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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 06, 2017 2:18 pm 
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Tout à fait. En tout cas, ce fut une bonne redécouverte.

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 06, 2017 4:46 pm 
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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 06, 2017 6:35 pm 
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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 06, 2017 8:14 pm 
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mika a écrit:
Vu le dernier "pirate des caraibes":

Le navire a sombré... passez votre chemin.


celui d'avant aussi non ?

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 06, 2017 9:53 pm 
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J'avoue que depuis le premier opus, aucun ne m'a vraiment convaincu (mais je n'ai pas vu le dernier).

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Dim Juin 18, 2017 10:03 am 
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Vu hier Man of Steel, première étape d'un triptyque qui doit me conduire à visionner Wonder Woman demain ou après demain. Je l'ai déjà dit, je n'ai pas une grande culture comics et dans cet univers, j'ai tendance à préférer Marvel à DC (sans d'ailleurs vraiment savoir pourquoi); mais c'est quand même chez DC que se trouve mon héros préféré, Batman ! Superman, mouais bof ! J'ai jamais été très fan de ce boyscout surcheaté dopé aux rayons du soleil. Des films qui lui ont été consacrés, je n'en ai vu que deux; celui de 1978 dont je ne garde quasi aucun souvenir (surtout que je l'ai vu enfant et que je n'avais aucune connaissance du DCverse à l'époque) et le Superman Returns de 2006 que j'ai préféré effacer de ma mémoire tant il m'a paru mauvais. Je comptais donc sur MoS pour me faire enfin accrocher à l'homme qui met son slip par dessus son pantalon (et tout ça dans une cabine téléphonique, c'est dire l'exploit); et sans être totalement convaincu, j'ai plutôt été séduit par ce reboot.

Tout d'abord, du côté du casting, je trouve qu'Henry Cavill incarne un Clark Kent convaincant, que ce soit à la vie civile ou dans le costume du superhéros (costume modernisé avec goût pour l'occasion; ce n'est pas moi qui vais le reprocher à DC qui campe là son univers dans le XXIème siècle). Vraiment une bonne pioche que cet acteur britannique que je ne connaissais pas du tout. Amy Adams est également à l'aise dans les souliers de Lois Lane et j'aime assez son physique qui se distingue des bimbos clonées habituelles que nous offre Hollywood. Mais là où le cast prend vraiment de l'envergure, c'est sur les seconds rôles: découvrir Russell Crowe (Jor-El), Kevin Costner (Jonathan Kent) ou encore Laurence Fishburne (Perry White) dans des personnages "mineurs" (notez les guillemets) donne une sacrée ampleur au plateau. Et puis, face à un superhéros, il faut un super vilain; Michael Shannon en général Zod a une "gueule" qui marque les esprits et on ne peut pas lui reprocher de ne pas se donner à 100%; ok, certaines répliques tombent un peu à plat (le fameux "il n'y a qu'une issue possible; soit je meurs, soit tu meurs !"), mais il crache avec conviction sa rage face à la caméra tout au long du film. Une belle prestation je trouve. Et puis, un petit coup de coeur pour l'inconnue Antje Traue qui incarne avec charisme Faora.

Bref, j'en oublie sûrement (Christopher Meloni, Diane Lane), mais franchement, j'ai été impressionné et séduit par le casting.

Côté film en lui-même, j'ai beaucoup aimé l'opening; je ne sais pas si l'image est fidèle aux comics mais Snyder nous offre une vision grandiose de la déchéance de Krypton. Pour tout dire, ça constituerait presque un film dans le film et j'en viendrais à souhaiter un opus centré uniquement sur la civilisation kryptonienne; en 20 minutes, réussir à exposer une race SF plusieurs fois millénaire (et à la détruire), le challenge était sans doute difficile mais brillamment relevé. De la planète en elle même jusqu'au look des vaisseaux ou des soldats, on a une belle inspi SF. Le seul point noir, c'est que l'on est en revanche tout de suite informé de l'origine de "l'homme d'acier" (je gardais le souvenir d'une révélation plus lente dans le film de 78), mais on peut supposer qu'à part les plus jeunes générations, tout le monde sait que Superman est un ET.

On enchaine ensuite sur l'errance de Kent et là encore, le parcours initiatique de notre apprenti héros m'a bien plu. J'ai apprécié les "tranches de vie" offertes avec moult flashbacks plutôt qu'un déroulé chronologique qui aurait été, je pense, un peu plan plan et longuet. Ici, en trois ou quatre scènes, on a un aperçu complet de l'enfance, l'adolescence, et le parcours de Clark, homme extraordinaire voulant se faire passer pour ordinaire. Et qui constitue ensuite une piste inverse lorsque Lois cherche à le retrouver.

