LEGENDES D'AUTRES MONDES

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MessagePosté: Mer Sep 03, 2014 4:12 pm 
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A mes enfants …

Tout le monde sait que l’histoire est écrit par les vainqueurs mais je voulais que vous connaissiez mon histoire avant de me juger. J’ai fais de bonnes et de mauvaises actions dans ma vie et l’histoire telle que vous la connaissez est forcement différente de celle que je vais vous raconter. Je voulais par ces quelques phrases que vous puissiez vous rendre compte de qui je suis vraiment. Les livres d’histoires et les histoires de bardes dans les auberges sont romancées, la réalité est hélas bien différente …


Kizzar Ombrerage, Seigneur des Plaines Rocheuses du Mendev, pourfendeur de Khorramzadeh et de Deskari. Héros de Golarion.

I) L’inattendu :

Un cri strident retentit dans la nuit, un hurlement à la mort long et monocorde. La lune était à son zénith, ronde et plaine, légèrement rousse, la lune des sorcières disait-on sans oser le clamer à haute voix, quelques fumerolles ondoyaient au-dessus des cheminée puis s’agitaient ensuite lorsqu’elles prenaient de l’altitude telle une danse virevoltante incontrôlée. Ce bruit, ce cri s’était tue, aucunes agitations ne venaient troubler ce village paisible juché au bord des falaises abruptes des plaines rocheuses, puis il reprit à nouveau. Ce long cri d’agonie s’entendait plus ou moins fort suivant que les vents parcouraient les ruelles entourant les maisons, parfois il semblait ténu et parfois l’on avait l’impression d’être à ses cotés.

L’agitation commença à se faire sentir, d’abord quelques êtres de grandes tailles puis ensuite de petites tailles, lorsqu’un nuage quitta la lune, on pouvait découvrir un bras, une tête ou bien encore un torse, parfois grisâtre, parfois verdâtre. Des gens se rassemblaient, accouraient parfois en un lieu précis, une maison plus haute et plus grande que les autres, une maison faite de pierre et de bois qui surplombait le vide, une maison arborant un emblème au-dessus de son porche, celui-ci représentait une montagne. En son centre était gravé à flan de montagne un humanoïde en combattant un autre. L’issue était connu, le plus grand et le plus fort avait nettement l’avantage sur l’autre. L’histoire de cet emblème était connu au village, il racontait la conquête et la victoire du seigneur local sur les anciens habitants, des humains se disant investis d’un pouvoir divin. Finalement ce dieu ne leur avait pas été d’une grande utilité car les occupants actuels étaient encore bel et bien là.

Soudain la porte s’ouvrit en grand, une créature en sortit en tenant dans ses bras un petit être de la même race que lui. C’était sans l’ombre d’un doute un orque, une taille colossale, une peau grise, des oreilles pointues, des canines protubérantes, des bras puissants. L’orque avait une bonne partie du visage balafré, son œil gauche avait été perforé par la balafre, sa joue était atrophiée mais il semblait fort, ses plaies étaient anciennes mais elles restaient malgré tout impressionnantes, nul doute qu’un humain n’aurait pas survécu à un tel coup. Davor Ombrerage était son nom, Seigneur des plaines rocheuses du Mendev, terre conquise et revendiquée par lui-même, son territoire était vaste et bon nombre de tribu était sous son commandement. Il avait dû se battre pour gagner ce qui lui appartenait dorénavant, un seigneur local voulu s’approprié son territoire et Davor ne l’entendait pas ainsi, il avait combattu et il avait vaincu. Il créa son emblème pour sa victoire et jamais plus on ne vint revendiquer ce territoire.

Davor leva les bras vers la lune, montrant à la vue de tous son nouveau-né. Un garçon, fier et digne héritier de son territoire mais l’histoire en décida autrement. Ce garçon était le fruit d’un amour impossible, c’était un bâtard qui ne pourrait jamais régner sur ce royaume, il était le fils de Davor Ombrerage et de Julie Karisa, fille du défunt Magmar Karisa, ancien seigneur local. Une fois que Davor avait tué Magmar, il n’eut le courage d’occire la famille déchue, il bannit le frère et la mère Karisa et garda en otage la fille. Il tomba alors amoureux de Julie et la pris de force, en résulta un bâtard … Je devais être roi mais le sort en avait décidé autrement.

La foule s’amassait devant la maison Ombrerage, on aurait pu croire que les habitants venaient chérir cet enfant, encenser le nouveau-né, le clamer mais il en était tout autre, d’abord quelques sifflets puis des huées, d’un seul corps, la foule ne voulait pas de cet enfant, il n’était pas accepté par la communauté, il n’en pouvait être autrement, il n’était pas comme eux. Ce petit demi-humain ne serait jamais des leurs. Une bousculade agita la foule, elle se scindait progressivement en deux pour laisser passer des orques en armes, non pas la garde mais des opposants au trône qui profitaient visiblement de la situation. Davor, guerrier aguerri, s’aperçu rapidement de ce qui se tramait et s’engouffra promptement dans la maison en claquant la porte.
Ce fut un massacre, bon nombres d’orques mourut cette nuit là. Lorsque le soleil reprit sa place à l’horizon, la maison des Ombrerage était en ruine, elle avait été dévasté par ses assaillants, il y avait nombres d’orques à terre, tous mort. On pouvait dénombrer une grande partie des opposants ainsi que Julie Karisa et Davor Ombrerage néanmoins il ne subsistait aucune trace du rejeton demi-humain.

Une ombre s’esquissait à flan de falaise, parfois derrière un rocher et parfois au bord d’un chemin tortueux. Elle semblait apeurée, tenant fermement un colis dans ses bras. Elle dévalait le chemin aussi vite qu’elle le pouvait mais faisait malgré tout attention de ne pas abîmer le colis, elle était vêtu de haillons et avait un petit baluchon en guise de sac de voyage. Elle fuyait c’était une certitude, elle regardait sans cesse derrière s’assurant ainsi qu’elle n’était pas suivie. Elle parcourue à travers les plaines rocheuses de nombreuses lieues. Elle savait ou elle devait aller, elle devait traverser la frontière pour trouver refuge en Varisie. Une fois sont but atteint, elle déposa délicatement le colis sur le pas de la porte d’une ferme puis s’en alla sans un bruit, un dernier regard en direction de la ferme …

On retrouva cette femme quelques jours plus tard morte égorgée près d’une botte de foin, elle fut marqué au fer rouge sur le front d’un emblème représentant une montagne brisée …

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MessagePosté: Mar Sep 16, 2014 9:14 pm 
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II) Un rappel du passé :

Noam et Ariette se sont toujours bien occupé de moi malgré les railleries de leurs voisins. Un beau matin, un soleil d’été radieux dardaient ses rayons sur les fenêtres opaques de la chambre, le verre n’était pas de bonne qualité car ils n’avaient pas les moyens mais la ferme était bien entretenu, les animaux et les plantations des champs jouxtant la ferme donnait une harmonie certaine dans ce paysage champêtre. Noam était déjà au travail, du coin de ma fenêtre je pouvais le voir travailler durement la terre, il avait planté du blé et du maïs et cela commençait à se voir, les longues tiges venaient caresser de temps à autres les nuages, un beuglement me signalait qu’Ariette était à l’étable afin de nourrir les bêtes. Une belle journée commençait et j’étais heureux.
Un léger fumet appétissant lançaient mes narines me sonnant de me lever, le petit déjeuner que m’avait préparé ma mère chauffait dans la marmite et son odeur était parfaitement reconnaissable pour un odorat aguerri comme le mien ! Elle savait que j’adorais les épis de maïs grillé, père et mère se mettait sans cesse en quatre pour me faire plaisir. Un coup du destin certainement, ils n’avaient jamais réussi à avoir d’enfant alors qu’elle fut leur surprise lorsqu’ils découvrirent devant la porte de leur maison un petit paquet contenant un enfant, moi. Certes ils furent un peu surpris mais acceptèrent ce don que venait de leur offrir Erastil. Il n’était pas commun qu’un couple d’humain puisse avoir comme enfant un orque. Bien que ces traits soit bien moins marqué qu’un vrai orque, il en gardait les atouts visibles. Sa peau grise, ses yeux bleus froid et perçant même avec le sourire aux lèvres, sa musculature et sa masse ne permettait aucun doute, il avait tiré le meilleur partie des deux races, la force brute et la clarté de réflexion.

Je me levais sans difficulté, motivé par le parfum envoûtant de la nourriture qui m’attendais. Je descendais quatre à quatre les marches qui me séparait de la salle à manger. Je fus stoppé net, les yeux écarquillés, je contemplais la scène qui s’offrait à moi. Je pensais que la maison serait vide, Noam au champs et Ariette à l’étable … la vérité était tout autre, devant moi assis sur ma chaise, mangeant mon repas dans mon assiette se tenait un orque à l’allure patibulaire, une peau grise, des yeux bleus, sa coiffure était propre, orné de bijoux et colifichets, une armure de cuir lui couvrait l’ensemble du corps, sa bouche armée de canines protubérantes frémissaient à chaque cuillère qu’il ingurgitait. Une arme, une grande arme était posé nonchalamment au bord de la table, les tranchants vers le bas. Elle était magnifique, une grande hache par ce que j’en jugeais, l’orque leva les yeux vers moi lorsque j’arriva en bas, il continua à manger. J’étais pétrifié de stupeur et d’incompréhension, que faisait cette personne dans ma maison ? Qui était-il ? Que voulait-il ?

