C’était une de ces nuits pluvieuses et froides que même les chiens fuiraient. D’ailleurs Vallen était justement en train de fuir la police qui était à sa recherche, quelle idée que j’ai eu d’avoir écouté Joe et de cambrioler la maison de ce maire corrompu, pensa t’il. T’inquiète pas Vallen, il est dans un congrès ce soir, il n’y aura donc personne chez lui, je tiens cette info d’une bonne source, qu’il disait. Sa source devait être aussi bourrée que lui quand il lui a filé ce tuyau percé, dès que je serai rentré il va pleuvoir des pieds aux culs rumina Vallen.
En effet non seulement le Maire était présent chez lui mais il y avait aussi toutes les grandes pompes de la corruption de la ville, il était effectivement à un congrès, mais qui avait lieu chez lui. A peine que Vallen eu le temps d’atteindre la fenêtre que des gardes l’aperçu et lâchèrent des molosses à sa poursuite, et 5 minutes plus tard, les forces de l’ordre quadrillaient déjà la ville à sa recherche, jamais les policiers n’étaient intervenus aussi vite. On ne plaisante pas avec monsieur le maire pensa t’il en souriant. Bien qu’énervé de ce coup de théâtre il ne pouvait s’empêcher de sourire, Vallen a toujours aimé avoir une vie trépidante et maintenant qu’il avait la ville à dos elle n’en sera sûrement pas moins.
Le jeune homme avait de plus en plus de mal à éviter les patrouilles de police, à croire que toute le monde était sur le coup. Le maire avait sûrement peur qu’il ait appris quelque chose de compromettant et chercherait à le faire taire, et visiblement, il ne lésinerait pas sur les moyens. Vallen se retrouva vite acculé, et n’eu d’autre choix que de s’engouffrer dans la première petite ruelle à sa portée, il s’y enfonça en ralentissant de plus en plus, quand soudain il aperçu au bout de la ruelle, des ombres qui bougeaient. Il pensa en premier lieu que c’était des policiers qui l’avaient retrouvés mais en y regardant mieux elles semblaient se battre, Vallen se rapprocha et vit trois hommes s’en prendre à une femme, deux d’entre eux l’immobilisaient contre le mur tandis que le troisième lui faisait face. « Tu vas me payer ça garce ! Cria le troisième homme en lui donnant un coup de poing dans le ventre.
- Hé, lâchez la les bouzeux, interpella Vallen - Dégage clochard ! répondit aussitôt le troisième homme en se retournant vers Vallen - Clochard ?tu ne connais rien à la mode, JE suis Vallen. Toi, tu dois être Grincheux, non ? Lui ça doit être Simplet et lui Timide, se moqua le jeune homme en désignant du doigt tour à tour les agresseurs. - Eh mais c’est que t’es un comique toi, lança le troisième homme en se rapprochant de Vallen - Tu l’as remarqué ? maintenant vous allez être gentil, vous allez libérer blanche neige et vous allez miner ailleurs. - J’ai une autre idée, l’homme sortit soudainement un revolver magnum et le posa sur le front de Vallen, et si je te faisais un joli trou, menaça l’homme. - Attends, attends, rien ne sert de s’énerver, tu pourrais blesser quelqu’un avec ton truc et si tu le pointais autre part, je sais pas, sur tes copains par exemples, ils ont l’air plus menaçants, c’est vrai a les regarder…. »
Vallen pensa qu’à une chose, occuper l’esprit de l’homme armé, et il se mit à parler, à parler et à parler en agitant des mains pour accompagner ses paroles. « Tu vas la fermer ! » hurla son agresseur, c’était le moment que Vallen cherchait, l’homme avait relâché sa vigilance, Vallen mit rapidement sa main droite dans la manche gauche de son manteau, puis il tira d’un coup sec sa main gauche pour aller taper dans le revolver de l’agresseur. Dans sa main droite il tenait un couteau qui était caché dans sa manche gauche, il le planta aussitôt dans la main qui tenait le revolver, son agresseur le lâcha dans un cri de douleur. Puis, Vallen donna un coup de pied frontal pour le faire reculer et se saisit de l’arme tombée au sol qu’il braqua aussitôt sur son opposant qui tenait sa main ensanglantée avec le couteau encore planté dedans.
« Bon, vous aller dégager maintenant, il pourrait y avoir pire qu’un trou dans une main si vous persistez » menaça Vallen. - Vulgaire humain, à qui crois tu avoir à faire grogna l’homme blessé en enlevant le couteau planté dans sa main tout en s’avançant vers Vallen. - Hé mec, je te conseil de ne pas avancer plus, je n’aimerais pas devoir te plomber, lâcha Vallen - Essaye donc, HUMAIN ! », cria son opposant au moment de le charger.
