LEGENDES D'AUTRES MONDES

Jour 1 :
Me voici enfin arrivé à Kénabres, je dois y retrouver Aius et des gens avec lesquels il espère fonder un « Cercle ». C’est jour de fête : aujourd’hui, je recevrai la bénédiction annuelle de la ville. J’ai l’impression que la moitié du Mendev s’est donnée rendez-vous ici et maintenant. Les rues sont emplies d’une foule assez joyeuse et pleine d’espoir (même si beaucoup et en particulier les croisés restent prêt au combat) : la quatrième croisade vient de commencer ! Les démons et leurs séides vont enfin être renvoyés, et la plaie du monde nettoyée de cette corruption !
Je dépose mes quelques affaires dans une auberge et me dirige vers le centre Kénabres et sa Cathédrale. Arius avait raison, il n’est pas difficile de trouver ce magnifique édifice : on peut en admirer sa grâce depuis n’importe où dans la ville. Je presse un peu le pas et me fraie un chemin à travers une foule de plus en plus dense. Arrivant à proximité, je n’ai aucun mal à apercevoir l’imposante stature d’Arius. Nous nous retrouvons après une longue séparation. Je suis heureux de le retrouver et il faut que je lui parle de sujets importants.
Après nos retrouvailles et lui avoir donné des nouvelles de « Père » et « Mère », il me conduit vers ces futurs compagnons. Je suis assez surpris quand je les aperçois tous les trois et encore plus d’en connaître deux d’entre eux : Sir Kall, l’héritier de notre seigneur du village ainsi que Dame Elen quelque chose (une Elfe au nom imprononçable), une .servante de Iomédaé. En dix ans, elle n’a pas du tout changé ; elle ne semble me reconnaître que quand mon frère me présente. J’apprends ainsi que Sir Kall a été sacré Paladin au service d’Iomédaé et que la troisième personne se nomme Doran. Il est peu avenant de prime abord. Afin de célébrer l’événement, je me propose pour aller chercher des boissons et de la nourriture.
Alors que je me dirige vers un marchand ambulant, nous sommes tous secoués par un terrible bruit de tonnerre suivi de celui de quelque chose se brisant ainsi qu’une puissante onde de choc. Il semble que cela émane de la Pierre Gardienne. Nous sommes jetés à terre. En me relevant, j’ai du mal en croire mes yeux : une armée de Démons (certains ayant une taille inimaginable, plus de quinze mètres de haut) attaque la ville, les solides remparts de Kénabres devant ces horreurs semblant être faits de papier sont éventrés. Je reste paralysé devant ce spectacle d’autant que cette horde est menée par l’Ennemis en personne, Khorramzadeh ; l’heure de vérité est arrivée plus vite que prévu, il va falloir mettre en pratique ce que j’ai appris à l’Académie de Nérosyam.
La stupeur passée et malgré les tremblements de terre, les personnes qui m’entourent semblent se ressaisir. Cela est accentué car courant tout en reprenant sa forme naturelle, je peux voir Terrendelev s’envoler vers l’Ennemis. L’espoir est de courte durée car peu de temps après le choc entre les deux adversaires, Terrendelev parait être en difficulté. Agrippée au cou par Khorramzadeh, elle s’écrase sur la Cathédrale, produisant une puissante secousse et ouvrant le sol et dévoilant sous la Cathédrale une gigantesque caverne.
Le sol se dérobe sous mes pieds et nous chutons tous. J’essaie de me concentrer afin d’incanter un sort de chute de plume mais n’y arrive pas. Alors que je chois, le regard de la protectrice de la ville croise le mien ; ma chute semble se ralentir, je touche le sol sans aucun dommage. Je suis au fond d’une faille, il fait noir. J’aperçois très vite deux lumières : Doran et Elen. Je retrouve mon frère ainsi que Sir Kall.
Trois autres personnes ont aussi survécu. J’adresse une prière mentale à Terrendelev, la remerciant de m’avoir sauvé ainsi qu’Arius. J’ai le sentiment que cela fut son dernier acte. Nos trois nouveaux compagnons s’avèrent être : Horgus, un marchand, humain rondouillard, un égocentrique et peu aimable ; Aravashinal, un magicien elfe, aveugle (blessé par le combat de Terrendelev et de l’Ennemis), lui aussi peu avenant de prime abord ; Anévia Tirabade, une jeune femme blessée à la jambe (jambe fracturée).
Dame Elen essaie de prodiguer les premiers secours aux deux blessés mais sans succès : il lui faudrait un peu de matériel. Nous nous rendons compte que nous sommes en vie mais que nous ne disposons de quasiment rien : peu d’armes, pas de matériel de survie, ni de premier soi, aucune nourriture.
Après une inspection de la caverne, Doran nous annonce qu’il a repéré un cadavre d’une araignée géante ainsi qu’une sortie semblant remontée. Il précise qu’à proximité du cadavre en décomposition, il a aperçu des objets brillants. Nous nous approchons très prudemment pour inspecter ces objets. Après avoir occis (surtout Kall et Arius) des vers géants (sortis du cadavre), il s’avère que les objets sont 5 écailles de Terrendelev. Ces écailles sont emplies de sa magie, avec respect nous nous les partageons. J’adresse une prière à Iomédaé lui demandant d’accorder sa protection à Terrendelev comme cette dernière me l’a accordé.
Nous décidons d’emprunter le passage afin de remonter. Notre avancée est difficile en raison du terrain et de nos blessés. Nous progressons avec beaucoup de prudence dans ces tunnels, l’éclairage nous fait défaut ; seules les lumières crées par Doran et émanant d’Elen nous permettent de voir à une petite dizaine de mètres. Doran, un homme plein de ressources, repère en cours de route un sac accroché à une paroi. Il réussit en s’en emparer, nous procurant par la même quelques fournitures (une corde et des rations).
