III) Huit ans plus tard, je n’y pensais plus :
Ce fut comme un appel, un rêve qui devenait réalité, je savais ce que devait faire ce matin là. Je sauta de mon lit, enfila mon armure, mes chausses, mon pantalon, ajusta mon arme et sorti de l’auberge où j’avais passé la nuit. J’avais eu la sensation depuis quelques jours que quelqu’un ou plutôt quelque chose m’appelait dans les contrées du nord et je me souvins … Liam, ma promesse d’être là pour ma vingtième année, il était temps, mon anniversaire approchait à grand pas et j’étais loin de Kénabres, la ville ou je devais le retrouver. Je sais qu’il veillait sur moi, j’étais certain de l’avoir reconnu parfois parmi les badauds, il veillait sur moi comme un père veille sur son fils, je l’avais même croisé à plusieurs reprise. J’avais grandi et je pensais qu’il voulait juger par lui-même de mon entraînement. Parfois nous croisions le fer “ histoire de voir ” comme il disait et parfois il perdait …. enfin il faisait semblant de perdre. Bien malgré moi une forme de rivalité c’était instauré entre nous, je devais devenir plus fort que lui, c’était un devoir. Ce n’était pourtant pas un mentor car il ne m’avait rien appris, il m’avait juste sauvé la vie et je lui devais beaucoup. Je me mis en route pour Kénabres avec la satisfaction que j’allais le revoir. J’avais entendu parler de cette ville, des croisades et des démons qui peuplaient la plaie mais je n’en avais que faire, ce qui comptait c’était de le revoir et de lui mettre une rouste.
Je fis halte dans une grande ville du nom de Suzelex, elle était sur ma route et n’était qu’à une ou deux dizaines de ma destination finale. Je fus déçu par cette ville, tant de gens dans le besoin, tant d’infirmes et d’infortunés. Les croisades avaient ruinées le moral de la ville et de ses occupants. De loin on pouvait apercevoir l’évolution de la ville, des premiers remparts tout en haut de la vieille ville aux remparts du bas, plus récents, ceux-la même qui avaient été construits suite à l’affluence des migrants de la guerre qui faisait rage depuis environ un siècle. Cette ville était proche de ce que l’on m’avait décrit de Kénabres, j’imaginais que toutes les villes proches de la grande plaie devaient être construite sur ce principe et que toutes avaient reçus bon nombre de réfugiés. Les premiers quartiers n’était pas de prime abord des quartiers malfamés néanmoins on pouvait aisément se rendre compte que la population était dans le besoin, les maisons avaient été construites rapidement, les rues étaient encombrées et sales, la milice malgré tout présente ne passait que de temps à autre. Bien heureusement les personnes vivants ici ne cherchaient qu’un abris et ne cherchaient pas à profiter de la situation pour élaborer des marchés parallèles, enfin à première vue. Les quartiers au-delà du premier rempart étaient déjà plus anciens, un mélange bigarré de marchands et bourgeois se mêlant certainement aux premières vagues de migrants on créé des quartiers bien animés, vivants et presque joyeux, la criée des marchands, les odeurs aussi étranges qu’alléchantes les rendaient agréable à vivre, les auberges et tavernes étaient rempli de croisé et locaux, tous étaient enclin aux divertissements pour certainement oublier ce qui se passaient au-delà des remparts, cependant à chaque bruit suspect, tous tournaient la tête vers la plaie craignant une nouvelle invasion de démons, la plupart étaient armés au cas où ils auraient dû défendre la ville coûte que coûte. Les quartiers supérieurs abritaient l’élite de la cité, les religieux, ainsi que les dirigeants. Les différents cultes aux dieux se trouvaient perchés là-haut, à l’abri d’une attaque. Nous n’avions pas la même façon de voir les choses, bien entendu il devait y avoir des hommes et des femmes pour diriger mais de là à se planquer derrière les remparts, il y avait un monde. Je ne les blâmais pas pour autant, je constatais juste que cela n’était pas ma vision, mon rôle, si pour autant j’en avais un, était d’aider les personnes dans le besoin, de la même manière que l’on m’avait aidé autrefois, merci Liam une fois encore …
Je prenais mes quartiers dans une auberge accueillante du premier cercle, terme utilisé par les habitants en parlant des premiers remparts, “ le Faucon Argenté ” un nom qui me plaisait, les chambres étaient un peu petite et spartiate mais elles suffisaient largement, de toutes manières je ne comptais pas y passer mes journées pour y dormir.
