LEGENDES D'AUTRES MONDES

Le forum du club de jeux de rôle, de société, de plateau et de figurines de Limeil-Brévannes (94)
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 Sujet du message: Saison 1
MessagePosté: Jeu Déc 20, 2018 8:58 am 
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Ashley
C'était devenu un rendez-vous hebdomadaire. Ashley passait à l'agence tous les lundis en fin de journée, juste avant d'aller au travail. Z. lui faisait un point sur son enquête. Le dossier était maigre, aucune piste, aucun indice.
— C'est comme si elle s'évaporait après être montée dans ce foutu métro, s'agaça-t-il. J'ai visionné les bandes de vidéo-surveillance de toutes les stations entre Time-Square et chez elle. On la voit monter, mais jamais descendre !
— Montre-moi.
— J'y ai passé des heures Ash…
— Montre-moi, j'te dis !
Le détective s'était habitué au caractère emporté de la jeune femme. Comme son père, elle aimait que les choses se passent comme elle l'entendait.
L'homme chargea un CD dans son ordinateur. Au bout de quelques instants, l'image apparu à l'écran. Z. accéléra la lecture jusqu'à ce que l'horloge incrustée affiche 00h34. Rosie apparut sur le quai complètement désert. Cela surprit Ashley qui se souvenait encore de la foule qui descendait l'escalier en même temps que son amie. C'était la sortie des spectacles…
Le métro s'engouffra dans la station et Rosie monta à bord sans avoir parlé à qui que ce soit.
— Reviens en arrière s'il te plaît.
Ils regardèrent la scène encore et encore, comme Z. l'avait déjà fait des centaines de fois. Il soupira, las de ne pas avancer d'un pouce sur cette disparition. Trop de mauvais souvenirs remontaient à la surface.
— On peut zoomer ? demanda soudain Ash, une pointe d'excitation dans la voix.
Z. se pencha avec intérêt :
— Tu as vu quelque chose ?
La jeune femme désigna le haut de l'écran. La zone se pixelisa fortement avec le zoom, il ajusta quelques réglages et relança la lecture.
C'était furtif car la caméra était principalement cadrée sur le quai. Nouveau retour arrière et arrêt sur image. La rame qui avait pénétré dans la station ce soir là ne ressemblait en rien au métro auquel les New-Yorkais étaient habitués. Son squelette était en bois brûlé, tressé d'acier oxydé et elle était couverte d’éclaboussures dans les tons de sang.
— Putain, c'est quoi ce truc ? souffla Ashley.


Dernière édition par Lunamous le Ven Jan 04, 2019 12:39 pm, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Jeu Déc 20, 2018 4:37 pm 
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MR1 : Manhattan Radio One
Cette ville est comme un monstre affamé, elle réclame son quota de crime et de sang, jour et nuit !
Son avidité ne cesse de croître et c'est notre rôle au sein du NYPD de réguler son appétit féroce, quel qu'en soit le prix !
Commissaire Divisionnaire Murdoch Slane.

Financial District
Penny Winston sortait de son travail, encore une nuit harassante à éplucher les faits divers et à chercher des preuves, des évidences, des corrélations. Maintenant, elle ne rêvait que d’une chose, retrouver son foyer.
— Madame Winston, l’interpella une voix derrière elle, se retournant elle fit face à un homme d’un certain âge mais qui dégageait encore une forte présence.
— Oui, fît elle méfiante.
— Je suis un admirateur de votre travail au Grey Lady, auriez-vous quelques minutes à m’accorder s’il vous plaît ? il sourit de la plus cordiale des façons et attendit patiemment la réponse.
— Et vous êtes monsieur… risqua-t-elle, toujours sur la défensive.
— Pardonnez mon indélicatesse, mon nom est Storm, Samuel Storm, puis tendit la main amicalement. Après une dernière hésitation Penny saisit la main tendue.
Un café était ouvert au coin de la rue, le couple s’y engouffra.
— Madame Winston, commença t il, je suis fasciné par les événements... étranges, dirons nous, et je crois que vous êtes la personne idéale pour m’aider.

