LEGENDES D'AUTRES MONDES

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 Sujet du message: Annabelle (Mika)
MessagePosté: Mar Juil 03, 2007 10:18 pm 
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Cette partie qui m'est dédiée va être séparer en deux, un premier post qui sera régulièrement édité et qui regroupera toutes les informations utiles qu'annabelle aura recueilli sur les "enragés".
La suite sera le récit d'Annabelle. Souhaitons lui qu'il soit long ...


Voici Annabelle Less:

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Dernière édition par mika le Lun Juin 05, 2017 9:22 pm, édité 2 fois.

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MessagePosté: Mar Juil 03, 2007 11:08 pm 
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J'attends tout ça avec impatience, Mika. :wink:

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MessagePosté: Mar Juil 03, 2007 11:24 pm 
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Je ne sais pas ce qui est arrivé aux habitants de Charlotte, mais une partie d'eux sont devenus une menace, une menace mortelle.
Je m'appelle Annabelle Less, je suis une scientifique.Je suis rationnelle et c'est à cette rationnalité que je m'accroche pour garder la tête froide et comprendre ce qui arrive, l'une des informations qui suit me sauvera peut-être...
Voici mes divers notes et réflexions :

Agent pathogène:


-Je n'ai pas encore de certitude qu'en à la nature de l'agent parthogène. Un virus probablement mais je n'écarte l'hypothèse d'un parasite, d'une levure ou d'une bacterie. Tant que je n'aurais pas d'échantillons de tissus vivants, je ne pourrai avoir de certitude, mais le virus restemon "favori". La contamination a été très soudaine
=>un attentat à l'arme biologique ?

-Les singes du zoo ont été contaminés. Ayant un circuit d'eau propre au zoo, l'eau ne semble pas être un moyen de transmission. L'air ? probable mais cela n'explique pas pourquoi une partie de la population n'est pas infecté.
=>Immunité naturelle ?

-Les sujets infectés sont contagieux. La contamination se fait via les liquides biologiques du porteur (salive, sang).

-La durée d'incubation semble variable d'un contaminé à l'autre. Un cas n'a pris que quelques minutes pour voire son état clinique se déterioré grandement avec purpura et hématémèse. Un autre cas ne semble pas avoir de signes cliniques et cela plusieurs heures après la contamination. Sujet en cours d'étude.

-Au stade final, les infectés deviennent des cannibales frénétiques extremement virulents.
Durée de vie ?

Hypothèse en cours: un virus inconnu d'origine in vitro
"transformant" tout porteur en individu extrêmeent contagieux, agressif qui aboutit à une violence frénétique seulement envers tout individus sains.

Massive.Destruction.Virus = MaD-V.


Epidemiologie:

-Les chimpanzés et les humains ont été infectés. D'autres types d'animaux ont-ils été infectés ?
=> Chien non contaminé aperçu, seulement cas isolé ou sélection du porteur ?
-Hommes et femmes sont touchés, indifféremment.
-L'age n'est pas non plus un critère.
-Les races non plus.

Hypothèse en cours: Pas de population cible. Cela le rend d'autant plus dangereux. Seuls l'hommes et les primates semblent porteurs.


Symptômes:

-toux légère.
-fièvre.
-céphalées.
-toux grasse et répétée.
-asthénie
-hémoptysie.
-purpura diffus et évolutif.
-hématémèse.
-"purpura occulaire"
-agressivité.
-violence.
-résistance accrue aux sédatifs.
-arythmie.
-hématémèse.
-douleurs intenses.

Chronologie (établissement en cours):
H-?: contamination, début de la période d'incubation.
Hzéro: pas de signes cliniques.
H+3: toux légère.
H+5:toux grasse et répétée, fièvre, céphalées,asthénie.
H+6: purpura diffus.
H+9:conscience toujours présente mais état grave.
H+.. : hématémèse, douleur,arythmie,tremblements, convulsions.
H+12 (?): Le sujet devient un "affamé"

Je ne suis pas sur que le développement de la "maladie" soit identique d'un individu à l'autre, cela est peut-être plus ou moins rapide selon les individus.
=> Mes soupçons étaient fondés, le temps varie mais les signes semblent venir dans le même ordre.

Sujet en cours d'étude: elle ne semble pas avoir encore les premiers signes malgré deux contaminations avérées par morsures d'individus porteurs dont une datant de 6 heures. Peut-être le sujet est-elle immunisée.... j'en doute.
=> Une nouvelle morsure semble avoir accélérer le processus de contamination, réfutant la notion d'immunité. Le corps humain semble donc capable de ralentir la propagation mais pas de la stopper.

Comportement des "affamés":

Arrivés au stade final, les "affamés" alors incapable du moindre mouvement rentrent dans un état frénétique qui les font attaquer toutes personnes saines. Ils semblent perdre toutes personnalités et leurs intelligences semblent gravement affectées. Ils restent capable de marcher, courir,enjamber, sauter voire ouvrir une porte. J'ai pu constater deux comportements:
-un premier ou les "affamés" errent sans véritable but et sont pris, par moment, de douleur les clouant au sol leur arrachant de long râles de souffrance.
-un deuxième qui est généralement lié à la présence de personnes "saines". Ils deviennent alors frénétiques et cherchent à mordre afin de se "nourrir" (?) du sang de l'individu sain. Ce sont de véritables prédateurs pour l'homme, il faut que j'en découvre leurs forces et faiblesses.

Ils ne s'attaquent pas entre eux. Ils ne semblent pas boire de l'eau ce qui devrait limiter leur durée de vie à quelques jours tout au plus. Ils ne semblent pas non plus coopérer activement. L'effet de masse ou "de meute" est cependant impressionnant et inquiétant. Certains individus vont probablement se démarquer comme leader de groupe.