Cela faisait maintenant quelques jours que je rendais service en ville afin de gagner un peu d’argent. J’appris aussi qu’il existait, dans les villes proche de la grande plaie, des “ infiltrés ”, une secte pour adorait les démons et qui cherchait à tout prix à frapper de l’intérieur. La plupart des habitants n’étaient pas dupe, ils savaient avec plus ou moins de précision ce qu’il fallait dire ou pas. L’inquisition n’aidant pas à un climat de confiance, j’avais toutes les difficultés du monde pour soutirer quelques renseignements et services, personne ne faisait confiance à personne. Un climat finalement pesant …
C’est au cours de mes pérégrinations que je rencontrais une prêtresse de la déesse Desna si mes souvenirs étaient bon, une femme absolument charmante, une de plus que j’aurais bien mise dans mon lit mais elle était dévouée corps et âme à sa déesse bien malheureusement, elle n’aurait pour le moment pas le plaisir de connaître les joies de la chair. Après l’avoir rencontré à maintes reprise dans divers quartiers, je me pris d’affection pour elle. Elle avait le cœur sur la main, elle aidait du mieux qu’elle pouvait les personnes malade, dans le besoin, souffrant de blessures, ses actes étaient profondément bon et je me souvins qu’à une époque, on avait fait la même chose pour moi, je décida donc de lui prêter main forte en parallèle de mes recherches, c’était un bon échange de procédé, d’une part j’aidais les personnes qui en avaient besoin, d’autre part je la protégeait d’éventuels malandrins car il ne fallait pas se leurrer, cela existait.
Célya … elle se nommait Célya, un vrai rayon de soleil pour ceux qui en avait besoin, elle était douce et attentive, à l’écoute. Je pris vraiment plaisir à l’accompagner pendant ces quelques temps, nous avions même sympathisé, certes nous n’étions pas intime mais nous avions appris à nous connaître, nous avions quelques points commun et notre association ravissait ceux que nous aidions, d’une certaine manière nous œuvrions pour la croisade et surtout pour ceux qui la subissait. Parfois, pendant notre temps libre, nous échangions sur divers sujets, elle était intarissable, tout comme Liam, elle parlait sans cesse, ce regain de vie me plaisait, cela me rappelait l’époque ou Liam m’avait sauvé la vie. A plusieurs reprise nous avions eu des altercations avec des bandits ou des gens mal intentionnées, nous en étions sortis vivant grâce à sa magie curative, vraiment ce temps passé dans les quartiers avait été très constructif.
C’est aussi à cette époque que je rencontra Elyone Marif, un notable de la ville. Les circonstances sont encore à ce jour assez flou. L’homme se disait faire parti du conseil de la ville, ce qui après vérification était totalement faux, juste un notable qui se croyait au-dessus des lois, cependant il était assez influent et je l’appris à mes dépends. Lors de nos sorties journalières pour aider notre prochain, j’aperçus des enfants qui, visiblement, se faisaient injuriés copieusement, Célya était occupée et je lui fis signe que je m’écartais afin d’aller plus loin. Alors que je m’approchais des enfants, une porte claqua plus loin sur ma droite, le bruit s’était tue, plus personne ne criait pourtant les enfants que je voyais en face de moi étaient prostrés, ils regardaient le sol le regard dans le vague. Je m’approchais en faisant un signe de la main prouvant que je ne leur voulait aucun mal mais mon aspect avait dû les effrayer, dans un mouvement de recul, ils prirent leurs jambes à leur cou et ils détalèrent aussi vite qu’ils le pouvaient, ce n’était que des enfants, je n’eus aucun mal à les rattraper quelques rues plus loin. Après les avoir calmés et rassurés, ils m’expliquèrent ce qui s’était passé quelques minutes auparavant, j’appris qu’un homme les utilisaient à des fins perverses, les promettant à des hommes et femmes peu scrupuleux et qui avaient des déviances digne des démons, je décidais de résoudre ce problème qui n’aurait jamais du exister. J’entrepris de faire dans la surprise en brisant la porte que l’on m’avait indiquée, prenant au dépourvu les habitants éventuels de la maison et surtout ne permettant aucune réaction immédiate les privant de mon jugement. Coupable ils l’étaient certainement, cependant ce n’était pas à moi d’en juger. Ils devaient malgré tout répondre de leurs actes devant la justice et je devais être le bras armé qui allait les y conduire. Fort de ses convictions, je défonçais la porte de la bâtisse …
