun Juin 01, 2015 1:42 pm 
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Journal de Molly - Séance 11 (31/05/15)

18h30 : Les infectés du toit ont gagné la verrière au dessus du Food Court. Nous sommes contraints de déplacer tout le monde au Charlottes Russe. Brandon installe son frère Shredder, toujours inconscient, sur un matelas.
Annabelle s'approche de Justin et commence à l'examiner. Alicia l'informe que son état n'a pas évolué depuis tout à l'heure.
Nous expliquons aux autres ce qu'il s'est passé sur le toit et les présentations sont faites avec les nouveaux arrivants. Ceux-ci se montrent reconnaissants, sauf Supreme qui se tient un peu en retrait. Biz serre les mains de tout le monde, même Bob qui ne s'y attendait pas, le salue.

Frank, Dwayne et Swinburn partent vérifier les autres accès au toit du centre commercial. Ils veulent s'assurer que les infectés ne puissent pas nous atteindre, que toutes les portes sont bien verrouillées.
Je vois qu'Anna s'éloigne discrètement après avoir récupéré un jeu de clés auprès de Swinburn, je la suis. Elle se rend au magasin de sport. Lorsque nous sommes suffisamment éloignées de la verrière, je lui demande ce qu'il s'est passé exactement dans le bureau du directeur.
« 
- Je ne comprends pas Anna, tu devais juste évaluer la situation à l'intérieur et revenir. Pourquoi être entrée avec eux ? Ils auraient pu te faire du mal...
- Je n'ai pas vraiment eu le choix. La progression dans les conduits de ventilation a été difficile, la plupart étaient branlants. Je ne pense pas qu'ils auraient tenu le coup si j'avais fait demi-tour.
- C'est quoi cette histoire de drogue dans le coffre du directeur ?
- Je pense qu'il trafiquait avec le gang, c'est pour ça qu'ils savaient où trouver la drogue.
- Frank risque de ne pas aimer ça, d'autant qu'il y a de fortes chances qu'ils en aient encore sur eux.
- Je n'y avais pas vraiment pensé à vrai dire. 
»

Dans le magasin, Anna récupère un blouson de cuir, enfile des chaussures de randonnées et fait le plein de couteaux et de lunettes de protection pour le groupe.

19h45 : On passe par les couloirs techniques pour aller récupérer de la nourriture pour tout le monde. Notre départ approche. On réexplique le plan à Brandon et Naomie. Eux doivent rejoindre le bâtiment sécurisé par les HVK, c'est un lycée et les gens du quartier s'y sont réfugiés. Le gang les protègent.

Lorsque Brandon retourne au chevet de son frère, Naomie nous explique qu'elle est assez partagée sur ce qu'elle doit faire. Elle sait que Brandon voudra rester auprès de son frère et ses amis. Elle, par contre, n'a pas du tout envie de se retrouver au milieu des membres du gang. Elle sait qu'ils sont venus pour elle, pour la sauver mais elle se sent plus proche des gens du centre commercial, de nous, que des amis de Brandon. Elle espère aussi que son père réussira à rejoindre le centre commercial. Si elle s'en va, il ne saura pas où la retrouver. Frank lui dit de ne pas avoir trop d'espoir pour son père. Dans tout les cas, c'est un choix qu'elle doit faire seule. Elle peut toujours laisser un message pour son père aux gens qui resteront ici pour que Mitch puisse la retrouver au lycée.
Naomie nous laisse, elle a besoin de réfléchir et rediscuter avec son petit ami.
Annabelle a le sentiment que Naomie aimerait se voir offrir une troisième option : qu'elle et Brandon viennent avec nous. Frank imagine mal Brandon laisser son frère, il préfère donc qu'on s'abstienne de lui faire cette proposition.

Brandon nous rejoint quelques minutes après. Il aimerait qu'on fasse un arrêt par le lycée pour qu'Annabelle soigne leurs blessés. Elle lui apprend qu'elle n'est pas médecin mais qu'elle était soigneuse au zoo. D'autre part, elle a pris d'autres engagements vis à vis de nous et la situation est assez critique, notamment pour mes enfants.
Avant de pouvoir descendre dans les égouts, il faut réveiller Shredder, toujours inconscient suite à sa prise de drogue.
Anna récupère de l'ammoniac à la pharmacie et lui passe son le nez. L'effet ne tarde pas à se faire sentir. Shredder écarte violemment sa main « Dégage ça de là, ça schlingue ! ».
Brandon lui explique ce qu'il s'est passé dans l'après-midi, on le sent un peu tendu, mal à l'aise lorsqu'il parle à son frère.

Lorsque Shredder se lève, il jauge chaque personne présente dans la pièce. Lorsque son regard, presque animal, se pose sur moi, je suis parcourue d'un frisson glacial. Cet homme est effrayant, pas seulement à cause de son physique impressionnant. Les autres sont également gagnés par un certain malaise. On peut sentir une tension dans l'air depuis que Shredder a repris conscience, comme si chaque groupe jaugeait les forces et faiblesses de l'autre.
Brandon intervient « Écoute mon frère, ils nous ont sauvés et on s'est mis d'accord sur un plan » Il n'a pas le temps de finir que Shredder l'attrape par la nuque et le rapproche avec force de son visage « Petit frère, on est venu pour Naomie et elle est sauvée. Maintenant, je suis réveillé et je suis en charge, ok ? » Il n'y a aucun doute sur qui dirige le groupe.

Shredder demande à se rendre à la pharmacie pour faire le plein de médicaments pour le lycée. Frank, qui a un jeu de clés, se propose de les y emmener. Voyant que Biz et Supreme suivent, Dwayne, Annabelle et Harold leur emboîtent le pas.
Je préfère m'abstenir, j'ai l'impression d'avoir besoin de souffler après cette tension intense. Dire qu'il va falloir descendre avec eux dans les égouts...

Je me rapproche de Naomie qui ne les a pas accompagnés non plus.
« 
- Est-ce que Shredder est toujours comme ça ?
- Il vient de sortir de son trip, il est toujours un peu tendu à ce moment-là.
- Brandon n'avait pas l'air très à l'aise face à son frère.
- Il est juste prudent car Shredder a des réactions violentes quand il est stressé. Il vaudrait mieux partir rapidement d'ici.
»

Ça ne me rassure en rien pour la suite.

Je fais un passage dans la salle de sécurité pour observer les abords du centre commercial. Certains infectés sont déjà en phase de repos mais la plupart d'entre eux sont encore debout.

Lorsque le groupe revient de la pharmacie, il est temps de dire au revoir à ceux qui restent. C'est un sentiment étrange, on les connaît si peu et on a pourtant vécu tant de choses ensemble en si peu de temps. J'espère que tout ira bien pour eux.

Il est 22h00 lorsque nous descendons enfin dans les égouts. Je pense à mes enfants, j'aimerai pouvoir leur dire que j'arrive, qu'ils doivent tenir encore un peu.
Nous descendons l'un après l'autre dans l'obscurité et allumons nos lampes torches pour percer les ténèbres. Le tunnel est étroit, nous devons marcher à la file indienne. Une rigole d'eaux usées d'environ 30 centimètres de profondeur s'écoule au milieu. Des tuyaux courent le long du tunnel tandis que d'autres le traversent et créent des obstacles. Il n'y a aucun bruit à part le clapotis de l'eau. Le groupe se met en marche avec Dwayne en tête. Il est équipé de la carte et de la boussole et va tenter de nous faire sortir à proximité du centre commercial mais suffisamment loin du parking pour ne pas être vus des infectés. J'emboîte son pas. Annabelle tend le sac avec les chargeurs à Brandon ainsi que son pistolet.