J’entrouvris la bouche afin d’avoir les réponses aux nombreuses questions que je voulais lui soumettre mais d’un geste de la main il me coupa dans mon élan. “ J’imagine que tu ne sais pas qui je suis ” lança-t-il. Mes sourcils se froncèrent ce qui lui permit d’avoir malgré moi la réponse à sa question. “ Assis toi, je vais t’expliquer comment cela va se passer ” il fit un signe de la main me montrant la chaise en face de lui, s’essuyant la bouche avec le revers de son gant il reprit “ Vois-tu mon garçon je m’appel Axior Ombrerage, je suis …. ton frère, enfin ton demi-frère, mais je suis aussi ton bourreau ” il leva les yeux épiant ma réaction. Je crois que je ne compris pas immédiatement les implications que cela allait engendrer, d’abord dubitatif puis ensuite nerveux et effrayé par ce que venait de dire l’individu. “ Cela fait pas loin de 12 ans que l’on te cherche et enfin on te retrouve ici, paisible, menant une vie … tranquille. ” Mon frère … je n’ai jamais eu de frère aussi loin que je me souvienne, dans ma tête les idées affluaient rapidement, dans tous les sens, j’avais la tête qui tournait, je ne comprenais plus rien, alors que l’orque, mon frère, m’expliquait tout depuis le début, ma naissance, le massacre, les opposants dont il faisait partie, l’héritage que nous avait laisser notre père, ma famille, mes sœurs car oui j’avais aussi sept sœurs, tout cela faisait beaucoup. Il parlait sans s’arrêter, un flot de parole continue, tout allait trop vite.
Le bruit s’arrêta un moment, j’étais prostré, les yeux dans le vague. Axior m’expliqua alors que nous étions que deux mâles et sept femelles, pour assurer la succession nos traditions voulaient qu’il ne subsiste qu’un mâle par lignée pour éviter toutes contestations à la succession et que dans notre cas, il fallait que l’un de nous deux meurt, il me fit bien comprendre qu’il ne comptait pas trépasser dans l’immédiat et que le seul choix qu’il avait était de me tuer. Cela faisait maintenant douze ans qu’il me cherchait. Un conseil militaire fut mise en place pour diriger nos troupes et nos terres le temps qu’il revendique son siège mais le temps avait passé et aujourd’hui il n’était plus sur de pouvoir retrouver ce qui lui était dû, cependant il ferait comme notre père biologique, il le reprendrait par la force si cela devait être nécessaire !
Quoiqu’il en soit je devais mourir, c’est à peu près la seule chose importante que je me souvenais. Je levais des yeux humides vers Axior, je venais de connaître mon passé, de découvrir que j’avais une famille, un frère et des sœurs mais tout cela n’était qu’éphémère, dans les minutes à venir j’allais passer de l’autre coté.

Mon frère posa la cuillère, jeta un œil par-dessus son épaule et fit signe de se taire. “ Tout va bien se passer, tu as le sang des Ombrerage dans tes veines, soit digne et meurt en silence sinon tes parents adoptifs devront subir la même sentence si jamais ils se rendaient compte de quelque chose. ” Il se leva, pris sa hache par le manche et m’intima l’ordre de me mettre à genoux pour qu’il puisse faire son office. Je me résigna et me mit à genou, ma dernière pensée serait pour mes parents, eux qui avaient été gentil à mon égard, eux qui m’avaient élevé comme l’un des leurs, cela devait être une belle journée ... Alors que je baissais la tête pour que ma nuque soit dégagée, un sifflotement d’un air joyeux nous parvint aux oreilles, un homme chantonnait à l’extérieur de la maison, au pas de la porte. Un air qui avait visiblement la volonté d’attirer la curiosité de mon bourreau.
Mon frère s’arrêta net, aux aguets, il scrutait les environs comme si la proie venait d’être découverte, il grogna, me fixa quelques secondes et me cracha “ toi tu bouges pas de là sinon je t’écorche ”, voilà une idée peu réconfortante que je m’efforçais de chasser de mon esprit, j’étais curieux, quelques instants auparavant j’étais résigné mais maintenant je voulais en savoir plus. Lorsque mon frère se retourna, je pu voir une amulette décrire un arc de cercle dans le mouvement de son corps, une amulette de bronze très vraisemblablement, dessus était gravé avec une feuille d’or une montagne brisée. Il disparut quelques instants, il cherchait aux fenêtres d’où pouvait venir cet air, finalement il décida, non sans me jeter un regard noir, d’ouvrir la porte.

En face de nous se tenait un humain d’une taille absolument banale, petit par rapport à mon frère, de corpulence moyenne mais suffisamment fine pour exploiter l’adresse et la dextérité nécessaire pour éviter le coup violent que venait d’asséner Axior, visiblement il devait se connaître car mon frère employa un vocabulaire digne d’un orque, tous les adjectifs y étaient passés tandis que l’homme passait son temps à éviter les coups, il était concentré car la moindre esquive raté était synonyme de mort assurée. C’était sans conteste un bon combattant, pour le moment il n’avait pas encore sorti d’arme et pourtant mon frère s’acharnait à vouloir le couper en deux. De fil en aiguille le combat se dirigea vers l’extérieure de la maison. Mon frère maniait la grande hache avec agilité mais ses coups étaient lent et prévisible. Je fus surpris, l’homme, pourtant engagé dans un combat à mort, pris le temps, lors d’une pirouette, de m’adresser un sourire et un clin d’œil. J’étais abasourdi, qui était-il pour prendre autant de risque afin de me sauver … était-il venu simplement pour ça ou bien était-ce le hasard ? Je n’en savais rien, j’étais subjugué par le combat que j’étais en train de voir, presque hypnotisé par la chorégraphie des combattants.

Sortant près de la grange, un second orque fit son apparition certainement interpellé par le bruit du combat. Puis un troisième venant des champs, venant tout droit d’où travaillait mon père, un éclair me traversa … père …. si jamais ils avaient touché à mon père, je leur feraient mordre la poussière ! Le combat devenait bien plus compliqué pour l’homme, là ils étaient trois contre un, cela allait être vraiment difficile pour lui. Je commençais doucement à prendre conscience de la gravité de la situation, je devais l’aider. Rassemblant mes force et mon courage, je me souvins que mon père gardait dans sa chambre une relique d’un temps passé, une arme qu’il avait eu autrefois pendant une guerre. Je couru pour la chercher, je me souvenais, elle était sous ses affaires dans son armoire, celle-là même qui était fermé à clé pendant la journée. J’eus un moment de désespoir mais il disparut aussitôt lorsque j’entra dans la chambre de mes parents et je vis la porte de l’armoire entre ouverte, un probable signe du destin me disais-je fébrilement, je pris sans hésiter l’arme de mon père, ne sachant pas vraiment comment la tenir convenablement mais étrangement elle était maniable, presque sans effort j’arrivais, pendant que je descendais à la volée les marches de l’escalier, à manœuvrer son manche.
Je courrais à tue-tête, ne faisant attention à rien, je ne pu voir un quatrième orque qui m’attendait juste derrière la porte d’entrée. Je reçu un coup sur la nuque me commotionnant considérablement, je voyais l’homme qui criait quelque chose mais je ne compris rien, mes oreilles bourdonnaient. Tournant la tête à moitié conscient, j’eus à peine le temps de faire un pas en arrière pour éviter qu’une épée me tranche la tête. Je n’étais pas encore prêt pour le combat me disais-je, le combat, je n’aurais même pas appris les bases, ma fin était proche, je ne pouvais rien faire contre eux, ils étaient bien trop fort. Je lâchais mon arme en tombant lourdement sur le sol, abruti par le coup que j’avais pris, je ne pouvais plus réagir, j’étais condamné. Je vis au loin l’homme sortir une petite arbalète et la pointer sur mon assaillant, le carreau perça sa nuque et ressorti par la pomme d’Adam, tué sur le coup, il s’affala près de moi. Malheureusement se faisant, l’homme s’était exposé au coup de mon frère, profitant de l’occasion, il asséna un coup tranchant net le bras tendu de l’homme. Il grimaça puis repris le combat … je n’arrivais plus à garder les yeux ouverts, je passais machinalement ma main sur ma nuque car elle était douloureuse, lorsque je la ramena pour m’essuyer le front, elle était toute rouge. Le coup que j’avais cru contondant devait être finalement une vilaine plaie ouverte, je perdais mon sang à grande vitesse, ma fin était proche. Une dernière pensée pour mes parents, mes frères et sœurs que je n’aurais pas connu et mes yeux se fermèrent pour toujours … un dernier râle s’extirpa de ma gorge puis ma poitrine s’arrêta de bouger. Mon corps tomba en arrière, inerte.