Après deux bonnes heures de marche, nous trouvons une porte portant les symboles de Torag. Nous décidons de l’explorer. Après avoir forcé la porte, nous pénétrons dans un petit sanctuaire dédié à Torag mais occupé par un puissant Mort-vivant. Le combat est difficile, je me sers de ma magie pour accroitre la puissance d’Arius, ce dernier aidé par Kall et Doran abat la créature. Après une fouille, nous découvrons, un marteau aux armes de Torag ainsi qu’une fontaine tarie avec un reliquat d’eau bénite. Dame Elen se sert de ce peu d’eau pour nettoyer les blessures d’Aravashinal et Anévia.
Nous décidons de poursuivre notre route. Après une petite demi-heure de marche, nous découvrons une caverne avec des statues représentant des guerriers des premières croisades. Alors que je m’approche de ces dernières pour les observer, deux créatures tombent du plafond tout en créant une obscurité surnaturelle. Dans le noir, ces dernières s’en prennent à Anévia et Kall. Arius et Doran abattent celle qui avait pris en lutte Anévia puis mettent en fuite celle ayant attaqué Kall. Dame Elen, a prodigué pendant tout le combat des soins permettant réduisant les blessures subies par Kall et Anévia. Après la fuite de la seconde Mante obscure (nom des créatures), Elen nous informe que ces ressources magiques sont au plus bas et que son aide sera des plus limitée pour le reste de la journée. Kall décide de nous faire faire demi-tour afin de prendre du repos dans le sanctuaire. Nous profitons de ce répit pour prier, consacrer le sanctuaire qui avait été profané par la créature et faire un point sur notre situation. Kénabres est tombée, la protectrice de la cité avec elle. Nous ne savons pas si les chemins empruntés nous permettrons de regagner la surface ni ce que nous y trouverons. Nous partageons nos maigres rations dans une ambiance assez sinistre : nos pensées sont toutes dirigées vers nos proches et je prie pour qu’ils soient en bonne santé. Il nous faut garder espoir même si la situation me parait désespérée.
Je n’ai pas eu le courage de m’entretenir avec Arius.
Créatures combattues :
- Des vers géants
- Un mort-vivant
- Deux mantes obscures

Jour 2 :
Après avoir révisé mes sorts et prié, nous repartons. Le passage de la grotte aux statues s’effectue sans problème : la créature restant a dû fuir. Par contre, un peu plus loin nous tombons nez-à-nez avec un groupe de 3 nains accompagnés d’un roquet. Notre groupe essaie de négocier pacifiquement un passage quand afin de montrer notre détermination, Doran abat d’une flèche le roquet. Un combat s’en suit qui voit un des nains (un magicien) fuir. Nous récupérons une partie de leur matériel et poursuivons notre route. Nous avançons toujours avec beaucoup de difficultés même si nos blessés ont l’air de mieux se porter grâce aux soins prodigués par Dame Elen.
Une heure plus tard, notre tunnel débouche sur une caverne plus vaste avec en son centre une tour effondrée. Nous approchons très prudemment, redoutant une mauvaise rencontre. Nous rencontrons effectivement trois créatures difformes (plus tard nous apprendrons que ce sont des Mongrels, des descendants des premiers croisés ayant subi des mutations) : Laan dont une partie de son corps évoque un crocodile, et possédant des cornes de bouc ; Crel, une femme au corps couvert de boursouflures et Dyra, un homme porc-épic avec des plumes aux jambes et un bec d’oiseau. Ce dernier est coincé sous la tour (un tour de guet servant à protéger leur village dénommé Nétholm). Arius négocie qu’en échange de notre aide pour dégager Dyra, ils nous conduisent jusqu’à leur village et nous indiquent le chemin de la sortie. Après un examen de la situattion et de gros efforts de tous, nous arrivons à dégager Dyra, Dame Elen le soigne de son mieux.
Nous arrivons sans difficultés jusqu’à leur village même si nous avons dû franchir une faille grâce à une écaille de Terrendelev et prendre un chemin où nous aurions dû affronter un Basidiron. Le Basidiron (plante carnivore extrêmement dangereuse) avait été occis par des « croisés » dont nous avons retrouvés deux corps. Après un examen des deux cadavres, il s’est avéré que ces croisés étaient des faux croisés portant les symboles de Baphomet et de Deskari. Cela nous a troublés car il semblait que ces 2 cultistes avaient réussi à infiltrer la croisade.
Le village de Nétholm tient plus du hameau que du village. Il est situé au milieu d’un lac souterrain et permet d’accueillir une cinquantaine de personnes. Ces habitants souffrent tous de nombreuses difformités. L’accueil par le chef du village, un homme-rat dénommé Sul est relativement glacial : il nous accorde une nuit de repos et nous indique que le passage vers la surface est gardé par des Egarés (Mongrel s’étant détournés de la foi en Iomédaé). Nous lui apprenons que son fils est décédé (nous avions trouvé dans les affaires des nains un bijou lui appartenant).
Je profite de l’hospitalité des Mongrels pour me nettoyer, laver mes vêtements dans un premier temps et m’approvisionner en composantes magiques. Le reste de la journée est consacré pour ma part à l’étude du grimoire trouvé et à la rédaction d’un parchemin. Notre petit groupe profite de ce moment pour s’approvisionner en équipement divers et en nourriture. Leur shaman, Syropoly (une petite créature encapuchonnée) nous rend visite et nous conseille d’abandonner nos compagnons blessés, étant donné qu’ils représentent un poids mort pour le groupe. Je mets ces propos sur le compte du milieu dans lequel les Mongrels vivent plus que sur de la cruauté.
Nous profitons de ce repos pour mieux apprendre à nous connaître. Anévia nous fait savoir qu’elle est mariée avec Irabeleth, une servante d’Iomédaé (1/2 orque). Cela me surprend beaucoup, voire me choque. Il me semble que le but du mariage est de créer un foyer avec des enfants et pas seulement d’unir deux personnes s’aimant.
Aravashinal, nous indique qu’il fait partir d’un ordre mais en tait le nom. Son ordre a une loge dans le quartier sud-est de Kénabres, « L’Aile Noire ».
Le bedonnant Horgus, indique qu’il habite dans la partie Est de la ville.