Harlem
— Putain sergent, tu as vu ce que j'ai vu ? La nana avait des yeux rouges et des griffes bordel ! Et puis c'est quoi ce bond de fou ? Il y a au moins six mètres dans le vide !
— Sept, répondit le sergent Alvine Washington, mais moi j'ai rien vu officier Stevenson, et toi non plus, pigé ?


Z, Midtown
Après avoir attentivement observé les images, Z éteignit l'ordinateur et ramassa sa veste.
— Je connais quelqu'un qui travaille au métro, on va le voir, tu viens ? Lança t il à la jeune femme.
— Je vais bientôt aller travailler, s'excusa t elle.
— Pas de soucis, je te dépose ?
— Ok, ça me va.
— Au fait, tout est réglé avec Harvey ? Hasarda t il, la voiture démarrait doucement, il est satisfait du paquet ?
Ashley allait répondre lorsque le téléphone de Z sur Bluetooth sonna :
— Z. Investigations j'écoute ? Décrocha le privé
A l'autre bout du fil, la voix hésitante d'un homme :
— Monsieur, je suis désolé de vous appeler aussi tardivement mais une dame ici, une certaine Amber, dit être votre épouse. Elle n'est pas en état de répartir seule. Êtes vous en mesure de venir la chercher ?
Z parut agacé.
— Je suis très occupé en ce moment, qu'a-t-elle exactement ?
— C'est gênant à expliquer par téléphone, nous l'avons trouvée sur east 7th street, Lower East Side…
Frappé un instant de stupeur, Z reste un moment silencieux. Il n'a pas besoin que l'interlocuteur développe davantage… Sa femme se trouvait dans un squat pour drogués.
— J’arrive, où etes vous ? L'interlocuteur bafouilla une adresse, puis reprenant avec la jeune femme, désolé Ash, je dois gérer ça d'abord, mais j'irais voir mon contact au métro.
Il déposa Ash puis se dirigea vers Lower East Side...

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Ven Déc 21, 2018 11:16 am 
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La veille, Hell's Kitchen
Ashley déboula dans le bar en furie :
— Papa ! Rappelle tes sbires tout de suite !
Harvey remonta de la cave et s’essuya les mains sur un torchon qui traînait derrière le bar. Ash déposa la boîte de Z. devant lui sur le comptoir. Son père s'empara d'un couteau, l'ouvrit et en examina le contenu. La jeune femme aperçu un couteau à la lame souillée de sang, le moulage d'une empreinte de chaussure et nombre de sachets plastique marqués chacun d'une étiquette “Preuve” et d'un numéro d'identification.
— Pourquoi tu as besoin de tout ça ?
— J'ai juste besoin que ça disparaisse.
Ashley se rappela soudain la violente correction que son père avait infligée à son nouveau barman quelques jours auparavant.
— C'est à cause de Zack tout ça ?
Harvey la fixa de ses yeux bleu acier :
— Il doit apprendre à ne plus faire de la boucherie avec ses couteaux, mais de l’opération chirurgicale.
— Maintenant que tu as ce que tu veux, tu peux rappeler tes gars ?
— Qu'est-ce que tu lui trouves à ce privé ?
— C'est juste un ami.
Son père lui lança un regard sceptique.
— Papa ! Appelles-les !
L'homme se dirigea vers le téléphone d'un pas qui paraissait beaucoup trop lent à Ashley. Elle avait laissé Z. dans Chinatown, Zack et Conor n'avaient probablement pas retrouvé sa trace…
— C'est moi. Rentrez, ordonna Harvey qui raccrocha aussitôt. Satisfaite ? lui demanda-t-il. Fais attention avec lui. S'il provoque des jalousies, je ne serai pas toujours là pour les rappeler.
— Il est marié et on est juste amis, souffla Ash.
— Et je veux bien te croire, mais d'autres ne partagerons sûrement pas ce point de vue.
— Je les emmerde !