La "révélation" est sans doute le passage qui m'a le moins convaincu et le plus "faiblard" du film. D'abord parce que l'idée est très convenue;

Spoiler:
Oh, le vaisseau alien emprisonné sous la glace et que personne n'avait vu jusque là.


Et ensuite parce que l'on est déjà fixé sur les origines du héros. Du coup, l'exposition n'apporte pas grand chose (à part la rencontre Clark / Lois), et traine un peu en longueur. Disons que c'est le calme avant la tempête...

... car ensuite, c'est parti pour quasiment une heure et demi d'action non stop. Et force est de constater qu'ils ont mis le paquet ! Y'a un truc qui m'a un peu gêné dans la réalisation de Snyder, c'est cette obsession à faire "trembloter" la caméra ! Je ne sais pas pourquoi, mais même dans les scènes "calmes" (genre Clark discutant avec son père), il y a cette image qui "bouge" un peu comme pour rendre un aspect "camescope" (mais avec une qualité d'images nettement supérieure). Si cet effet est nuisible et visible sur des scènes de dialogue, ça colle en revanche assez bien avec l'action frénétique d'un combat de superhéros. Et de l'action, donc, comme je le disais, c'est le gros dernier quart de la pellicule.

Face à un héros aussi cheaté que Superman, il faut envoyer du lourd pour une opposition crédible; pas de doute, elle y est ! Zod et sa commandante sont kryptonniens, donc aussi forts que le héros (allez, un petit peu affaibli par l'atmosphère terrestre, faut pas déconner !); ils dézinguent des A-10 à mains nues, bouffent des divisions de Rangers au petit déjeuner, et envoient valdinguer leur ennemi à plusieurs centaines de mètres d'un seul coup de poing. La grande force du réalisateur, c'est d'avoir su rendre cette échelle de puissance à l'écran, ce qui n'était pas évident ! Mais c'est réussi ! On ne compte pas le nombre d'immeubles détruits dans la scène finale (un moment, je me suis demandé si ce n'était pas l'enjeu d'un challenge avec les productions Marvel), on ressent la violence des coups échangés, et un simple combat à mains nues en fin fond du Kansas entraine la destruction de la moitié de la ville. Tout simplement jubilatoire, voir mythique !

On pourra bien sûr regretter quelques facilités, comme le fait que bien qu'ils aillent jusqu'à se combattre dans l'espace lors du duel final, Zod et Superman finissent toujours par atterrir au pied de Lois, mais bon, on dira que ça sert le drama. Mais à part ça, vraiment, ce final fight est à la hauteur du personnage (et je me demande bien comment Batman pourrait avoir une chance face au kryptonnien dans Dawn of Justice que je vais zieuter ce soir !).

Vous l'aurez compris, j'ai donc plutôt accroché avec le film et des Superman que j'ai pu voir, c'est clairement mon préféré. Pour autant, j'ai quand même du mal avec ce personnage. C'est à mon sens le même soucis qu'avec un palouf' level épique à D&D; le gars est si fort et si parfait qu'on ne voit pas trop quel challenge lui opposer, à part la force (très) brute ! On est bien loin d'un héros tiraillé à la Batman et même si Snyder essaie de l'humaniser, de le faire douter, notamment autour de la question de son acceptation par l'humanité, jamais on a le sentiment qu'il puisse échouer, que ses décisions puissent être mauvaises. De fait, cela rend ses aventures spectaculaires (on parle d'un mec capable d'aller dans l'espace !) mais pas haletante. Et c'est sans doute cette part d'humain qui manque à l'homme d'acier pour que j'adhère entièrement au personnage.

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Dim Juin 18, 2017 11:14 pm 
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Sans adorer, j'ai bien apprécié, c'est d'ailleurs le seul Superman dans ce cas


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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Lun Juin 19, 2017 11:32 am 
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Vu Batman v Superman: L'Aube de la justice, version Ultimate (jugée par beaucoup comme la seule valable), de Zack Snyder. Ce dernier m'a plutôt emballé avec son Man of Steel et de fait, j'étais assez impatient de découvrir cet opus et ce malgré tout le mal qui a pu en être dit. Il faut dire que sur le papier, l'affiche a de la gueule. Même sans une grande connaissance des comics, Batman et Superman sont des figures iconiques de la bande dessinée US et l'idée qu'ils puissent un jour s'affronter fait courir ce petit frisson d'excitation propre aux plus grands affrontements de "l'histoire". Bref, Batman v Superman, le titre est en soit une promesse. Reste à la tenir...

Au risque de vous spoiler, oui, l'affrontement mythique a bien lieu ! Et oui, on est content de voir les deux superhéros se mettre sur la courge. Reste que pour en arriver là...

