Bon, 370 Km dans les pattes et quelques heures (trop peu !) de sommeil, et voilà le temps de faire un petit bilan sur le concert de Rammstein hier soir au Zenith de Nantes. Attention, mon retour contenant quelques
spoilers, j'invite ceux qui veulent garder la surprise du LIFAD Tour pour leur prochain concert à passer leur chemin. Notez également que pour la setlist, je la sors de tête donc il peut y avoir des erreurs.
Donc le Zenith de Nantes est plutôt une jolie salle, au milieu d'une zone commerciale. Pas étonnant de croiser une foule de gothiques et de métalleux dans les allées du centre commercial Atlantis tout proche à quelques heures de l'ouverture des portes. C'est mamie avec son chariot de course qui a du avoir peur ! Bref, grosse file d'attente devant les portes du Zenith mais bonne ambiance: content de voir que R+ rassemble un public très hétéroclite ! J'ai trouvé que l'entrée était plutôt bien organisée: le filtre passait assez rapidement et la fouille était... comment dire... très sommaire (ça doit être l'habitude de fréquenter les stades de foot qui me fait trouver ça "léger"). En résumé, j'ai pris la queue (pas de mauvais jeu de mot
) vers 18 H 15 et 45 minutes après environ, on était dans la salle.
20 H 00 pétante, début du spectacle. Un groupe dont j'ai oublié le nom chauffe la salle. Deux batteurs, un claviste, un chanteur, pas de gratteux. La composition était plutôt surprenante. Bon, on va dire que c'était pas mon style de musique mais ça se laissait écouter.
21 H 15, entrée en scène de Rammstein. Sans surprise, la première chanson de la setlist est
Rammlied qui est vraiment taillée pour le live. Je ne sais pas si Rammstein a voulu célébrer l'anniversaire de la chute du mur de Berlin mais l'arrivée sur scène en cassant un mur et en découpant une "porte" au chalumeau est tout simplement grandiose... sans parler de la tenue de Till sur ce premier morceau ! (sa bouche est éclairée de l'intérieur, ça en jette vraiment, surtout avec les fumigènes: on ne voit que ses dents !
).
Derrière, le groupe enchaine avec
B******** (pas ma préféré sur le dernier album), et un autre morceau de LIFAD. Première incursion vers les albums précédents avec
Keine Lust et le toujours très attendu
Feuer Frei ! qui a rassuré les amis qui m'accompagnaient sur la capacité du Zenith de Nantes à accueillir la pyrotechnie de R+ (perso, pour les avoir vu à Lille dans une salle plus petite, je n'étais pas inquiet).
Un peu plus loin dans le concert, vient
Frühling in Paris. Je sais que la chanson est loin d'avoir beaucoup de fans mais moi perso, je l'adore. Et il faut bien le dire, si la mise en scène est sobre (juste des lumières rouges avec d'énormes ventilos en arrière plan), le refrain chanté en français et repris par le public colle des frissons. J'ai vraiment hâte de voir ça à Paris, avec encore plus de fans pour chanter avec Till.
Sur
Ich tu dir weh, Flake est une fois de plus victime de Till. Après être passé au lance-flammes dans un chaudron lors de la précédente tournée, il fini ici dans une baignoire, arrosé par des feux de bengales déversés par le chanteur qui se trouve alors sur une plate forme sur elevée. Un des meilleurs moments du concert.
Links 2-3-4 et
Du Hast sont plus sobres dans la mise en scène même si Du Hast reste l'un des rares moments ou Till fait appel au public pour chanter avec lui, et bien sûr cela marche à merveille.
Le clou du spectacle arrive avec
Benzin et Till transformé en pompiste qui met le feu à une torche humaine qui fait des allers-retours sur la scène. Vraiment impressionnant ! Et puis s'en suit
Pussy que j'ai trouvé finalement assez sage: Till chante derrière une barre de gouvernail dont les manches sont en fait des sextoys, et termine sur un énorme canon rose d'aspect phallique qui éjacule de la mousse: c'est fun mais j'en attendais encore plus !
Premier rappel, et trois titres au programme:
Sonne que je trouve incontournable avec ses jets de flammes sur le décompte du refrain,
Hailfisch et
Ich Will qui se termine par une pluie de fusée alors que le groupe évacue la scène.
Deuxième rappel:
Seemann et le bateau avec Flakes à son bord qui s'en va sur la foule (très à l'aise le Flakes sur ce coup là alors que dans son interview de Volkerball, il disait ne pas tellement aimer cet exercice !). Moment sympa à son retour sur la terre ferme, Till annonce que c'est l'anniversaire de Flakes aujourd'hui. Les membres du groupe boivent une coupe alors que le public tente d'organiser une Happy Birthday (qui échoue !). Une dernier tour d'
Engel que Flakes termine seul sur scène et rideau. Le spectacle est déjà terminé !
Au final, 1 H 45 de show environ. Je ne reviens pas sur l'entrée en scène mais cette dernière est assez magnifique. Comme durant la tournée précédente, elle est en deux parties, une basse et une haute, et surtout, vers le milieu du concert, l'arrière plan (une sorte de muraille zébrée par lequel passe la lumière: très bon effet sur
Waidmanns Heil) laisse place à un décors industriel qui colle bien au groupe.
Au niveau de la prestation scénique, j'ai trouvé le groupe plus remuant que lors de Volkerball. Le trio de cordes se déplace sur scène, Paul et Richard faisant des allers retours et encadrant Till régulièrement. Olivier se déplace de l'arrière scène sur le devant régulièrement et est mis en valeur sur les deux morceaux "lents" que son Seeman et Frühling in Paris. Flakes est comme à son habitude très remuant, s'offrant une danse dont il a le secret. Et même Doom a son petit moment de gloire sur un mini solo de batterie. Bref, j'ai apprécié que tous les membres aient droit à leur mise en avant à divers moment du show.
Côté regret, le son n'était pas vraiment top. Sur certaine chanson, on entendait à peine la voie de Till, et sur d'autre, c'était carrément une "cacaphonie". Il fallait vraiment connaître le répertoire de Rammstein pour apprécier toutes les chansons. Donc un gros point noir de ce côté là ! Autre regret, le public très sage. Ca remuait peu dans la fosse (ce qui ne me gène pas spécialement ma copine n'étant pas vraiment taillée pour le pogo) mais même les gradins sont restés assis. Dommage ! Enfin, un vrai regret concernant l'échec du "happy birthday" lancé spontanément pour Flakes...
Voilà, je viens de me lever, il fait gris, faut que j'aille bosser... et je n'ai qu'une date en tête: le 09.12.09 à Paris Bercy ! Ca va être long jusque là !