L'odeur des égouts est nauséabonde, je sens déjà mon estomac se serrer. Biz n'est pas du tout confiant en notre plan pour sortir et se manifeste rapidement. Les voix portent très loin et chaque son est amplifié. Nous demandons à Biz de se taire et reprenons notre marche le plus silencieusement possible.
Supreme se tourne vers Biz en montrant son arme. « 
- C'est à nouveau nous les kings mec ! 
- Ouais ben attend qu'on soit sorti d'ici, ok ?
- Quoi tu flippes ?!
 »
Tout le monde s'agace un peu en leur demandant de se taire. Il ne faudrait pas que des infectés nous entendent.

L'odeur est de plus en plus forte, l'eau à nos pieds semble plus épaisse et des stalactites suintantes de crasse et de graisse couvrent le plafond. J'ai beau respirer par la bouche, l'odeur m'est insoutenable et mon estomac ne tient plus. Je suis obligée de m'arrêter pour vomir. Je tente de m'appuyer contre la paroi mais ma main s'enfonce dans une matière gluante ce qui ne fait que redoubler les contractions de mon estomac.
Les spasmes ne se calment que quand j'ai le ventre complètement vide. Brandon a essayé de me soutenir un peu. J'attrape de l'eau dans mon sac et me rince la bouche. Je prends aussi un pull que je mets devant mon nez pour tenter de diminuer les odeurs. Brandon me soutient et nous reprenons la marche mais Dwayne s'arrête un peu plus loin.

Un bouchon d'environ 80 centimètres de hauteur s'est formé dans le tunnel. C'est un amas de graisses, d'excréments, d'eaux usées et d'huile. Je n'ai plus rien à vomir mais les hauts de cœur me reprennent. Dwayne veut tenter de passer, il me tend sa veste et se lance. Il renonce lorsque la moitié de son avant-bras s'enfonce dans l'immonde bouchon. Je ne peux plus supporter l'odeur et la vue de cette ignominie. Je passe à l'arrière de la file, entre Frank et Annabelle, qui ferme la marche.

Nous rebroussons chemin, Dwayne va tenter de trouver une autre voie. Nous sommes dans les égouts depuis 1h15 mais notre progression est faible. Tout le monde souffre des odeurs nauséabondes. Frank passe en tête de file afin d'aider Dwayne.

Anna mouille régulièrement le pull que je tiens devant mon nez pour limiter les odeurs. Je n'en peux plus, j'ai besoin de pauses régulières. J'ai hâte qu'on retrouve la surface et l'air frais.

Nous arrivons à un bouchon moins important que ceux que nous avons pu voir jusque-là. Frank et Dwayne passent en premier. Ils s'en sortent en passant accroupis. Biz propose qu'ils avancent voir ce qui nous attend un peu plus loin, s'assurer qu'il n'y aura pas un obstacle plus important. De longues minutes s'écoulent, certains se demandent s'il ne faudrait pas y aller.
Lorsqu'ils reviennent enfin, Frank et Dwayne nous disent qu'on peut passer. Il y a une grille plus loin mais ils sont persuadés que nous parviendrons à l'ouvrir. Certains s'en sortent mieux que d'autres au moment de passer sur le bouchon. Lorsque vient mon tour, je me sens vraiment très faible. J'essaie de passer accroupie comme les autres mais je glisse et panique en me sentant couverte d'immondices. Je m’évanouis.
[Biz me tire de là et Anna tente de me réveiller sans succès. Biz et Harold me porte donc jusqu'à la grille.
Biz s'attaque au crochetage de la porte.]

Je reprends petit à petit mes esprits. J'espère que la sortie n'est pas loin car je ne sais pas si mes jambes vont me porter longtemps.
Au bout de 10 minutes, nous entendons « Et voilà, du travail d'orfèvre ! ». Biz est parvenu à ouvrir la grille.
Nous nous apprêtons à repartir lorsque Frank nous dit qu'il entend une voix appeler à l'aide.

Quelle nouvelle épreuve nous attend dans ce maudit tunnel ?


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Dim Juin 07, 2015 11:07 pm 
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Journal de Molly - Séance 12 (06/06/15)

Tout le monde tend l'oreille mais seule Naomie semble entendre l'appel à l'aide. Frank sort son couteau et avance par-delà la grille. Dwayne se joint à lui pour trouver la source des cris. Ils marchent côte à côte, tentant de faire le moins de bruit possible. Nous voyons leurs silhouettes disparaître dans le tunnel.

Nous ne parlons plus, chacun est à l'écoute du moindre bruit provenant de leur direction. Chaque instant paraît une éternité, mes battements de cœur s'accélèrent progressivement. Harold ne pouvant plus tenir s'avance à leur suite.

« Ils arrivent !!! » Des bruits d'éclaboussures signale qu'une course effrénée s'est engagée dans le tunnel.
Supreme lève son arme mais Brandon le bloque immédiatement « Ne tire pas ! ». Shredder, de son côté, s'apprête à refermer la porte de la grille alors que Frank, Dwayne et Harold ne sont pas encore revenus. Annabelle se tient près de la porte, prête à agir si Shredder tente quoi que ce soit.

Comment allons-nous nous en sortir dans ces égouts face à des infectés ? Combien sont-ils ? Seules nos torches perçent les ténèbres qui nous entourent. Nous avions déjà du mal à voir où nous mettions les pieds alors nous battre contre des infectés dans ces tunnels étroits... nous sommes fichus. Je n'arriverai jamais jusqu'à mes enfants. Qu'est-ce qui m'a pris de descendre dans les égouts !?! Il devait bien y avoir un autre moyen pour quitter le centre commercial. Oh mon Dieu, je vais mourir ici, dans le noir et la puanteur. Il faut que je parte d'ici.

Enfin, les nôtres parviennent à revenir jusqu'à nous. Shredder ferme la grille derrière eux mais impossible de la verrouiller. Il tente de la bloquer avec son pied.
Je ne suis pas la seule à être paniquée, Biz s'affole «  Il faut qu'on se casse d'ici ! ».
Frank est encore essoufflé de sa course folle « Attendez...tirez pas ! » et Annabelle d'ajouter « Sortez les couteaux ! ». Biz baisse son arme.
Brandon est toujours aux prises avec Supreme « Tire pas putain ! » Harold vient aider Shredder à maintenir la porte tandis que le vacarme produit par les enragés se fait de plus en plus assourdissant. Ils se jettent sur la grille et la porte. Ils sont quatre mais dans un si petit espace, ils donnent l'impression qu'ils vont nous submerger d'un instant à l'autre. Leurs bras tentent d'attraper les vivants au travers des barreaux.

Aucun son ne sort de ma bouche mais j'ai l'impression de hurler dans ma tête. La peur a pris le contrôle de mon corps. Pas à pas, je m'éloigne doucement de la scène.

Frank et Dwayne tente vainement d'attaquer les infectés avec leurs battes de baseball. L'infecté face à Dwayne est parvenu à attraper le bout de la batte et s'évertue maintenant à rapprocher son possesseur des barreaux.
Biz hurle « 
- Vous êtes sûrs qu'on ne peut pas tirer là ?! 
- Sûr !
 » Frank ne cède pas.
Annabelle s'approche et Frank lui cède sa place « Ne tirez pas, ça va en attirer d'autres ».
Harold « Il va falloir que je lâche », les infectés s’intéressent beaucoup à lui et à sa main qui maintient la porte.