Notre plan est arrêté : d’abord rejoindre la surface, ensuite raccompagner chacun de nos compagnons jusqu’à un endroit de son choix (Aile Noire pour Aravashinal, son manoir pour Horgus, son appartement pour Anévia), essayer de rejoindre une éventuelle résistance (probablement le Cœur du Défenseur).
Je n’ai toujours pas pris le temps de parler avec Arius.
Créatures combattues : aucune

Jour3 :
Avant de partir, les Mongrels nous offrent en cadeau des diverses potions. Nous les remercions, en particulier Arius avec lequel Sul lui propose de devenir son frère de sang : un honneur rare même parmi cette peuplade. A mon grand étonnement, Arius accepte et s’ensuit une cérémonie très perturbante pour moi, que j’aurai qualifié presque d’impie dans d’autres circonstances.
Après deux heures de marches, guidés par Laan, nous arrivons à proximité du poste des Egarés. Le passage s’effectue armes à la main. Nous franchissons une première barricade où je manque de mourir à cause de mon impétuosité, de mon manque de réflexion et mon inexpérience du terrain (le savoir livresque ne vaut pas l’apprentissage du terrain). Nous entrons ensuite dans une pièce où une sorte de lézard géant manque de tuer Arius. Sans les soins prodigués par Dame Elen, la famille Calpernus comporterait deux membres de moins.
Notre progression nous amène vers une salle garder par deux cultistes. Ayant appris la prudence, nous débarrassons d’eux rapidement tout en limitant nos blessures. La salle qu’ils gardaient conduit vers une seconde salle qui conduit à une sorte de fosse d’aisance. Doran toujours vigilant découvre que cette pièce possède un passage secret vers une autre salle contenant un coffre. Je m’avance et ne détectant aucun piège continue ma progression vers ce dernier. Une trappe se dérobe sous mes pieds. Je choix dans la fosse en subissant de nombreuses lacérations des dagues garnissant les parois de la fosse. Je tombe inconscient. Arius qui me suivait est aussi victime de la chute. Après m’avoir fait boire une potion de soin, nous remontons.
Nous continuons l’exploration du poste de garde pour tomber face une Egarée maniant un grand arc. Le combat se passe plutôt bien. Nous devons passer au niveau supérieur du poste (nous rapprochant de la surface). Cela nous conduit vers une salle remplie d’Egarés. Un nouveau combat s’engage, nous parvenons à limiter nos blessures encore une fois. Il semble que nous commençons à utiliser nos capacités de manières plus efficaces. Enhardi par nos récentes victoires, je me dirige vers une des deux portes afin de l’examiner. Alors que je me trouve juste à côté, cette dernière s’ouvre et un éclair de douleur me transperce au niveau du cœur. Je m’effondre. Lorsque je reprends conscience, un combat acharné s’est engagé entre mes compagnons (tous plus ou moins blessés) et une femme maniant une coutille. Kall l’abat d’un puissant coup d’épée en invoquant le châtiment divin d’Iomédaé. Dans ses appartements, nous trouvons une lettre des plus perturbantes (elle indique qu’au moins trois cercles de traitres ont réussi à s’installer dans Kénabres afin d’en saper les défenses et ce malgré les protections mises en œuvre par les croisés) ainsi que Radiance, l’épée de Yaniel, une relique sensée être gardée dans un musée.
La zone ayant été sécurisée, nous décidons de passer le reste de la journée dans ce poste de garde afin de soigner nos blessures et reprendre des forces. Ses difficiles succès, semblent avoir amélioré un peu le moral de notre groupe : en s’entraidant et avec de la volonté, il est possible de surmonter bien des difficultés.
Je n’ai toujours pas pris le temps de parler avec Arius.
Créature combattues :
- 2 Mongrels (barricade)
- 2 Mongrels + un varan (salle de garde)
- 2 cultistes (salle 2)
- 1 Mongrels (rodeuse)
- 6 Mongrels (salle permettant l’accès à la chambre de leur chef)
- Uziel (Tieflin) garde du corps d’Hozila
- Hozila (humaine inquisitrice) chef des Egarés

Jour 4 :
En remontant vers la surface, nous traversons une sorte de labyrinthe où nous affrontons des Dretchs. Le combat est rude et nous devons même battre un peu en retraite afin de sortir des nuages toxiques créés par ces démons. Nous arrivons à limiter nos blessures et poursuivons notre avancée.
Je ne m’étais pas préparé au spectacle que je découvre en sortant à l’air libre. La ville semble avoir été totalement détruite : de nombreuses tranchées la sillonne, des crevasses donnent vers les sous-sols, la plus part des maisons se sont écroulées, les remparts ont été éventrés, des fumées s’élèvent d’un peu partout en ville, de nombreux oiseaux charognards décrivent de larges cercles au-dessus de la ville avant de se laisser glisser vers un cadavre. On n’aperçoit plus ni la tour de Pierre Gardienne, ni la Cathédrale. Je discerne des oiseaux monstrueux au regard démoniaque. A ces visions d’apocalypse, il faut ajouter les odeurs de brulé ou de cadavres en décomposition et les bruits. De temps en temps, je peux entendre des hurlements (cris d’agonie ou de quelques créatures monstrueuses en chasse). Le Chaos et le Mal paraissent être les maîtres de Kénabres. Une rage et envie de vengeance me saisissent d’abord puis un sentiment de tristesse en pensant à mes amis et proches vivant ici ou à proximité.
Je récite une prière pour l’âme des morts de Kénabres demandant à Iomédaé de me guider et de me permettre de les venger. Doran a l’air anéanti : sa compagne se trouver dans Kénabres.
Nous avons émergé dans la partie sud-est de la ville. Aravashinal nous indique que la loge de son ordre ne se trouve pas très loin. Ainsi, elle sera notre première destination. Notre progression est encore plus difficile que dans les sous-sols : les décombres sont encore plus nombreux et nous devons faire attention à éviter les regards de patrouilles de traitres (principalement des Tieflins) ou de démons volant. Avec dame Elen, j’aide les blessés, Doran fait office d’éclaireur et nous permet d’atteindre notre destination sans avoir à combattre.
