LEGENDES D'AUTRES MONDES

Un sujet pour l'échange de dette entre les personnages.

Z -> Ashley Winston
Z -> Tony Wei

Ashley Winston -> Z
Ashley Winston -> Tony

Tony Wei -> Ashley Winston
Tony Wei -> Z

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Z - Ashley Winston

Une sonnerie de téléphone retentit dans la pièce. Z. fouille le tas de feuilles de papier éparpillées sur son bureau.
Sonnerie
Il palpe ses poches, veste et pantalon, frénétiquement
Sonnerie
Il ouvre ses tiroirs en grand, inspecte rapidement.
Sonnerie
La commode ! Se lève d'un bond, manque de se prendre les pieds dans la chaise, saisit son portable au vol, décroche
– Z Investigations j'écoute.
Une voix féminine lui répond :
– Z, il faut que tu sortes de ton agence, tout de suite ! Le pressa la femme.
Z. Alla jeter un coup d'oeil à la fenêtre, le temps était mauvais, il pleuvait à verse. A droite, dans le sens de circulation, rien de suspect, à gauche en remontant l’avenue, le détective distingue deux silhouettes derrière le rideau de pluie. Streetwear fonctionnels, encapuchonnés, détèrs, armoires à glace...des prédateurs !
– Qui ? Demanda Z.
– À ton avis ? Dépêche ! Je suis stationnée derrière.
Z. attrape un sac de sport y glisse hâtivement plusieurs objets, passe par la fenêtre de la chambre, emprunte l'escalier de secours fissa et saute dans l'arrière cours. A peine, arrivé en bas il distingue une forme qui le regarde de la fenêtre de son agence et qui se jette dans le vide, elle atterrit lourdement sur le pavé trempé. Z. ramasse son sac et court en direction de l'avenue, il s'arrête net, un autre homme lui barre la route au bout de la ruelle. Le prive est pris au piège.
Soudain, une voiture surgit dans la ruelle, manque de renverser l'homme à l'entrée, s’arrête dans un crissement de pneus à côté du détective qui s'y engouffre avant que la voiture ne redémarre à fond. Le véhicule file droit dans l'étroite ruelle. L'homme en face ne semble pas vouloir bouger, ancré au sol dans une attitude de défis, la voiture accélère et prend de la vitesse, Z. se cramponne et se prépare au choc. L'armoire à glace fait alors un bond improbable au-dessus de la voiture afin de l'esquiver et retombe de l'autre côté. Le bolide exécute un virage serré et intègre la circulation dans un concert de klaxons.
Une fois remis de ses émotions le détective tourne le regard vers la jeune femme :
– J't’en dois une Ash, merci.
– Et comment ! réplique la jeune femme, j'espère pour toi que tu l'as ? enchaîne-t-elle rapidement en changeant de file.
– Non, pas encore, mais je sais où il se trouve.
– T'as intérêt Z., t'as intérêt.
– Prends à droite vers Chinatown.
Le téléphone du détective sonne mais il ne décroche pas comme perdu dans ses pensées. Cela dure suffisamment pour que Ash jette un œil sur l’appelant… Amber. Z range son portable.
Arrivé devant un boui-boui il descend de voiture, passe son blouson par-dessus la tête pour se protéger de la pluie et s’enfonce dans le bâtiment. Après quelques instants, le privé remonte en voiture avec un paquet.
– Donne ça à Harvey, dit-il en posant le paquet sur la banquette arrière, et demande-lui de rappeler ses gorilles, veux-tu ? l’homme s’apprête à ressortir.
– Z., fais gaffe à toi, d’accord ? le privé lui fit signe de tête
– Encore merci pour tout à l’heure.
Le privé s’enfonce dans Chinatown, il a ses habitudes…