J’entrouvris mes yeux, j’étais ballotté dans tous les sens tel un brin de paille tourmenté dans une bourrasque de vent, le soleil me fouettait le visage, j’étais en vie, j’avais du mal à y croire mais la réalité était bien là. A moins que je sois mort et que j’arpentais mon chemin vers le monde souterrain. Je me força à ouvrir les yeux plus grand, je regardais à droite puis à gauche pour assimiler mon environnement, j’avais été fermement attaché à un brancard afin que je ne tomba pas, celui-ci était tiré par un cheval ou quelque chose d’approchant, un homme chevauchait à coté de moi guidant ma monture dans le droit chemin. Je ne reconnu pas tout de suite l’homme qui avait combattu mon frère et pourtant c’était bien lui, vivant et me souriant lorsqu’il s’aperçut que je le dévisageait. Il m’expliqua ce qu’il s’était passé se gardant bien de m’expliquer pourquoi il avait été là au bon moment, il avait combattu mon frère et ses sbires et il avait triomphé, il semblait être content de lui mais je pouvais percevoir dans sa voix qu’il aurait souhaité que cela se passe autrement. Il m’expliqua ensuite qu'il avait récupéré mon corps puis était aller voir des prêtres pour qu’ils puissent, moyennement finance auprès de leur dieu, quelle bonne excuse, réparer ce que mon frère avait fait, d’après lui mon heure n’étais pas encore venue. Son bras semblait aller bien mieux, il m’avais semblé qu’il l’avait perdu pendant la bataille mais mon esprit avait dû me jouer des tours car il avait encore ces deux mains.

Sur la route, il m’expliqua qu’il se nommait Liam, il était un Champion d’une ville que l’on appelait Kénabres. Il n’arrêtait pas de parler, s’en était presque usant mais il était bon de sentir la vie et de l’entendre parler sans cesse, même si cela avait été agréable de l’entendre se taire, je ne voulais pas qu’il arrête car à chaque mot qui sortaient de sa bouche, je me sentais de plus en plus vivant. Il me rassura, mes parents allaient bien, ils n’avaient pas souffert de ce qui était arrivé, il leur expliqua ce qui allait m’advenir et ils acceptèrent, non sans regrets mais ils savaient que mon avenir serait bien meilleur que celui qu’ils auraient pu m’offrir.

Durant le voyage j’appris que la protectrice de la ville l’avait envoyé me chercher car elle avait un dessein pour moi. Bien entendu ce n’était pas pour maintenant mais que je devais absolument survivre à ce qu’il allait se passer et ce fut chose faite. Lorsque je serais sur pied, je devais apprendre à me battre et revenir dans ma vingtième années à Kénabres, il serait alors là-bas pour m’attendre. Quelques semaines plus tard nous étions arrivé à destination, devant moi se tenait les murailles les plus hautes que je n’avais jamais vu. Nous étions arrivé à Pluie-d’étoiles.

Durant les huit années suivantes, j’appris à me battre, à utiliser la diversité des mes deux races et à m’affirmer dans l’art du combat. Mon territoire de chasse s’étendait de L’Ustalav à la Numérie, ma nouvelle terre d’accueil. Je devenu bon, très bon. Je décida , afin de ne jamais oublier, de graver à même ma chair les éléments marquants de ma vie, cela commença par un dessin dans le bas du dos évoquant ma naissance et mon affiliation au Seigneur Davor Ombrerage, puis sur l’avant bras gauche, mon parcours semé d’embûche, allant de la tentative d’assassinat de mon frère jusqu’au longue année d’entraînement.

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MessagePosté: Mer Sep 17, 2014 9:27 pm 
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III) Huit ans plus tard, je n’y pensais plus :

Ce fut comme un appel, un rêve qui devenait réalité, je savais ce que devait faire ce matin là. Je sauta de mon lit, enfila mon armure, mes chausses, mon pantalon, ajusta mon arme et sorti de l’auberge où j’avais passé la nuit. J’avais eu la sensation depuis quelques jours que quelqu’un ou plutôt quelque chose m’appelait dans les contrées du nord et je me souvins … Liam, ma promesse d’être là pour ma vingtième année, il était temps, mon anniversaire approchait à grand pas et j’étais loin de Kénabres, la ville ou je devais le retrouver. Je sais qu’il veillait sur moi, j’étais certain de l’avoir reconnu parfois parmi les badauds, il veillait sur moi comme un père veille sur son fils, je l’avais même croisé à plusieurs reprise. J’avais grandi et je pensais qu’il voulait juger par lui-même de mon entraînement. Parfois nous croisions le fer “ histoire de voir ” comme il disait et parfois il perdait …. enfin il faisait semblant de perdre. Bien malgré moi une forme de rivalité c’était instauré entre nous, je devais devenir plus fort que lui, c’était un devoir. Ce n’était pourtant pas un mentor car il ne m’avait rien appris, il m’avait juste sauvé la vie et je lui devais beaucoup.
Je me mis en route pour Kénabres avec la satisfaction que j’allais le revoir. J’avais entendu parler de cette ville, des croisades et des démons qui peuplaient la plaie mais je n’en avais que faire, ce qui comptait c’était de le revoir et de lui mettre une rouste.

Je fis halte dans une grande ville du nom de Suzelex, elle était sur ma route et n’était qu’à une ou deux dizaines de ma destination finale. Je fus déçu par cette ville, tant de gens dans le besoin, tant d’infirmes et d’infortunés. Les croisades avaient ruinées le moral de la ville et de ses occupants. De loin on pouvait apercevoir l’évolution de la ville, des premiers remparts tout en haut de la vieille ville aux remparts du bas, plus récents, ceux-la même qui avaient été construits suite à l’affluence des migrants de la guerre qui faisait rage depuis environ un siècle. Cette ville était proche de ce que l’on m’avait décrit de Kénabres, j’imaginais que toutes les villes proches de la grande plaie devaient être construite sur ce principe et que toutes avaient reçus bon nombre de réfugiés. Les premiers quartiers n’était pas de prime abord des quartiers malfamés néanmoins on pouvait aisément se rendre compte que la population était dans le besoin, les maisons avaient été construites rapidement, les rues étaient encombrées et sales, la milice malgré tout présente ne passait que de temps à autre. Bien heureusement les personnes vivants ici ne cherchaient qu’un abris et ne cherchaient pas à profiter de la situation pour élaborer des marchés parallèles, enfin à première vue. Les quartiers au-delà du premier rempart étaient déjà plus anciens, un mélange bigarré de marchands et bourgeois se mêlant certainement aux premières vagues de migrants on créé des quartiers bien animés, vivants et presque joyeux, la criée des marchands, les odeurs aussi étranges qu’alléchantes les rendaient agréable à vivre, les auberges et tavernes étaient rempli de croisé et locaux, tous étaient enclin aux divertissements pour certainement oublier ce qui se passaient au-delà des remparts, cependant à chaque bruit suspect, tous tournaient la tête vers la plaie craignant une nouvelle invasion de démons, la plupart étaient armés au cas où ils auraient dû défendre la ville coûte que coûte. Les quartiers supérieurs abritaient l’élite de la cité, les religieux, ainsi que les dirigeants. Les différents cultes aux dieux se trouvaient perchés là-haut, à l’abri d’une attaque. Nous n’avions pas la même façon de voir les choses, bien entendu il devait y avoir des hommes et des femmes pour diriger mais de là à se planquer derrière les remparts, il y avait un monde. Je ne les blâmais pas pour autant, je constatais juste que cela n’était pas ma vision, mon rôle, si pour autant j’en avais un, était d’aider les personnes dans le besoin, de la même manière que l’on m’avait aidé autrefois, merci Liam une fois encore …

Je prenais mes quartiers dans une auberge accueillante du premier cercle, terme utilisé par les habitants en parlant des premiers remparts, “ le Faucon Argenté ” un nom qui me plaisait, les chambres étaient un peu petite et spartiate mais elles suffisaient largement, de toutes manières je ne comptais pas y passer mes journées pour y dormir.

Cela faisait maintenant quelques jours que je rendais service en ville afin de gagner un peu d’argent. J’appris aussi qu’il existait, dans les villes proche de la grande plaie, des “ infiltrés ”, une secte pour adorait les démons et qui cherchait à tout prix à frapper de l’intérieur. La plupart des habitants n’étaient pas dupe, ils savaient avec plus ou moins de précision ce qu’il fallait dire ou pas. L’inquisition n’aidant pas à un climat de confiance, j’avais toutes les difficultés du monde pour soutirer quelques renseignements et services, personne ne faisait confiance à personne. Un climat finalement pesant …

C’est au cours de mes pérégrinations que je rencontrais une prêtresse de la déesse Desna si mes souvenirs étaient bon, une femme absolument charmante, une de plus que j’aurais bien mise dans mon lit mais elle était dévouée corps et âme à sa déesse bien malheureusement, elle n’aurait pour le moment pas le plaisir de connaître les joies de la chair. Après l’avoir rencontré à maintes reprise dans divers quartiers, je me pris d’affection pour elle. Elle avait le cœur sur la main, elle aidait du mieux qu’elle pouvait les personnes malade, dans le besoin, souffrant de blessures, ses actes étaient profondément bon et je me souvins qu’à une époque, on avait fait la même chose pour moi, je décida donc de lui prêter main forte en parallèle de mes recherches, c’était un bon échange de procédé, d’une part j’aidais les personnes qui en avaient besoin, d’autre part je la protégeait d’éventuels malandrins car il ne fallait pas se leurrer, cela existait.