Arrivés à Aile Noire, nous découvrons qu’il ne reste plus que le rez-de-chaussée. Nous nous dirigeons vers l’entrée et entrons pour découvrir un étrange spectacle : un homme vêtu comme un chevalier est entrain d’organiser un autodafé avec des personnes ligotées à l’intérieur du cercle de livres. Kall le somme d’arrêter puis devant son refus Arius l’attaque. Alors que le combat s’engage avec ce chevalier, deux Tieflins viennent le rejoindre et s’en prennent à Arius et Kall. Le chevalier et un Tieflin sont abattus, le second se rend à Kall mais Doran l’abat. Je me réjouis que ce dernier aie officié ainsi.
Aravashinal retrouve les siens. Nous apprenons qu’une dangereuse créature (le maître de l’ordre de la « Flamme noire » s’est échappée d’Aile Noire. Pour nous remercier, une étudiante me remet un précieux grimoire. Aravashinal nous indique que son ordre est « Les gardiens de la Faille » et qu’il va rester avec ses compagnons. Perturbé par les derniers événements et abasourdi par cette information, j’en oublie de le questionner sur cet ordre ainsi que sur mes parents.
Comme il est encore tôt dans la journée, nous décidons de poursuivre vers la maison d’Horgus. En route, nous faisons un détour car il semble qu’un pâté de maisons ait été épargné. Là, nous découvrons un groupe de 6 mercenaires de la Croix Blanche ainsi que leur chef et une jeune fille d’une petite dizaine d’année entrain de prier. Après discussion, nous comprenons que ces derniers s’apprêtent à réaliser un rituel pour bénir leurs armes en sacrifiant l’enfant. Grâce aux paroles apaisantes de Dame Elen, Arius réussit à les raisonner en leur proposant une de nos écailles de Terrendelev en échange de la vie de la jeune fille. La tension diminue lorsque leur chef, une femme très charismatique accepte l’échange. Nous sommes même invités à passer la nuit dans leur camp. Les mercenaires se révèlent être plus nombreux que je ne le pensais environ une cinquantaine (initialement 500) et nous indiquent qu’ils préparent l’évacuation des gens du quartier (environ 150 personnes) afin d’aller à la rencontre d’une armée en provenance du sud.
Dame Elen réalise une cérémonie afin de rendre un peu d’espoir à tout le monde puis essaie de soigner un maximum de personnes. Lors du repas, de nombreuses rumeurs circulent. Si seulement la moitié s’avère être vraie, alors la situation me semble plus que préoccupante.
Je me remets à étudier les grimoires en ma possession mais l’ambiance ne me permet pas de me concentrer suffisamment pour progresser. C’est ainsi que Doran me trouve et me demande conseil sur les origines d’auras magiques. Il a détecté en effet une aura suspecte chez une jeune femme enceinte. Accompagnés de Kall et Elen, nous partons à la recherche de cette inconnue. En nous approchant de la maison de cette famille, je suis surpris par une petite fille sortant de la maison en courant et en pleurs. Elle me bousculant au passage. Nous nous précipitons vers l’intérieur et découvrons une scène encore une fois des plus dérangeante : un vieil homme est au sol se tenant le cœur, une femme plus jeune essaie de le soutenir, la femme enceinte semble être sur le point d’accoucher. Dame Elen confirme mon diagnostic : le grand-père est mort. Kall essaie de s’approcher de la jeune mais est arrêté par une force invisible (Elen le sera aussi). Doran tire une flèche sur la jeune femme mais celle-ci se brise avant de la toucher ne lui infligeant aucune blessure. Il me semble qu’une invocation soit en cours : nous devons pratiquer un exorcisme. Elen soutenue par mes prières ainsi que celle de Doran commence à officier ; Kall en fait de même en brandissant Radiance. Finalement, Radiance émet une vive lueur puis la barrière disparait. Je pousse un soupir de soulagement : nous avons réussi toutefois la femme est morte. Dame Elen pratique une intervention des plus dégoutantes en extirpant l’enfant des entrailles de sa mère. Mais l’enfant ne respire pas. C’est Doran qui après une brève prière lui insufflera la vie. Je suis surpris de voir Doran pouvoir donner autre chose que la mort.
Nous revenons au camp où je cherche Arius sans le trouver. Je ne lui ai toujours pas parlé.
Créatures combattues :
- 2 Tieflins
- Shaleb Sazomal (chevalier humain de l’ordre de la Cockatrice)

Jour 5 :
Au moment de quitter ce groupe, je m’aperçois que deux hommes de la Croix Blanche vont nous accompagner. Alors que nous faisons nos adieux aux rescapés et leur souhaitons bonne chance, Kall monte sur un chariot et prononce un discours enflammant la foule qui souhaite se joindre à notre groupe et rejoindre une hypothétique résistance au cœur du défenseur et obligeant Donval (le chef des mercenaires) à les suivre.
Suite à cela, je participe pour la première fois à un conseil de guerre composé des membres de notre groupe, de la Capitaine Donval, de Kurt (représentant des rescapés). Je sens une certaine tension entre la Capitaine Donval et Kall (cela me semble logique car elle a l’impression que nous lui volons ses hommes et semble persuadée que nous courrons vers la mort) mais aussi entre elle et Arius. Je crois comprendre que cette nuit quelque chose s’est passé entre eux.
Kall débute le conseil en demandant aux participants de lui soumettre leurs idées sur la conduite à tenir. Les échanges sur les points de vue sont assez violents car divergents : deux pensées s’affrontent. La première qui est que la seule façon de permettre à un plus grand nombre (pas tout le monde) de s’en sortir est d’essayer d’évacuer les rescapés vers l’armée de libération. La seconde est d’essayer de les faire rejoindre la résistance. Pour la seconde fois de ma vie, je me sens mal à l’aise car de notre choix dépend la vie de centaines de personnes et pas seulement la nôtre. La seconde solution me semble être une pure folie : une cohorte de deux cents personnes ne pourra pas se déplacer sans être remarquée. De plus, les rumeurs laissent à penser que la situation est encore plus difficile, dangereuse quand on remonte vers le nord. J’ai l’impression d’être devant un problème insoluble et pour lequel je manque d’informations.