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Ashley Winston -> Z

La jeune femme regarda autour d'elle et s'assura que la rue était vide avant de toquer à la porte du détective. Elle attendit quelques instants avant de frapper plus fort.
— J'arrive ! Un instant.
Un homme à la barbe fournie et à la mine fatiguée lui ouvrit enfin :
— Je peux vous aider ?
— Je l'espère. C'est vous le détective ?
L'homme acquiesça et sembla soudain intéressé. Il l'invita à entrer. Le bureau était dans un désordre inimaginable. Des papiers traînaient un peu partout. Ashley se demanda si c'était vraiment lui, le fameux détective dont elle avait entendu parler.
— Je vous écoute.
Il lui désigna une chaise devant son bureau. Lui s'installa en face d'elle.
— Mon amie a disparu. Elle n'est pas venue travailler depuis deux jours, elle ne répond pas à son téléphone et il n'y a personne chez elle, énumèra-t-elle anxieuse.
— Quel âge a-t-elle ?
— Ah ne me faites pas le même coup que les flics ! s'emporta Ashley. Oui, elle est adulte, mais non, elle n'a pas l'habitude de disparaître comme ça ! Il lui est arrivé quelque chose, je le sens.
Z. s'adossa au fond de son fauteuil. La jeune femme avait l'air réellement inquiète, mais il sentait qu’il y avait autre chose.
— Parlez-moi d'elle. Qu'est-ce qu'elle fait dans la vie ? Qui elle fréquente ? La dernière fois que vous l'avez vue…
— Elle s'appelle Rosie Miller. On travaille toutes les deux au Majestic et la dernière fois que je l'ai vue, elle descendait dans le métro à Time Square. C'était samedi vers minuit et demi.
Le détective griffonna quelques notes dans un carnet écorné. Il releva les yeux vers Ashley, attendant la suite des réponses attendues. La jeune femme hésita un instant, avant de reprendre sur le ton de la confidence :
— Rosie est plutôt une solitaire. Elle fait profil bas, si vous voyez ce que je veux dire...
— Non, expliquez-moi.
Une once d'agacement traversa le regard de la jeune femme. Z. soupira :
— Si vous voulez que mon enquête soit efficace, ne me cachez rien. Rassurez-vous, ce qui se dit dans ce bureau, reste entre ces murs.
Ashley le jaugea puis décida de lui faire confiance :
— C'est une vampire et vous savez qui je suis, non ?
Il hocha la tête. Il avait passé quelques soirées au Red Moon et la réputation d'Harvey Winston n'était plus à faire. Le loup-garou avait chassé nombre de vampires de l'île et ceux qui y résidaient toujours se fondaient dans la masse pour ne pas tomber sous le joug de sa meute. Ainsi sa fille avait trouvé le moyen de fricoter avec l'ennemi… pensa-t-il.
— Alors, vous allez m'aidez ? demanda-t-elle impatiente.
— Je vais voir ce que je peux trouver.
— Par contre, ajouta-t-elle gênée, combien coûtent vos services ? J'ai quelques économies, mais il faudrait que je passe à la banque…
— Ne vous inquiétez pas pour ça, on peut s'arranger.
Être débiteur de la fille d'un puissant chef de gang lui serait sûrement utile à l'avenir.

Ashley Winston -> Tony

Ash se souviendra longtemps de cette soirée. Suzie une des danseuses l’avait invitée après le Show. Soirée entre filles, pas forcément le truc préféré de Ash mais Suzie est marrante et sympa, avec elle on ne s’ennuie jamais. Et puis elle n’arrêtait pas de lui parler de cette nouvelle boite éphémère le Blue Moon. Tellement sélect qu’on n’y entrait que sur invitation. Et justement Suzie avait le fameux pass, cadeau d’un de ses admirateurs.
La soirée tenait ses promesses pas de stress, belle ambiance, et une musique parfaite.
La piste de dance était remplie de danseurs qui rivalisaient de leurs talents.