En effet, comment faire en sorte que deux gars qui sont censés oeuvrer dans le même camp (et qui forme la base de la JLA) en viennent aux mains ? C'est toute la problématique que les scénaristes ont dû résoudre et soyons honnête, je trouve qu'ils sont passés à côté de leur sujet. L'antagonisme entre les deux protagonistes m'a paru très artificiel et repose sur une seule chose; une vision de Batman que, en tant que fan du Chevalier Noir, je n'ai pas du tout apprécié.

Snyder (et ses scénaristes) ont créé une véritable dichotomie entre les deux héros et plutôt que d'opter pour des subtiles nuances de gris, ils peignent le tout en blanc et noir et ils y vont à gros rouleaux. De Métropolis (la ville de Superman), on ne voit qu'un business district propre et lumineux, là où Gotham n'a le droit qu'à des quartiers miséreux et crasseux (à la limite, ça colle avec l'image donnée dans les comics). Superman a une tête de gendre idéal et prend soin de son aimée là où Bruce Wayne est présenté comme un alcoolique dépressif qui se tape la première inconnue venue. Le kryptonnien a un sincère désir de faire le bien et d'aider les terriens là où le Bat se bat dans la merde et marque au fer rouge ses "proies". L'un est lumière, l'autre est (s)ombre. L'un est un dieu, l'autre un démon !

Oh n'allez pas croire que tout est rose pour Superman ! Comme l'avaient prédit ses parents (dans l'une des répliques de Man of Steel), il est, aux yeux des terriens, tout à la fois un dieu et un monstre, ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes à l'humanité. "With great power comes great responsibility" disait l'oncle Ben (celui de Spider-Man, pas celui qui vend du riz), alors with méga big great power, quelles responsabilités ? Superman cherche ses limites et soyons honnête, toute cette partie du film est une franche réussite. Il faut dire que le casting de Man of Steel est toujours aussi attachant. Laurence Fishburne en Perry White, j'adore, Amy Adams est une chouette Lois et surtout... Henry Cavill est juste wahou ! Tant qu'il endossera la cape rouge, il aura mon adhésion ! Oui, vraiment, Snyder semble avoir une grande affection pour ce personnage et il arrive à susciter chez le spectateur cet affect. Difficile vraiment de ne pas aimer l'homme d'acier, et tout à la fois de craindre ses pouvoirs (très bonne idée du film que de revenir sur la scène finale de Man of Steel à hauteur de rue pour constater -je l'avais souligné- que le combat final est destructeur pour les pauvres petits terriens que nous sommes).

Et à l'inverse, tout côté Batman est, selon moi, raté, renforçant encore cette impression de ying et de yang. On découvre, comme je le disais, un Batman "tête à claque", qui siphonne de la bouteille, prend des anti-dépresseurs, et porte le concept de justice à son jusqu'au boutisme. Alors, je sais que c'est l'une des thématiques du Chevalier Noir, la quête de la vengeance et ses limites (un personnage au final très Nietzschien; "lorsque tu combats les monstres, prend garde à ne pas en devenir un !"). Mais là où Nolan, et Bale, arrivaient à retranscrire tout à la fois la noblesse et la complexité du personnage, Snyder, et Affleck, nous offrent qu'un individu ivre de colère aux motivations plus qu'obscures. Ainsi, dès le début, Bruce Wayne se positionne dans le camp des anti Supermans. Pourquoi ? Certes, il fait partie de ces gens qui ont assisté à la destruction de Métropolis à hauteur de rue (dans un remake d'ailleurs qui n'est pas sans rappeler les images bien réelles du 11 septembre), mais n'est il pas le mieux placé pour savoir que le combat contre le "mal" engendre des dommages collatéraux ? Pourquoi cette obsession à vouloir "détruire" Superman ? Wayne est censé être un homme extrêmement intelligent, le "meilleur détective du monde". Le personnage est complètement destructuré, l'icône renversé, et ça fait méchamment mal de voir son idole ainsi maltraitée. Disons le tout net; il passe pour un gros connard, et moi ça ne passe pas !

Il faut dire que si j'ai souligné la qualité du casting du côté de Superman, que dire du côté de Batman. Je n'ai rien contre Ben Affleck qui est un acteur que j'apprécie, mais jamais il ne m'a paru crédible dans le rôle de Bruce Wayne (à sa décharge, il n'est pas aidé par la vision du personnage de Snyder). Et surtout, Jérémy Irons dans le rôle d'Alfred ! Même ce brave Pennyworth se fait découper par les scénaristes; où est donc passé le majordome "so british", à l'humour sophistiqué, et qui est la pondération aux actions de son maitre ? Et bien puisqu'il fallait que tout parte en couille du côté de la batcave, le Alfred vu par Snyder sombre avec le manoir Wayne. Cynique, désabusé, critique même... et surtout sans la classe britannique. Un désastre !