Avec Elen, nous proposons une troisième voie, un compromis entre les deux solutions : mettre les rescapés et les mercenaires à l’abri dans un lieu sûr assez proche du quartier. Je pensais à Aile Noire, elle aux sous-sols. Ce sera Kurt, le boulanger ancien milicien qui nous proposera la prison du quartier. Après quelques discussions, il est convenu que notre groupe irait en éclaireur nettoyer la prison puis que les rescapés et les mercenaires iraient s’installer dans ce lieu.
Etonnamment, Anévia est restée silencieuse pendant tout le conseil. Je prie que notre choix s’avère être un bon choix et que personne ne meure. M’être retrouvé dans le rôle de dirigeant, ne m’a plu.
Nous partons donc vers la prison sans Anévia et Horgus. Notre progression est plus rapide. Avec Doran, nous jouons le rôle d’éclaireur. Arrivés devant la prison, nous nous rendons compte qu’elle pourra être un lieu facilement défendable mais pourrait aussi se révéler être un piège mortel : il n’y pas d’issue pour battre en retraite. Doran et moi, nous nous avançons afin de vérifier que les lieux sont sûrs. Quand nous atteignons la porte d’entrée, nous sommes surpris par un Hurleur qui bondit sur la place de grève située devant la prison. Choqué par les cris de la créature, nous engageons le combat. Très rapidement, une seconde créature la rejoint. Arius, Kall et Doran lardent les créatures de puissants coups tandis qu’Elen nous revigore grâce à l’énergie que lui accorde Iomédaé. Les créatures sont assez rapidement occises mais ont eu le temps de maudire certains d’entre nous dont Arius.
Nous retournons auprès des villageois et leur indiquons que la place a été sécurisée et que leur déplacement peut commencer. Ensuite, nous partons en direction du manoir d’Orgus accompagnés par trois volontaires (1 homme assez âgé, un plus jeune et une jeune femme) ainsi que deux gardes. Etrangement, nous arrivons jusqu’au manoir sans trop de difficultés. Ce dernier semble intact et avoir été victime d’un pillage. Orgus nous permet de rester pour la nuit.

Créatures combattues :
- 2 Hurleurs

Jour 6 :
Au matin, la décision est prise d’aller explorer le manoir Nisirian. En effet, il se situe non loin de celui d’Orgus, seuls les remparts font obstacle. Sur le chemin, nous découvrons deux démons saccageant une boutique avec les propriétaires à l’intérieur, deux personnes âgées. Nous intervenons et après un combat difficile, les deux démons, des sortes hommes-rats sont renvoyés aux abysses. Nous tentons de convaincre ces personnes de nous attendre pour les mettre en sécurité mais ces dernières refusent. Au retour, nous découvrirons qu’elles se sont donné la mort et ont mis le feu à leur boutique. L’attaque ne semble pas avoir uniquement ravagé et détruit Kénabres mais aussi la confiance de ses habitants. Des tensions apparaissent dans notre petit groupe sur l’aide à apporter à ces gens.
Nous parvenons au manoir Nissiryan assez facilement pour découvrir des ruines. Une inspection minutieuse nous permet de découvrir une cache qui aurait pu abriter une cellule mais aucune preuve formelle.
Nous repassons par le manoir d’Orgus et avec nos compagnons repartons en direction du nord de la ville et l’appartement d’Anévia. En chemin, nous tombons sur un groupe de cultiste prêts à sacrifier une jeune femme rousse. L’intervention tardive de Doran et moi, nous empêche d’éviter le sacrifice. Suite l’égorgement de la femme rousse, Doran a été pris d’une rage soudaine et a chargé les cultistes. Un combat s’en ai suivi, que nous avons pu remporter grâce à l’aide de nos compagnons arrivés en soutien. La femme devait ressembler à l’épouse de Doran, cela l’a fortement perturbé, brisant une partie de son esprit.
Alors que tout le monde essayer de reprendre ses esprits surtout Doran, je suis parti en explorateur pour découvrir une scène très dérangeante : des êtres humains vêtus de costumes de comédie étaient en train de se battre à mort sous les yeux de 2 quasits, démons de petites tailles avec des ailes de chauves-souris et une queue fourchue. Ayant informés mes compagnons de la scène, nous décidons d’intervenir. Lorsque nous intervenons, les démons se volatilisent et ordonne à leurs esclaves de nous attaquer. Nous essayons de les neutraliser en les assommant sauf Doran qui les crible de flèches. Arius a bien essayé de l’en empêcher mais sans y parvenir. Après que Dame Elen aie apporté quelques soins aux deux rescapés, nous repartons vers le logement d’Anévia. L’ambiance malsaine de la ville et les horreurs auxquelles nous sommes confrontés, commencent à mettre à mal nos esprits et la cohésion de notre petit groupe. Doran semble éteint comme si quelque chose s’était brisée, Arius se montre de plus en plus autoritaire et acerbe (une conséquence de la malédiction).
Arrivés chez Anévia, nous (surtout) sommes attaqués par des guêpes géantes. Nous nous doutons qu’elles ont été convoquées mais ne parvenons pas à repérer leur invocateur. C’est le moment que choisissent les quasits pour nous surprendre et s’en prendre à nos arrières. Arius et Kaal sortent pour les combattre et les mettre en fuite. Resté dans le logement avec dame Elen, nous sommes surpris par l’apparition d’un Orque armé d’une corsèque. Il s’en prend à Anévia et Dame Elen. Les renforts d’Arius et Kaal permettent de protéger dame Elen et Anévia. L’ensorceleur jette alors de puissants traits de feu qui mettent Arius à terre. Kaal en appelle alors au châtiment d’Iomédaé et blesse mortellement l’ensorceleur qui s’écroule. Anévia nous apprend que c’est une personne qu’Irabeth avait fait enfermer suites à des crimes. Elle découvre aussi un message d’Irabeth lui indiquant qu’elle se trouve au cœur du défenseur et le mot de passe à donner. Il semble qu’il reste encore un peu d’espoir et quelques défenses de Kénabres.
