Contacts multiples
…
Tous pris au piège par ces "choses" qui n’avaient plus rien d’humain. Ils montèrent les étages pour mettre un maximum de distance possible entre eux et ces bêtes furieuses, passèrent de coté un escalier à moitié effondré et se retrouvèrent au dernier étage de l’immeuble désaffecté. Ils pouvaient respirer un peu, jusqu’ici ils n’ont pas été remarqués. Parfois ils osèrent passer un coup d’oeil en contre bas, et virent une marée de formes qui déambulait sans but en travers de la rue. Il en venait des centaines, semble t’il majoritairement de la même direction… A cette pensée Farmer eut un frisson, c’était la direction de l’hôpital… Tous les pauvres gens, les femmes, les enfants qui n’ont pas été transformés le sont certainement à l’heure actuelle ou même peut être déjà mort. Cette horrible pensée lui ébranla le moral, il ne voyait pas d’issu, pas de salut…
Les quatre hommes restèrent là un petit moment mais rapidement deux groupes se formèrent, d’un coté Bull Pitt et son homme de main Buster, des crapules de la pire espèce sans foi ni loi et de l’autre Gonzales et Farmer, qui tentaient de trouver un moyen de survivre et pour l’agent fédérale de boucler les deux scélérats, vivants si possible. Des regards suspicieux s’échangèrent, des menaces cachées aussi, aucun des groupes ne semblait faire confiance à l’autre bien que Gonzales jouât dans le deux camps. Farmer décida qu'il fallait réagir sinon la situation lui échapperait. Il prit Gonzales à part dans un coin et d'une voix basse mais sur un ton qui ne laisse aucun doute : "A ton avis Gonzales, combien de temps crois tu qu'il faudra à Bull Pitt pour comprendre que tu es une balance ? Inutile de te préciser ce qu'ils te feront s'ils l'apprennent." le colombien le regarda les yeux écarquillés, le visage blême, le message était bien passé. Farmer jugea utile de rajouter "Il faut qu'on se serre les coudes car ces types là ne nous feront aucun cadeau". La situation entre les deux groupes ne pu se dégradé d’avantage car un intrus s’était introduit dans l’immeuble…
"Vas y, je les retiens" cria Farmer à l’homme qui se tenait à ses cotés. Face à l’agent il y avait trois monstres-aux-yeux-rouges comme les décrivaient Gonzales. Buster lâcha sa barre de fer et monta les escaliers 4 à 4. Farmer se retrouva finalement seul face au nombre grossissant de ces "monstres", il essayait tant bien que mal de repousser à l’étage inférieur ceux qui réussissaient à sauter de son coté. Fait étrange il suffisait de passer sur le coté de l’escalier pour atteindre facilement l’agent de la DEA mais aucun de ces monstres n’avait entrevue cette possibilité, au grand soulagement de Farmer. Celui-ci avait un gros avantage, l’escalier s’était effondré en plein milieu, la distance était difficile à franchir d’un bond mais leur nombre ne faisait que grossir. Ils se gênaient mutuellement et ne faisaient que retombés à l’étage du dessous, pour la plupart. Parfois, un des leur réussissait à sauter du coté de l’agent qui le renvoya dans le vide aussitôt. Rapidement leur nombre augmentait, ils étaient maintenant un nombre effrayant et continuaient de se presser les uns contre les autres pour atteindre leur proie, bientôt l’agent serait submergé. Il y en avait partout devant lui et à l’étage du dessous, un nombre infini, une masse grouillante et maléfique, aveugle et sans pitié. Ils se lançèrent frénétiquement vers celui qui les empêchait de passer tant et si bien qu’ils retombèrent plus vite qu’il ne sautaient. Farmer senti une peur indicible le submergé quand ceux qui tombaient sur leur congénères du dessous commencèrent à gripper l’escalier, entassés les uns sur les autres, leurs mains avides émergeants du vide où ils s’étaient jetés un instant auparavant. L’agent recula lentement comme pétrifié, écraser par cette marée malfaisante et irrésistible prête à fondre sur lui. Il déguerpi aussi vite qu’il le pu, de toutes ses forces, sa volonté farouche de vivre pris le pas sur son sang froid et il grimpa les marches à toute allure rejoindre le toit de l’immeuble. Au dessus les trois hommes virent l'agent de la DEA débouler et crier à pleins poumons :
"ILS ARRRRIVVVEENNT !"
Fondu au noir...
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