Alors oui, je sais ce qu'on va me dire: le Batman de Batman v Superman...

Spoiler:
... vient de perdre (un) Robin !


... ce qui peut permettre de comprendre son comportement. Sauf que rien, absolument rien dans le film ne valide cette hypothèse, et ce n'est pas les visions prophétiques et les cauchemars dont Snyder abusent jusqu'à écoeurement dans cet opus (on en trouvait aussi dans Man of Steel) qui permettent d'expliquer la déchéance de Bruce.

Pour continuer du côté des écueils, que dire du choix de Jesse Eisenberg dans le rôle de Lex Luthor ? Et de son interprétation ? Pour moi, Lex Luthor est un quarantenaire chauve, génie du mal, froid et calculateur. Là, on a un ado chevelu aux délires dignes d'Enigma dans Batman Forever et qui oscariserait la prestation de Jim Carrey dans le film cité. Je me doute qu'on pourra me citer un comics (depuis 70 ans) où Luthor apparait en frappadingue et avec des cheveux, mais personnellement, ça m'a mis une méchante claque. Et que dire de son plan... qui me semble particulièrement capillotracté et ne tenant que par la bonne volonté des scénaristes; Superman capable de repérer Lois à l'autre bout de la planète quand elle est en danger mais pas de retrouver sa mère en ville en une heure, mère dont on découvre au passage qu'elle fait des heures de nuit dans un restau de Smallville (la scène de l'enlèvement, quelqu'un peut me dire ce qu'elle fait là ?), un Batman qui a laissé son cerveau (et ses principes -on le voit utiliser des armes à feu-) au placard, etc.

Cela commence à faire (vraiment) beaucoup, surtout si on rajoute la construction du film; toute cette exposition prend au bas mot une bonne heure et demi. Je suis suffisamment fan pour m'accrocher... ma femme, elle, s'était endormie depuis longtemps. Et pourtant, et c'est ce qui m'empêche de totalement détester ce film, passés ces 90 minutes laborieuses (même si l'arc narratif consacré à Superman est vraiment bien foutu, je le redirai jamais assez), lorsque l'action arrive enfin, on retrouve la patte de Snyder et la même jubilation que dans Man of Steel. De ce côté là, rien à dire, ce réalisateur est doué pour mettre en scène des combats mythiques...

... au rang desquels, le fameux duel que l'on attend depuis le début. Rien à dire, on en a pour notre argent et j'adore la façon dont le style de chaque combattant est respecté (c'est d'ailleurs une marque de fabrique que l'on retrouve dans le combat final...

Spoiler:
Avec l'arrivée de Wonder Woman...


... qui laisse présager le meilleur pour le futur JLA); Superman est tout en puissance brute là où Batman joue au prédateur nocturne en utilisant gadgets, pièges et ruse. Un combat "héroesque" (je garde le titanesque pour le combat final) où les deux adversaires se rendent coup pour coup. Quel dommage que la tension entre les deux soit aussi mal amenée ! Ca fait perdre beaucoup de charme à l'affrontement.

Spoiler:
Quant à la conclusion de ce dernier, j'ai lu beaucoup de choses dessus, au point de me spoiler tout seul. Personnellement, je n'ai pas du tout été choqué par ce retournement de situation et je le trouve même plutôt malin car exploitant une particularité que les auteurs des comics originaux n'avaient sans doute pas imaginé en créant les personnages de Batman et de Superman. En effet, quelle était la probabilité que Bruce Wayne et Clark Kent ait une mère portant le même prénom ? Moi, j'ai beaucoup aimé ce clin d'oeil !

Et cela m'a d'autant moins choqué que Batman réalise son erreur à cet instant que comme je l'ai dit, je trouve sa "haine" pour Superman complètement artificielle et indigne du héros qu'il est. Personnellement, pour moi, il n'y aurait même pas eu de combat; Batman aurait gentiment écouté ce que Superman avait à lui dire et ils seraient allés tous les deux péter la gueule aux vilains comme un vrai groupe de héros !


Bien entendu, ce duel laisse place à un combat final encore un cran au-dessus dans lequel Snyder nous (dé)montre à quel point il aime détruire des immeubles ! Mais rien à dire sur le spectacle offert qui met en scène un grand méchant de l'univers DC (dont on est malgré tout en droit de s'interroger sur le WTF de la genèse version film). Comme je le disais, il laisse vraiment présager le meilleur quand au futur JLA, en tout cas pour sa partie action (je suis plus inquiet pour le scénario qui est l'oeuvre de Chris Terrio qui officie sur cet opus).