Oh non, si Harold lâche, c'est qu'on est foutu. Je recule un peu plus encore. Ma respiration est très rapide, chacun de mes muscles est tendu.

Frank qui jaugeait la scène à la recherche d'une solution pour vaincre les enragés s'est aperçu que je me suis éloignée.
Il tente de s'approcher de moi mais je ne contrôle plus ma panique et me mets maintenant à courir dans le tunnel par lequel nous étions arrivés. Frank se lance à ma poursuite « Molly !Arrête Molly ! »
Il finit par me rattraper, agrippe mon sac à dos pour m'empêcher de m'échapper et me force à me retourner pour lui faire face. Il me secoue par les épaules : « 
- Molly ! C'est moi, c'est Frank ! Il faut que tu t'arrêtes.
- On ne va pas s'en sortir, il faut repartir !
- Non, il faut continuer, on va y arriver.
- Mais ils sont partout ! Même dans ces égouts !
- Je sais mais on a déjà vu pire, on va y arriver.
- J'ai peur Frank.
- Moi aussi.
 »

Jamais je n'aurai imaginé Frank me faire un tel aveu. A ce moment, mes nerfs lâchent complètement et je suis submergée par une grosse crise de sanglots incontrôlable. Frank passe une main sur mon épaule. Il ne dit rien et attend. Lorsque les sanglots se calment, j'ai l'impression de redevenir moi-même, de reprendre un tant soit peu le contrôle. « 
- Va rejoindre les autres, je ne bouge pas d'ici.
- Je ne peux pas te laisser là, on ne sait pas ce qu'il y a dans ces tunnels.
- Je ne suis pas en état pour l'instant. Reviens me chercher après, promis je ne bouge pas. Les autres ont besoin de toi.
 »
Je sens sa réticence à m'abandonner ici, à l'écart. Il commence cependant à repartir lorsque nous entendons des cris provenant des tunnels alentours.
Il revient rapidement à mes côtés et passe mon bras sur son épaule «
- Il ne faut pas rester là. 
- Tu crois qu'ils sont derrière nous ?
- Peut-être, il faut se dépêcher de rejoindre les autres.
»

Lorsque nous parvenons à leur niveau, la porte est entrebâillée, un infecté essaie de s'y engouffrer et son épaule bloque toute possibilité de la refermer.
Harold a passé une corde autour du montant et d'un barreau de la porte pour qu'elle ne s'ouvre pas plus. Même si certains des enragés semblent blessés, ils continuent sans relâche leurs attaques.

Frank me laisse et se rapproche de la grille, sort son arme, vise l'un des infectés et lui tire une balle en pleine tête. Celui-ci s'effondre enfin.
Biz et Supreme se mettent à tirer à leur tour. Le bruit des tirs est assourdissant, l'air s'emplit de fumée.
Lorsque les tirs cessent, Biz se réjouit « 
- On les a eus !
- Grouillez-vous ! Ça arrive de l'autre côté !
 » Frank ne lui laisse pas le temps de triompher.

Naomie et Brandon m'aident à avancer, nous reprenons notre progression. Frank bloque la porte derrière nous avec la corde laissée par Harold. Ce dernier ouvre la marche avec Dwayne.
Nous arrivons rapidement au pied d'une échelle. Les barreaux sont gluants de sang. Un homme est accroché en haut de cette échelle, il est blessé à la jambe et saigne abondamment. «
- A l'aide ! Aidez-moi !
- Mais avancez ! Pourquoi vous ne grimpez pas ?
Dwayne aimerait qu'on sorte au plus vite.
- C'est trop lourd, je ne peux pas.
- Ok, laissez-moi passer, je vais essayer.
 » Dwayne grimpe à son niveau et tente de soulever la plaque d'égout à bout de bras mais c'est trop lourd. Il s'aide des jambes et soulève la plaque en la poussant avec ses épaules. Elle finit enfin par bouger.

Dwayne sort et nous dit de monter au bout de quelques instants. Annabelle grimpe à sa suite puis aide l'homme blessé à sortir. Je l'entends ensuite me dire de monter.

Lorsque j’émerge à la surface, la nuit est encore noire mais il est difficile d'apercevoir le ciel car nous nous trouvons au milieu d'un sentier en pleine forêt. J'inspire profondément; l'air frais est rempli de l'odeur des arbres, du bois, des feuilles et de la terre, humides de rosée.

Lorsque chacun a émergé des égouts, Frank referme la plaque et avec Dwayne et Shredder, commencent à y déposer de grosses pierres trouvées aux alentours.
Annabelle nous conseille d'essuyer le sang sur nos mains avec de la terre pour faire disparaître l'odeur.
Je m'approche d'elle et lui chuchote en désignant le blessé de la tête :  « 
- Il a été mordu ?
- Je vais m'en occuper. 
»

Le blessé porte une espèce de combinaison. Il nous explique qu'il s'appelle Nathan, qu'il est journaliste et qu'il faisait un reportage visant à dénoncer l'état déplorable des égouts de la ville. Il suivait donc une équipe d'égoutiers depuis samedi mais ceux-ci, ainsi que son cameraman, sont tombés malades petit à petit. Anna qui a commencé à examiner sa plaie lui demande s'il a été mordu : « 
- Oui, ils sont devenus comme fous et ils ont commencé à s'attaquer à moi, comme s'ils voulaient me dévorer. Je ne sais pas si j'aurai pu tenir encore longtemps accroché à cette échelle.
- Il y a combien de temps que vous avez été mordu ?
- Environ 4 heures. Pourquoi ?
 » Annabelle élude la question. Elle frotte la jambe de Nathan ainsi que la proximité de la blessure avec de la terre et le panse avec une bande déchirée dans la combinaison qu'il portait. Elle lui donne un anti-douleur.

Frank contacte le centre commercial grâce au talkie-walkie. Swinburn est heureux d'entendre que nous sommes sortis. De leur côté, pas de changement. Frank lui explique qu'il leur serait difficile voire impossible de passer par les égouts s'ils voulaient sortir à leur tour.

Frank nous demande ensuite s'il y a des blessés parmi nous. Harold lui dit de venir et d'éclairer son avant-bras avec la torche. Il a l'air de se frotter, « Non c'est bon, juste un bleu ».

Nous prenons la direction sud-ouest et nous éloignons de la plaque d'égout car nous entendons que des infectés sont parvenus à l'atteindre. Pourvu qu'ils n'arrivent pas à la soulever.

Retrouver l'air frais nous a tous fait beaucoup de bien mais l'odeur des égouts est tenace, nos vêtements, nos sacs et nos chaussures en sont imprégnés.

Je me sens un peu mieux mais je n'arrive pas à me sortir de la tête ce qu'il m'est arrivé dans les égouts. Mes enfants n'ont aucune chance si je perds mes moyens aussi facilement. Les autres ont souffert aussi pendant notre expédition dans ces tunnels nauséabonds mais personne n'a craqué comme moi. Arriverai-je à temps pour eux ? Sont-ils encore en vie ? Ils doivent affronter une nouvelle nuit livrés à eux-même. Et où se trouve Ethan ? Est-il toujours vivant ? Est-ce qu'il a trouvé des gens qui le protègent ?
Je suis sortie de mes sombres pensées par Anna et Naomie qui tentent de me réconforter.