Célya … elle se nommait Célya, un vrai rayon de soleil pour ceux qui en avait besoin, elle était douce et attentive, à l’écoute. Je pris vraiment plaisir à l’accompagner pendant ces quelques temps, nous avions même sympathisé, certes nous n’étions pas intime mais nous avions appris à nous connaître, nous avions quelques points commun et notre association ravissait ceux que nous aidions, d’une certaine manière nous œuvrions pour la croisade et surtout pour ceux qui la subissait. Parfois, pendant notre temps libre, nous échangions sur divers sujets, elle était intarissable, tout comme Liam, elle parlait sans cesse, ce regain de vie me plaisait, cela me rappelait l’époque ou Liam m’avait sauvé la vie. A plusieurs reprise nous avions eu des altercations avec des bandits ou des gens mal intentionnées, nous en étions sortis vivant grâce à sa magie curative, vraiment ce temps passé dans les quartiers avait été très constructif.

C’est aussi à cette époque que je rencontra Elyone Marif, un notable de la ville. Les circonstances sont encore à ce jour assez flou. L’homme se disait faire parti du conseil de la ville, ce qui après vérification était totalement faux, juste un notable qui se croyait au-dessus des lois, cependant il était assez influent et je l’appris à mes dépends. Lors de nos sorties journalières pour aider notre prochain, j’aperçus des enfants qui, visiblement, se faisaient injuriés copieusement, Célya était occupée et je lui fis signe que je m’écartais afin d’aller plus loin. Alors que je m’approchais des enfants, une porte claqua plus loin sur ma droite, le bruit s’était tue, plus personne ne criait pourtant les enfants que je voyais en face de moi étaient prostrés, ils regardaient le sol le regard dans le vague. Je m’approchais en faisant un signe de la main prouvant que je ne leur voulait aucun mal mais mon aspect avait dû les effrayer, dans un mouvement de recul, ils prirent leurs jambes à leur cou et ils détalèrent aussi vite qu’ils le pouvaient, ce n’était que des enfants, je n’eus aucun mal à les rattraper quelques rues plus loin. Après les avoir calmés et rassurés, ils m’expliquèrent ce qui s’était passé quelques minutes auparavant, j’appris qu’un homme les utilisaient à des fins perverses, les promettant à des hommes et femmes peu scrupuleux et qui avaient des déviances digne des démons, je décidais de résoudre ce problème qui n’aurait jamais du exister. J’entrepris de faire dans la surprise en brisant la porte que l’on m’avait indiquée, prenant au dépourvu les habitants éventuels de la maison et surtout ne permettant aucune réaction immédiate les privant de mon jugement. Coupable ils l’étaient certainement, cependant ce n’était pas à moi d’en juger. Ils devaient malgré tout répondre de leurs actes devant la justice et je devais être le bras armé qui allait les y conduire. Fort de ses convictions, je défonçais la porte de la bâtisse …

Une odeur nauséabonde m’agressa les narines, c’était un mélange de cire brûlée, d’encens, de crasse et de nourriture avariée, le spectacle était dérangeant. Sur ma droite se tenait encore éberluée une vieille dame crasseuse tenant dans sa main un ustensile qui aurait pu, à une époque lointaine, ressembler à une cuillère de bois mais elle était tellement érodée qu’il ne restait quasiment plus rien de l’arrondie formant la cuillère, un tablier recouvert de nourritures pourries, des cheveux hirsute attachés en un amas de poil sur le sommet de la tête, un visage peu enclin à ouvrir le dialogue et une expression de vieille rebouteuse à faire pâlir un orque. Sa mâchoire s’ouvrit en grand et en sortie quelques mots : “ mais mais … que se passe-t-il ? ” A ma gauche, avachi sur un fauteuil en laine d’un temps oublié et d’une couleur improbable, un homme gros et gras portant l’emblème de la milice de la ville, habillé d’une simple armure de cuir, armé d’une épée courte posé à ses pieds et tenant dans sa main un gobelet au breuvage douteux. Au fond de la pièce, l’air était pesant, la luminosité était disparate mais on pouvait constaté des paillasses à même le sol, dessus était regroupé des enfants amaigris et apeurés. L’ouverture rapide de la porte provoqua un appel d’air soufflant les bougies allumées, l’ambiance fut d’un coup plus morbide qu’elle ne l’était déjà, ma vision n’en fut pas affectée car j’avais hérité des gènes orques. Le milicien, malgré son embonpoint, s’empressa de ramasser son arme et de se relever pour me faire face, il était dorénavant obligé de froncer les sourcils afin d’essayer de m’apercevoir dans la pénombre. Avantage que j’usa dès mon entrée dans la bâtisse. Assez facilement, je décocha un coup de pied magistral dans le nez du milicien qui le fit chanceler, j’enchaîna avec un direct du droit pour mettre l’homme définitivement hors d’état de nuire, l’homme s’écroula près du fauteuil inconscient. La femme à ma droite resta bouche bée, machinalement la cuillère qu’elle tenait dans sa main tomba au sol, elle se tourna vers moi en pointant du doigt le milicien et sembla crier, aucun bruit ne sortait de sa gorge, je m’assurais alors de son silence en l’empoignant puis en lui administrant un coup violent dans les côtes. Elle tomba à terre également. Le calme était revenu, quelques bruits venaient du fond de la maison, la peur hurlait d’un son inaudible mais on pouvait sentir la peur qui transpirait des enfants. Je m’efforça de les calmer mais sans succès. Je leur intima donc l’ordre de faire silence car je devais aller plus en avant, j’avais besoin de tous mes sens pour ne pas être surpris. Bien que mon action ne pris plus d’une minute, on ne su réellement combien de temps s’était passé depuis que j’étais entré.

Je progressais à une allure raisonnable épiant tout mouvements suspects, l’étage semblait plus animé que l’endroit ou je me trouvais. Bien je que fisse très attention, une petite main m’agrippa le mollet, je me retournais brusquement prêt à frapper le malheureux qui avait osé m’attraper, je découvris la main presque cadavérique d’une petite fille qui me regardait avec ses gros yeux globuleux, elle me fit signe que j’empruntais le mauvais chemin et m’indiqua une porte située sous l’escalier, j’opina du chef et redescendit les marches, je me faufilais jusqu’à cette porte et l’ouvrait discrètement.

La pièce était visiblement une chambre aménagée, un lit en bois mangé par les mites grinçait sous le poids des occupants, une bougie éclairait à peine la salle et procurait une lumière douce et diffuse, dans le coin un siège supportant bien malgré lui des affaires de qualité supérieure, à n’en pas douter les habits de l’homme s’affairant sur le lit, un bâton d’une belle facture siégeait au pied du lit. L’homme ne m’avait pas entendu, je profitais de ma discrétion pour m’avancer et je découvris l’horreur. L’homme était affalé sur le lit, en dessous de lui se trouvait une jeune fille de dix ou douze ans maximum, elle était inerte et se laissait faire comme-ci elle avait vécue ça toute sa misérable vie, résignée. En m’avançant afin de le surprendre, mon pied fit grincer une latte de bois provoquant chez l’homme un sursaut inattendu, il se redressa et se jeta sur son bâton. Tout d’abord surpris par la rapidité de l’homme, je repris de l’aplomb pour alors fondre sur le mécréant. Ma stupeur avait dû être plus longue que je ne l’avais cru car l’homme pris le temps de marmonner, dans une langue qui m’était alors inconnue, des mots de puissance magique, jaillit de sa main des lueurs chatoyantes qui me brûla la poitrine lorsqu’elles me percutèrent. La douleur était intense, je sentais la colère montée en moi, mes yeux commençaient à se brouiller par l’humidité qui cherchait à fuir mon corps, mes muscles se bandèrent et tout mon corps entrait en ébullition, je reprenais ma charge sur l’homme, fort de tous les sentiments qui me brûlaient intérieurement, je lui décocha une volée de coups plus brutaux les uns que les autres. Son visage se changea alors en un terrain subissant les assauts du temps, creusant ses pommettes, gonflants ses lèvres, marquant ses joues. Il s’effondra quelques secondes plus tard presque inconscient. D’un regard enragé je survolais la pièce afin de voir s’il avait d’autre personnes susceptible de subir mon courroux mais il n’en était rien, je pris alors le temps de rassembler mes esprits et retrouver mon calme.

La petite fille sur le lit s’était redressée, elle regardait la scène interloquée, ne comprenant sûrement pas que je venais de mettre fin à ses supplices, enfin de ce que j’en croyais … Elle tira les couvertures jusqu’à ses épaules puis me fixa. Je croisais son regard, elle hocha de la tête et je cru percevoir dans ses lèvres un léger soulagement comme un rictus qui me remerciait de ce que je venais d’accomplir. Je mis genou à terre pour m’enquérir de la santé de l’homme à terre, il était certes inconscient mais vivant, une voix me parvint aux oreilles “ c’est à cause de lui que tout à commencé ”, je tournais la tête vers l’entrée, les enfants étaient là, ils regardaient leur bourreau qui gisait à même le sol et pourtant de leur regard se dégageait presque de la tristesse pour cette homme, je pouvais presque le sentir. Je m’efforça d’habiller l’homme afin qu’il garde un semblant de dignité puis allais l’asseoir dans les cuisines.