Rejoindre le Cœur du défenseur nous prend quelques heures. Nous arrivons un peu avant la nuit, sans le mot de passe nous n’aurions pu pénétrer : la zone est étroitement surveillée et me semble bien gardé. Nous sommes rapidement amenés vers le chef, Dame Irabeth qui semble soulagée de retrouver Anévia.
J’essaie de garder espoir mais le Cœur du défenseur ne me semble être en fait qu’un rassemblement assez hétéroclite de survivants : quelques combattants, quelques marchands, quelques habitants de Kénabres. Nous sommes interrogés par Dame Irabeth qui s’avère être la commandante des lieux. Nous lui indiquons notre volonté de poursuivre la visite des lieux indiqués dans la lettre : tour Esterod et la solution topaze. A priori, elle ne s’oppose pas à nos projets. Avant de la quitter, elle demande à Arius d’écrire une missive au Chef Suul (son frère de sang) et à Kaal à la capitaine Donval afin de la recommander pour d’éventuelles manœuvres.
Créatures combattues :
- 2 quasits
- Vargog : ensorceleur ½ orque à la pique et aux traits de feu

Jour 7 :
Nous profitons de cette journée pour reprendre des forces et entretenir notre matériel. Je m’occupe de la revente des objets récupérés sur nos adversaires et en profite pour étudier les grimoires à ma disposition.
Lors du repas du soir, Kaal nous propose de former un cercle. Après qu’il m’eut expliqué ce que cela représente, j’accepte, Arius refuse. Les relations avec Arius restent tendues.

Jour 8 :
Au petit matin, nous partons en direction de la Tour Esterod. Nous arrivons jusqu’à la tour sans trop de difficultés. La partie supérieure a été complétement détruite, il n’en reste que le rez-de-chaussée. Je m’approche discrètement accompagné de Doran. Nous n’attendons aucun bruit mais la lourde double porte est fermée. Avant de frapper, j’utilise l’écaille de Terendelev et prend l’apparence d’un Tiefflin. Un garde nous ouvre, nous donnons le mot de passe. Il nous laisse pénétrer ; je fais signe à, nos compagnons restés en arrière d’approcher. Une fois qu’ils ont pénétré, le garde demande à dame Elen de reprendre une apparence normale. Surpris, je bafouille qu’elle a été victime d’une malédiction, le garde ne croit pas à mon bluff et déclenche l’alerte. Mes compagnons en viennent rapidement à bout mais nous entendons des incantations impies en provenance du sous-sol.
Assez bizarrement Doran a sauté dans l’escalier descendant, nous obligeant à le suivre et tombant nez-à-nez avec deux cultistes et leur chef terminant un rituel d’invocation. La configuration des lieux et nos choix tactiques ont fait que le combat fut rude. Le chef de la cellule maudit Arius, dont les forces l’abandonnèrent. Il dut se débarrasser d’une partie de son équipement afin de ne pas ployer sous le poids de ce dernier. Voyant cela, Kaal s’est ainsi précipité sur ce sorcier mais fut intercepté par un terrible minotaure. Moi-même, je fus victime de ma témérité et je succombai aux attaques des sbires. Doran peinait à trouver des angles de tir satisfaisant et mon frère à se débarrasser des sbires. Les sorts de soins de Dame Elen, nous maintinrent tout de même en vie et après avoir occis les sbires du sorcier puis sa créature, les coups vinrent à bout de ce dernier.
Le combat nous permis de récolter de précieuses informations sur les objectifs de l’ennemis et ses projets mais il nous avait couté très cher : Arius était maudit, nos forces magiques se trouvaient extrêmement basses. Nous décidâmes de retourner au Cœur du défenseur.
Là, nous étions attendus par Dame Irabeth qui nous convoquât à un conseil de guerre. Les informations que nous avions recueillies venaient celles dont elle disposait. Le conseil était composé de connaissances (Orgus, je fus très surpris de sa présence car je pensais qu’il souhaitait quitter Kénabres ; Anévia ; Aravashinal ; le sergent Caltus ; Laan) et de nouveaux vus qui nous sont présentés (Orlun, un homme qui me parait très fatigué ; Fitz la main vive, le chef du gang des queues de rat). Avant que nous ne commencions, Orlun esquisse quelques gestes afin de mettre en place une protection magique contre une éventuelle scrutation. Dame Irabeth, nous fait part de son analyse de la situation : les forces démoniaques ont emporté les restes de la Pierre Gardienne dans la Tour Grise et s’apprêtent à la pervertir en utilisant un cristal (il serait apporté par Areelu Vorlesh) et à retourner la magie de l’ensemble des Pierres Gardiennes contre l’humanité. La zone est très bien protégée, car située aux cœurs des forces. Le plan de Dame Irabeth est détruire le reste du fragment de la Pierre Gardienne de Kénabres. Pour cela, elle compte créer un soulèvement général dans la ville en trois points, un nord sous la responsabilité du Chef Suul et des Mongrels, un au sud dirigé par le Capitaine Donval et la Croix blanche, un à l’ouest sous sa responsabilité et le Guet de l’Aigle. Elle espère que ses émeutes obligeront les forces démoniques à intervenir un peu partout en ville, dégarnissant les protections de la Tour Grise. Un petit groupe pourrait alors s’introduire dans la tour et détruire le fragment.
Orlun nous explique qu’il a créé une baguette qui pourrait permettre de détruire la magie de la Pierre Gardienne, cela la couperait de sa liaison avec les autres. Tour à tour, nous nous portons volontaires pour cette mission qui me semble bien périlleuse.
Laan, d’un hochement de tête indique que les Mongrels se battront contre les ennemis d’Iomédaé comme leurs aïeuls par le passé. Il accompagnera le frère de chef Suul dans la mission d’infiltration.
Le sergent Caltus acquiesce à la demande de Dame Irabeth.
Fitz la main vive, indique qu’il nous conduira à proximité sans se faire remarquer en utilisant les égouts.