Une odeur nauséabonde m’agressa les narines, c’était un mélange de cire brûlée, d’encens, de crasse et de nourriture avariée, le spectacle était dérangeant. Sur ma droite se tenait encore éberluée une vieille dame crasseuse tenant dans sa main un ustensile qui aurait pu, à une époque lointaine, ressembler à une cuillère de bois mais elle était tellement érodée qu’il ne restait quasiment plus rien de l’arrondie formant la cuillère, un tablier recouvert de nourritures pourries, des cheveux hirsute attachés en un amas de poil sur le sommet de la tête, un visage peu enclin à ouvrir le dialogue et une expression de vieille rebouteuse à faire pâlir un orque. Sa mâchoire s’ouvrit en grand et en sortie quelques mots : “ mais mais … que se passe-t-il ? ” A ma gauche, avachi sur un fauteuil en laine d’un temps oublié et d’une couleur improbable, un homme gros et gras portant l’emblème de la milice de la ville, habillé d’une simple armure de cuir, armé d’une épée courte posé à ses pieds et tenant dans sa main un gobelet au breuvage douteux. Au fond de la pièce, l’air était pesant, la luminosité était disparate mais on pouvait constaté des paillasses à même le sol, dessus était regroupé des enfants amaigris et apeurés. L’ouverture rapide de la porte provoqua un appel d’air soufflant les bougies allumées, l’ambiance fut d’un coup plus morbide qu’elle ne l’était déjà, ma vision n’en fut pas affectée car j’avais hérité des gènes orques. Le milicien, malgré son embonpoint, s’empressa de ramasser son arme et de se relever pour me faire face, il était dorénavant obligé de froncer les sourcils afin d’essayer de m’apercevoir dans la pénombre. Avantage que j’usa dès mon entrée dans la bâtisse. Assez facilement, je décocha un coup de pied magistral dans le nez du milicien qui le fit chanceler, j’enchaîna avec un direct du droit pour mettre l’homme définitivement hors d’état de nuire, l’homme s’écroula près du fauteuil inconscient. La femme à ma droite resta bouche bée, machinalement la cuillère qu’elle tenait dans sa main tomba au sol, elle se tourna vers moi en pointant du doigt le milicien et sembla crier, aucun bruit ne sortait de sa gorge, je m’assurais alors de son silence en l’empoignant puis en lui administrant un coup violent dans les côtes. Elle tomba à terre également. Le calme était revenu, quelques bruits venaient du fond de la maison, la peur hurlait d’un son inaudible mais on pouvait sentir la peur qui transpirait des enfants. Je m’efforça de les calmer mais sans succès. Je leur intima donc l’ordre de faire silence car je devais aller plus en avant, j’avais besoin de tous mes sens pour ne pas être surpris. Bien que mon action ne pris plus d’une minute, on ne su réellement combien de temps s’était passé depuis que j’étais entré.
Je progressais à une allure raisonnable épiant tout mouvements suspects, l’étage semblait plus animé que l’endroit ou je me trouvais. Bien je que fisse très attention, une petite main m’agrippa le mollet, je me retournais brusquement prêt à frapper le malheureux qui avait osé m’attraper, je découvris la main presque cadavérique d’une petite fille qui me regardait avec ses gros yeux globuleux, elle me fit signe que j’empruntais le mauvais chemin et m’indiqua une porte située sous l’escalier, j’opina du chef et redescendit les marches, je me faufilais jusqu’à cette porte et l’ouvrait discrètement.