Au final, je suis vraiment mi figue mi raisin sur ce film. La postulat était intéressant, alléchant même, mais son traitement scénaristique laisse à désirer (et je me demande dans quelle mesure le fait d'avoir deux scénaristes David S. Goyer et Chris Terrio a joué). Comment peut on avoir un arc très intéressant d'un côté (et pas forcément du côté que j'attendais), et quelque chose de beaucoup plus fouillis de l'autre, relié par un scénario qui tient par trois bouts de ficelle ? C'est comme si il y avait deux films dans le film, mais était ce évitable avec deux héros aussi populaires ? Et était il nécessaire d'en sacrifier un pour sublimer l'autre ? A mon sens, et étant partisan du "sacrifié", non ! Reste une partie action vraiment jubilatoire, un combat tant attendu qui tient ses promesses, et surtout l'introduction (très maladroite ceci dit) des futurs membres de la JLA. Si il y a une chose que l'on ne peut reprocher à l'univers DC; c'est de bâtir la cohérence de son univers film après film. En espérant que cet opus restera le plus faible de la saga annoncée.

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Lun Juin 19, 2017 9:17 pm 
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Tu as presque occulté le personnage de Wonder Woman de ta critique, tu es passé à côté du principal intérêt du film :D

Pour ma part même si j'ai pas surkiffe ce film, Batman ne m'a pas paru être un sombre connard. Moi j'aime pas les nuances de gris, alors cette vision blanc/noir me convient

Après je pense que le film de la maturité sera la Justice League, Man of steel, BvS et WW ne sont que des intros


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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 20, 2017 1:04 am 
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teddybeer a écrit:
Tu as presque occulté le personnage de Wonder Woman de ta critique, tu es passé à côté du principal intérêt du film :D


Wonder Woman n'a que peu d'intérêt dans le film, même si je ne doute pas qu'elle va prendre de l'importance dans la saga.

teddybeer a écrit:
Pour ma part même si j'ai pas surkiffe ce film, Batman ne m'a pas paru être un sombre connard. Moi j'aime pas les nuances de gris, alors cette vision blanc/noir me convient


Pas moi, car elle remet en cause un certain nombre de principes de ce héros, comme notamment le fait qu'il n'utilise jamais d'arme à feu. Le fait qu'il marque ses victimes au fer rouge est également incompatible avec la noblesse du Chevalier noir. Alors oui, j'entends bien qu'il s'inspire de certains comics parmi les plus sombres qui lui sont consacrés, mais il va au delà de ce qu'un Franck Miller (puisque c'est de lui qu'il s'agit) a porté dans les pages de The Dark Knight. Plus embêtant encore, si l'on peut accepter cette vision du personnage, rien ne justifie cette évolution. Bien sûr, on peut l'accepter tel quel en se disant que ce n'est que le deuxième film de la saga, mais il faudrait occulter l'excellente trilogie de Nolan, et cela je ne peux m'y résoudre.

A mon sens, il manque un film au DCverse. Un peu à l'image de ce qu'a fait Marvel pour les Avengers, un opus solo de Batman expliquant sa "dérive" (et montrant explicitement la mort de Robin) serait parfaitement justifié pour s'insérer entre Man of Steel et Batman v Superman. Quand on voit que tous les autres héros de la JLA vont avoir le droit à leur opus, j'ai du mal à comprendre que le plus emblématique des personnages de DC n'ait pas le droit à cet honneur (ou plutôt si; il est difficile de passer après Nolan).

A part ça...

Histoire d'être tout à fait complet avant d'aller visionner WW, je me suis (re)fait Suicide Squad en extended cut. On sait que le cut final n'avait pas été fait par le réalisateur conférant au film un aspect de succession de clips. L'extended ajoute quelques scènes mais elle ne change pas forcément ce sentiment. Reste que je n'arrive pas à détester ce film que je trouve regardable, mais pas forcément intégrable dans le DCverse ciné, son aspect néons punks et son humour (à la Marvel oserai je dire) contrastant fortement avec le "dark sérieux" d'un Batman v Superman auquel il est censé succéder.

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Dernière édition par Uphir le Mar Juin 20, 2017 10:00 pm, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 20, 2017 6:50 am 
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Bah c'est surtout que, pour moi, la trilogie de Nolan est à part et elle se suffit à elle même dans le "DCverse"

Quant au film Batman tout seul, il me semble qu'il avait été prévu puis annulé mais je peux me gourer

Puisqu'on parle de "DCverse", les nouveaux films s'inscrivent clairement dans le cadre du développement de la JLA avec le côté menace cosmique, multivers, voyage dans le temps, et tout le bordel; je ne suis pas forcément fan de tous ces trucs; mais dans cette optique ce Batman ne me choque pas et je ne cherche surtout pas à le comparer à celui de Nolan

Et ayant récemment vu The Flashpoint Paradox, je peux t'assurer que tous les Batman du Multivers ne sont pas identiques :)


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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 20, 2017 8:09 am 
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teddybeer a écrit:
Quant au film Batman tout seul, il me semble qu'il avait été prévu puis annulé mais je peux me gourer


Ceci expliquerait cela.