Orgus, à ma grande surprise, dit que certains de ses entrepôts n’ont pas été pillés et que les armes et armures sont à la disposition des combattants de Kénabres.
Orlun promet de libérer Arius de sa malédiction même si cela doit priver de défenses magiques le cœur du défenseur. J’adresse une prière à Iomédaé pour que ce geste ne soit le dernier de cet homme. Il en profite pour mettre à la disposition du groupe d’infiltration les dernières ressources de son ordre.
Pour finir, Irabeth décide de nous accompagner.
Le reste de ce nouveau conseil de guerre est passé à essayer de préparer au mieux notre expédition. La décision est prise que l’attaque aura lieu le surlendemain dans la matinée ; cela nous laisse une journée pour nous préparer. Je m’interroge sur le fait que je puisse être vraiment prêt un jour.
Créatures combattues :
- Cultistes
- Faxon, sorcier tiefflin
- Minotaure

Jour 9 :
La nuit bien que passée dans un endroit sûr, fut difficile : nous nous apprêtons à nous jeter dans le repère de notre ennemi sans trop savoir de quelles forces, il dispose. Beaucoup de gens que nous ne connaissons même pas vont mourir afin de créer une diversion. J’espère seulement que nous atteindrons notre but afin de pouvoir essayer de justifier ces morts.
Au matin, je m’occupe de revendre les équipements que nous avons récupérés sur l’ennemi et d’acheter grace à cet argent et des récompenses offertes par Dame Irabeth de nouveaux équipements pour mes compagnons et moi. Depuis ma naissance, je n’ai jamais eu autant d’or en main ni d’objets magiques si puissants. Il semble que les richesses et la puissance se payent avec du sang, des souffrances et des morts.
Le Cœur du défenseur dans son ensemble, a l’air de se préparer à un dernier sursaut telle une bête blessée et acculée à un dernier combat.
Après le dernier repas pris silencieusement, Anévia vient nous voir et nous demande de lui promettre d’essayer de protéger Irabeth. Nous promettons mais sans grande conviction en ce que qui me concerne.

Jour 10 :
Après les prières et les derniers préparatifs, nous partons. Au loin, nous entendons des bruits de combats, apercevons des fumées. L’insurrection a débuté dans la nuit. Fitz nous conduit à travers les égouts, nous évitant certainement de nombreuses rencontres. Nous débouchons rapidement à proximité de la Tour Grise. Là, il nous abandonne nous souhaitant bonne chance.
Malgré l’insurrection, il reste quelques patrouilles de démons, de tiefflins et d’humains ayant vendu leur âme aux démons. Afin de franchir les dernières centaines de mètres restants, nous buvons des potions d’invisibilité.
Nous ne sommes plus qu’à une trentaine de mètres de l’entrée. Nous pouvons apercevoir deux gardes, deux humains au corps boursouflé. Dame Elen nous fait remarquer que les visages ressemblent à ceux des Seigneurs Urlun et Nasirian. Après une seconde inspection, je me rends compte que les cadavres sont animés par deux Vermelks (démon ressemblant à un gros ver et pouvant se glisser dans le cadavre d’un être humain pour l’animer et s’en servir de protection). Il semble que la bassesse et la vilénie des démons soient sans limite aucune : comment peut-on punir de tels crime ? La décision est prise d’essayer de les surprendre en les criblant avec nos projectiles les plus puissants. L’action est rapidement et bien menée. Les deux démons sont éliminés avant d’avoir pu agir.
Après avoir utilisé l’écaille de Terendelev pour prendre l’apparence de nos ennemis, je m’introduis dans la tour. Cela déclenche une alerte. Un combat rapide s’ensuit avec une demi-douzaine de tieflins. Arius, Kaal et Irabeth se débarrassent rapidement de ces derniers. Les lieux ont été totalement souillés et dégradés : comment est-il possible de se plaire dans la souillure et la crasse ?
Nous continuons notre exploration du bâtiment en essayant de sécuriser notre progression et en éliminant tous les ennemis que nous rencontrons. Les 2 pièces suivantes sont une ancienne chapelle totalement profanée et un débarras qui a été remplis d’objets brisés et de corps. Elen, Doran et Kaal prennent un peu de temps pour nettoyer l’autel et adresser une prière à Iomédaé. Je reste à surveiller et adresse une prière mentale à l’Héritière.
La dernière grande pièce du rez-de-chaussée (normalement un sanctuaire dédié à Iomédaé) s’avèrent être occupée par 3 cultistes de Deskari. Nous les surprenons mais ils se ressaisissent rapidement et s’avèrent être de puissants adversaires même s’ils tombent rapidement sous les coups de nos combattants. Leurs corps ont à peine touché le sol qu’un tiefflin surgi ouvrant une porte et lançant sur nous un terrible feu grégeois. Ce dernier se colle à nous et continue à nous bruler plusieurs secondes après avoir été projeté. Je décide d’ouvrir une fosse sous ses pieds ; son agilité démoniaque lui permet d’éviter la chute mais pas Doran. Le tiefflin, Othirubo s’avère être un redoutable alchimiste ; ses bombes brulent affreusement mes compagnons. Le combat s’est poursuivi pendant de longs instants : il s’est bien préparé (certainement pendant que l’on s’occupait de ses hommes). Finalement, Irabeth lui assène le coup de grâce.
Nous (surtout Elen, Kaal et Irabeth) prenons le temps de nettoyer un peu la salle et de mettre à bas l’immonde représentation de leur maître. Cela et une prière à l’Héritière nous permet de découvrir une cache d’armes ainsi qu’une magnifique épée. Un peu trop rapidement, je tends cette épée à Arius, lui disant qu’elle semble faite pour lui. Or, j’apprends plus tard par une lettre destinée à Stauton Vhane que c’est l’épée familiale d’Irabeth. La lettre laisse entendre qu’Irabeth aurait vendu son épée : cela me surprend. Arius à la demande de Kaal rend son épée à Irabeth. Cela fait nous poursuivons l’exploration de la dernière pièce du rez-de-chaussée.