Biz propose que nous fassions une pause, que chacun se repose quelques minutes car la route est encore longue. Brandon demande quel est le plan car il lui paraît difficile de trouver des voitures au milieu de la forêt.
Annabelle m'invite à l'accompagner un peu à l'écart du groupe. Dès que nous sommes hors de vue, elle commence à se déshabiller : « 
- Mais qu'est-ce que tu fais ?!
- Je veux me débarrasser de cette odeur. Tu devrais en faire autant.
 »
Je l'imite donc et sort les vêtements de rechange qui se trouvaient au fond du sac (heureusement qu'il est étanche). Je suis un peu fébrile et mets deux fois plus de temps qu'Annabelle pour me changer. Nous laissons les vêtements souillés sur le bord du chemin. Nous frottons aussi nos sacs avec de la terre. L'odeur est amoindrie, j'espère qu'elle finira par disparaître. « 
- Comment ça va Molly ?
- Je ne pensais pas que ça serait si dur dans les égouts.
- Moi non plus mais on s'en est sorti.
- Je n'en peux plus Anna, je m'affaiblis de plus en plus, je ne garde rien de ce que je mange.
- C'est bon signe d'avoir ces petits maux.
Je la regarde alors étonnée.
- Ça veut dire que tu es en vie.
- Mais je vous ralentis...
- Ne penses pas à ça.
- Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé là en bas...
- N'y penses plus, c'est déjà du passé.


Je crois que c'est ce que j'ai tout de suite apprécié chez Annabelle : elle ne me juge pas et m'accepte comme je suis.
« 
- Qu'est ce qu'on va faire pour Nathan ?
- On verra ça le moment venu. On a encore un peu de temps.
 »

Je bois quelques gorgées d'eau et croque une bouchée d'une barre de céréales. Mon estomac accepte de garder ce peu de nourriture. Je ne veux pas risquer de nouvelles nausées et range donc le reste de la barre de céréales.

Nous rejoignons le groupe, beaucoup font comme nous et se changent. Harold nous dit qu'il va faire un tour.

Les membres du gang étaient groupés à discuter. Brandon s'approche d'Annabelle et lui reparle de venir au lycée pour soigner les blessés. Il dit que ce sera l'occasion pour nous de nous reposer avant de repartir. Annabelle lui répond que nous devons en discuter entre nous avant de lui répondre.
Frank, Dwayne, Annabelle et moi nous mettons à l'écart pour discuter. Il est clair pour tout le monde que le gang est intéressé par les capacités médicales d'Anna, même si elle n'est pas médecin. Il est peu probable qu'ils la laissent repartir si jamais elle se rend au lycée.
Le problème est qu'ils sont lourdement armés alors que de notre côté, sont armés seuls Frank, qui a un pistolet, et Anna, qui a son fusil (même si je ne l'ai jamais vu s'en servir).
Annabelle propose qu'on essaie de les semer avant d'arriver au lycée. De toute façon, mieux vaut éviter de leur donner un non définitif maintenant.

Se pose aussi le problème de Nathan qui nous a confirmé avoir été mordu. Il ne sait pas ce qui l'attend, c'est peut-être mieux ainsi. Il est assoupi un peu plus loin, on entend qu'il commence à avoir des quintes de toux.

Anna essaie de faire repartir le groupe tandis que Frank reste en arrière près de Nathan. Voyant cela, Brandon propose son aide pour le porter. Anna insiste pour qu'on avance mais un attroupement se forme rapidement pour comprendre ce qu'il se passe.

Elle explique donc que comme il a été mordu, il est condamné.
Brandon refuse de l'admettre : « 
- Ça tu n'en sais rien !
- Si justement. Regarde, il commence déjà à avoir les symptômes : il est fiévreux, commence à tousser. Ça va être de pire en pire jusqu'à ce qu'il se transforme. Alors qu'est ce qu'on fait ? On le laisse comme ça ? On le laisse devenir l'un d'eux ?
- On peut peut-être le soigner ?
- Pas aujourd'hui. Il n'existe rien pour en guérir. Un jour, peut-être qu'on trouvera un remède mais ça sera trop tard pour Nathan et pour tous ceux qui ont été mordus.
Parmi vos blessés au lycée, il y avait des mordus ?
- Oui, quelques-uns.
- Je suis désolée mais ils sont condamnés.

Biz intervient :
- Non mais attend là ! C'est de nos proches que tu parles là !
- S'ils ont été mordus, vous ne pourrez rien faire pour eux. Par contre, vous pourrez peut-être sauver les autres s'ils ont réussi à leur échapper.
- C'est pour ça qu'il faut que vous veniez avec nous. Il faut s'entraider !
Brandon ne lâche pas son idée.
- Vous voulez sauver vos proches et c'est pareil pour nous, pour les familles de Molly et Dwayne.

Annabelle leur a ensuite longuement exposé ses arguments sur le fait qu'ils ne devraient pas rester en ville, dans un si grand bâtiment difficile à protéger. Les villes appartiennent aux infectés maintenant et persister à y rester c'est courir droit à la mort.
Shredder qui s'était tu jusque-là, admet le bon sens du discours d'Anna mais insiste pour que nous venions avec eux.

La nuit avance et ce n'est pas le moment d'affronter les membres d'un gang lourdement armés.
Le débat est clos, pour le moment.


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Lun Sep 14, 2015 10:14 pm 
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Journal de Molly - Séance 13 (13/09/15)

2h45 : Frank s'éloigne et s'enfonce dans la forêt pour retrouver Nathan. Son ombre disparaît petit à petit.

Nous entendons alors des coups de feu à l'ouest de notre position. Des formes se dirigent vers nous. Les premiers réflexes de chacun sont de s'accroupir ou se cacher derrière les arbres, ce que je fais.
En jetant un œil, j'aperçois deux silhouettes proches, l'une d'elles appartient au tireur, il semble être accompagné d'un autre homme. Ses tirs sont réguliers. Derrière eux, à une vingtaine de mètres, des dizaines de formes sont à leur poursuite, sans aucun doute des infectés.
Dwayne commence à vouloir s'éloigner mais Harold le retient et murmure «
- Bouge pas !
- Y'en a des dizaines !
- Ouais, mais ils ne nous ont pas vu. 
»

Les deux hommes sont plus proches maintenant. Le tireur a l'air expérimenté, il touche une cible à chaque tir. Tout à coup, il bouscule son partenaire en lui montrant notre direction tandis que lui progresse vers le nord tout en continuant de tirer.
L'homme qui s'approche de nous est jeune, un peu joufflu, il a l'air d'un gamin. Il ne semble pas avoir remarqué notre présence. Il s'adosse essoufflé derrière un arbre à proximité de nous.
Le tireur continue d'attirer les infectés dans la direction opposée. Il recharge rapidement son arme tout en s'éloignant petit à petit. Suprême semble vouloir l'aider et prépare son arme mais Dwayne et Brandon l'en dissuadent. Les infectés sont trop nombreux, c'est trop dangereux.
Shredder perd son calme à son tour « 
- Ils sont partout ces enculés, ils vont nous buter putain. »
Il prend son AK47 et se relève. Dans le même temps, Dwayne se met à courir vers le sud.
Brandon se jette sur son frère pour l'empêcher de tirer « P'tain fais pas ça merde ! ». Ils roulent au sol.
De son côté, Harold plaque Dwayne pour l'arrêter dans sa course « Fais pas le con, c'est pas le moment de paniquer ! ». Facile à dire.