Je ligotais sommairement le milicien ainsi que la femme. L’homme reprit connaissance dès lors que je lui avait jeter un peu d’eau au visage, sa première réaction fut de me dévisager de la tête au pied et de me demander pour quelle “ faction ” je travaillais. Devant mon incrédulité, il compris vite que je n’avais été envoyé par personne et que mon incursion dans ses locaux n’était que de mon propre choix. Il jura avec des termes que je ne connaissais pas, une langue parlé dans la région sûrement ou bien peut-être du pays ou il était natif, je n’y prêtais guère attention, j’attendais seulement qu’il se calme pour lui exposer la situation. Il pris le temps de m’expliquer que je m’étais fourré dans de sales draps et que je ferais mieux d’en rester là, il connaissait beaucoup de monde et qu’il me le ferais payer. Lorsqu’il eu fini, je lui expliqua que premièrement il était coupable des crimes dont j’étais le témoin, que les enfants témoigneraient lors de son procès et que je fermerais sa petite entreprise car elle n’avait pas lieu d’être ; où que ce soit. Il ronchonna et se mit à rire bruyamment. Il me siffla “ Fais ce que tu penses juste mon garçon mais sois sur que tu le payeras foi d’Elyone ! ”. En plus de la justice, je me devais de lui laisser une marque qui lui permettrais de se souvenir de ses actes, tout comme moi avec mes tatouages. Je décidais alors de lui broyer la main, celle-là même qui m’avais brûlée la poitrine avec sa magie profane. J’écartais les enfants et m’exécuta. Le bruit des os qui craquaient à chacun de mes impacts étaient difficilement supportable cependant je devais le faire, il devait apprendre, il devait comprendre qu’on ne joue pas impunément avec la vie d’autres personnes et encore moins des enfants, je trouvais mon jugement approprié aux méfaits qu’il avait commis. Je décidais ensuite d’aller trouver un inquisiteur ou bien un officier pour qu’il le mette en cellule.

En route avec sur mon épaule cet ordure, je croisa Célya qui stupéfaite me dévisagea. Je pris le temps de lui expliquer ce qu’il s’était passé et se que je comptais faire de l’homme. Elle opina et me dit “ Tu as raison, il doit être jugé pour ce qu’il a fait, néanmoins tu n’aurais pas dû faire justice seul, laisse moi soigner sa main ”, sur ces paroles elle s’approcha, je fis un pas en arrière et me montra ferme quant à la sentence que je lui avais administré, il devait avoir un souvenir. Nous nous quittâmes là-dessus, en désaccord.

Plusieurs dizaines de mètres plus loin, je croisais le chemin d’un chevalier en armure, un homme qui pour moi représentait la loi dans cette ville, il arborait un symbole sacré en la divinité de Sarenrae, à n’en pas douter un fier paladin au vue de son accoutrement, l’homme se présenta en se nommant Heimdhal. Je lui racontais donc mon histoire et il me promit de faire le nécessaire pour que cet homme soit emprisonné et jugé, je lui donnais tous les éléments : lieux, témoins, enfants, activité, tous ce que je pouvais ou avais réussi à réunir comme informations.

Quelle fut ma surprise lorsque je vis, pendant mes sorties humanitaires, l’homme, Elyone …. Il paradait librement dans les rues, accompagné de femmes et de garde du corps. Je fulminais, je ne comprenais pas, il devait y avoir une erreur. Je me mis en tête d’aller le chercher à nouveau mais à peine étais-je arrivé à dix mètres de lui que déjà quelques hommes en armes me bloquaient le passage, je ne voulais pas provoquer de rixe mais j’enrageais intérieurement. Elyone me cria “ Tu vois gamin ! Je te l’avais dis, je suis dehors et toi tu es un mort en sursis ! ” il explosa de rire et se remit en route … J’étais hors de moi, d’un pas décidé, j’allais retrouver ce paladin qui devait, d’après lui, s’assurer de la mise sous les verrous de cet individu. Après de nombreux efforts, j’arrivais enfin à le retrouver, l’interpellant non sans ménagement, nous eûmes une discussion mouvementée, Heimdhal ne voulait pas se laisser faire et il avait le gabarit pour y arriver. Nous n’en étions pas arrivé aux mains mais l’intention de part et d’autre y était. Finalement Heimdhal m’expliqua qu’il avait fait le nécessaire mais que l’homme avait le bras long, il avait été libéré dans l’heure. Ma rancune contre Elyone était intacte, je lui en voulait personnellement. J’en voulais également à Heimdhal pour son incompétence flagrante mais finalement il n’était que le dindon de la farce, un pauvre être qui avait croisé mon chemin.

Mon anniversaire était prévu dans une dizaine, je devais me mettre en route pour ne pas être en retard. J’appris que trois jours après mon arrivée probable, une grande fête était organisée à la mémoire des combattants de la croisade à Kénabres, Célya et moi avions décidé d’y passer.

Mon anniversaire était passé et rien, personne, j’étais déçu. Alors que Célya et moi nous dirigions vers la place centrale, je croisa le regard d’une superbe femme, son regard insista et je le soutenu, ma tête tourna et tourna encore pour que je puisse suivre un maximum cette illustre beauté, malheureusement mon regard ne pu contourner la foule qui maintenant était autour de nous, Célya eut un sourire et me nargua “ celle-là n’est pas pour toi Kizzar, elle est de la haute ! ”, je me mis à sourire également mais son regard était comme imprimé dans mon esprit, je n’arrivais pas à m’en décrocher, elle m’avait envoûtée d’un simple battement de cils ...

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Dernière édition par valdrym le Jeu Oct 02, 2014 11:59 pm, édité 3 fois.

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CR du 05/09/14 :

Le début d’une grande épopée :

Nous attendions sur la grand place que l’inquisiteur daigne prendre la parole afin de lancer la fête pour que nous puissions enfin boire et manger en l’honneur des combattants. Alors que sur l’estrade le vieil homme allait prendre la parole, un tremblement de terre résonna, une colonne gigantesque de lumière illumina le ciel au loin … la pierre-gardienne venait de céder. Un mouvement de panique gangrena l’assemblée, tous commencèrent à courir partout où ils le pouvaient, pour ma part je faisais bien attention que Célya ne soit pas bousculée.

Occupé à défendre ma compagne, j’entendis dans la foule une voix s’adressant à moi “ Ca va être à toi Kizzar, c’est ton moment, ta gloire, sois-en digne ! ”, d’entre toutes les voix j’étais sur qu’elle appartenais à Liam, je chercha du regard et je l’aperçu, juste en face de moi, il arborait un large sourire comme-ci la fin du monde l’amusait, il était heureux, le même air qu’il avait lorsqu’il combattait mon frère. Je ne pu lui répondre car un instant après une faille s’ouvrit sous nos pieds, un coup dévastateur qu’avait asséné le Balor, il avait touché le fondement même de la ville et celle-ci ployait sous les coups du prince démons, l’ouverture nous fîmes tombé dans les profondeurs de Kénabres. Dans ma chute, la protectrice de la ville, un dragon d’argent qui avait été mortellement blessé freina notre chute à l’aide de sa magie, croisant une dernière fois son regard, je compris qui elle était réellement, la femme que j’avais croisé quelques minutes auparavant, c’était elle ! Une larme glissa involontairement de mon œil, je sentis en moi toute sa force qu’elle avait voulu me donner, nous étions ses élus …

Je me réveilla je ne sais combien de temps après ma chute, grâce à elle je n’avais reçu aucune blessure, tout au plus quelques contusions. Après avoir fait un tour rapide d’horizon, je n’étais pas seul, bien entendu Célya était avec moi, Cayden en soit loué, mais il y avait d’autres personnes. Un nain, un elf balafré et aveugle et six humains.

Les présentations furent expéditives, nous devions tous remonter le plus vite possible. Par un mauvais coup de Desna, il y avait dans le groupe un individu dont je me serais bien passé, Heimdhal …

Nous entre-aidant malgré le mauvais caractère du nain, nous réussîmes à gagner une bâtisse souterraine naine gardée par une créature que nous n’eûmes aucun mal à nous débarrasser. L’endroit était propice à nous reposer quelques instants …

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Dernière édition par valdrym le Ven Oct 03, 2014 5:53 pm, édité 1 fois.

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CR Du 19/9/14 :

Une rencontre pour le moins étrange :

Après nous être reposé pendant quelques heures, nous décidions de reprendre notre chemin tortueux dans ces cavernes peu hospitalières, notre retour vers la surface était parsemé d’embûche, chaque pas que nous faisions était difficile, nous avancions doucement car l’un d’entre-nous était sévèrement meurtri à la jambe, même Aftor, le nain, avançait plus rapidement … Aucun d’entre-nous ne connaissait ce milieu même si Aftor semblait bien plus à l’aise que nous.