Vraiment une soirée parfaite jusqu'à ce que Suzie l’emmène dans le carré VIP. L’atmosphère est clairement différente pour Ash. Elle ne sait pas à quoi ça tient, mais elle le ressent dans ses tripes. Tiens c’est marrant il n’y a que des Chinois dans le carré VIP.
Celui-ci se situe derrière une vitre épaisse qui sépare la salle en deux. Les VIP profitent de tout le spectacle mais reste à l’abri de la plèbe… Vraiment pas le truc de Ash, mais bon elle ne va pas laisser Suzie ici.
-Suzie, vient on retourne sur la piste. Ici on entend moins la musique.
- Allons Ash détend toi et profite de la soirée. Tiens prends un verre de Champagne, les bulles il n’y a que ça de vrai
Prenant la coupe tendue, Ash l’avale distraitement et cherche un moyen de convaincre Suzie de partir de cet endroit. Définitivement les regards de ces chinois la mettent mal à l’aise. Surtout le petit Hang, son sourire sonne faux et il ne cesse de faire des clins d’œil à ses amis.
- Suzie tu viens, on se casse, ces mecs me reviennent pas et je ne voudrais pas leur abimer le portrait.
- Suzie ? … Pas de réponses
Suzie est à côté d’elle mais comme les quelques autres filles, elles semblent assoupies.
La vue de Ash se brouille un peu, et entre ses efforts pour garder ses yeux ouverts elle voit les sourires des chinois s’agrandirent, d’ailleurs ils sourient tellement qu’on dirait qu’ils ont des crocs, mais bon sang il y avait quoi dans ces verres.
Le groupe de filles est emmené vers l’arrière salle et sur parking privé et à l’abri des regards.
Bon va falloir jouer le tout pour le tout, Ash puise dans ses ressources et pousse un cri primal, qui tétanise les chinois.
Le cri lui a fait du bien, il lui a éclairci les idées, certes elle n’a pas récupéré complètement mais ils vont voir de quel bois elle se chauffe.
Son coude remonte sur le nez de celui qui la soutient, le bruit du craquement fait du bien à entendre., L’homme s’affaisse en se tenant le visage, du sang ruisselant de on nez écrabouillé par le coude de Ash.
Titubant pour retrouver son équilibre Ash dévisage ses adversaires, bon la partie n’est pas gagné, ils sont en surnombres et les 3 autres filles sont dans les vappes. Seule elle pourrait surement les distancer, mais elle ne se résigne pas abandonner Suzie. Et puis Ash est une Winston.
Donc avant tout mettre ses adversaires devant elle et ne pas se faire encercler. Garder l’esprit claire, facile à dire, moins facile à faire quand on est droguée. Heureusement qu’elle n’a pas beaucoup bu et que son métabolisme est rapide.
Tiens ils ont encore ce sale sourire. Ash se dit qu’elle va leur faire avaler, non il faut penser clairement.
Ouh là le petit salop de Hang sort une lame ou 3, pas évident à dire avec la vue brouillée. Ah l’enfoiré il la met, les mets sous la gorge de Suzie.
Hum…

Et soudain le poignet de Hang se retrouve dans son dos, un bruit net, renseigne Ash sur le fait que Hang a l’épaule déboitée et le poignet brisé.
Un nouveau chinois en Sweat à capuche du NYPD se tient derrière Hang, qui se roule par terre en se tenant le bras droit. Il n’a pas lâché ses lames d’ailleurs.

Bon le nouveau venu doit être un allié, ça rétablit les forces à 2 contre 5 cela devrait le faire.
La baston est rapide brutale. Les coups pleuvent mais clairement l’entrainement de Ash et du nouveau font la différence. Leurs assaillants se gêne et s’énervent rapidement. Les contres succèdent aux esquives et en moins d’une minute l’équilibre des forces est rétablit.
A deux contre deux les chinois ne demandent pas leur reste et s’enfuient une fois qu’ils ont ramassés leurs potes.

Ash se penche vers Suzie qui dort comme une bienheureuse.
- Je m’appelle Tony, est ce qu’il faut appeler le 911 ?
- Moi c’est Ash, non laisse tomber, elles vont dormir et probablement avoir un mal de crâne.
- Ok tu te bats bien Ash. Par contre on devrait déguerpir d’ici, car ils vont revenir plus nombreux.
- Merci du conseil Tony, je n’avais pas prévu de m’éterniser, je m’occupe de celle-ci et toi des deux autres. Au fait Tony tu te bats pas trop mal toi aussi, au passage je t’en dois une.