Et oui, je connais le principe des terres alternatives chez DC (c'est même Lex Luthor qui en parle pour la première fois de mémoire); et oui ça permet de justifier les changements et les visions différentes d'un même personnage selon le scénariste / dessinateur qui est à l'oeuvre. J'avoue que ce n'est pas ce que je préfère...

Reste que je n'aime pas la vision qui en est donnée dans Batman v Superman car elle brise le mythe sans explication (juste quelques indices ici ou là, difficile à percevoir). Mais si Batman s'était contenté d'être le Batman que j'apprécie, il est fort probable que Superman ne se serait jamais intéressé à lui.

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 20, 2017 1:32 pm 
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J'aime bien vos échanges et les différents points de vue.
Pour ma part je n'apprécie pas la vision du Batman joué par Ben Affleck.
Je préfère celle de Nolan.
L'explication des differents DC verse est pratique peut être un peu trop.
Je m'intéresse à la série Flash en ce moment disponible sur Netflix et je passe un bon moment.

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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 20, 2017 5:41 pm 
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Ouais c'est pas mal, en série DC dispo sur Netflix par ordre de qualité moi je dirais:

Gotham >> The Flash > Arrow > Legends of Tomorrow

Vivement Supergirl ^^

Et pour couper court, je préfère également la trilogie de Nolan hein, j'ai du regarder The Dark Knight tous les jours pendant 2-3 semaines :)


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 Sujet du message: Re: [Films]
MessagePosté: Mar Juin 20, 2017 10:01 pm 
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J'ai donc bouclé mon cycle DC cette après midi en allant voir le 4ème film (pour le moment) du DCverse ciné, Wonder Woman réalisé par Patty Jenkins. Avant de m'attaquer à l'oeuvre en elle-même, je tiens à souligner la volonté de cohérence de DC à travers ses productions; chaque film possède un petit truc qui le lie à l'autre (le combat final de Man of Steel qui sert d'ouverture à Batman v Superman, la fin de ce dernier qui sert d'intro à Suicide Squad, ou encore l'étrange photo de 1918 découverte par Bruce Wayne dans ce même Batman v Superman qui sert ici de fil conducteur). Chaque opus s'imbrique ainsi parfaitement (jusqu'ici) avec les autres, donnant l'impression d'une vaste fresque superhéroïque pensée en tant que telle depuis le début. Je trouve cela d'autant plus remarquable qu'il serait aisé de se servir du multivers et des Terres alternatives pour justifier un capharnaüm narratif, argument qui, je l'avoue, me déplait particulièrement dans les comics (et m'empêche véritablement d'en apprécier la lecture). J'espère vraiment que le DCverse continuera sur cette voie (et j'ai bon espoir au vu des indices déjà placés ici ou là pour Flash, Aquaman ou encore Cyborg).

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos brebis...

Avant ce film, j'étais profondément ignorant du personnage de Wonder Woman. J'avais, comme beaucoup, jeté un oeil à la série des années 1970 mais j'étais à l'époque bien plus intéressé par le petit short étoilé de Lynda Carter que par son personnage. J'avais d'ailleurs, au vu de ce charmant symbole, associé la belle à un quelconque Captain America au féminin, Star Banner et couleurs de costume oblige ! Heureusement, Patty Jenkins nous offre une (re)mise au point sur les "i" en revenant sur l'origine de notre héroïne; fille d'Hyppolite, reine des amazones, lesquelles vivent cachées sur une île par la volonté de Zeus, attendant l'éventuel retour d'Arès, le grand méchant de l'histoire, pour le combattre et protéger les hommes ! Une plongée dans les mythes grecques (modernisés pour l'occasion) qui offre un premier tiers de pellicule très agréable visuellement. Si l'enfance de Diana et l'incontournable séquence d'entrainement secret "parce que maman ne veut pas" ont été vus et revus au cinéma, c'est plutôt la vision d'ensemble de cette société exclusivement féminine qui est intéressante; en quelques scènes bien choisies, on a le sentiment de connaitre ses amazones et de partager leur vie quotidienne. L'occasion aussi de montrer un monde en paix (qui se prépare à la guerre) sur une ile paradisiaque qui contrastera fortement avec le monde des Hommes plongés dans le chaos de la Guerre Mondiale. Intéressant également le passage où Hyppolite raconte l'histoire de son peuple à sa fille sous forme de tableaux animés; une idée originale et qui colle au thème, évoquant certaines oeuvres baroques.