Ashley, Broadway
La jeune femme termina son trajet à pied, Z. ne l'avait déposée qu’à deux blocs du Majestic. Elle en profita pour envoyer un texto au privé.
Ta dette est réglée auprès de mon père. Dans quoi tu t'es fourré avec lui ?! Fais attention, il n'est pas du genre patient…
Désolée pour ta femme, si t'as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. Ash.
Les trottoirs étaient encombrés de touristes avec le nez en l’air. Ash les maudit, même si elle avait bien conscience qu’ils lui permettaient de gagner sa vie. Chaque étranger qui mettait les pieds à New-York se devait de passer à Time Square, et mieux encore s’il en avait les moyens, assister à un spectacle de Broadway. Un homme lui bouscula l’épaule, un de ces types qui hantent les rues et prêchent à qui veut les écouter :
— Longtemps nous avons été épargnés, mais préparez-vous, l’heure du Jugement Dernier approche ! lança-t-il menaçant. A s’enfoncer trop profondément dans le péché, on finit par ouvrir les portes de l’Enfer…
Cinglé, pensa-t-elle en s’engouffrant dans la petite ruelle derrière le théâtre. Elle emprunta l’entrée des artistes. Elle ne montait pas sur scène, pourtant, elle aussi était une artiste à sa façon. Elle maquillait, soir après soir, les têtes d’affiche. Camoufler les cernes, accentuer les traits pour que les expressions des acteurs et chanteurs soient visibles depuis le fond de la salle, ce n’était pas à la portée de tout le monde. Ash aimait cet univers si éloigné du sien. C’était sa bulle, loin de la meute, de ses luttes de pouvoirs, de sa violence. Elle n’avait pas besoin de se confronter aux autres pour savoir qui elle était et connaître sa valeur, contrairement aux mâles de son clan.
— Salut Ashley, lança Betty, ce qui la tira de ses pensées.
La costumière se baladait toujours une cigarette aux lèvres.
— Tu ne devrais pas te promener avec les bras chargés de froufrous quand tu as ça dans le bec, l’avertit la jeune femme. Tu connais l’histoire de Cassiopée Denver…
— Oh, ne me dit pas que tu crois à toutes ces balivernes toi aussi ! lança la matriarche du Majestic. Ca fait quarante ans que je travaille ici, je n’ai jamais croisé de fantôme et je n’ai jamais brûlé le moindre morceau de tissu.
Ash leva les yeux au ciel et alla s’installer devant sa coiffeuse. Elle se demanda quelques instants comment réagirait Betty si elle savait que les fantômes, loups-garous et autres créatures surnaturelles faisaient réellement partie de son monde. Probablement mal. Elle n’eut pas le temps de développer car la star du show s’installait déjà devant elle et la saluait d’un sourire franc. Que la magie opère, pensa-t-elle en s’emparant d’un tube de fond de teint.

Financial district
Penny attendit que la serveuse ait terminé de les servir puis demanda :
— Tout ce que j’ai à vous apprendre, M. Storm, vous pouvez le lire dans les colonnes du Grey Lady.
— Ne jouez pas à ce petit jeu avec moi. Je sais parfaitement ce que vous êtes, vous et la bande de loups qui suit votre cher mari.
Penny se tendit sur sa chaise. Elle but une gorgée de café pour se redonner une constance.
— Que voulez-vous exactement ?
— Mes employeurs ont un intérêt à ce que la ville prospère. Or, le niveau d’événements… disons inhabituels de ces dernières semaines les inquiètent quelque peu. Vous savez ce que c’est, un événement de trop et c’est la peur qui s’installe, les touristes qui fuient visiter la côte ouest et les New-Yorkais qui restent cloîtrés chez eux… C’est une situation qui ne doit pas arriver.
— Et qui sont vos employeurs ?
L’homme eut un rire gras :
— Vous vous doutez bien qu’ils souhaitent garder l'anonymat. Si nous commençions par cette griffue aux yeux rouges. Qu’avez-vous sur elle ?