Vue: semble équivalente à la notre.
Ouie: semble équivalente à la notre voire hypersensibilité au vue de la réaction de la femme qui nous a attaqué.
Odorat: hypersensibilité au sang.
Gout: dégout du sang contaminé. Attrait pour le sang non contaminé.
Toucher: pas d'élément

Forces et Faiblesses des "affamés":

Force:

-Leur résistance est exeptionnelle, les coups portés à mains nues semblent sans effet, même la douleur infligée par une jambe cassée ne les affectent pas. Ils ne se défendent pas des coups portés, ils attaquent sans cesse. Leurs organes vitaux sont-ils toujours fragiles ?
Il est étonnant de constater qu'ils sont insensible aux coups portés alors que d'autres semblent subir des douleurs internes les immobilisant...
Leur rage anihilerait-elle la douleur ? La rage amène peut-être une libération massive d'endorphines expliquant cette insensiblilitée à la douleur.

- Leur nombre.

-Certains semblent capable d'actions simples comme tourner une poignée de porte, ne pas sous-estimé leur potentiel intellectuel et leurs capacités d'apprentissage.

Faiblesses:

-intelligence qui semble réduite, il doit être possible de les tromper en trompant leurs sens.

Ils semblent capable d'utiliser des outils: Tourner une poignée de porte, frapper avec un objet.

-Le cerveau est la partie à détruire en priorité. Une destruction du cerveau aboutit à la mort du sujet.
La destruction d'organes vitaux aboutit probablement au même résultat.

-J'ai pu constater qu'ils se regroupent la nuit comme le ferait une meute afin de se reposer.
=> Hypothèse: Peut-être afin de ne pas perdre de chaleur ? le froid est peut-être nocif pour leur métabolisme qui, dû fait de leur comportement, semble très accéléré et nécessiterait donc une température corporelle augmentée. Une inactivité prolongée leur obligerait donc à se regrouper pour limiter les pertes de chaleur.

-Ils sont extrêmement sensible au sang ce qui pourrait aider pour les berner.

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MessagePosté: Mer Juil 04, 2007 11:29 pm 
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11 Septembre 2009

6hOO :

Le soleil peinait à pénétrer à travers les lames des stores de la chambre, Seuls quelques rayons réussirent à envahir l’intimité de la pièce et à se poser sur les formes délicates d’une jeune femme nue. Le silence, alors roi, fut brusquement repoussé hors de la pièce par un air de Miles Davis.
Arracher à ses rêveries, le corps naufragé sur les draps blancs bougea légèrement. Des muscles fins roulèrent sous la peau dorée du dos faisant glisser quelques longues mèches brunes et ondulées. Ses jambes fuselées se détendirent, échappant ainsi aux plis tièdes des draps. D’un lent mouvement, sa main saisit le paquet de cigarettes et le briquet gisant au bas du lit.
Elle se retourna lestement et ses lèvres ourlées saisirent le filtre de la cigarette offerte, Deux longs doigts resserrèrent alors leur étreinte autour de la captive qui s’embrassa quelques instants plus tard. La fumée exhalée de sa bouche emporta avec elle les dernières traces de sommeil, ses sens venaient de s’éveiller et ses yeux verts s’ouvrirent. Une nouvelle journée débuta pour Annabelle Less.

7h25 :

L’eau roulait sur son corps athlétique et plaquait ses longs cheveux noirs sur son dos qui, ainsi mouillées, descendaient dans le creux ses reins. Après s’être levée, Annabelle était partie courir une heure et, comme toujours, elle s’attardait dans sa douche ce qui risquait de la mettre en retard.
Elle coupa l’eau, attrapa une serviette et alla dans sa chambre tout en se séchant.

7h58 :

Annabelle sortit du vestiaire du personnel du zoo avec la tenue sable qui identifiait les soigneurs. Certes, ce travail était en dessous de ses compétences mais depuis son « affaire » seul Douglas avait daigné proposer un emploi à la jeune vétérinaire. Elle pénétra dans le quartier des chimpanzés.

18h17 :

Une fois la journée au zoo achevée, « anna » partit s’entraîner à la salle de Tyron. Après un échauffement rapide, Tyron lui proposa de monter sur le ring face à une autre jeune femme : Begona Lopez. Le combat fut rapide, brutal. A peine la cloche fut-elle sonnée que Begona s’élança vers Annabelle. Quelques échanges de coups plus tard, Begona mis un genou à terre, Annabelle la dominait, haletante.

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MessagePosté: Lun Juil 09, 2007 11:18 pm 
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19h14 :

Assise sur son canapé, les jambes repliées sous elle, Annabelle regardait le journaliste de C.N.N qui tentait de convaincre les téléspectateurs que les émeutes à New York étaient sous contrôle.
-Pourquoi aucuns émeutiers n’apparaissaient alors ?
-La population croyait-elle vraiment qu’un incident racial pouvait embraser les rues d’une mégalopole comme New York ?
-Et cette grippe New Yorkaise, quel était le rapport ?

La sonnerie de son téléphone l’a tira de ses réflexions. C’était Charly, l’un des soigneurs du zoo, il lui proposa de sortir entre collègues. Après quelques instants de réflexion, Annabelle accepta et lui proposa de se retrouver au « 77’s » à 20h. Elle raccrocha son portable, écrasa sa cigarette et partit dans sa chambre.

20h06 :

Les murmures des conversations mêlées à la musique accueillerent la jeune femme lorsque les portes du « 77’s » s’ouvrirent devant elle. Elle localisa rapidement le petit groupe qui avait trouvé refuge dans l’un des box du bar. Outre Charly et son amie Jennifer, qui travaillait elle aussi au zoo, Grace et Mark étaient présents. Arnold semblait en retard, une fois de plus. Au bar, le visage de Joachim s’illumina en apercevant Annabelle, qui lui adressa un sourire sincère en retour. Arnold fit son apparition ¾ d’heure plus tard. La soirée s’écoula agréablement, parsemée de rires et d’envolés verbales dont Mark avait le secret dès que l’on abordait les problèmes écologiques ou les actions du gouvernement.