Les coups de feu s'arrêtent, le tireur recharge à nouveau. Cette fois, il n'a pas assez de temps, les infectés l'ont rapidement rattrapé, il est submergé. Ses cris effroyables déchirent la nuit. Je ne peux pas regarder. C'est horrible mais on ne peut rien faire, ils sont trop nombreux. Je me tourne vers le jeune homme qui l'accompagnait. Annabelle s'est rapprochée de lui mais il ne l'a pas vue. Il s’accroupit, visiblement effondré par l'horreur de la scène à laquelle nous assistons tous impuissants.
Naomie se tourne vers moi. « 
- Qu'est-ce qu'on va faire ?

Je suis paralysée par la peur, écœurée par les cris de douleurs et par notre impuissance.
- Chut, il ne faut pas qu'ils nous repèrent... »

Je ne veux pas être à la place de cet homme, dévoré vivant. La peur d'être vue par les infectés me pousse à rester cachée derrière cet arbre, le plus silencieusement possible. Cette pensée m'effraie. Et si nous avions tous surmontés cette peur, aurions-nous pu l'aider ? Le sauver ? Le chacun pour soi va-t-il écraser notre altruisme, notre compassion... notre humanité. Cette réflexion est rapidement stoppée par l'image de mes enfants. Pour l'instant, seul les retrouver compte.

Les hurlements du malheureux cessent enfin. Des infectés, arrivés plus tard que les autres commencent à errer alentour, à une trentaine de mètres de nous.
Biz voit Annabelle se rapprocher du jeune homme : « Mais qu'est-ce qu'elle fout ?! Elle va nous faire tuer ! Il faut qu'on se barre d'ici. » Dwayne soutient cette idée.
«Taisez-vous, il ne faut pas qu'ils nous repèrent. » Ça devient une idée fixe chez moi.

Anna est maintenant au niveau du jeune homme. Elle lui plaque une main sur la bouche avant de murmurer « Tais-toi et suis-moi si tu veux vivre ». Il gémit de peur mais acquiesce de la tête. Anna retire sa main et se tourne vers le reste du groupe en nous faisant signe de bouger.
Elle arrive à ma hauteur et me signale de passer devant elle. Tout le monde semble prêt à bouger, je n'ai pas le choix et m’exécute, malgré ma peur. J'essaie de marcher le plus silencieusement possible. Le jeune homme qui suit Annabelle ne cesse de marmonner à chaque pas « Putain, putain, putain ».

Dwayne et Harold ouvrent la marche. Un infecté, visiblement un retardataire, arrive très près de nous. Il stoppe sa course alors qu'il nous avait pratiquement passés, se tourne vers le groupe et pousse un râle. Nous sommes clairement repérés.
Par instinct, j'attrape mon couteau. L'infecté se rue vers Anna et le jeune homme, plus proches de lui. Anna parvient à faire un pas de côté et échappe à son assaillant. Harold tente de se rapprocher pour l'aider tandis que l'infecté réitère son attaque. Annabelle parvient une nouvelle fois à l'éviter. Dwayne arrive en courant et réussi à faire tomber l'infecté au sol.

Brandon lâche un « Oh merde ». D'autres infectés ont entendu la lutte et se précipitent vers nous. Dwayne nous ordonne de nous enfoncer dans la forêt, qu'il nous rejoindra au lycée. Annabelle s’exécute, le jeune homme toujours à sa suite.
Mais qu'est-ce qu'il compte faire ?! L'exemple du tireur ne lui a pas suffi !!!
« Dwayne non, ne fais pas ça ! ». Les infectés approchent, l'envie de fuir est plus forte. Je talonne Annabelle pour tenter de mettre de la distance entre eux et nous.

Shredder et Suprême ouvrent le feu sur les infectés les plus proches. Harold a rejoint Dwayne et frappe l'infecté au sol avec son marteau. « Fais bien attention aux coins de rue et fais gaffe à toi, on se retrouve tout à l'heure. » Il s'enfonce à son tour dans la forêt.
Les coups de feu s'arrêtent, Dwayne se relève, se met dans l'allée et commence à courir. Les infectés se mettent à le suivre. Une infectée court plus vite que les autres et réduit l'écart avec Dwayne.

Le reste de notre groupe est camouflé dans la forêt. Une fois la meute passée, les gangers repartent vers le sud. Annabelle se lance à leur suite. Je l'interpelle « 
- Anna qu'est-ce que tu fais ? On voulait trouver un moyen de ne pas aller dans ce lycée, c'est l'occasion qu'on cherchait... On peut les semer dans la forêt.
- On n'a pas le choix, il y a encore beaucoup d'infectés dans les bois et c'est le seul moyen de retrouver Frank et Dwayne.
L'idée de suivre ses membres de gang ne me plaît pas mais elle a raison.
- Tu n'as pas été blessée par cet infecté ?
- Non je n'ai rien, ça va. Qu'est-ce qui a pris à Dwayne de partir comme ça ? Il risque de tomber sur d'autres infectés. Le tireur et l'autre devait venir d'un endroit pas très loin d'ici qui a probablement été submergé par les enragés.
- Je ne le comprends pas non plus, surtout après ce qui est arrivé à ce pauvre homme.

Anna se tourne vers le jeune homme.
- Comment tu t'appelles ?
- Euh...Ron...en...enchanté.

Il est très essoufflé et semble choqué.
- Moi c'est Annabelle. Tu venais d'où ?
Il a du mal à retrouver ses esprits mais finit par lui répondre.
- J'étais dans la maison du pasteur, un peu plus haut. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe.
- On t'expliquera mais tu dois faire ce qu'on te dit. Le gars qui tirait, il était flic ?
- Je crois qu'il était agent de sécurité. Il était dans la maison du pasteur aussi. Au début je voulais aller à l'église avec ma copine et d'autres potes mais il y avait beaucoup trop de monde. C'est là que le pasteur nous a donné les clés de chez lui pour qu'on aille s'y réfugier avec un groupe de personnes.
Il... il s'est sacrifié pour me sauver, c'est ça ?

Annabelle et moi acquiesçons de la tête.
- La plupart des gens ont voulus se réfugier à l'étage mais lui voulait qu'on ait une sortie de secours en cas de problème. Il avait raison, la maison a été attaquée et nous nous sommes enfuis par derrière. Vous croyez qu'ils sont tous morts là-bas ?
- Il se peut que certains aient survécu.
»
Cette nouvelle semble le rasséréner un peu.

Nous entendons une dispute éclater entre Brandon et Shredder. Je comprends que ce dernier veut faire une pause pour pouvoir se droguer. Brandon s'y oppose « 
- J'ai besoin que vous soyez tous prêts, c'est pas le moment.
- C'est pas toi qui commande ici. T'as abandonné tout ça en quittant le gang, tu te rappelles ? Maintenant, tu vas faire ce que je te dis !

Annabelle décide d'intervenir.
- Scott, si tu fumes ici, tu meurs.
Shredder l'attrape par le cou et la plaque brutalement contre un arbre.
- Toi, tu la fermes, te mêle pas de ça ! »
Anna continue de lui dire que s'il prend son crack, il finira inconscient au milieu des bois, dévoré par les infectés. Shredder semble sur le point de lui mettre un coup de poing au visage. Pourquoi continue-t-elle de le provoquer comme ça ? Heureusement, Brandon et Biz interviennent en lui attrapant chacun un bras. Brandon réussit à le faire patienter un peu. Shredder cède « 
- Ok, on avance encore un peu mais après, on fait une pause et c'est pas négociable.
Brandon insiste.
- Tu ne peux pas décider ça. Si on est là, si on est en vie, c'est grâce à elle, désignant Anna de la main, grâce à Dwayne qui s'est sacrifié pour attirer les infectés loin de nous et grâce à tous ceux qui étaient au centre commercial. »
Shredder l'ignore et reprend la marche.
Ron a pu avoir un aperçu de la dynamique du groupe. Il semble effaré.

