Retour à Rokugan hier soir, Thoryn ayant annulé son Godbound (semaine trop chargée). Cela faisait bien 10 ans que je n'avais pas joué à L5R, ayant beaucoup maitrisé et joué la 1ère édition et ayant un peu décroché par la suite (même si j'avais zieuté la v3 et la v4). Le pitch est pour le moins original; nous incarnons de jeunes samouraïs ayant achevé brillamment leur gempukku, suffisamment brillamment en tout cas pour être convoqués à l'issue à la Cité Impériale (qui n'est plus Otosan Uchi puisque nous jouons sous le règne le Toturi III avec tout le bordel qui a suivi le coup d'état du clan du Scorpion). Là, il nous est fait l'honneur de faire notre année d'errance (même si nous n'avons rien demandé); nos mon sont effacés de nos kimonos et de nos daishos et c'est en tant que ronins que nous allons devoir parcourir l'Empire pendant une année (une sorte d'apprentissage à la roots sur la route quoi !?). Cette errance s'accompagne d'une missions secrète; protéger, sans qu'elle le sache, la jeune Shizue, dernière championne de Topaze en date (le plus prestigieux tournoi qui marque le passage à l'âge adulte... loin des tournois modestes qui nous ont consacré quoi).
Pour assurer la surveillance de cette demoiselle, nous sommes plusieurs "jeunes" à être ainsi secrètement recrutés et devons régulièrement nous rendre au temple avec un aphorisme codé ("
Qu'est ce que l'espoir ? -
Le rêve d'un homme éveillé !) pour prendre nos instructions. Après plusieurs mois d'errance à quêter chacun de notre côté (en cinématique), nos trois personnages, qui ne se connaissent pas, se retrouvent à cheminer ensemble en direction de Sunda Mizu Mura. Il y a là Kenjiro, un jeune prodige Mirumoto (sa technique le trahit) cherchant un prouver qu'il est le meilleur sabreur de tout Rokugan, un érudit, Karya, soigné et éduqué (serait il du clan de la Grue ?), et une samouraï-ko, Ayane, bénie des fortunes (en tout cas celle de l'amour) et excellente escrimeuse.
L'aventure commence alors que nous bivouaquons à une demi-journée de marche de la cité; notre repas est interrompu par un cri de femme dans la forêt proche. Sans hésiter, Kenjiro se rue dans le bois et découvre six malandrins en train de s'en prendre à une jeune femme habillée comme une fille de joie. Karya et Ayane opte pour une approche plus prudente, voir carrément discrète concernant la samouraï-ko, qui semble plutôt pragmatique dans ses méthodes lorsqu'elle surgit dans le dos d'un adversaire pour lui trancher la main ! De son côté, Kenjiro fait parler ses talents martiaux, tuant le chef des bandits, puis en en blessant deux autres en une seule passe d'arme. C'est suffisant pour que ces mauvais hommes fuient (Ayane et Karya les laissant partir), Kenjiro en tuant un dernier qui a la mauvaise idée de l'insulter.
Ceci fait, la demoiselle en détresse, qui se nomme Sana, s'avère être ce qu'elle parait être; une prostituée, vendue par son père à un clan mafieux, les Nagatomis, pour éponger ses dettes de jeu. Mais apprenant le décès de son père et n'ayant plus vraiment de raison d'exercer sous la contrainte un métier "dégradant", elle a fui la ville avec l'aide d'un ami... mais a été poursuivie par les quelques hommes de main que nous avons occis. Aussitôt, Ayane propose d'escorter la demoiselle à un endroit où elle sera sauve; en l'occurrence, retourner en ville où le clan Kagawa serait susceptible de l'accueillir, ayant une dette envers son défunt père. Karya ne semble pas très chaud, craignant que les Nagatomis ne cherchent à se venger. Kenjiro lui, médite... et est prêt à décimer la mafia si il le faut !
Au lendemain matin, Ayane, qui semble préférer la ruse à un affrontement direct (quoique...), échange ses vêtements avec Sana. Se faisant passer pour cette dernière, elle avance à visage presque découvert avec Kenjiro pour attirer les éventuels guetteurs Nagatomis, pendant que Karya et Sana passent à la discrète. Tout se passe sans soucis (à la grande déception quand même de Kenjiro... et un peu d'Ayane, qui auraient bien tataner quelques méchants; d'ailleurs, Kenjiro ne peut s'empêcher de faire un peu de tourisme en proposant une petite "joute" amicale à quelques bushis Hida... rendez vous est pris pour le soir même !). Sana est placée sous la protection des Kagawas, et nos trois ronins se retrouvent devant la maison d'Obara, un homme qui a aidé la jeune femme à s'enfuir la nuit précédente. Ayane repère alors un guetteur qui s'empresse de déguerpir; nul doute que les Nagatomis n'ont pas abandonner la poursuite. La samouraÏ-ko fait porter un message à Obara, craignant qu'il soit le premier à subir les représailles des mafieux.
La suite de la journée se passe "tranquillement". Nos trois jeunes gens découvrent la ville; mais alors que Kenjiro se rend au temple pour prier les fortunes, il est contacté par les moines qui l'informent que Shizue, qui était en ville, a échappé à la surveillance de leurs collègues et que l'on est sans nouvelle d'elle depuis deux jours ! Nos agents dormants sont donc activés (The Division style !) et découvrent qu'ils oeuvrent dans le même camp !
Suite la semaine prochaine !
Franchement, j'ai beaucoup aimé cette (re)prise de contact avec un univers que j'ai beaucoup apprécié à ses débuts (et dont j'ai déploré les excès fluffiques de ces derniers temps). Il faut dire que le pitch qui fait que nous ne connaissons pas nos clans et que nous ne bénéficions pas de leur protection est super intéressant.