Cette harmonie va bien entendu être brisée par l'arrivée d'un élément perturbateur, un homme en l'occurrence, l'occasion de s'attarder sur le duo dont nous allons suivre les aventures.

J'ai déjà souligné la pertinence de DC en matière de casting, notamment pour ses superhéros. Si Henry Carvill transcende Superman (et vice versa), assurément, Gal Gadot crève l'écran en Wonder Woman. Magnifique sans n'être jamais vulgaire, touchante de naïveté sans être stupide, elle est le guide au coeur des ténèbres, et quel guide ! J'ai lu ici ou là la comparaison avec la Leeloo du Cinquième Elément, non mais sérieusement; peut on comparer une serviette jetable avec une robe de soirée satinée ? Ok, j'y vais un peu fort, mais Gal Gadot n'a pas besoin de quelqu'un pour la protéger; c'est elle qui protège ! Et n'allez pas croire que c'est parce qu'elle a vécu sur une ile isolée que c'est une demeurée; on la découvre cultivée et brillante, en plus de ses talents martiaux. N'en jetez plus, je crois que je suis amoureux !

Face à une telle femme, le Capitaine Steve Trevor (Chris Pine) n'est pas avare de répliques et s'en sort plutôt bien. La vision simpliste du monde de Diana (liée encore une fois à son éducation et à sa mission et non ses facultés intellectuelles) s'oppose au pragmatisme et à la complexité de l'époque incarnée par le militaire. Leurs échanges de point de vue font mouche, les dialogues sont plutôt malicieux (le passage sur le bateau quand il quitte l'ile est un grand moment), et l'on a souvent le sourire aux lèvres sans s'en sentir obligé. Clairement, le duo y est pour beaucoup dans le succès du film...

... qui regorge pourtant d'idées intéressantes (attention, pas mal de spoilers vont suivre et ne seront pas balisés).

Il est ainsi plaisant de voir qu'ici, c'est la princesse qui sauve son prince charmant; une inversion des valeurs qui se retrouve également dans l'approche du combat. Souvent, au cinéma, le héros est partisan de la force brute là où sa partenaire féminine va utiliser la ruse (genre se cacher dans l'ombre pour taper par derrière le Grand Méchant). Pas de ça ici; Wonder Woman porte la culotte et son plan si simple (en gros "je trouve Arès, je le butte, et tout est réglé !") est rendu plausible pas sa détermination à le réaliser. Il faut dire que la belle n'a pas grand chose à craindre et l'assaut sur les tranchés allemandes et dans le village restera probablement comme l'une des scènes les plus cultes de cette héroïne. A contrario, c'est donc l'homme qui joue le rôle du "faible" et qui doit, lui, planquer ses fesses tant il ne fait pas le poids.

J'ai trouvé également très intéressant que les allemands ne soient pas (trop) présentés comme les Grands Méchants de l'humanité. Ainsi, Steve Trevor fait plusieurs fois allusion à la responsabilité de "tout le monde" dans la situation actuelle et à l'horreur de la situation dans les deux camps. Excellente idée également que d'avoir placé Arès...

Spoiler:
... dans le camp des Alliés !


Je me doutais qu'il n'était pas celui que l'on croyait, mais je ne l'avais pas grillé avant qu'il ne se démasque. Je trouve d'ailleurs que la scène dans laquelle Wonder Woman découvre qu'elle s'est trompée et doute de ses propres convictions est assez belle. On notera d'ailleurs qu'il y a là encore une différence avec Le 5ème Elément; Leeloo décide de ne pas sauver les hommes car elle découvre qu'ils se font la guerre, alors que Diana, elle, accepte la guerre, la recherche (son insistance pour aller au front), et pense pouvoir y mettre fin... en se battant. Ce n'est que parce qu'elle croit avoir tué Arès et voit les hommes continuer à se battre qu'elle hésite.

Bonne idée également que d'avoir choisi la première guerre mondiale comme toile de fond à cet épisode; la WWI est plutôt boudée par le cinéma et elle est, ici, assez bien retranscrite à l'écran. La réalisatrice et les scénaristes ont su saisir les particularités de ce conflit (la guerre des tranchés, l'usage massif de gaz) pour y ancrer les aventures de leur héroïne, et le résultat est plutôt bon (même si certains effets, notamment pyrotechniques, me paraissent too much par rapport aux arsenaux de l'époque). Le film évite également ainsi de marcher sur les plate-bandes de Captain America (un Marvel plutôt réussi par ailleurs); j'avoue qu'en découvrant la bande annonce de WW, je m'étais dit, à tord, que c'était un remake du premier Captain au féminin et en 14-18. Grave erreur, ne serait ce que par les deux héros (l'une est une demi-déesse, l'autre un simple humain -au début- / l'une se bat pour l'Humanité, l'autre pour son pays, etc). Il y a toutefois un petit point qui me gêne rapport à ce choix, mais j'y reviendrai...