Il nous faut plusieurs heures de marche avant d'atteindre l'orée de la forêt. Les prémices de l'aube commencent doucement à poindre. Il y a quelques maisons entourées d'immenses jardins à proximité. Nous apercevons plus loin, en contre-bas, une autoroute complètement bloquée par les véhicules abandonnés. Quelques silhouettes semblent y bouger. Plus loin, la ligne de la ville se dessine.
Naomie, venue prendre des nouvelles d'Anna, s'excuse du comportement de Shredder. Il lui fait peur mais elle sait que Brandon ne lâchera pas son frère. Shredder et Suprême sont en train de s'installer plus loin pour allumer leur pipe à crack. Ils posent leurs armes et s'assoient à l'orée du bois.
Harold part faire une inspection des alentours.
Je me tourne vers Annabelle : « 
- Le jour va bientôt se lever. Il faudrait qu'on essaie de s'abriter à l'intérieur d'une de ces maisons.»
Elle hausse les épaules et désigne Shredder de la tête. Naomie se lève et va parler à Brandon.

Anna, voyant qu'il ne participe pas à la séance d'inhalation de drogue, fait signe à Biz d'approcher et lui demande s'il connaît les systèmes d'alarme des maisons du coin. Elle lui fait comprendre qu'il serait plus sûr pour tout le monde de s'abriter à l'intérieur de l'une d'elle plutôt que de rester exposés ici, avec le jour qui se lève. Biz n'ose pas intervenir dans le conflit entre les deux frères. Il nous avoue qu'il admirait beaucoup Brandon lorsqu'il dirigeait les HKV. Son intelligence profitait grandement au gang. Shredder est à priori un leader très différent. Biz ne s'étale pas et préfère s'éloigner vers la maison la plus proche.
Annabelle met Ron au parfum sur les infectés.

Nous sommes surpris d'apercevoir Dwayne sortir de la forêt un peu plus loin. Il va bien mais il est ébranlé. Il nous explique qu'il pensait être capable de semer les infectés lorsqu'il est parti en courant. Il avoue avoir sous-estimé les forces que la faim de chair fraîche leur donne, certains sont vraiment très rapides.
Je lui frappe la poitrine du poing : « 
- Mais qu'est-ce qui t'a pris !? Tu voulais te faire tuer ? Tu as bien vu ce qui est arrivé au gars qui tirait, non ?
- Ouais mais lui s'était arrêté, moi j'ai sprinté.
 »
Je me force à me rappeler qu'il n'est pas un de mes fils et que je n'ai pas à lui dicter sa conduite, même s'il se conduit comme un idiot.

Une nouvelle dispute éclate entre Brandon et Shredder. Brandon s'est emparé de la pipe à crack « Bon, vous en avez eu assez ! ».
Les deux frères sont maintenant debout face à face, prêts à se battre.
Annabelle demande à Dwayne de maîtriser Suprême pour ne pas qu'il tire si la situation dégénère. Nous nous rapprochons d'eux.
Les effets de la drogue se font sentir. Shredder ne parvient pas à atteindre sa cible lorsqu'il frappe et ne semble pas sentir de douleur lorsque les poings de Brandon percutent son ventre. Shredder tente de riposter par un coup de pied mais il tombe au sol... et éclate de rire. Brandon craque « Mais regarde toi ! Tu es devenu une épave ! ».
Shredder se relève et se jette sur Brandon. Il parvient à faire basculer Brandon au sol et le frappe au visage. « Plus jamais tu ne me donnes d'ordres ! »
Naomie se jette sur lui avant qu'il n'abatte son poing une seconde fois. Il la repousse violemment « Te mêle pas de ça, salope ! Tu m'as pris mon frère et maintenant, il va prendre la raclée qu'il mérite ! ».
Je vais auprès de Naomie et l'aide à se relever.
Shredder est interrompu par un coup de Brandon dans ses parties génitales. Il reprend le dessus et les coups de poings pleuvent. De leurs échanges, je comprends que Shredder a en quelque sorte baissé les bras, il ne voit pas de raison de continuer s'il n'a plus les HKV. Il n'est rien sans son gang.
« Mais je suis là moi ; Suprême, Biz sont là aussi et il y en a peut-être d'autres à sauver au lycée. »
Shredder semble avoir été quelque peu atteint par la tirade de son frère. Toute la tension entre eux est brutalement redescendue.
Annabelle s'avance et tend sa bouteille d'eau à Shredder. « Ton frère a oublié un point, il y a nous aussi. » Shredder hausse les épaules et lui rend sa bouteille après avoir bu. Elle la passe à Brandon.

Harold est de retour. Biz revient également auprès du groupe, il fait tournoyer un jeu de clés autour de son doigt « Et voilà le travail ! Euh... il s'est passé quoi là ? » voyant l'état de Brandon et Shredder.

Nous nous dirigeons vers la maison sécurisée par Biz. Elle semble inoccupée depuis pas mal de temps mais y serons-nous en sécurité pour les heures à venir ?


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 Sujet du message: Re: Bérengère
MessagePosté: Lun Oct 19, 2015 2:25 pm 
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Journal de Molly - Séance 14 (18/10/15)

Chacun investit les lieux tandis que l'aube se lève. Nous suspendons un drap aux fenêtres afin de signaler à Frank notre position, en espérant qu'il soit toujours en vie et qu'il passe par-là.
Dwayne et Harold se chargent ensuite de sécuriser la maison. Ils accrochent des draps aux fenêtres pour nous camoufler à la vue de l'extérieur, déplacent des meubles devant les portes. Cela ne stoppera peut-être pas les infectés mais devrait nous faire gagner du temps pour nous échapper si nécessaire.
Shredder et Suprême semblent de bonne humeur, presque euphoriques. C'est assez surprenant vu le contexte, ça doit être un effet de la drogue qu'ils ont pris.

Annabelle et Biz sont montés à l'étage et commencent à fouiller les chambres. De mon côté, je m'enferme dans la salle de bain. Je vérifie qu'il y a de l'eau chaude avant de me déshabiller et me glisser sous le jet. J'ai besoin d'effacer les odeurs et les traces de la nuit passée. Cette douche me fait du bien physiquement mais rien ne me fera oublier les cris de cet homme dévoré vivant à quelques mètres de nous. Ses hurlements raisonnent encore dans mes oreilles.

Je sors rapidement et commence à me sécher. Le reflet que je vois dans le miroir n'est pas rassurant. Les traces de boue et de sueur ont laissé place à un teint blafard. Mes traits sont tirés, les cernes sous mes yeux ne laissent aucun doute sur mon état de fatigue. Je sens aussi que mes jambes sont flageolantes. Il faut que j'arrive à manger quelque chose.
Je me rhabille et commence à fouiller les lieux. Je tombe sur un flacon d'aspirine. Brandon pourrait en avoir besoin après les coups reçus lors de la bagarre. Je quitte la salle de bain à sa recherche.