23h53 :

Minuit approcha et le petit groupe quitta le bar. Après avoir saluer toute la petite troupe, Annabelle et Grace partirent en direction de la voiture d’ »Anna » qui se trouvait dans une rue adjacente. Elles marchèrent dans les rues mal éclairées de Charlotte et Annabelle en profita pour s’allumer une nouvelle cigarette qu’elle jeta quelques dizaines de mètres plus loin au moment ou elle monta dans son véhicule en compagnie de Grace. Un jeune "chicanos" de forte stature s'approcha de la voiture. Quelques instants plus tard, le moteur ronfla et la petite Ford s’élança dans les rues désertes de « Queen city ». L'homme s'enfonca dans la nuit.

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MessagePosté: Ven Juil 13, 2007 7:54 pm 
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12 septembre 2009

0h01 :

Les rues étaient désertes et la petite Ford avalait rapidement la distance les séparant de leur destination lorsque des lumières bleues et rouges apparurent dans le rétroviseur. Annabelle ralentit instinctivement son allure tandis que les deux véhicules flanqués du sigle "C.P.D" (Charlotte-Mecklenburg Police Department) les rattrapaient. Ils la dépassèrent à vive allure puis s’éloignèrent. Quelques minutes plus tard, la voiture s'arrêta devant un immeuble vétuste situé dans le centre ville. Les deux jeunes femmes discutèrent quelques minutes encore et Grace tenta une nouvelle fois de « convertir » Annabelle à sa cause mais cette dernière l’éconduit délicatement et lui souhaita une bonne nuit. Grace sortit déçue, mais son sourire laissa deviner qu’elle n’avait pas dit son dernier mot. La perséverance de son amie fit sourire Annabelle qui la salua une dernière fois et redémarra. A peine quelques mètres parcourus, Annabelle aperçut dans une ruelle sordide un homme à quatre pattes visiblement pris de hoquet. Intriguée, elle ralentit, il lui sembla que le clochard vomissait un liquide vermillion. Du vin ? Du sang ? L’idée de s’arrêter fut rapidement balayée par l’allure de l’homme et du quartier.

« courageuse … pas suicidaire » se murmura-elle.

Elle décida de décrocher son portable afin de prévenir les services de secours. La petite ford s'éloigna.

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Dernière édition par mika le Dim Sep 30, 2007 5:38 pm, édité 2 fois.

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MessagePosté: Jeu Juil 19, 2007 12:58 am 
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3h27 :

# # Détonations # #

Ses yeux s’ouvrirent. Son regard émeraude balaya la pièce ne parvint pas à percer les ténèbres.

*Ai-je rêvé ?*

Immobile sur le dos, Annabelle se mit à l’écoute de ses sens tout en contenant la tension qui montait en elle. Son odorat capta un parfum inconnu et son ouie perçut une respiration lente et profonde sur sa droite. Elle tourna lentement la tête, ses yeux commencèrent à entrevoir une forme allongée à ses côtés. Joachim.
Sa mémoire se mit enfin en marche. Après avoir déposer Grace chez son amie, elle s’était finalement décider à ne pas finir la soirée seule. Elle retourna voir Joachim dans son bar afin de finir la soirée avec lui, puis chez lui.
La tension quitta progressivement son corps. Elle s'assit sur le bord du lit, jeta un regard sur le corps nu qui gisait dans le lit puis se lèva pour aller observer la rue. La brise nocturne qui s’engouffrait par la fenêtre à guillotine effleura la peau de son corps nu et l'a fit frissonner. Dehors, rien ne bougeait.
S’éloignant de la fenêtre, elle enfila l’un des tee-shirts de Joachim puis s’installa dans le fauteuil en cuir qui trônait devant la télévision. Cette dernière et une cigarette furent allumées simultanément. Détendant ses jambes sur la table basse, le cendrier vint se nicher dans le creux de son ventre. Malgré le son éteint de la télévision elle arriva à suivre sans peine les informations.
Une toux déchira la quiétude de l’appartement. Elle provenait de la pièce… du lit…. Joachim. Les mots « grippe new-yorkaise » se gravèrent dans sa tête.

« Toutes les médias en parlent et tu en as discuter avec les autres toute la soirée, voila pourquoi tu y penses, arrête ta parano » pensa-t-elle.

Une nouvelle toux. De sombres formes se mirent à se mouvoir sur le lit puis se figèrent. Le silence envahit à nouveau les lieux. Annabelle alluma une nouvelle cigarette puis son regard revint sur la télévision.
Les chaînes d’informations traitaient toujours des émeutes, du moins c’est ce qu'elle en déduisit grâce aux bandeaux qui défilaient en bas de l’écran.

4h26:
# # Toux # #

Allongé dans le fauteuil, elle ouvrit les yeux. La télévision était toujours en marche, une star du show-business semblait avoir tuer sa famille puis s’être suicider. Annabelle se relèva, alluma une nouvelle cigarette et se dirigea vers la fenêtre donnant sur la rue. Un homme, affolé, traversa la rue en courant puis, plus rien. Une nouvelle toux émergea du lit.

« Ça ne se peut pas, arrête… » Songea-t-elle en le regardant dormir.

5h54 :

Elle s'était encore endormie sur le fauteuil. Une quinte de toux grasse déchira le voile de silence et raviva les cendres de ses craintes. Joachim ouvrit les yeux. Sa mine cireuse et son regard fièvreux ne fit qu'attiser l'inquiêtude d'Annabelle mais cette tête de mule ne voulait rien savoir, pour lui cela allait passer, il n’avait pas besoin d’aller voir un médecin. Furieuse de ne pas être entendue, elle décida de rentrer en le priant une dernière fois d'aller voir un médecin. Il céda enfin, sans conviction.
Alors qu'elle se dirigea vers sa voiture, Annabelle décida de rallumer son téléphone portable et découvrit deux messages :

-Le premier vienait de Nicole, sa demi-sœur. Elle semblait apeurée. Elle lui demandait de se méfier des gens malades et de prévenir le reste de la famille. Elle finit son message en lui annonçant qu’on leur cachait des choses…
-Le deuxième fut laissé par Cali. Elle avait une urgence et désirait qu'Annabelle la dépanne en gardant Hector, son fils.