La pièce était visiblement une chambre aménagée, un lit en bois mangé par les mites grinçait sous le poids des occupants, une bougie éclairait à peine la salle et procurait une lumière douce et diffuse, dans le coin un siège supportant bien malgré lui des affaires de qualité supérieure, à n’en pas douter les habits de l’homme s’affairant sur le lit, un bâton d’une belle facture siégeait au pied du lit. L’homme ne m’avait pas entendu, je profitais de ma discrétion pour m’avancer et je découvris l’horreur. L’homme était affalé sur le lit, en dessous de lui se trouvait une jeune fille de dix ou douze ans maximum, elle était inerte et se laissait faire comme-ci elle avait vécue ça toute sa misérable vie, résignée. En m’avançant afin de le surprendre, mon pied fit grincer une latte de bois provoquant chez l’homme un sursaut inattendu, il se redressa et se jeta sur son bâton. Tout d’abord surpris par la rapidité de l’homme, je repris de l’aplomb pour alors fondre sur le mécréant. Ma stupeur avait dû être plus longue que je ne l’avais cru car l’homme pris le temps de marmonner, dans une langue qui m’était alors inconnue, des mots de puissance magique, jaillit de sa main des lueurs chatoyantes qui me brûla la poitrine lorsqu’elles me percutèrent. La douleur était intense, je sentais la colère montée en moi, mes yeux commençaient à se brouiller par l’humidité qui cherchait à fuir mon corps, mes muscles se bandèrent et tout mon corps entrait en ébullition, je reprenais ma charge sur l’homme, fort de tous les sentiments qui me brûlaient intérieurement, je lui décocha une volée de coups plus brutaux les uns que les autres. Son visage se changea alors en un terrain subissant les assauts du temps, creusant ses pommettes, gonflants ses lèvres, marquant ses joues. Il s’effondra quelques secondes plus tard presque inconscient. D’un regard enragé je survolais la pièce afin de voir s’il avait d’autre personnes susceptible de subir mon courroux mais il n’en était rien, je pris alors le temps de rassembler mes esprits et retrouver mon calme.
La petite fille sur le lit s’était redressée, elle regardait la scène interloquée, ne comprenant sûrement pas que je venais de mettre fin à ses supplices, enfin de ce que j’en croyais … Elle tira les couvertures jusqu’à ses épaules puis me fixa. Je croisais son regard, elle hocha de la tête et je cru percevoir dans ses lèvres un léger soulagement comme un rictus qui me remerciait de ce que je venais d’accomplir. Je mis genou à terre pour m’enquérir de la santé de l’homme à terre, il était certes inconscient mais vivant, une voix me parvint aux oreilles “ c’est à cause de lui que tout à commencé ”, je tournais la tête vers l’entrée, les enfants étaient là, ils regardaient leur bourreau qui gisait à même le sol et pourtant de leur regard se dégageait presque de la tristesse pour cette homme, je pouvais presque le sentir. Je m’efforça d’habiller l’homme afin qu’il garde un semblant de dignité puis allais l’asseoir dans les cuisines.
Je ligotais sommairement le milicien ainsi que la femme. L’homme reprit connaissance dès lors que je lui avait jeter un peu d’eau au visage, sa première réaction fut de me dévisager de la tête au pied et de me demander pour quelle “ faction ” je travaillais. Devant mon incrédulité, il compris vite que je n’avais été envoyé par personne et que mon incursion dans ses locaux n’était que de mon propre choix. Il jura avec des termes que je ne connaissais pas, une langue parlé dans la région sûrement ou bien peut-être du pays ou il était natif, je n’y prêtais guère attention, j’attendais seulement qu’il se calme pour lui exposer la situation. Il pris le temps de m’expliquer que je m’étais fourré dans de sales draps et que je ferais mieux d’en rester là, il connaissait beaucoup de monde et qu’il me le ferais payer. Lorsqu’il eu fini, je lui expliqua que premièrement il était coupable des crimes dont j’étais le témoin, que les enfants témoigneraient lors de son procès et que je fermerais sa petite entreprise car elle n’avait pas lieu d’être ; où que ce soit. Il ronchonna et se mit à rire bruyamment. Il me siffla “ Fais ce que tu penses juste mon garçon mais sois sur que tu le payeras foi d’Elyone ! ”. En plus de la justice, je me devais de lui laisser une marque qui lui permettrais de se souvenir de ses actes, tout comme moi avec mes tatouages. Je décidais alors de lui broyer la main, celle-là même qui m’avais brûlée la poitrine avec sa magie profane. J’écartais les enfants et m’exécuta. Le bruit des os qui craquaient à chacun de mes impacts étaient difficilement supportable cependant je devais le faire, il devait apprendre, il devait comprendre qu’on ne joue pas impunément avec la vie d’autres personnes et encore moins des enfants, je trouvais mon jugement approprié aux méfaits qu’il avait commis. Je décidais ensuite d’aller trouver un inquisiteur ou bien un officier pour qu’il le mette en cellule.