A chaque intersection, nous prenions étrangement la mauvaise décision, à chaque fois nous tombions sur un chemin éboulé, j’étais plutôt optimiste, si le chemin était éboulé cela voulait dire qu’il n’y avait finalement qu’un seul chemin possible … ou bien ce n’était qu’un test d’entités divines qui nous mettaient à l’épreuve, voir si nous étions digne du regard qu’ils portaient sur nous. J’étais sur mes gardes et je ne l’avouais pas sur le moment mais je n’avais que peu de confiance à accorder aux autres personnes composant notre groupe. Aftor, même s’il avait mauvais caractère semblait être quelqu’un d’entier et de droit, je l’appréciais pour ça. Onyx, une jeune femme, semblait très discrète et peu confiante, dans des circonstances autres je l’aurais bien invité à passer du bon temps dans un lit mais au vue de ses aptitudes de combat, j’aurais eu une mauvaises surprise, dès lors qu’un combat s’engageait, elle devenait une personne tout autre, sa rage et son envie de massacrer l’ennemi en face d’elle lui faisait oublier qu’elle n’était pas forcement outillée pour, elle semblait posséder quelques arcanes ce qui ne me rassurait pas, je décidais de la garder à l’œil. Célya quant à elle était fidèle à celle que je connaissais déjà, en retrait mais gardant toujours un regard sur ces compagnons, s’assurant que chacun allait bien et tentant d’engager le dialogue avec les autres, avenante, charmante … Heimdhal, le chevalier paladin toujours aussi insipide, pour moi il était bon à rien, même en combat il était gauche, fort c’était certain mais il était loin d’être un stratège. Je ne parlerais même pas de ses tentatives infructueuses de nouer le dialogue avec nos autres compagnons, je ne voyais et ne comprenais pas pourquoi les dieux l’avaient pris sous son aile, il devait avoir un rôle important comme nous tous mais pour le moment je ne saisissais pas à quoi il servait, puis de toutes façons je ne l’aimais pas, après ce qu’il m’avait fait à Suzelex, il faudra du temps et des preuves de sa bonne foi pour que je lui pardonne. Nos trois nouveaux compagnons parlaient peu, un mage, une rôdeuse probablement et un riche marchand, tous semblaient hébétés par les évènements. Le mage était plus loquace mais il était magicien, ne je lui faisait pas confiance, depuis Suzelex les mages n’étaient plus les bienvenues dans mon entourage. La rôdeuse me ressemblait un peu plus et j’essayais non sans mal d’en apprendre un peu plus sur elle, sans succès.

Une grotte en face de nous annonçait enfin un peu plus de liberté car depuis le début nous évoluions dans des couloirs petits, un sentiment de claustrophobie me prenait parfois car j’étais plutôt natif des montagnes et non des cavernes même si certain de mes semblables, comme les nains, vivaient dans les profondeurs. Cette caverne était naturelle mais avait en son centre des piliers façonnés, travaillé d’une main humaine. Sur des stalagmites était taillé des représentations de chevaliers au regard triste, voir même au visage grimaçant. Après une brève description orale pour notre magicien “ intarissable ” sur les connaissances générale, il fallait bien admettre qu’il en savait beaucoup mais de la à l’étaler il y avait un monde … décidément je ne l’aimais pas ! Il nous signala qu’il existait une vieille légende sur des rejetons de chevalier de la première croisade et bla bla bla, à dire vrai je n’avais pas vraiment écouté ce qu’il avait dit. Certain d’entre-nous fûmes surpris par une attaque de “ cape ” tombées du haut de la grotte, des créatures aussi étranges que laides, un combat rapide et efficace mis fin à nos rêveries face à ces statues.

Nous reprîmes la route fort de nos connaissances apportés par notre mage. Quelques dizaines de mètres plus loin, accolée à la grotte, une seconde un peu plus vaste et occupée par des nains miteux et fou nous barrait le passage. Célya et Heimdhal tentèrent une négociation afin de pouvoir traverser leur grotte mais sans succès, ils étaient obtus, une parole malheureuse d’Onyx demandant au mage de faire quelque chose ferma définitivement le dialogue, un combat s’engagea alors. Nous étions en mauvaise posture, mal placé dans le couloir menant à la grotte, nous devions faire quelque chose, je pris l’initiative d’avancer afin de casser la ligne de défense adverse, je savais que j’allais forcement m’exposer à de mauvais coups mais je comptais sur Célya pour parer à une déroute possible, le choix fut le bon mais aussi le plus douloureux, je ne dû ma vie qu’à mes origines et aux bons soins de Célya, je visais en premier lieu le mage fou qui nous dardait de magie, je devais l’enterrer avant qu’il ne puisse faire appel à de pouvoirs plus puissants. Le combat fut ardu mais nous étions victorieux une fois encore. Nous réussîmes à en capturer un afin qu’il nous aide bien malgré lui à sortir, il n’avait pas vraiment le choix, c’était soit mourir soit aider, le choix fut vite pris. Je n’avais pas l’âme d’un meneur mais parfois j’avais besoin de faire bouger les choses, les autres étant peu enclin à prendre des décisions.

Nous prenions un peu de temps pour nous reposer, Horgus, le marchand, me prit à partie, il n’avait pas ouvert la bouche une seule fois depuis que nous étions tombé. Il me proposa un marché, il fut convaincu, grâce à mes prouesses de combat, que j’étais un meneur et donc que je pouvais le protéger le temps de ressortir des grottes, après tout je n’avais rien à y perdre et je n’avais pour le moment aucun engagement. Je décidais alors d’accepter son marché sans même en discuter le prix.
Epuisé par les combats, nous avions pris la décision de nous reposer ici. Célya devait se reposer pour que son dieu puisse lui accorder à nouveau ses pouvoirs, elle nous expliqua que cela était difficile car elle devait avoir une idée de l’heure à laquelle elle devait prier sinon elle risquait de ne pas pouvoir entrer en communion avec son dieu, nous n’avions aucun moyen de savoir l’heure cependant nous étions fatigué.

Un moment de repos bien mérité … Célya nous annonça qu’elle avait pu communier avec son dieu et que nous pouvions reprendre la route.
Plus loin, dans une grande grotte travaillée, voûtée et taillée, nous rencontrâmes des créatures aussi étrange que burlesque. L’un d’entre-eux était bloqué sous une pierre qui s’était décrochée du mur suite au tremblement de terre provoqué par le balor, nous entamions le dialogue avec une certaine crainte, personne ne connaissait ce genre de créatures qui au final n’étaient pas plus à plaindre que nous, contrairement à nous, ils avaient l’habitude de vivre sous terre et eux connaissaient bien mieux que nous les lieux. Après moult négociations, nous étions parvenu à un accord, en échange de l’aide que l’on pouvait donner pour sauver leur compagnons, ils nous guideraient vers la sortie, enfin si leur chef était d’accord, nous devions alors avant tout comparaître devant lui pour qu’il puisse décider de la suite. Il fut difficile de négocier car ces créatures avaient comme ennemi les nains ! Pour eux, tous étaient identiques, ceux que nous avions combattus mais aussi Aftor qui appartenait à leur race. Nous avions eu beaucoup de mal à expliquer que cela n’était pas la même chose, elles conclurent que de toutes les manières, ce serait leur chef qui prendrait la décision.
Tous ensemble nous reprenions la route pour leur cité souterraine. Une fois encore et malgré la bonne connaissance des habitants, nous fûmes bloqué par un éboulis. Les créatures nous expliquèrent qu’il y avait deux chemins possible, l’un plus long et qui nous aurait fait perdre une bonne journée et l’autre beaucoup plus court mais gardé par une créature très dangereuse. Nous prîmes la décision du chemin le plus court car nous devions remonter le plus tôt possible à la surface, de plus nous étions nombreux et nous avions des objets magiques nous permettant de lutter efficacement face à des monstres hostiles. Nous fûmes surpris de voir le monstre déjà occis lors de notre arrivée, un combat avait déjà eu rage ici, deux hommes étaient mort à terre. Une rapide inspection démontra que les morts étaient particulier mais je n’avais pas saisi de quoi il en retournais et à dire vrai et n’en avais pas le moindre intérêt.

Enfin nous débouchions dans une immense grotte, un lac souterrain nous séparait de la ville que nous pouvions voir au loin, des radeaux étaient accostés au bord de l’eau, les créatures dont l’une s’appelait Kell nous fit signe qu’il fallait emprunter les embarcations pour aller dans leur cité, il n’y avait pas ou peu de lumière, nous allions dans une ville ou notre sort serait décidé sur place, aucun échappatoire possible si jamais nous étions condamnés à mort, je décidais en mon âme et conscience que quoiqu’il arrive je défendrais chèrement ma peau …

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Dernière édition par valdrym le Sam Oct 25, 2014 2:17 pm, édité 1 fois.