6h13 :

Sa journée s’annoncait chargée, funeste nouvelle pour son paquet de « malboro light ». En plus du fait qu'elle avait accepté de garder Hector et de le récupèrer au commissariat, Douglas l’avait appelée en lui demandant de venir travailler plus tôt, une partie de ses collègues étaient malades. Et comme si cela ne suffisait pas, les rues étaient remplies de monde. En plus des travailleurs matinaux,une nuée de personnes malades avaient envahit les rues. Certains faisaient la queue devant les pharmacies, d'autres se dirigeaient vers l’hôpital, à pied ou en voiture.
Elle exhala une nouvelle bouffée de fumée, arrêter ? pas le bon jour…

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MessagePosté: Jeu Aoû 09, 2007 11:13 pm 
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6h47 :

A peine sorti du drugstore, elle enfourna les deux paquets de Marlboro light dans sa poche intérieure de veste en jean. Traversant rapidement la rue, elle tomba nez à nez avec l’imposant bâtiment abritant le commissariat. Annabelle monta rapidement les marches tandis que les rues continuaient de charrier un nombre de plus en plus grand de malades.

-« Aaannnaaaa ! »


La petite voix fluette d’Hector l’accueillit dès mon arrivée dans le hall suivi immédiatement par un Hector lui sautant dans les bras.

-« Maman est très énervé mais j’ai été très sage ! » m’annonce-t-il fièrement « c'est toi qui me garde aujourd’hui ? »
-«oui ! C’est Anna qui te garde aujourd’hui » annonca une voix.

Une femme hispanique portant un uniforme impeccable du C.M.P.D s’avanca d’un pas décidé vers elle. De taille moyenne, la silhouette athlétique, ses cheveux noirs de jais étaient rassemblés dans un chignon serré qui rehaussait l’aura ténébreuse émanant d’elle. Son regard, semblant taillé dans l’obsidienne, se posa sur "Anna" et un léger sourire éclaira enfin son visage.

-« Je te remercie d’avoir accepter, c’est de la folie dans les rues et une bonne partie de mes collègues sont absents. On va tous devoir tourner seule et on m’attend dehors. »
-« Aucun problème, cali. Mais tu peux m’expliquer ce qu’il se passe exactement dehors ? »


Cali se tourna vers Hector :

-« Va te chercher un chocolat chaud tu veux mon cœur ? » lui demanda sa mère tout en lui donnant quelques pièces.
Bien, maman »

Alors que le jeune garçon s’éloignait des deux jeunes femmes, Cali commença à dévoiler ce qu'elle savait de la situation à Annabelle...

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MessagePosté: Jeu Sep 06, 2007 10:50 pm 
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7h34 :


*Mais quel enfer !!*

Annabelle pestait intérieurement alors qu'elle ouvrait la porte de son appartement.

*quarante minutes pour faire ce qui m’en prend cinq habituellement un samedi ... et Douglas qui veut absolument que j’aille au zoo…*

Hector couru jusqu'au canapé, sauta dessus puis s'empara de la télécommande avec avidité. La voix de "Buzz l'éclair" envahit le salon quelques secondes plus tard :

« En avant rangers de l'espace, nous devons sauver ces innocents ! » s’écria le héros du jeune garçon.

" Je vais prendre une douche, ranger Hector, veille à ce qu'aucuns méchants n'entrent dans notre base secrète." Ordonna la jeune femme au jeune garçon.

"A vos ordres ranger Anna !" Répondit-il, un immense sourire aux lèvres.

Une fois dans sa chambre, son sourire s'évanouit rapidement. Les paroles de Cali l'avaient emplis de crainte et soulever de nombreuses questions. Elle se débarrassa prestement de ses vêtement puis se glissa dans la douche pour en sortir presque aussi vite. A peine habillée, on frappa violemment à la porte. Annabelle, inquiète, coupa rapidement la télévision et demanda le silence à Hector. La porte vibra de nouveau. Glissant son œil dans le juda, elle aperçut un homme à l’air hagard et couvert de sang. Il tambourina frénétiquement une nouvelle fois :

« Miss Less, je sais que vous êtes la ! Ouvrez cette porte ! » Cria-t-il en frappant de nouveau à la porte. « Il y a votre voiture en bas et il me l’a faut, ouvrez s’il vous plait ! »

Annabelle s'exécuta mais ne défit pas la chaînette.

« Rebecca et les enfants sont malades ! Il faut que nous allions à l’hôpital ! Il me faut votre voiture ! Il me l’a faut maintenant ! S’il vous plaît ! » Supplia-t-il.

*Je vais rapidement atteindre mon quota de B.A pour l’année à ce rythme*

« Ok, ok …tenez… mais les routes sont complètement surchargées surtout si vous allez à l’hôpital, vous devriez....» mais l'homme lui tournait déjà le dos, courant vers sa famille.

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MessagePosté: Jeu Oct 25, 2007 9:27 pm 
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8h21:


Cela faisait maintenant vingt minutes qu’elle tentait de rejoindre le zoo à pied. Le jeune Hector était devenu silencieux et ses yeux ne quittaient presque plus ses chaussures, ses petites mains tenaient fermement le jean d’Annabelle. Les rues s‘étaient remplies de malades qui attendaient devant les drugstores ou qui tentaient de rejoindre l’hôpital en voiture, en camion, à pied ou par des moyens improvisés. Voir tant de gens malades, assis par terre les yeux injectés de sang, certains en train de cracher voire de vomir des matières sanglantes par jets ne fit qu’aggraver le sentiment d’impuissance et d’incompréhension qui envahissait la jeune femme. La peur, bien que plus discrète, était-elle aussi présente, tapie dans mon ventre prête à surgir et à tout balayer.