En route avec sur mon épaule cet ordure, je croisa Célya qui stupéfaite me dévisagea. Je pris le temps de lui expliquer ce qu’il s’était passé et se que je comptais faire de l’homme. Elle opina et me dit “ Tu as raison, il doit être jugé pour ce qu’il a fait, néanmoins tu n’aurais pas dû faire justice seul, laisse moi soigner sa main ”, sur ces paroles elle s’approcha, je fis un pas en arrière et me montra ferme quant à la sentence que je lui avais administré, il devait avoir un souvenir. Nous nous quittâmes là-dessus, en désaccord.
Plusieurs dizaines de mètres plus loin, je croisais le chemin d’un chevalier en armure, un homme qui pour moi représentait la loi dans cette ville, il arborait un symbole sacré en la divinité de Sarenrae, à n’en pas douter un fier paladin au vue de son accoutrement, l’homme se présenta en se nommant Heimdhal. Je lui racontais donc mon histoire et il me promit de faire le nécessaire pour que cet homme soit emprisonné et jugé, je lui donnais tous les éléments : lieux, témoins, enfants, activité, tous ce que je pouvais ou avais réussi à réunir comme informations.
Quelle fut ma surprise lorsque je vis, pendant mes sorties humanitaires, l’homme, Elyone …. Il paradait librement dans les rues, accompagné de femmes et de garde du corps. Je fulminais, je ne comprenais pas, il devait y avoir une erreur. Je me mis en tête d’aller le chercher à nouveau mais à peine étais-je arrivé à dix mètres de lui que déjà quelques hommes en armes me bloquaient le passage, je ne voulais pas provoquer de rixe mais j’enrageais intérieurement. Elyone me cria “ Tu vois gamin ! Je te l’avais dis, je suis dehors et toi tu es un mort en sursis ! ” il explosa de rire et se remit en route … J’étais hors de moi, d’un pas décidé, j’allais retrouver ce paladin qui devait, d’après lui, s’assurer de la mise sous les verrous de cet individu. Après de nombreux efforts, j’arrivais enfin à le retrouver, l’interpellant non sans ménagement, nous eûmes une discussion mouvementée, Heimdhal ne voulait pas se laisser faire et il avait le gabarit pour y arriver. Nous n’en étions pas arrivé aux mains mais l’intention de part et d’autre y était. Finalement Heimdhal m’expliqua qu’il avait fait le nécessaire mais que l’homme avait le bras long, il avait été libéré dans l’heure. Ma rancune contre Elyone était intacte, je lui en voulait personnellement. J’en voulais également à Heimdhal pour son incompétence flagrante mais finalement il n’était que le dindon de la farce, un pauvre être qui avait croisé mon chemin.
Mon anniversaire était prévu dans une dizaine, je devais me mettre en route pour ne pas être en retard. J’appris que trois jours après mon arrivée probable, une grande fête était organisée à la mémoire des combattants de la croisade à Kénabres, Célya et moi avions décidé d’y passer.
Mon anniversaire était passé et rien, personne, j’étais déçu. Alors que Célya et moi nous dirigions vers la place centrale, je croisa le regard d’une superbe femme, son regard insista et je le soutenu, ma tête tourna et tourna encore pour que je puisse suivre un maximum cette illustre beauté, malheureusement mon regard ne pu contourner la foule qui maintenant était autour de nous, Célya eut un sourire et me nargua “ celle-là n’est pas pour toi Kizzar, elle est de la haute ! ”, je me mis à sourire également mais son regard était comme imprimé dans mon esprit, je n’arrivais pas à m’en décrocher, elle m’avait envoûtée d’un simple battement de cils ...
_________________ Le pouvoir, donnez moi le pouvoir !!!
Dernière édition par valdrym le Jeu Oct 02, 2014 11:59 pm, édité 3 fois.
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