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MessagePosté: Mar Oct 07, 2014 9:16 pm 
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CR du 3/10/14 :

Un choix difficile mais juste :

Une chimère nous indiqua l’un des radeaux, il était instable, fabriqué avec des morceaux de bois pourri ramassés ici et là mais il semblait tenir en surface. Il ne fut que quelques minutes pour traverser cette étendue d’eau qui donnait la chair de poule, l’eau était noirâtre dégueulant parfois quelques bulles à l’odeur nauséabonde, “ je n’aurais pas aimé la traverser à la nage … quoique s’il avait fallu … ” me disais-je l’espace d’un instant, mon attention était à son comble, à tout instants je m’attendais à devoir sortir mon arme afin de nous défendre mais il n’en fut rien. Nous accostâmes sur les berges, devant nous se dressait la digne cité du chef. Je fus interloqué, je ne m’attendais pas à cela, à dire vrai je ne m’attendais pas à grand chose mais là … La “cité ” qui devait nous recevoir , n’était qu’au final qu’un amas de quelques cahutes enchevêtrées les unes aux autres, certaines sur pilotis, d’autres à peine stable, des matériaux de construction très sommaire avaient été utilisés, cela créait quelque chose de “ primitif ”, ce peuple ne vivait de rien et se contentait de rien. Une bonne leçon d’humilité que j’apprenais là, je ne les avaient jamais entendu se plaindre.
On nous demanda de suivre l’une des chimères car nous étions attendu par le chef …

Sur la place principale nous attendait une partie des habitants, nous étions des curiosités, des êtres abjectes à leurs yeux, je pense que le groupe avait la même vision des choses, ces créatures étaient toutes difformes et malsaines à première vue. Le chef daigna enfin se montrer, un amas indescriptible de chair avec des appendices de bras et de jambes lui permettait de se mouvoir, un visage mélangeant un chat et un rat lui servait à exprimer ses émotions pour peu qu’il en avait, visiblement l’assemblée ployait légèrement le genou en signe de respect, cet homme enfin cette créature avait le respect de la communauté, un grand respect. Étonnamment il savait s’exprimer avec une diction presque normal, presque construite, presque intelligible, un être qui devait être autrefois humain, notre arrivée n’était pas un jour de fête mais plutôt un plaie de plus pour ce peuple, le chef nous fit comprendre que nous n’étions pas les bienvenue et encore moins accompagné d’un nain ! Une tentative d’Heimdhal assistée par Célya afin d’arrondir les angles et de partir sur de meilleure base fut vaine, le chef Sull, comme il se nommait, campait sur ces positions. Je bouillonnais, j’avais envie de prendre la parole car nos deux compères ne s’en sortaient pas, plus ils parlaient moins nous étions les bienvenues … Lorsque parfois nous abordions le thème de la croisade, le chef Sull semblait plus enclin à nous écouter, il avait un grand respect pour les croisés. Au fil de la discussion, j’échangeais un regard avec Onyx qui sembla comme moi avoir devinée ou du moins suspectée que le chef Sull aurait pu être un descendant voir un croisé de la première croisade, bien entendu cela paraissait impossible car il aurait environ une centaine d’année à ce moment là mais la souillure des abysses peut transformer n’importe quoi enfin je l’imaginais comme tel à cette époque. Quoiqu’il en soit, le chef nous considérait plutôt comme des prisonniers que comme des invités. Finalement en bon diplomate, il fit mine d’avoir été convaincu par les dires de mes compères et nous promit un accueil moins hostile à la condition de faire un rituel. Personne n’était d’accord sauf Onyx qui finalement accepta de le faire à la condition, sous notre insistance, que le nain soit libre et vivant. Le marché était simple, un rituel inconnu contre notre liberté et la vie du nain … je savais que cela ne sentait pas bon, j’avais beau en faire part au groupe mais peu d’entre-eux trouvait la vie du nain importante, un dommage collatérale me disait-on … Je fus vraiment étonné d’une réponse pareille venant de la part d’un serviteur divin et d’une prêtresse, leurs actes n’était pas mauvais certes mais ils n’accordaient aucune valeur à la vie du nain … Il n’est vraiment pas bon de froissé un dieu, moi j’en avais conscience mais eux … Le temps nous dira si j’avais raison ou pas.

Le lendemain, les éléments du rituel furent mise en place, Onyx se présenta devant la créature servant de chaman de la tribu. Elle était encapuchonnée mais on pouvait sentir son aura presque maléfique, encore une fois personne ne broncha même si certain faisait une tête grimaçante, le rituel se passa, dorénavant Onyx et le chef Sull étaient liés, l’un ou l’autre devait répondre à leurs appels respectifs si jamais le besoin s’en faisait sentir, je pris à partie Onyx lui signifiant que si jamais cela devait arrivée, elle serait probablement seule, du moins me concernant, je ne l’accompagnerais pas.

C’est à ce moment là qu’Onyx montra une broche que nous avions trouvé dans une grotte voisine, une broche similaire à celle que le chef Sull portait, lorsqu’elle la montra, le chef fronça gravement les sourcils et sembla très troublé. Il nous demanda un temps de réflexion. Nous profitâmes de l’hospitalité très sommaire des lieux mais après tout n’était-ce pas le mieux que nous avions eu jusqu’à présent. La journée se passa sans problème, tous cohabitions comme nous le pouvions, cherchant parfois à nouer un dialogue plus profond mais encore une fois presque sans succès, peu d’informations utiles, un marchand permettant le troc était là, nous en profitions pour troquer les divers butins et en retour nous équiper un peu.

Au lendemain, le chef Sull nous convia à le rencontrer à nouveau pour nous rendre la liberté et aussi pour qu’on, s’il nous le voulions bien, échangions la broche contre son arme, une masse stylisée. Onyx lui donna la broche sans même discuter et sans même poser les questions adéquat à propos de la broche. Un soulagement émanait du chef, mais néanmoins de la tristesse pouvait se lire sur son visage informe, il s’approcha du nain, posa sa main sur sa tête et d’un geste puissant lui écrasa le cerveau, la tête explosa comme une ballon rempli d’eau. Personne ne broncha, je n’avais qu’une envie s’était de lui rentrer dans le lard mais nous étions en sous-nombre et l’offensive était synonyme de mort, je le toisa du regard et lui lança une mis en garde “ Ce n’était pas le marché, vous n’avez pas de parole, je vous promet que je reviendrais pour venger ce nain ! ” Sur ces paroles, on nous donna congé. Sull pris néanmoins la peine de respecter l’un de ses engagements, il jeta sa masse au milieu de notre groupe comme si il donnait à manger à des porcs …
J’étais énervé, personne dans ce groupe, soi-disant prônant la valeur sacré de la vie, n’avait bronché ni même émit ne serait-ce qu’une objection, n’importe quoi d’autre m’aurait fait plus plaisir que leurs réactions pataudes, des mollusques, ils ne valaient pas mieux que cela …

Nous reprenions la route, je m’étais mis à l’arrière pour ne pas voir leur tête coupable de la mise à mort d’un nain, ils l’avaient sur la conscience mais personne ne semblaient y penser, comme-ci de rien n’était. A la sortie d’un couloir donnant sur une caverne plus travaillé, nous rencontrâmes les “ égarés ”, une faction dissidente du chef Sull, Nous les affrontâmes sans grande difficultés. Quelques blessures sans gravités, la suite fut plus ardues.

Dans les pièces suivantes, toutes très légèrement meublées, nous affrontions d’autres mongrels mais aussi deux acolytes de baphomet d’après Onyx et Célya.
Le combat fut beaucoup plus dur, Heimdhal fut surpris par un sortilège lancé par l’un d’entre-eux. Notre pathétique paladin, car il n’avait pas été jusqu’à présent très performant tant sur le plan diplomatique que sur le plan martial, tomba à terre sans crier gare, le placement judicieux du second acolyte lui permis de mettre un coup vicieux à celui-ci lorsqu’il tenta de se relever, ce coup faillit être fatal pour Heimdhal, Célya eut la présence d’esprit de le soigner presque dans le même temps. J’étais à l’arrière et je ne comptais pas combattre, c’était leur combat et non le mien mais devant la déroute de mes compagnons je devais intervenir, je sortis prestement de mon sac une potion que je bu d’un trait devenant dans le même temps invisible pour un œil non avisé. Alors que j’avançais discrètement, je croisa Onyx qui, elle aussi, n’avait pas résistée à un nouveau sort des acolytes. Je me plaça derrière le bourreau d’Heimdhal pour éviter qu’il l’achève, le second avait du me sentir car il était sur ces gardes alors qu’ils menaient clairement la danse, ils avaient l’avantage.

Je devais décider vite, soit le bourreau soit celui qui n’attendait qu’une chose, me révélé serait dangereux mais vital pour la paladin, le choix était fait. Alors que le premier acolyte commençait à avancer pour s’occuper de Célya, je le frappa violemment dans le dos, un coup mortel qui le mit inconscient quasi immédiatement. L’autre qui m’attendait, lu un parchemin en me ciblant, une sphère verdâtre représentant un crâne me frappa le dos, je sentis une force maléfique essayer de s’introduire en moi mais ma force d’esprit fut bien plus forte, j’avais la motivation pour surmonter son pouvoir. Le second ne fut qu’une simple formalité.