9h07 :

Le zoo, enfin. Annabelle et Hector s’engouffrèrent rapidement par la porte des employés dans le parc animalier. La jeune femme referma la porte et laissa échapper un long soupir, puis se tourna vers Hector :

« Allez viens, je me change et après on va aller voir les singes, ça te va ? » Lança-t-elle sourire aux lèvres.

« Oui » murmura le jeune garçon.

*Comment le rassurer alors que moi-même… *

Après avoir enfilé sa tenue de soigneuse, Annabelle et Hector se dirigèrent vers les cages des chimpanzés ou ses collègues devaient s’activer. Hector commença enfin à lâcher quelques vagues sourires en découvrant les animaux. Ils retrouvèrent enfin Arnold, Grace et Mark. Ce dernier toussait et ses yeux étaient injectés de sang. Hector s’accrocha de nouveau aux jambes de sa baby-sitter. Malgré les demandes insistantes d’Annabelle, Mark refusa de partir, Il désirait absolument s’occuper des animaux avant. La discussion fût close et ils se rapprochèrent de la première cage des chimpanzés. L’un des singes était amorphe contrairement aux autres mais il se leva à l’approche des soigneurs et leva sa tête vers eux. Soudainement, un large jet de sang s’échappa de la bouche de l’animal atteignant Mark au visage. L’animal s’effondra ensuite, sans vie.

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MessagePosté: Mar Nov 06, 2007 3:48 am 
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9h13 :

Mark pesta comme un beau diable tout en enlevant les diverses matières sanglantes qui lui coulaient sur le visage.

« Arnold et Grace, accompagnez- le pour qu’il puisse se rincer et se changer » Annabelle se tourna vers Grâce « tu peux emmener Hector avec vous ? »
Grace accepta d’un signe de tête, prit la main d’Hector et ils suivirent Mark qui partit rapidement toujours en jurant. Arnold suivit à son tour laissant Annabelle seule devant les cages des chimpanzés.


*Ce singe semblait porteur du même mal que celui qui touche la population de Charlotte... et il en est mort*

Tout à ses interrogations, elle sortit ses clés et s’approcha de la porte afin de l’ouvrir. Le chimpanzé, alors inerte, se releva et sauta à la gorge d’Annabelle. Les crocs de l’animal se refermèrent sur les barreaux de la cage, l’odeur fétide de son haleine fouettant le visage de la jeune femme. Alors qu’il semblait mort quelques instants plus tôt, le singe semblait revenu à la vie et était devenu frénétique et violent. Annabelle recula vivement. L’animal s’activa encore quelques instants sur les barreaux puis se retourna et sauta sur l’un de ses congénères. Une furieuse bataille s’engagea. Annabelle attrapa le jet d’eau, régla la pression maximum puis visa le singe agressif afin de le séparer de sa victime. Plus agacé que gêné, le singe frénétique se retourna et sauta de nouveau au visage d’Annabelle, ses crocs se refermant encore sur les barreaux dela porte. La jeune femme recula, attrapa le fusil posé sur la table derrière elle, visa le chimpanzé et tira une fléchette hypodermique qui fit mouche. La rage de l’animal amplifia. Annabelle tira deux nouvelles fléchettes mais le singe s’activait toujours sur les barreaux.

*Il aurait dû tomber à la première… s’ils deviennent tous comme lui…. Mark !*

Annabelle partit en courant rejoindre ses collègues, elle devait les prévenir. Un cri jaillit du bâtiment ou ils étaient rentrés, elle accéléra l’allure et poussa la porte. Du sang tapissait le sol et les murs. Grace et Hector se tenaient dans un coin de la pièce et Arnold apparut par une porte. Il leva la tête vers Annabelle :

« Mark est vraiment bizarre, il ne voulait pas se laisser faire, s’est énervé puis il a voulu me frapper, je l’ai assommé et enfermé ici pour qu’il se calme. » annonça calmement Arnold.

« Il faut partir de suite, il se passe des choses bizarres » déclara Annabelle qui leur raconta rapidement l’épisode du singe « Mark va probablement devenir violent, il faut partir chercher de l’aide. »

Bien que sceptiques, Grace et Arnold suivirent Annabelle aux vestiaires. Après une fouille rapide, elle trouva les clés d’un véhicule, celui de Mark. Un bruit de verre cassé les interpella et ils se retournèrent pour voir un Mark courbé, le visage haineux et couvert de sang courir vers eux. Ce dernier argument finit de vaincre les dernières résistances des collègues d’Annabelle et ils s’élancèrent tous vers la vieille Ford de Mark. La voiture vrombit quelques instants plus tard et s’élança dans les rues de Charlotte, ces mêmes rues qui comptaient maintenant des centaines de milliers de infectés.