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"Chacun son village et les Elfes seront bien gardés."
David

Tony -> Z

Assis sur un banc, sous une fine pluie Z dégustait un Tacos dans le Park. Autours de lui la foule des anonymes vaquaient à leurs occupations. Z aimait bien ce Park, ici tout le monde se croisait, du plus puissant au plus faible, du plus riche au plus pauvre, du plus égoïste au plus altruiste. Z aimait particulièrement voire les familles emmener leurs enfants, les rires, les pleurs, c’était ça la vie. Même si la douleur était cruelle, et le prenait aux tripes, Z s’infligeait ça.

Une silhouette avait décidé de le priver de sa vue, un asiatique en tenue de sport. Il l’avait déjà vu plus tôt en train de faire son jogging. Le jeune asiatique une fois sûr que Z le regardait s’inclina poliment devant Z, les mains jointes devant lui.
- M. Z ? Veuillez excuser mon impolitesse de vous déranger pendant votre pause. Mon parrain m’a dit que je pourrais vous trouver ici.
Levant le nez de son Tacos et fixant son regard dans celui du jeune homme, Z eu un pressentiment. Ce petit signal que ce jogger n’était pas banal. Un je ne sais quoi de pas naturel dans ces yeux, avec un regard comme détaché de monde, ou emprunt d’une grande tristesse, regret ?
- Vous devriez vous étirer jeune homme, les crampes ne sont pas conseillées, surtout sous cette pluie.
Écoutant son ainé, le jeune homme entrepris des étirements, s’appuyant sur le banc. Z pu ainsi percevoir la puissante musculature du sportif. Celui-ci ne cherchait pas à impressionner son entourage, mais on discernait une grande force dans tous ses gestes. Z pensa que si cela dégénérait il faudrait être vicieux, dans un combat réglo, il n’avait pas une chance. Les cals sur les mains indiquaient un adepte des arts martiaux et surement pas un novice.
Tout en s’étirant, le jeune homme repris la conversation.
- M. Z. Je me nomme Tony Wei. Nous ne nous connaissons pas, mais mon parrain pense que nous pourrions nous rendre mutuellement service. A priori votre réputation n’est plus à faire.
Avec adresse Z, jette le reste de son Tacos dans une poubelle proche, il s’étire en arrière sur le banc pour profiter de la fine pluie sur son visage. Les mains et le corps est prêt à bondir, mais Z est confiant, Tony souhaite parler et donc pas d’embrouilles pour le moment. Mais on ne sait jamais, le regard de Z balaie les environs, mais rien ne déclenche son alarme interne, la foule des anonymes poursuit ses occupations.
- Deux choses Tony, de un tu me dois un Tacos, tu as gâché le mien en m’interrompant. De deux je ne compte pas me mettre au jogging, donc je ne vois pas ce qu’un coach perso m’apporterait.
Tony se fige un moment dans ses étirements, comme si il traduisait les paroles de Z. Puis un franc sourire se dessine sur son visage.
- M. Z vous vous êtes un marrant. Ok pour le Tacos, c’était effectivement malpoli de vous interrompre pendant votre déjeuner. Mais peut être préféreriez vous une invitation au Lanzhou La Mian, c’est ma tante Mme WEI qui le tient. On y sert de très bonnes nouilles. Quant à être un coach de vie, je ne penses pas être qualifié pour enseigner. Mon parrain m’a dit que vous étiez toujours à la recherche d’amis dans la police. Il se trouve que je travaille au commissariat de Midtown North.
- Effectivement des Nouilles peuvent remplacer un Tacos et oui j’aime bien avoir des « amis » chez les Bleus. Au vu tu ton âge, tu es encore un rookie, mais j’aime bien penser sur le long terme. Z se lève et relève le col de son manteau. Allez Tony on va marcher, je me refroidis sur ce banc.
- M. Z, ma cousine Liu MEI a disparue avec ses amis samedi dernier. Malgré mes ressources, l’enquête officielle n’avance pas. Liu est une jeune étudiante de City, elle est inscrite en Mathématique. Liu est une personne brillante, mais je la trouve un peu naïve. Dimanche elle n’est pas venue pour l’anniversaire de sa grand-mère. Il s’est donc passé quelque chose de graves. Elle n’est dans aucuns hôpital, ni dans aucunes morgues et bien sûr elle n’est pas en prison. La famille s’inquiète énormément et je suis à cours de pistes. J’ai ici les photos de Liu avec ses deux amis Sarah Parker et Penelope Ramirez. J’ai aussi les clés de leur collocation. J’y suis passé mais je n’ai rien vu.
- Bon Tony, je vois que tu es quelqu’un de sérieux, tu as bien fait ton boulot. Passe mois les clés, les photos et ta carte. Je te promets rien, mais je vais voir ce que je peux trouver.

