14h04 :
« Il nous faut rejoindre le centre commercial pour y trouver ma fille ! » affirma Mitch.
« Cela n’est pas possible avec Noah, il est trop malade pour être transporter, son état nous retarderait et nous ne pouvons pas nous permettre d’être lent avec Eux. On peut le laisser dans l’appartement, il y sera en sécurité. » Proposa Anna.
« Je ne vais pas abandonner mon fils ! » Rugit Mitch.
«Il ne craint pas grand-chose dans l’appartement, le transport ne ferait qu’aggraver son état... » Répondit calmement Anna.
Mitch réfléchit longuement.
« Naomi a, elle aussi, besoin de vous Mitch » Annonça doucement Anna en lui posant une main sur l’épaule.
Mitch se dégagea et se prit la tête à deux mains. Puis il lâcha un long soupir et acquiessa de la tête :
« Ok, ok … » souffla Mitch, ses épaules s’affaissèrent.
14h12:
Harold, Hector et Annabelle étaient sur le toit, affaires réunis. Seul manquait Mitch qui était redescendu quelques minutes plus tôt voir son fils.
*Dépêche-toi Mitch…. Ton fils sera bientôt comme Eux…*
Un bruit de pas sur les marches métalliques monta jusqu’à elle. Elle s’approcha de l’escalier de secours, sa main raffermit sa prise sur sa lance improvisée qu’elle venait de fabriquer.
Mitch apparut, quelques traces de sang autour du cou et sur sa chemise, ses yeux étaient rouges. Elle aurait voulu lui dire une phrase réconfortante mais elle ne trouva rien. Elle s’approcha de lui et lui prit le bras.
« Nous devons aller au centre commercial. » Annonça Mitch d’une voix étrangement calme, il s’éloigna vers un bord du toit et s’assit sur le rebord.
Anna s’approcha elle aussi du bord du toit mais en restant à bonne distance de Mitch afin de lui laisser un peu d’intimité. Un éclat de lumière frappa son œil, elle en trouva rapidement l’origine. A une centaine de mètres, un petit groupe d’individus s’agitaient frénétiquement sur le toit d’un maison.
« La ! Des gens nous font des signes ! » Cria Anna. Aussitôt, Harold vint à ses cotés, rejoins quelques instants plus tard par Mitch. Anna se baissa et fouilla dans son sac. Elle se releva rapidement et agita un linge blanc qu’elle avait au préalable attaché au manche du balai.
Le groupe répondit en agitant encore les bras et en faisant encore des signaux lumineux. Puis, l’un d’eux se mit à faire des signes en écartant son bras de lui et en le ramenant sur sa tête. Une série de signaux lumineux accompagna la manœuvre de l’individu. Ils répétèrent leur code plusieurs fois.
*Réfléchis…. Réfléchis… des signaux lumineux, pour nous dire quoi ? … Du morse ? *
« L’un de vous connaît le morse ? » Demanda Anna.
Harold et Mitch secouèrent négativement la tête.
*Super ! On trouve enfin des gens mais on ne peut pas les comprendre ! Génial … et si c’était autre chose… il faut que ca soit autre chose…. Des lettres ? Trop court… des chiffres ? Des chiffres ! Un numéro de téléphone !*
« C’est un numéro de téléphone » Annonça triomphalement Anna. Elle sortit son portable et l’alluma, puis enregistra le numéro dans son portable.
« On va leur renvoyer la même chose. Pour leur montrer qu’on a saisit. » Proposa Annabelle.
« Ca me va Anna mais il nous manque de quoi faire les éclats de lumière » Répondit Harold.
« Je pense avoir ce qu’il nous faut. » Anna sortit son briquet Zippo et se mit à coder son numéro de téléphone.
Une fois les numéros échangés, les deux groupes semblaient s’observer puis Anna eut une nouvelle idée.
*Peut-être que…*
Elle fouilla encore frénétiquement dans les deux sacs. Quelques secondes plus tard, elle agita un linge noir attaché au manche à balai qu’elle dirigea vers le commissariat, elle recommença la manœuvre plusieurs fois puis elle changea la couleur du linge. Quelques instants plus tard, c’est un linge blanc qui flotta dans l’air et qui pointa cette fois-ci l’église. L’autre groupe sembla comprendre le message et le répéta en désignant l’hôpital par un linge noir.
*Dommage, ça on le savait déjà…*
Les deux groupes passèrent plusieurs minutes à s’échanger des signes pour que les uns rejoignent les autres mais tous semblaient hésitants à se déplacer vers les autres. Finalement, ils décidèrent de se rejoindre à l’église.
« Anna, il faut qu’on aille au centre commercial pour ma fille. » Lança Mitch.
« C’est sur le chemin et plus on sera nombreux, mieux nous pourrons nous défendre. Mais rassure-toi, c’est notre objectif. » Répondit Anna.
_________________ "C'est curieux, chez les narrativistes, ce besoin de faire des phrases..." "les archétypes sont moisis (c'est pour cela que je les prends quasiment tout le temps)" - Jérôme
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