Les blessés furent relevés, les morts déplacés et les plaies bandées. Pas un ne me remercia pour leur avoir sauvé la vie, pas un. Je pensais sincèrement que sans moi à ce moment là, nul n’en serait sortie vivant. Encore une preuve de leur égoïsme, à croire que la vie ne leur importe peu. S’ils avaient vécu mon histoire, ils attacheraient beaucoup plus d’importance à toute vie.
Une fouille rapide des lieux, car seul le butin les intéressaient, presque pire que des barbares ironie du sort, permis de mettre à jour un passage secret. Une fois encore je les avaient mis en garde, Onyx tomba dans un piège heureusement assez bénin. Un coffre rempli de breloques, toutes sans importance à mes yeux.

Tous étaient épuisés, moi y compris mais les pouvoirs qui leur étaient conférés étaient bien plus important que les miens, une décision importante devait être prise, devions nous continuer malgré la fatigue ou bien devions nous prendre le temps de nous reposer …

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MessagePosté: Sam Oct 25, 2014 2:18 pm 
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CR du 10/10/14 :

La sortie enfin proche ?

Le choix avait été longuement discuté et pesé, la décision était prise, nous allions rester nous reposer car sans pouvoirs nous n’aurions pu survivre à de nouveaux assauts.
Aftor s’affairait à barricader les entrées et sorties afin d’éviter toute attaque importune, Célya comme à son habitude pansait les plaies des uns et des autres, Onyx était prostrée dans un coin semblant ne plus être parmi nous, Heimdhal était avachi à terre, conscient mais encore faible. Je ruminais bruyamment, cherchant une solution à notre problème, nous devions aller de l’avant, c’était une réelle perte de temps que de rester là, j’avais été contre la décision de prendre une pause mais la majorité semblait plus enclin à prendre du repos … le repos, nous n’avions fait que ça depuis maintenant une journée, nous reposer. Là-haut ils avaient besoin d’aide et nous, nous nous pavanions dans les souterrains de la ville, presque nous promenant. J’espérais sincèrement que la suite nous soit plus favorable, les dieux nous mettaient à l’épreuve j’en convenais mais de là à nous empêcher d’avancer correctement il y avait une marge. Aftor nous proposa une alternative, il se proposait de rester pour couvrir nos arrières et nous nous avancions plus en avant, solution inacceptable à mon sens, nous ne pouvions décemment laisser personne derrière nous, c’était ensemble ou rien du tout.

Toujours en colère envers cette bande d’incapable je décidais de me poser afin de me calmer. Les autres discutaient de la marche à suivre, finalement Aftor s’était ravisé devant le refus catégorique du groupe à le laisser seul. Ils décidèrent finalement d’aller explorer un peu en avant les possibilités de sorties qui s’ouvraient à nous, deux tunnels partant à l’étage supérieur nous attendaient tapis dans l’ombre. Il me demandèrent d’aller en éclaireur car j’étais le plus “ discret ” et ma capacité naturelle à voir dans le noir me donnait un avantage incontestable. Je refusais car toujours offusqué. Dépité par ma réponse, ils décidèrent que ce serait le nain qui irait voir … je ne pus le laisser partir alors je coupa court à la discussion et pris le chemin de l’un des tunnels.
Plus haut une pièce totalement obscur m’attendait, petite, lisse, aucun meuble et sans décoration, juste un petit bassin rempli d’eau. Pourtant il y avait bien du bruit en face de moi, une porte en bois assez mince me coupait la vision, doucement je m’approchais sans un bruit. La porte ne grinça pas lorsque je la poussa, elle laissa un mince filet de lumière pénétrer la pièce où je me trouvais. Je pus voir une créature humanoïde assise à une table, elle mangeait copieusement et ne m’avait pas remarquée. Elle parlait avec d’autres, certainement de l’autre coté de la table, je me souvenais de cette race, des tiefflins ! Ils avaient la réputation d’être issue des abysses et donc par nature être des créatures mauvaises cependant je savais par expérience que toutes ne l’étaient pas forcement. Je gardais ça en mémoire et décidais de redescendre afin d’en parler à mes compagnons. De retour je faisais un compte-rendu rapide aux autres, amplifiant volontairement le nombre d’assaillants espérant ainsi les décourager de s’y aventurer. Ce fut le cas, nous décidâmes alors d’aller au second puits.

La pièce, petite, était vide, les mur façonnés de main d’homme était lisse. Un couloir menait plus loin, je l’empruntais. Au bout une salle plus petite encore mais cette fois avec une porte, décorée celle-ci avec des symboles, j’étais incapable de le déchiffrer, elle était beaucoup plus lourde et massive, elle était aussi fermée à double tours et la serrure semblait bien solide, l’humidité dans ces lieux était bien présente, en tendant l’oreille j’aurais pu presque entendre de l’eau qui bouillonnait de l’autre coté mais je n’en étais pas sur, mon esprit voulait à tout prix sortir d’ici et peut-être me faisait-il entendre ce que je voulais …
Une fois encore je retournais rendre compte au groupe, tous semblaient sceptique par cette issue et puis de toutes manières nous n’avions pas la clé, le choix était vite fait.
Après le temps nécessaire au repos de nos compagnons, nous élaborions une stratégie pour surprendre nos ennemis potentiels, notre mage tout puissant devait entrer en scène grâce à de puissants pouvoirs, j’étais une fois encore pas enclin à lui faire confiance mais les autres le faisait à ma place, je ne faisais que suivre mais j’attentais patiemment un seul faux pas de ce démoniste pour lui faire la peau.

La suite fut peu glorieuse, nous les avions finalement surpris pendant leur repas, un acte peu digne d’un combattant mais nous devions utiliser tous les moyens pour sortir rapidement, cela faisait deux fois que je prenais sur moi, certes il fallait aller dans le sens du groupe mais devais-je y laisser mes convictions et au final mon âme ? Un combat s’engagea, les tiefflins étaient habiles mais ils n’avaient pu résister à la charge de notre groupe, leur chef, une inquisitrice féroce nous donna plus de fil à retordre mais finalement plia sous nos coups. Nous trouvâmes une lettre donnant quelques indications et un coffret qui renfermait, d’après Heimdhal, l’épée sainte de Yaniel. Elle était faite d’or, magnifique œuvre d’art d’un forgeron émérite. Lorsque Heimdhal se l’appropria, elle se transforma en cimeterre, elle était faite pour lui et personne ne le contesta même moi j’étais favorable à ce qu’un représentant divin la possède, cela ne pouvait que lui servir, peut-être qu’elle avait le pouvoir de la rendre enfin dangereux … Nous comprîmes en déchiffrant la lettre qu’ils avaient pour ordre de la corrompre, fait plus étrange, l’épée était entreposée dans un musée et non aux cotés de Yaniel … étrange.

Nous avions réussi à faire un prisonnier parmi les tiefflins. Nous lui posions les questions adéquats afin d’en savoir plus sur les lieux décrit dans la lettre et la mission qu’ils devaient faire mais le malheureux était peu loquace, il nous raconta plus ou moins ce que l’on voulait entendre nous donnant parfois quelques informations complémentaires. Je le sentais tangent, il n’était pas un mauvais bougre, juste un homme qui exécutait ce qu’on lui disait de faire et s’il ne le faisait pas, il prenait coup de fouet ou torture. Je décidais de lui tendre la main, il devait voir, sentir, s’apercevoir que le chemin qu’il avait emprunté n’était pas le bon, je voulais lui montrer l’autre voie, celle de la bonté, qu’on pouvait faire le bien et qu’en retour on subissait amour et joie, je voulais lui ouvrir une nouvelle perspective, trouvant les mots justes, je réussi à lui mettre le doute et ainsi à ce qu’il aperçoive enfin une autre possibilité pour son futur, je m’attendais à ce qu’il me mente pour s’en sortir, ce que j’aurais parfaitement compris puisque j’aurais sûrement fais de même mais non, Heimdhal et Célya me confirmèrent qu’il semblait réellement troublé par mes paroles. Le début de la rédemption …

Une discussion plus complexe s’en suivit, les uns ne voulant pas lui donner une chance puis les autres, moi en tout et pour tout voulant, désirant lui faire confiance, je leur expliquais qu’il fallait tendre la main et apprendre à lui faire confiance pour qu’il puisse œuvrer dans cette direction mais ils ne le comprenaient pas ainsi.
Une nouvelle fois je fus déçu par leur vision du monde, était-ce finalement moi qui était dans le faux ou bien n’arrivaient-ils pas à ouvrir leur cœur, Heimdhal priait pourtant une divinité qui avait fait de fer de lance la rédemption, suivait-il ce chemin également ou n’était-il simplement qu’un outil de Sarenrae ? Je me posais de plus en plus de question à propos de ce groupe, je pensais au départ que c’était une chance qui c’était ouvert à moi mais je commençais à croire que cela était plus un fardeau.

Cela faisait trois fois qu’ils me décevaient, certes je comprenais qu’il fallait faire des choix mais nous devions aussi tout au long de notre quête aider notre prochain de la meilleur manière possible, leurs actes prouvaient presque le contraire …

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