24h plus tard Tony reçoit un appel alors qu’il en patrouille à pied dans Midtown. Il s’éloigne de sa collègue Spence et prend l’appel au numéro inconnu.
- Tony c’est Z. Bon j’ai une piste, mais c’est du sérieux. Est ce que tu es sûr de vouloir continuer ?
- M. Z je ne reculerais pas.
- Bien je pense que ta cousine et tes amies se sont fait ramasser par la bande de Wang. Une espèce de pervers, sadique de Chinatown. Dans son quartier il est intouchable. Dame CHO l’aime bien et assure sa protection. Va savoir pourquoi. Mais j’ai appris que Wang avait une affaire sur Midtown. Je pense que tu peux le choper et avoir une conversation avec lui. Si tu lui mets la pression comme il faut, il devrait cracher le morceau. A priori c’est une affaire pour Dame CHO donc il a tout intérêt à ne pas rater son coup. Je t’envoie les données par sms.
- Merci M. Z. Je me souviendrais de votre aide. Mon Parrain a raison à votre sujet.
- Tiens au fait Tony, c’est qui ton parrain ? C’est Maitre Zang ?
- Un blanc se fait sur la ligne. Puis Tony reprend d’une voix égale et neutre. Vous êtes un pro M. Z. Mais je vous conseille de ne pas chercher à connaître mon parrain. Quant à Maitre Zang, c’est mon oncle et mon Sifu. Bonne journée M. Z

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David

Z -> Tony

— Bonjour Tony, j’aurais un service à te demander, commença le privé.
— Tout ce que vous voudrez M. Z., répondit le jeune homme.
— Commence par me tutoyer, ça sera un bon début.
— Comme vous… tu voudras, est-ce-tout ?
— Non, de très bon amis à moi ont un fils, il s’appelle Tyron. Son père est afro américain et sa mère est chinoise. Le petit est en train de mal virer, un gang tourne autour de lui et ses parents s’inquiètent. Sa mère connaît la réputation de ton oncle, maître Wei, elle pense que reconnecter le petit avec les traditions de son pays pourra être bénéfique. Ce sont des gens bien, Tony. Crois-tu que ton oncle pourrait aider le petit ?
— Quel âge a-t-il ? demanda le jeune policier.
— Quinze ans, répondit Z.
— Je ne te promet rien Z, mais je vais demander. La décision n’appartient qu’à mon oncle.
— C’est tout ce que je te demande, merci Tony.