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MessagePosté: Jeu Fév 28, 2008 4:22 am 
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9h34:

Les deux jeunes femmes étaient assises l'arrière du véhicule et encadraient le jeune Hector afin que ce dernier ne puisse pas voir au dehors. Ne sachant ou aller, ils décidèrent finalement de rejoindre le commissariat du centre-ville afin d’avertir les autorités et d’y trouver un peu de sécurité et peut-être Cali. Ce choix semblait d’autant plus judicieux que la majorité de la population malade semblait se diriger vers l’hôpital. Enfermés dans leur bulle d’acier et de verre, ils découvrirent petit à petit le spectacle que les rues leur offraient.
Les piétons étaient nombreux et composés en majorité par des malades qui marchaient seuls ou aidés, d’autres erreraient sans but où restaient assis le regard hagard, les vêtements couverts de sang. La plupart des magasins possédant des médicaments avaient vu leur file d’attente s’agrandirent inexorablement, quelques uns étaient même sujet à des pillages en règle. Le son des sirènes des véhicules de secours semblaient venir de partout sans qu’aucuns ne soient visibles. Des véhicules accidentés étaient abandonnés ça et là rendant la progression encore plus difficile. Le silence régnait dans la voiture.
A un carrefour, ou une ambulance gisait sur le coté, Annabelle aperçut deux policiers mettant un homme furieux dans un des deux véhicules de patrouille garés sur le trottoir. Une fois l’homme à l’intérieur, les vitres arrières se retrouvèrent instantanément couverte d’un liquide vermillion. Alors qu’ils s’engagèrent dans une rue adjacente, Annabelle vit un homme portant une enfant et muni d’une revolver, marché sur le trottoir. Elle se décida à ouvrir la portière avant et l’appela. Les sons de la rue envahirent instantanément l'habitacle, l’homme la repéra et se précipita à l’intérieur du véhicule.

« C’est ma fille, elle est malade, vous allez à l’hôpital ? » demanda l’homme paniqué.

« Non, nous allons au commissariat » répondit Annabelle.

« Mais… mais non, il faut aller à l’hôpital, ma fille est malade, il lui faut des soins urgents ! » reprit l’homme.

L'atmosphère devint soudainement lourde:

« Le commissariat est plus proche » annonça calmement Annabelle à l’homme armé « ils pourront transporter votre fille bien plus vite que nous »

« NON ! VOUS NE COMPRENEZ PAS ! » Hurla l’homme «MA FILLE EST MALADE ! IL FAUT .... IL FAUT....»


Appuyant son arme sur la tempe d’Arnold, l'homme annonça:

« ON VA A L’HOPITAL !! »

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MessagePosté: Sam Mar 01, 2008 8:37 am 
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10h04 :

« Ok, vous irez à l’hôpital avec la voiture mais sans nous. On sort donc calmez-vous. » Annonça Annabelle.

En quelques secondes, Grace, Arnold, Hector et Annabelle se retrouvèrent hors de la vieille Ford. L’homme passa sur le siège conducteur et lança un dernier regard à Annabelle, un « désolé » sembla parcourir ses lèvres et il démarra. Un immense sentiment de vulnérabilité envahit Annabelle. Elle parvint à contenir la peur qui tentait de s’emparer d’elle. Hector se colla à ses jambes, Grace et Arnold la regardèrent silencieusement.

*Si l’on ne gagne pas rapidement le commissariat, on risque d’être encore dans les rues quand les infectés vont se décider à nous sauter à la gorge…. Mon dieu, ils sont si nombreux…. *

« Et maintenant ? » demanda Grace.

Annabelle fit une nouvelle fois reculé la peur dans sa tannière et annonça d'une voix qu'elle espérait calme:

« On va au commissariat, il n’est plus qu’à un quart d’heure de marche »

«Ok, traînons pas alors. » reprit Grace.

Arnold regarda les deux jeunes femmes et acquiesça silencieusement, le visage étonnamment calme. Ils se mirent en route. Annabelle attrapa une cigarette.

*Plus que douze …tu as bien fait d’en acheter ce matin ma fille…*

La progression à pied était assez aisé mais croisé tant de personnes malades n’étaient pas pour rassurer la jeune femme. En regardant dans le ciel, une épaisse colonne de fumée noire s’élevait dans le ciel.

*Le commissariat ? *

Son cœur se serra un instant. Ils pénétrèrent dans une petite rue au bout de laquelle une dizaine d’individus semblaient en train de malmener une voiture. Plus loin l’avenue semblait grouiller de monde.

« On continue ? » demanda Grace.

« On peut récupérer le boulevard plus haut mais cela nous fait faire un sacrée détour … si l’on fait vite et que l’on reste silencieux… pas de raison qu’ils s’intéressent à nous, Arnold ? »

« … Ouais… comme tu veux Anna. »

Après quelques hésitations, ils s’élancèrent dans la rue en longeant les murs. Au fur et à mesure qu’ils s’approchaient du véhicule assiégé la peur grandissait en elle. Arrivés à quelques mètres de la voiture, une vitre de la voiture éclata et la frénésie du groupe amplifia. Une forme à l’intérieur se débattait et que le groupe tentait de pénétrer dans le véhicule.
Ils préssèrent le pas laissant la voiture et son occupant derrière eux pour pénétrer dans l’avenue.

L’avenue était parcourue par un immense fleuve humain. De nombreuses voitures avaient été abandonnées ça et la. Annabelle tenta de percevoir ce qu’il y avait en amont de cette marée humaine mais impossible de discerner quoique ce soit.

« Le commissariat se trouve dans l’avenue adjacente à celui-ci. Si on arrive à traverser, on y arrivera vite. » Expliqua Annabelle.

« Et comment comptes-tu traverser ça ? » demanda Grace.

« De cette façon… » Annabelle grimpa sur le capot d’un voiture proche puis sur le toit « on va traverser en sautant de voiture en voiture et on se passera Hector de main en main. Je vois une ruelle en face, elle doit communiquer avec l’avenue du commissariat. On y est presque, on y va ? »

Grace, Hector et Arnold imitèrent Annabelle et en quelques sauts ils se retrouvèrent rapidement au milieu du « fleuve ». Annabelle jeta un coup d’œil en amont.