Vallen tira alors deux coups de revolver, touchant le tronc de son agresseur ce qui le stoppa net, l’homme cria de douleur mais étrangement il ne s’écroula pas. « Tu ne m’auras pas avec ce jouet humain » sourit l’homme avec un air sadique, « bordel, mais t’es quoi » demanda Vallen déstabilisé, sur ces mots l’homme planta le couteau dans le ventre de Vallen et lui murmura à l’oreille « ton pire cauchemar ». La douleur déchira Vallen de part en part, qu’il exprima dans un cri étouffé, il s’affaissa sur son assaillant et essaya de lui parler avec difficulté. « Tu veux dire une dernière chose avant de mourir » demanda fièrement son agresseur, « s…si je … je tire … da… da…ns ta …ta tête t…tu meurs ? » demanda Vallen agonisant. L’homme senti le canon du revolver en dessous de sa mâchoire, « enfo… », lâcha l’homme avant que le coup ne parte, et de s’écrouler au sol inerte.
« MIKE, MIKE » cria un des deux hommes en relâchant un peu son emprise sur la jeune femme, elle en profita pour se libérer le bras et lui assener un coup de poing dans la figure, puis elle enchaîna par un coup de tête dans celle de l’autre homme qui la tenait, le faisant ainsi lâcher prise à son tour. La jeune femme savait visiblement très bien se battre, se qui expliquerait pourquoi il y avait trois hommes à ses trousses, Vallen la regarda combattre quand sa vue se troubla de plus en plus, il entendit des sirènes de police, de l’agitation, puis, il perdit connaissance.
Il se réveilla en vomissant du sang, sa vue était encore trouble, il regarda autour de lui, il remarqua qu’il n’était plus dans la rue mais dans ce qui semblait être une maison abandonnée. Une personne se tenait prés de lui, sa vue devint plus net et il reconnu la jeune femme qu’il avait secouru, « tu…tu…es » murmura Vallen, « oui, je suis la femme que tu as secouru en risquant ta vie, je m’appelle Soléne ». Soléne avait une voix très douce et envoûtante, c’était une femme d’une grande beauté, elle avait des cheveux rouges, des yeux verts et un regard bestial d’une grande profondeur. « So…lé…ne, quel … joli… nom, se fut… un plai…plai…sir…de t’a… t’avoir… ren…ren…con…tttré » murmura Vallen de plus en plus bas, sa tête commença à tourner et a s’alourdir, il était de plus en plus amorphe, il sentait qu’il allait bientôt s’évanouir et ne plus se réveiller. « Vallen tu ne mourras pas, enfin, pas d’une certaine manière. Si tu ne m’avais pas rencontré tu n’aurais pas été mortellement blessé, je te dois la vie et la seule chose que je peux t’offrir c’est l’immortalité, tu jugeras par toi-même si c’est un cadeau ou non » déclara Soléne. Ces mots raisonnèrent dans la tête de Vallen , il sentit une douceur l’envahir, suivit d’une extase puis il sentit la vie le quitter peu à peu. Tout devint flou par la suite, il voyait Soléne suçant le sang de la plaie de son ventre, puis lui-même mordant le poignet de la jeune femme, il sentait du sang couler dans sa bouche, tout ceci dans une extrême sensualité.
A son réveil Vallen était seul, il était nauséeux comme si il avait bu toute la nuit, il essayait de se souvenir de la soirée, mais tout était flou dans sa tête, par moment il revoyait des images net, de la pluie, des gyrophares, une belle femme, des loubards…
A son coté se trouvait une lettre non signée ayant pour titre : merci, Vallen devina qu’elle était de Soléne, elle lui expliqua que pour le sauver, elle lui a offert un cadeau un peu spécial, elle y décrivit ce qu’elle est, et, ce qu’il deviendra dans les jours à venir, en lisant ces lignes, les souvenirs du jeune homme devinrent plus clair. Il se rappela tout à coup qu’il avait été poignardé, il leva aussitôt ses habits pour regarder sa blessure mais sa plaie avait disparu, il passa sa main sur l’emplacement ou elle était supposée être, comment est ce possible ?, pensa t’il. Malgré ce qu’il a vu, il avait du mal à croire en l’existence des vampires, mais comment expliquer qu’un homme puisse continuer à marcher avec des trous dans le corps. Il continua à lire la lettre, Soléne lui expliqua qu’elle ne pouvait pas être son initiateur vampirique, elle devait partir, rester avec elle serait trop dangereux pour lui, il devra apprendre à vivre par lui-même dans la société et surtout, dans la sphère vampirique. Elle y définit sa nouvelle condition ce qu’il pourra faire et surtout ce qu’il ne pourra plus faire. Elle lui expliqua que pour sa propre sécurité, il devra mentir sur sa naissance en tant qu’être des ténèbres, et, pour sa survie, suivre des lois vampiriques appelées « la mascarade » qu’elle décrivit par la suite. Enfin, elle lui souhaita une bonne route, même si elle sera plus difficile que celle parcouru de son vivant, puis la lettre se termina par la phrase : si la condition que je t’ai offerte est pour toi une malédiction, alors viens à moi et tue moi.