Le lendemain, Tony apprenait que son oncle, Zang Wei, acceptait de rencontrer le petit mais qu’il réservait sa réponse.
Z. amena Tyron lui même au coeur de Chinatown. Tony était là, il les conduisit dans un endroit magnifique, l’ado était impressionné, Z. aussi. De grandes portes de bois laquées s’ouvrirent sur un vaste espace pavé de pierres blanches. Sur le côté, un petit jardin à la chinoise invitait à la contemplation, un bassin et une fontaine remplie de carpes complétait le paysage. En face d’eux, une maison faite en bois dans le plus pur style chinois. Il ne restait plus beaucoup d’endroit comme celui ci dans Chinatown.
Zang Wei arriva puis salua Z et Tyron.
— M. Z., c’est un honneur de vous rencontrez ! fit-il en s’inclinant, Tony m’a dit ce que vous avez fait et je vous en remercie.
— L’honneur est pour moi maître Wei, voici Tyron.
— Bonjour m’sieur, articula-t-il nerveusement.
— Jeune homme, marchons quelques pas, répondit maître Wei en l’invitant du bras en direction du jardin.
Le maître avait les mains dans le dos, Tyron le suivait en tâchant de ne pas faire de faux pas.
— Tu avances dans ton enquête Tony ? demanda Z
— Oui, deux-trois choses à régler et je m’occupe de Larry Wang.
— Tu as besoin d’un coup de main ? Ca va pas être une partie de plaisir.
— J’ai tout prévu, le rassura Tony.
Après quelques minutes, maître Wei et Tyron revinrent, l’adolescent était visiblement plus à l’aise.
— Le jeune homme peut revenir demain, dit maître Wei, ce qui arracha un sourire à Tyron.
Z fit un signe de tête et repartit avec Tyron qui se révéla bien plus bavard qu’à l’aller !

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Dette Tony > Ashley
Le jeune officier Tony WEI attendait qu’on lui serve son plat. Comme d’habitude, le Lanzhou La Mian était rempli de ses habitués des soirs de semaine. L’homme était préoccupé. On l’avait mis sur une affaire de viol sans victime. Le scandale était né d’une lettre anonyme publiée dans tous les choux gras de la ville. Bruce Landon, producteur et metteur en scène des plus grands shows de Broadway y était accusé d’avoir violé plusieurs jeunes actrices et chanteuses, usant de sa position pour les obliger à passer à l’acte.
Le maire voulait calmer la grogne féministe qui se répandait à Broadway, il avait fait pression sur le Commissioner, qui avait lui-même mis la pression sur son adjoint et ainsi de suite jusqu’à ce que Tony soit convoqué dans le bureau de son capitaine :
— Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec ça ?
— Tu fais au mieux, interroge le mec…
— Il va me dire qu’il est innocent !
— Eh bien tu mettras ça dans ton rapport, maintenant, du vent ! Tu veux que je te montre la porte ?

Ça faisait deux semaines. Comme prévu, le producteur avait nié, tout en ayant un grand avocat à côté de lui et aucune fille de ses productions ne voulait parler. Dès que Tony et Caty approchaient, elles devenaient subitement muettes ou perdaient étrangement la mémoire. Les journaux avaient tous reçus la même lettre anonyme, aucune empreinte, impossible de tracer son origine.
Quelqu’un s’approcha de sa table. Il releva la tête, pensant à la serveuse, mais c’était la jeune femme du Blue Moon qui se tenait devant sa table. Elle s’asseya sans y être invitée :
— Tu te souviens de moi ?
— Ashley, c’est bien ça ?
Elle acquiesça :
— J’ai quelque chose pour toi : de quoi mettre Landon derrière les barreaux.
Tony écarquilla les yeux :
— Comment tu sais que je suis sur l’enquête ? Et c’est quoi cette preuve ?
— Ma mère travaille au Grey Lady. Ce n’est pas une preuve, c’est un témoin que j’ai pour toi.
— Aucune fille n’a voulu me parler…
— Celle-ci ne travaille plus. Elle a dix-sept ans Tony, et elle est enceinte de cet enfoiré.
— Tu es sûre ?
— Elle ne devrait pas tarder à accoucher. Un test de paternité devrait faire le boulot.
Tony scruta Ashley, à la fois reconnaissant et curieux :
— Pourquoi m’aider ?
— J’ai connu cette fille avant et après qu’elle croise la route de cet enfoiré. Si c’est moi qui le chope… j'te jure que...
— Ce ne sera pas nécessaire. Merci.
La serveuse arriva avec le bol de nouilles :
— Vous prenez quelque chose, mademoiselle ?
— La même chose que lui.
Elle retira sa veste et pointa l’index vers le flic :
— Mais ne crois pas t’en tirer juste avec des nouilles sautées.
Tony éclata de rire, un poids s’était envolé, il allait pouvoir enfermer ce salopard derrière des barreaux.