*On dirait qu’ils fuient quelque chose…Ca semble se battre au fond….*

Elle réalisa soudain la scène qui se déroulait sous ses yeux.A quelques centaines de mètres d'elle, Une marée d’infectés étaient en train de desendre le « fleuve », ils frappaient et jetaient au sol toutes personnes qui leur tombaient sous la main. Ils semblaient être des centaines…. des milliers. Annabelle vit que Grace avait vu la même chose qu’elle, les deux femmes se regardèrent et sautèrent sur la voiture d’après.
Arrivée sur la dernière voiture, Arnold descendit le premier afin de permettre à Hector de monter sur ses épaules. Tout trois fendirent la foule afin de rejoindre la ruelle mais Grace et Annabelle se sentaient entraîner inexorablement loin d’elle. Arnold atteint le premier la ruelle, déposa le jeune garçon et se retourna. Annabelle était proche et luttait pour ne pas se faire emporter, un instant elle disparut de la vision du jeune homme. Puis elle jailli devant lui, haletante, exténuée.

« ANNAAAA…. ANNNAAA »

*Grace !*

Elle se retourna et vit son amie qui luttait désespérément pour sa survie contre le flot déchainé des gens en fuite. Grace se débattait de toute ses forces, tentant de repousser chaque obstacle humain pour les rejoindre mais elle n'avançait pas, pire elle s'éloignait d'eux. Leurs regards se croisèrent un instant et Annabelle n'y vit que terreur.

« AU COMMISSARIAT ! VA AU COMMISSARIAT !» hurla Annabelle.

Grace disparut dans la foule.

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MessagePosté: Mer Juin 04, 2008 1:15 am 
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10h35 :

Anna frappa de rage sur le mur. Sentant une présence derrière elle, elle se retourna rapidement et vit une forme imposante émergé devant eux, Elle se plaça instinctivement devant Hector. Un imposant homme noir d’une cinquantaine d’années sortit de la pénombre, vêtu d’un pantalon de chantier et d’une chemise à carreaux. Une casquette de « 49’S » était visée sur son crâne tandis qu’une épaisse barbe poivre et sel lui couvrait le bas du visage. Ses puissants bras tenaient contre son torse le corps d’un jeune homme d’une dizaine d’années. L'homme semblait désemparé.

« Il faut que j’aille à l’hôpital ! Mon fils est malade. » Lança l’homme.

« Qu’a-t-il comme symptômes? » Demanda Anna redoutant déja la réponse.

« Vous…vous êtes médecin ? Il faut l’aider, il vomi du sang depuis ce matin et il a de la fièvre. Ah ! et il a mal partout aussi ! très mal ! » Renchérit l’homme.

« Je m’appelle Anna et voici Harold et Hector. Nous allons au commissariat, vous feriez mieux de venir avec nous. »

« Moi c’est Mitch et mon fils doit aller à l’hôpital ! » Renchérit l’homme.

Anna jeta un coup d’œil à Hector, à l’avenue dont le flux humain ne tarissait pas, puis elle fixa l’homme :

« Ok Mitch, je suis médecin ! posez votre fils, je vais voir ce qu’il a. » annonça en soupirant la jeune femme.

*T’es véto ma fille, pas doc ! Et surtout t'as pas le temps la ! *

Le visage de l’homme s'illumina et il s’exécuta en déposant délicatement son fils contre le mur. La manoeuvre arracha quelques plaintes au garçon dont la tête retomba sur son tee-shirt qui était couvert de sang. Anna s’accroupit à coté du garçon :

« Salut bonhomme, comment-tu t’appelles ? » demanda-t-elle d’un voix qu’elle espérait douce. Sa main saisit le poignet du garçon et elle prit son pouls.

*Tacchycardie, Fièvre...*

Les paupières du jeune garçon papillonnèrent quelques instants puis ses yeux injectés de sang se levèrent vers elle. Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit:

« Noah, il s’appelle Noah » Répondit Mitch au-dessus d'elle.

« Mal…. » fût finalement le seul mot à sortir de la bouche de Noah avant que celui-ci soit pris d’un haut de cœur et qu’une gerbe de sang jaillisse de sa bouche en direction d’Anna. La jeune femme, se rejeta en arrière évitant de justesse le flot de matières sanglantes. Elle sauta rapidement sur ses jambes. Elle regarda le bout de la ruelle, celle-ci se terminait sur un grillage et derrière se trouvait une nouvelle avenue.

« Harold, on y va ! Prend Hector, on va passé par le grillage. » Annonça-t-elle d’une voix devenue dure. Harold opina de la tête et prit le jeune garçon par la main.

« Alors qu’est ce qu’il a ? » demanda Mitch.

« Si vous aimez votre fils, laissez-le ici, il est condamné.» trancha Anna

Mitch recula d'un pas sous la violence des propos de la jeune femme.

*Navré Mitch, pas le temps d'y mettre les formes.*pensa Anna.

« Vous vous trompez docteur ! Vous avez tort ! Mon fils peut être soigné et j’irais à l’hôpital ! » Lança Mitch.

« Nous, nous allons au commissariat trouver des secours, bonne chance ! » annonça froidement Anna et elle se tourna.

« Attendez ! » Cria Mitch « Nous.... on vient avec vous ! »

Anna s’arrêta.

*Tu ne peux pas les laisser…. Mais son fils est contaminé et c’est un risque pour Hector…*

En quelques secondes, Anna trancha :

« Ok, allez on y va ! »

*Tu n'es plus à une connerie près aujourd'hui....*

Quelques secondes plus tard, le groupe se retrouva face à la grille. De l’autre coté, l’avenue semblait calme, seuls quelques personnes marchaient ou couraient dans la direction du commissariat. Derrière eux les cris de la foule prirent de l’ampleur. Harold et Mitch escaladèrent aisément le grillage puis le soulevèrent par le bas afin de faire passer les deux jeunes garçons. Anna fût la dernière à passer et se refusa à regarder derrière elle.


10h50:

L’avenue dans laquelle ils venaient de déboucher était emcombrée de nombreuses voitures laissées à l’abandon par leurs propriétaires. Anna aperçut une église sur sa droite dont les portes étaient grandes ouvertes. A quelques mètres d’eux, une femme assise sur le sol tenait son mari dans ses bras et semblait lui parler à l’oreille. Au loin sur la droite, une foule compacte courait vers eux.