Celle-ci est courte puisque je l'entends dans une des chambres de l'étage. Je me dirige vers le son de sa voix et me tient sur le seuil de la porte. Il est en pleine conversation avec Annabelle. Je comprends qu'il lui a demandé conseil. Il aimerait savoir quels médicaments pourraient aider son frère et Suprême à se sevrer lorsque leur stock de crack sera écoulé.
Pour elle, leur sevrage n'est pas une priorité et même si elle connaît le nom de certains médicaments, elle n'est pas sur de leur effet en cas d'addiction au crack. Elle pense qu'on aura des difficultés à en trouver, même dans une pharmacie. Il faudrait peut-être aller dans un hôpital. « 

-Nous, on prend du woo, ça devrait être plus simple non ?
- Du quoi ?
A priori, elle ne connaît pas ce terme.
- C'est un mélange de crack et d'herbe. Le sevrage devrait être plus facile.
- Tu as dit « nous, on prend du woo » ?
- Ben, les HVK. J'en ai pris moi aussi à une époque mais je m'en suis sorti car je ne voulais pas finir comme ça.

Je ne peux m'empêcher d'intervenir.
- Le problème est que ton frère ne semble pas tenir tant que ça à la vie et il nous met tous en danger avec ses crises. »
Annabelle essaie de lui faire comprendre qu'en plus du problème de la drogue, il y a des non-dits entre les deux frères, liés à leur passé et qui continueront de déclencher leurs disputes régulièrement.
Shredder s'est retrouvé dans le gang à cause de son frère. Brandon l'avait utilisé car il avait besoin de lui et il avait donc forcé les choses pour que Scott soit intégré dans les HVK. Ils n'ont jamais évoqué ça directement même si Brandon pense que son frère connaît les faits.
Annabelle lui demande de crever l'abcès avec Shredder mais il ne semble pas très enclin à le faire, n'en voyant pas l'intérêt.
Biz passe dans le couloir à ce moment-là. « 
- Yo chef, on fait quoi maintenant ?
- On va se réunir et voir ce qu'on fait. 
- Ouais parce que y'a des gens qui nous attendent au lycée.
»

Annabelle passe à son tour sous la douche. Je redescends à la cuisine et fouille les placards. Je trouve un gros paquet de riz, ça devrait nourrir tout le monde. Tandis que l'eau commence à bouillir, Brandon prend la parole dans le salon. «
- Je propose qu'on reste ici pour la journée et qu'on se repose en attendant de reprendre la route ce soir. Ça convient à tout le monde ?
- Il ne faut pas qu'on dorme tous en même temps.
- Quoi ? Je ne t'ai pas entendue.

J'élève un peu la voix, mal à l'aise.
- Il ne faut pas qu'on dorme tous en même temps. »
Nous organisons donc des tours de garde. Trois personnes à la fois pendant six heures puis trois autres. Les autres pourront s'organiser comme ils veulent. Brandon désigne Ron pour le premier tour de garde. Celui-ci semble ne pas encore avoir compris l'ampleur du fléau. Il espère que les choses vont se calmer dehors, que de l'aide va arriver... Nous décourageons rapidement ses espoirs, il faut qu'on se débrouille seuls.
Suprême voudrait sortir et essayer de trouver une voiture. A notre surprise, Harold se propose de l'accompagner. Je vois que l'idée n'enchante pas Annabelle qui nous a rejoint au rez de chaussée « 
- Tu n'es pas obligé de nous refaire le coup du pâté de maison !
- Je ne le fais que si ça vaut le coup.
Il semble surpris de la réaction d'Anna.
- Entre l'autoroute à proximité et la forêt qui doit être infestée, il va falloir que vous soyez extrêmement discrets. »
Brandon demande alors à Suprême de laisser son arme ici. Ça ne lui plaît pas mais il finit par céder.
Leur consigne est de ne pas revenir ici si quelque chose tourne mal. Ils devront aller à la planque près du lycée.
Dwayne et Biz feront la première garde avec Ron tandis que Brandon, Naomi et moi feront la seconde.

Anna allume le talkie-walkie et émet juste un crack avec le bouton pour parler. Une voix familière, celle de Brian, lui répond « 
- Tout va bien ?
- Oui, on est en relative sécurité pour l'instant. Et vous ?
- Ça va, ils sont partis... enfin, beaucoup des infectés ont quitté le toit et même le parking. Quelque chose a dû les attirer ailleurs.
 »
Je regarde Annabelle «  Ce sont probablement les coups de feu dans la forêt... ». Les chances de survie de Frank me paraissent de plus en plus minces.
Anna explique la situation à Brian, notre localisation, le fait que nous soyons sans nouvelles de Frank...

Du côté du centre commercial, Justin est toujours inconscient. Ils ont continué l'inventaire des denrées. Joy souhaiterait que le centre deviennent un abris pour les survivants. Elle aimerait pouvoir en recueillir d'autres. Annabelle le met en garde sur la difficulté de rejoindre le Concord Mills, même s'il y a moins d'infectés alentour. Il faudrait également sécuriser les lieux, éloigner par exemple le camion qui avait permis aux infectés de grimper sur le toit.
Brian n'imagine pas monter ce type d'opération à l'heure actuelle. Cela aurait été envisageable lorsque nous étions encore avec eux mais maintenant...

Tout en suivant la conversation au talkie-walkie, je finis la préparation du riz pour que chacun puisse se restaurer. J'aimerai en faire autant mais l'odeur de la nourriture a réveillé les nausées. Je ne peux rien avaler pour le moment.
Dès qu'Annabelle a terminé avec Brian, je vois qu'elle s'installe devant son ordinateur. Elle a, elle aussi, les traits tirés. Il faut qu'elle mange et se repose ou son corps risque de la lâcher quand elle ne s'y attendra pas. Je m'approche et lui tend un bol de riz. Elle me remercie d'un signe de tête. Voyant que je ne mange pas « 
- Tu devrais essayer des gâteaux secs, ça devrait mieux passer.
- OK mais pour l'instant, je ne pense pas pouvoir avaler quoique ce soit.
 »

L'adrénaline a quitté mon corps depuis longtemps et c'est l'épuisement qui prend maintenant le dessus. Je monte à l'étage et me couche.

Je suis exténuée mais impossible de trouver le sommeil. Mon estomac me fait souffrir. Mon esprit ne me laisse aucun répit. Je ressasse les événements de la nuit, je pense à mes enfants.
J'aimerai tellement les rejoindre au plus vite. Je me sens faible et impuissante face à ses hommes qui nous obligent à les suivre dans ce maudit lycée.
Il y avait des gens mordus lorsqu'ils sont partis, les chances de trouver des survivants sont tellement minces. Mes enfants sont en vie eux, en tout cas d'après le dernier e-mail que j'ai reçu. Ils sont à la fois si proches et si loin. En à peine 48 heures, les distances et le temps semblent s'être distendus. Il y a deux jours, j'aurais pu faire le trajet du Concord Mills à la maison en 20 minutes en voiture. Mais maintenant, combien de nuits faudra-t-il encore avant de pouvoir serrer mes enfants dans mes bras ?

N'en pouvant plus, je me relève et décide de suivre le conseil d'Annabelle. Peut-être qu'un gâteau sec passera mieux. Je retourne au rez de chaussée mais avant d'atteindre la cuisine, Biz m'intercepte. « 
- Ça va mieux madame ? Vous aviez pas l'air bien tout à l'heure.
- Oui, ça va merci. C'est Molly, pas madame.
- OK, moi c'est Biz.
 »

Il est de garde avec Dwayne mais je sens qu'il s'ennuie profondément et que parler est une distraction pour lui. Il a fallu que ça tombe sur moi. Je ne suis pas à l'aise, je garde son casier judiciaire en tête, mais il ne semble pas agressif ou menaçant.
Il me pose des questions sur ma famille, m'explique qu'il a une copine qu'il veut vite retrouver au lycée. Biz me montre sa photo sur son téléphone. Avant d'arriver à la bonne photo, je vois qu'il en a beaucoup, d'une autre jeune femme. Il me dit que depuis qu'il est avec sa copine, il a oublié toutes les autres femmes. Cela me paraît difficile à croire...
Je lui fais comprendre que j'aimerai manger un peu car je n'ai rien pris tout à l'heure. Avant de me laisser, il baisse le ton et me dit, tout en désignant le salon de la tête, que Dwayne n'est pas très sympa comme mec. Il s'attend à ce que j'aille dans son sens mais je lui dis que je n'ai aucun problème avec Dwayne. Il se résout enfin à me laisser.