Enfin, je trouve le message final un peu plus malin que dans la majorité des productions de ce type. Contrairement à ce que j'ai pu lire, ce n'est pas l'amour qui pousse Wonder Woman a réagir (du moins pas directement), mais bien le sacrifice de Steve Trevor, sacrifice qui n'est pas fait pour sa belle, mais bien pour l'humanité ! Il aurait pu laisser l'amazone agir (on sait que le gaz ne lui fait pas grand chose), mais par son acte, il révèle aussi ce que l'Homme peut avoir de bon. C'est donc un acte humaniste qui fait la bascule (et non un acte individuel comme aurait pu l'être le fait de prendre une balle à la place de l'héroïne... ou l'embrasser, pour reprendre un film de Besson !).

Jusqu'ici, le bilan, vous l'avez remarqué, est très positif, mais je vais quand même évoquer quelques défauts que j'ai noté.

Le film a clairement une certaine audace, mais il en manque aussi parfois un peu. Typiquement, la love story, même bien amenée, est néanmoins présente; c'est conforme aux comics dira t'on, mais cela ne m'aurait pas déplu que la relation entre Diana et Steve reste purement platonique (même si rien n'indique ceci dit que les amazones sont abstinentes... ce qui n'est pas sans faire naitre quelques fantasmes dans mon esprit tordu en repensant à leur ile). De plus, mon manque de foi en l'espèce humaine aurait goûté à ce que la défaite d'Arès n'engendre pas la fin des combats, mais malheureusement, on n'échappe pas à la scène où, le dieu de la guerre vaincu, les allemands ôtent leur masque comme se réveillant d'un long cauchemar. Enfin, le combat final est assez quelconque même si encore une fois, il rend hommage au niveau de puissance des héros DC (il reste néanmoins spectaculaire, mais moins que celui de Man of Steel).

Il y a également quelques défauts techniques. Si dans l'ensemble, le film est vraiment bien rythmé et la photographie impeccable, il y a un peu trop de slow motion durant les scènes de combat et le dernier plan est, à mon sens, raté. Le duo Gal Gadot / Chris Pine occupe 99% de l'écran, rendant les seconds rôles anecdotiques. Enfin, le main thème ne colle pas au personnage, et encore moins à la scène de combat final (mais nous dirons que c'est une question de goût).

Enfin, le fait d'avoir situé l'action durant la WWI et les conclusions de Diana sur notre espèce me laisse incrédule sur son action durant la WWII. Très sincèrement, au vu de ce qu'elle peut faire et de ce qu'elle a vécu, je l'imagine mal laisser le second conflit mondial éclater. J'avoue qu'un deuxième film sur le thème serait sûrement redondant, mais je serai curieux de savoir comment elle a vécu cette époque (à moins qu'il ne s'agisse d'une Terre alternative où la WWI a vraiment été la der des ders).

Avant de conclure, même si vous aurez déjà compris que mon ressenti est très positif, j'aimerai revenir sur le réel ou supposé message féministe lié au film. J'avoue avoir du mal à me faire une opinion. Visuellement, Gal Gadot est superbement traitée, sans érotisation à outrance, sans plan suggestif; la réalisatrice joue d'ailleurs habillement avec les codes vestimentaires de l'époque pour nous offrir une assez jubilatoire séquence d'essayage dans un magasin londonien où nous ne verrons rien de la belle. Mais à part cela ? Wonder Woman incarne certes la femme parfaite, mais l'héroïne badass qui en rend aux hommes est une figure malgré tout récurrente du cinéma hollywoodien. Si message féministe il y a, je l'ai plus perçu dans la mise en avant de la place des femmes à cette époque (je pense notamment aux réunions auxquelles l'héroïne n'a pas le droit d'assister) et dans le personnage d'Etta Candy (la secrétaire de Steve Trevor) qui avance quelques messages qui ne sont pas sans rappeler ceux portés par les suffragettes.

A l'image de Man of Steel qui a su susciter mon intérêt pour Superman, Wonder Woman permet de découvrir, avec brio, un nouveau personnage de l'univers DC. Si elle apparaissait brièvement à la fin de Batman v Superman, on ne saurait passer à côté de cet opus qui nous offre une vision plus complète de la Princesse Diana. Rythmé, bien réalisé, avec quelques audaces bien placés, il s'avère également un bon film de superhéros mettant parfaitement en valeur son héroïne que l'on prendra plaisir à revoir incarnée par Gal Gadot qui nous offre là une très belle performance.

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