« On y va, le commissariat n’est plus très loin. » annonça d’une voix étrangement basse Anna et le petit groupe se mit en route. Arrivés au milieu de l’avenue, Anna se tourna vers Harold. Ce dernier se tenait derrière elle, le visage toujours étrangement lisse, les mains dans les poches.

*HECTOR !*

Son regard balaya la rue, le jeune garçon n’était plus parmi eux.

« Où est Hector ? » demanda-t-elle à Harold.

Ce dernier regarda autour de lui et haussa les épaules. Anna pesta et grimpa sur une voiture.

« HECTOR ? » cria Mitch.

Soudain, elle aperçut la frêle silhouette du fils de Cali. Il se tenait debout à quelques mètres du couple assis sur le sol et les observait. Anna et Mitch, qui tenait toujours son fils dans ses bras, se rapprochèrent rapidement du jeune garçon. Arrivé à sa hauteur, Anna l’enlaça et le prit dans ses bras :

« Tu ne dois pas t’éloigner de moi, compris Hector ? » Demanda-t-elle d’une voix qu’elle voulu douce.

Le jeune garçon hocha de la tête et, tout en regardant Anna, demanda d'une petite voix :

« Il est mort le monsieur ? »

« Je ne sais pas bonhomme. » Répondit Anna tout en regardant le couple.

La femme ne se tenait plus exactement comme elle l’avait vue précédement. Les bras de la femme étaient maintenant posés sur le torse de l’homme et sa tête collé à la sienne. Les bras de l’homme, eux, enlaçaient la femme. Un long craquement sourd se fit entendre au moment même où un cri strident monta de la gorge de la femme qui tentait de se défaire de l’étreinte de l’homme. Celui-ci d’un violent mouvement de la tête, arracha avec ses dents le nez de la femme, se retrouvant ainsi le visage couvert de sang et de matières. Sa bouche replongea avidement dans l'amas de chair qui fut auparavant le visage de sa femme. Anna sentit sa peur jaillir de nouveau de son ventre et envahir tout son être :

« On part !» Cria Anna, tout en tenant la tête d’Hector dans son cou. Elle n’attendit pas la réponse de Mitch et commença à courir.

« Faut l’aider ! » Cria Mitch tout en suivant Annabelle.

« Non, faut partir ! Maintenant ! » Répliqua celle-ci « On va au commissariat ! »

Mitch ne répondit pas. Le petit groupe laissèrent derrière eux la femme dont les cris se turent rapidement, ils traversèrent l'avenue et arrivèrent dans une allée jonchée de détritus et de poubelles. Au bout de cette dernière une nouvelle avenue, celle du commissariat.

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MessagePosté: Ven Juin 06, 2008 12:24 am 
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10h56:

*Enfin !*

Le petit groupe sortit avec prudence de la ruelle. A leur gauche, l’imposant immeuble du commissariat trônait au fond de l’avenue. Ils ne leur restait plus que quelques centaines de mètres à parcourir pour l’atteindre, mais en cet instant, aucuns d’eux n’eut la volonté de faire un seul pas vers lui.
L’avenue était jonchés de carcasses de voitures laissés une nouvelle fois à l’abandon. Un camion rouge frappé du sigle « C.F.D » gisait renversé au milieu de l’avenue, des flammes dévorant son habitacle et une immense fumée noire s’échappant des fenêtres brisées. D’autre véhicules autour flambaient et leur fumées s’ajoutaient à celle du colosse de métal pour former le grand panache funèbre aperçut par Anna auparavant. Hommes, femmes et enfants couraient ou se battaient tout autour, un pompier monté sur une voiture tentait de tenir à distance un groupe décidé à le faire descendre. Alors que sa hache vola dans la tête d’une femme qui tentait de sauter sur lui, un homme lui saisit le pied et le jeta à bas. Deux autres hommes sautèrent sur le pompier qui ne se releva jamais.
Tout n’était que violence, l’odeur de sang et de fumée les prirent à la gorge. Les cris de rage et de détresse les entouraient. Sirênes et alamres hurlaient de tout part et des détonations leur parvinrent provenant du commissariat.
Devant celui-ci, plusieurs camions sanitaires étaient garés et des tentes avaient même été dressées pour accueillir les malades toujours plus nombreux. Mais le chaos avait envahit les lieux, plusieurs tentes étaient déchirées tandis que d’autres étaient couvertes de sang. Une immense foule, probablement composé de personne saines et malades, tentait de pénétrer à l’intérieur du commissariat alors que les coups de feux redoublèrent.

« On s’en va. » annonça Anna. « Faut qu’on se mette à l’abri… et vite…»

Un immense sentiment de désespoir l’envahit et ses yeux se posèrent sur Hector.

*Et maintenant grosse futée, on fait quoi ?*

La colère monta en elle et chassa pour un temps son découragement.

Mitch, Harold et Hector reculèrent dans la ruelle, Anna les suivit et une idée lui vint. Elle grimpa sur un container à poubelle et sauta afin d’agripper une échelle de secours. Ses doigts saisirent le dernier barreau et ses cinquante kilos firent le reste.

« Grimpez, vite ! » Ordonna la jeune femme.

« Et après ? » demanda Mitch.


«Grimpez ! On discutera plus tard !. » rétorqua Anna.

Mitch passa en premier et n’eut aucune difficulté à se hisser en haut bien qu’il portait son fils dans un bras. Hector et Harold furent les suivants. Anna posa ses mains sur les barreaux au moment même ou trois hommes pénétrèrent dans la ruelle en hurlant de rage. La jeune femme grimpa rapidement et ils réussirent à faire remonter l’échelle avant que les « enragés » ne s’en saisissent. En moins d’une minute, une vingtaine d’individus étaient massés sous l’escalier de secours.
Le portable d’Anna vibra dans sa poche.

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