Dwayne qui n'avait rien loupé de l'échange entre à son tour dans la cuisine et me demande si tout va bien. Comme à son habitude, il n'est pas très discret et Biz réagit immédiatement « Ça va, je lui ai rien fait hein ! ». Je rassure Dwayne qui retourne dans le salon. Les heures de garde risquent d'être longues et tendues entre ces deux-là...

Enfin seule, j'ouvre les placards et trouve rapidement un paquet de crackers. Je mors une petite bouchée mais mon estomac est tellement serré que ça a du mal à passer. Je bois deux gorgées d'eau mais les nausées reviennent aussitôt. J'arrive à me contrôler pour ne pas vomir mais c'est limite.

Résignée, je décide de remonter à l'étage me coucher. Je vois que Biz et Dwayne sont tous les deux dans le canapé, à se regarder en chien de faïence « Vous n'êtes pas censés surveiller dehors ? » Un peu penauds, ils se décident à se lever et regarder derrière les draps qui camouflent les fenêtres.


Une sorte d’excitation ambiante me tire du sommeil. Je regarde ma montre, j'ai dormi à peine quelques heures et je suis loin de me sentir reposée. Annabelle a été réveillée elle-aussi mais se recouche et semble se rendormir aussitôt. Je dois me lever, mon tour de garde approche.

L’excitation provient d'un texto reçu sur nos portables. Je vérifie le mien.
« Local help center NC : Fort Bragg. Help and medical assistance here. »

Il reste donc un semblant de structure gouvernementale. C'est probablement l'armée qui a émis ce message. Fort Bragg est une base militaire située à l'est de Charlotte mais elle est, en temps normal, à 3 heures de route de la ville. Il est bon de savoir qu'on pourra y trouver de l'aide mais rejoindre cette base n'est pas notre priorité actuelle.

Je retourne au rez de chaussée pour que Dwayne et les autres puissent aller se reposer. Ils n'ont rien à signaler, tout est calme dehors.

Je retente une bouchée de gâteau sec mais mon estomac est toujours aussi serré, j'abandonne l'idée.
Naomi vient prendre de mes nouvelles. « 
- Comment ça va ?
- J'aurai aimé dormir un peu plus à vrai dire.
- Oui , je comprends. Annabelle et Harold ont l'air d'avoir un lien très fort. Il y a quelque chose entre eux ?
- Ils travaillaient ensemble au zoo.
- Ils se comprennent rapidement, sans avoir à échanger beaucoup...
- Je sais juste qu'ils ont vécu des choses difficiles depuis que tout a commencé...
»

Naomi n'insiste pas. Je ne suis en tout cas pas la seule à avoir remarqué ce lien entre les deux.

Elle m'explique ensuite qu'elle se sent dans une situation délicate entre Brandon et son frère. Elle n'a pas le pouvoir de faire quoique ce soit et se résigne donc à suivre Brandon quoiqu'il arrive. Tout comme moi, elle est impuissante face aux décisions prises et avec lesquelles elle n'est pas toujours d'accord. Elle a l'impression qu'elles le sont sous le coup de l'émotion ou en fonction des impératifs de l'un ou de l'autre sans prendre de recul sur la situation.
Je lui fais part de mon sentiment quant à l'expédition au lycée et les risques de n'y retrouver aucun survivants.

Naomi me demande ensuite de lui raconter comment notre groupe a été séparé de son père. Sans entrer dans les détails, je lui explique que nous avons dû nous enfuir précipitamment d'une maison où nous nous étions abrités car les infectés étaient parvenus à y entrer. Son père a choisi d'aider un blessé et a fait demi-tour alors que le reste du groupe s'enfuyait. C'était la panique, nous étions dehors en plein jour dans la rue, tentant de ne pas être découverts par d'autres infectés. Elle n'a pas besoin de savoir comment Omar a été blessé, en tout cas, pas par moi.
Elle espère que son père ne se mettra pas en danger pour la retrouver et qu'on finira par avoir de ses nouvelles lors de nos contacts avec le Concord Mills. Je souhaite de tout cœur que Mitch s'en soit sorti et qu'il parvienne jusqu'au centre commercial.

Brandon nous fait signe de venir voir à la fenêtre. Un peu plus loin, un homme est en train de sortir d'une maison voisine. Il enfourche un vélo avant de s'éloigner vers l'est. Brandon hésite sur ce qu'on doit faire. Si on le laisse partir, cet homme risque de rencontrer des infectés sur sa route mais si on se manifeste trop bruyamment, on risque d'attirer l'attention sur notre position. Je lui demande s'il sait siffler. Ce serait plus discret que crier.
Le temps de dégager la porte et sortir, l'homme est déjà loin, Brandon ne peut rien faire pour le retenir. Cet homme a dû recevoir le message de l'armée et veut tenter de les rejoindre à vélo. Il n'a aucune idée de ce qui l'attend sur le chemin.

En fin d'après-midi, Brandon nous appelle à nouveau. Il voit deux hommes approcher discrètement au loin. Nous sommes soulagés de voir que ce sont Harold et Suprême.

Ils sont à pied, ils n'ont donc pas pu trouver de voiture. Harold confirme que l’autoroute est complètement bloquée par les véhicules et beaucoup d'infectés s'y trouvent. Nous devrons trouver un autre chemin pour rejoindre le lycée. Il lui semble qu'une route plus ou moins parallèle à l'autoroute est moins encombrée et devrait nous permettre d'avancer plus facilement.
Suprême exulte en revenant de cette expédition. Il est fier d'avoir pu s'infiltrer si près des infectés sans avoir été détecté. Il semble avoir une certaine admiration pour Harold.
Annabelle nous a rejoint, elle semble reposée et soulagée de voir Harold de retour sain et sauf.

Elle se prépare un café dans la cuisine et rallume le talkie-walkie. Cette fois, personne ne répond.

Il est 18h30, nous devons attendre que la nuit tombe avant de pouvoir bouger. Nous hésitons sur la conduite à tenir concernant Frank. Faut-il l'attendre ou avancer vers le lycée ? Il connaît notre plan et nous ne sommes pas sûrs du tout qu'il passera de ce côté s'il parvient à sortir de la forêt.

Annabelle propose de rallumer le talkie-walkie à la nuit tombée. Si la forêt est envahie par les infectés qui se trouvaient au centre commercial, Frank ne prendra pas le risque d'allumer l'appareil en plein jour au risque qu'un appel ne trahisse sa position.

Elle s'exécute donc vers 20h00 avec succès cette fois. Frank répond rapidement. Il est en vie mais perdu dans les bois. Il a dû courir et fuir les infectés une bonne partie de la journée. Anna lui explique notre position. Il pense pouvoir se repérer grâce aux plans de la forêt disponibles dans les grandes allées.

Nous retardons donc notre départ en espérant que Frank nous retrouve rapidement et puisse nous rejoindre sans encombre.


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