Vallen lu plusieurs fois la lettre, tout lui semblait si confus, il la plia avant de la ranger dans sa poche, puis il se releva et avança en direction de la porte en titubant. Sa tête ne cessait de tourner, lorsqu’il poussa la porte, il cria de douleur en se tenant les yeux, la lumière l’agressait, elle semblait plus vive et intense, à tel point qu’elle lui déclencha des douleurs au crâne. Il ferma les yeux quelques minutes, puis il les rouvrit doucement en direction du sol, il paraissait d’ailleurs aussi brillant qu’une boule de bowling. Le jeune homme retourna chez lui en rasant les murs, et en s’appuyant à l’aide de ses mains, le regard fixé au sol. Le trajet lui paraissait une éternité, il finit par arriver à un entrepôt, Vallen n’avait pas de maison, il vivait dans une usine désaffectée avec d’autres SDF. A peine avait-il franchi le seuil de l’entrepôt qu’une décharge de douleur traversa le corps du jeune homme, sans suivit une vague de vomissement, il attendit, appuyé contre un mur que la douleur se calme pour aller ensuite s’effondrer dans sa couche.
Les jours qui suivirent n’étaient guère réjouissants, Vallen c’était isolé dans une pièce sans lumière, il la fuyait, il était recroquevillé sur lui-même et ses journées étaient ponctuées de douleur et de vomissement. Il était épuisé. Joe son ami SDF était inquiet de son état, il essayait de le faire manger mais il refusait. Vallen essayait de le rassurer en disant que son état allait bientôt s’améliorer, qu’il avait dû tomber malade à cause de la pluie. Le jeune homme ne pouvait pas lui dire se qu’il c’était réellement passé, on le prendrait surement pour un fou. Il savait ce qu’il se passait en lui, tout correspondait aux descriptions que Soléne avait décrite, il était en train de se transformer en vampire. Pendant son agonie il ne cessa de penser à sa rencontre avec Soléne, que fuyait-elle ? Que c'est il passé pour que des vampires la pourchassent ainsi ?
Puis un soir, le cinquième soir, plus rien, tout c’était arrêté, plus de douleur, ni de vomissement, Vallen se leva doucement, et fit quelques pas. Il sentit en lui une faim, une étrange et puissante faim. Il sauta sur de la nourriture que Joe avait laissé au sol la nuit passée, et en avala goulûment quelques bouchées. Puis, aussitôt il se mit à vomir. Le jeune homme était horrifié de ce qu’il voyait, de la cendre, il vomissait de la cendre ! Il se souvint alors des choses qu’il ne pourrait plus faire, décrite par Soléne et la nourriture humaine en faisait partie.
La faim continuait à le tirailler, cette étrange faim, c’est alors qu’il vit, en arpentant les couloirs, un rat, il se précipita dessus instinctivement et lui planta ses crocs pour lui sucer le sang. Après qu’il ait bu tout son sang, il réalisa se qu’il faisait et le jeta, qu’est ce qu’il m’arrive pensa t’il, la faim qu’il ressentait, était en faite, une faim de sang. Vallen comprit alors qu’il avait encore beaucoup de chemin à parcourir, il devait connaître se qu’il est devenu, connaître le monde caché des vampires et connaître la vérité sur la fuite de Soléne. Sans qu’il puisse l’expliquer, il ressentait le besoin de la retrouver, peut être pour connaitre celle qui l’a fait, ou pour comprendre ce qu’il s’est passé ce soir là, ou peut être même, la tuer…
C’est ainsi qu’il prit la décision de partir sur les traces de Soléne, la vampire qui l’avait engendré.
Dernière édition par Asherith le Jeu Sep 23, 2010 5:51 pm, édité 4 fois.
|