Après avoir défoncé la porte, nous tombons sur un comité d’accueil composés de quelques Dretchs et d’un tiefflin. Les premiers invoquent des nuages empoisonnés dont les vapeurs toxines affectent la plus part de mes compagnons. Heureusement, Irabeth n’est pas affectée et d’avoir retrouvé son épée semble décupler ses forces. Elle se débarrasse rapidement de nos adversaires. La pièce vidée de ses occupants, nous laissons les derniers miasmes des vapeurs toxiques se dissiper puis empruntons l’escalier conduisant au deuxième étage.
Là, nous devons affronter à nouveau des cultistes et tiefflins dont mes compagnons viennent rapidement à bout. L’exploration de cet étage nous permet de découvrir de nombreuses informations sur les plans de l’ennemi dont les objectifs nous paraissent plus ambitieux encore que ce que nous pensions : une sorte d’attaque massive sur le front entier et en particulier sur la capitale. Un échec dans la mission que nous nous sommes fixée serait certainement dramatique pour le Mendev. Là encore, les forces démoniaques ont pris plaisir à tout saccager, piller, souiller.
La dernière pièce explorée de cet étage, nous met face à d’anciens croisés ranimés en zombie. Elen et Arius leur accorde un second repos. Encore une fois, nous prenons un peu de temps pour offrir à ces valeureux les derniers sacrements et essayer de faire dissiper la corruption des lieux. Puis, n’ayant pas trouvé la Pierre Gardienne nous empruntons l’escalier qui monte vers le dernier étage de la Tour Grise.
Arrivé en haut, Arius qui ouvre la marche, se heurte à une montagne de muscle : un énorme minotaure aux traits démoniaques. Ce dernier bloque le passage ; il abat alors sa masse d’arme lourde sur les genoux de la créature, l’obligeant ainsi à tomber au sol. Le passage libéré, il en profite pour se glisser dans la pièce et découvrir qu’une créature ressemblant à une sorte de bouc humanoïde (un Aries) l’attend. La bête profite de cela pour lui asséner un coup monstrueux. Irabeth prend la place d’Arius et décide de châtier la créature. L’Aries profite que l’attention d’Arius soit focalisée sur le Minotaure pour convoquer 2 de ses semblables.
La bataille est relativement confuse et en notre défaveur car le minotaure bloque le passage. Finalement, Irabeth et Arius arrivent l’abattre, cela permet au reste de notre groupe de venir les aider dans ce combat. A peine sommes-nous entrés dans cette pièce que les autres portes s’ouvrent nous faisant entrevoir notre objectif. Mais elles dévoilent une elfe à la présence terrifiante : une partie de son corps a muté pour ressembler à celle d’un insecte, des os fantomatique lui servent d’armure et elle manie une faux à l’aspect redoutable. Pour finir, elle est accompagnée d’une créature cauchemardesque : elle a une tête de loup surmontée de bois de cerf, des ailes d’aigle géant, le corps d’un cerf. Arius s’interpose entre l’elfe et sa créature et nous. Le combat contre ces créatures est acharné : des coups d’une rare violence sont échangés, l’air est empli de magie destructrice mais aussi curative. La mort est bien présente et vient réclamée son dû : Irabeth tombe sous les coups des Aries. Doran, Elen et Kaal la frôlent de peu : heureusement que nous avions de nombreuses potions de soins. Finalement, tous les ennemis sont abattus.
Je peux enfin m’approcher de la Pierre Gardienne, je mets en contact la baguette avec la Pierre. Je sens que la Pierre résiste à la magie de la baguette et à ma volonté. Voyant cela, mes compagnons viennent m’apporter leur aide en posant une main sur mon bras ou sur mon épaule. Unis, nous arrivons à briser la résistance de la Pierre, celle-ci exploser libérant ainsi toute la puissance magique qu’elle contient. Nous sommes projeter contre le mur, une vague d’énergie incroyable nous traverse. Mon esprit est absorbé par le réseau des Pierres Gardiens. Je fusionne un court instant les Pierres Gardiennes : une sensation de pouvoir énorme me submerge, j’ai une vision globale de ce qui se passe relativement près de toute la ligne de front : des armées de démons sont prêtes à passer à l’assaut. Soudain, l’ensemble des Pierres explosent, elles libèrent toute leur énergie d’un seul coup. Je comprends que je viens de détruire non seulement la Pierre de Kénabre mais l’ensemble de notre ligne de défense contre les hordes de Deskari. Toutefois, cette explosion crée une vague d’énergie qui ravage les armées ennemies massées à proximité ; la confusion semble régner et une retraite ou débandade s’en suit. Alors que l’énergie présente dans la pièce se dissipe, une sorte de portail commence à se former.
J’aperçois une femme ressemblant à une succube, Areelu Vorlesh. Elle est en colère, nous venons de mettre à mal un plan qu’elle prépare depuis fort longtemps ; sa vengeance doit être terrible. Elle projette sa magie noire sur nous mais elle est sans effet ; je suppose que nous devons toujours être sous la protection de l’énergie des Pierres Gardiennes. Elle est même victime d’un retour de flamme et semble être blessée. Voyant que sa magie est inefficace, elle ordonne à ses troupes de passer le portail et de venir s’occuper de nous. Je vois avec horreur s’avancer 6 Babaus, 3 Vocks, 2 Galbrezus et même une Marilith. Heureusement, le portail se referme avant que tous n’aient pu passer.
Un nouveau combat s’engage donc entre les Babaus et nous toujours en possession d’une partie de l’énergie des Pierres Gardiennes. Nous venons relativement facilement à bout des Babaus même si Doran a failli y laisser la vie. Le combat fini, je constate à mon plus grand étonnement qu’Irabeth et Laan sont toujours en vie.
Créatures combattues :
- Vermeleks
- Tieflins
- Othirubo : alchimiste tiefflin
- Dretch
- Cultistes
- Zombies
- Aries
- Derangno : minotaure fiélon
- Jeslyn : oracle au service de Deskari
- Péryton
- 6 Babau
Créatures aperçues :
- Areelu Vorlesh
- 1 Marilith
- 2 Galbrezu
- 3 Vrocks