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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Ven Déc 21, 2018 4:12 pm 
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ZConnor DunclanZack Barrons


Gramercy
Z se gara non loin dans la ruelle attenante à son ancien appartement que seule Amber occupait à présent. Elle était sur la banquette arrière à comater en gémissant doucement. Il passa de l’autre côté et ouvrit la portière afin d’extraire sa femme de la voiture, brusquement, on le tira violemment en arrière. Il se débattit mais son agresseur l’avait eu par surprise, il fut projeté contre un mur. Vif comme l’éclair, il se remit sur ses pieds et fit face à ses opposants. Ils étaient deux, le privé les reconnu aussitôt, Connor Dunclan et Zack Barrons, deux enfoirés de première. Il ne put s’empêcher un sarcasme :
— Cortex et Minus, que me vaut le plaisir ? lança-t-il aux deux garous qui se trouvaient en face de lui.
— C’est quoi ton enquête pour Ash ? demanda froidement Connor, une pointe de menace dans le ton.
— Demande le… Z n’eut pas le loisir de finir sa phrase qu’un crochet l’accueillit en plein estomac, le faisant hoqueter de douleur.
— Fait gaffe à ce que tu vas dire tête de nœud, le prévint Connor.
Z reprit son souffle :
— Vas au diable, irlandais de mes deux ! cracha-t-il.
Un deuxième coup arriva droit sur le visage du privé qui avait anticipé la manœuvre, se décala et enroula le bras de l’homme, il lui retourna alors un méchant coup de coude dans les narines. Le garou recula de quelques pas surpris par la réponse du privé, il saignait du nez ce qui eut l’air de beaucoup l’amuser. Il sourit d’un air mauvais.
— On va danser putain de polak, puis s’adressant à son complice, attrape-le, Zack.
Le second adversaire de Z réussit à prendre le privé à revers alors que celui-ci essayait d’esquiver son assaillant le plus proche. Après quelques échanges Z était immobilisé, le barman du Red Moon le maintenait solidement.
— Je repose ma question, c’est quoi ta putain d’enquête ?
Devant le mutisme du privé, l’irlandais enchaîna les coups au ventre et au visage, jusqu’à ce que Z n’offre plus aucune résistance. Il reçut une belle correction !
— Ca suffit, décida Zack, il a eu son compte, il lâcha le privé qui s’affaissa au sol.
— T’approche plus d’elle, t’as compris ? Elle est a moi ! Lança Connor puis lui balança un coup de pied à la mâchoire, la tête du privé vola dans le sens opposé, Z. perdit connaissance.
Un passant le réveilla et l’aida à se révéler :
— J’ai tout vu, je peux témoigner si vous voulez, proposa l’homme.
— Merci mais ce n’est pas nécessaire. Je règlerai ça à ma manière. L’homme repartit dans l’autre sens en lui souhaitant bonne chance.

Amber n’avait pas bougé, il l’extirpa de la voiture en réprimant la douleur dans ses cotes.
La monta jusqu’à l’appartement, la déshabilla et la borda dans son lit. Ensuite, il s’occupa de lui. Son visage était tuméfié, sa lèvre inférieure fendue, du sang coulait de son nez en compote et ses cotes étaient en miettes. Il se servit un bourbon et grimaça de douleur lorsqu’il porta le verre à ses lèvres. Le privé relut le dernier message de Ash et s’allongea sur le sofa.
Ashley a écrit:
Ta dette est réglée auprès de mon père. Dans quoi tu t'es fourré avec lui ?! Fais attention, il n'est pas du genre patient…
Désolée pour ta femme, si t'as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. Ash.

Z. tourna le téléphone dans sa main distraitement. Il n’a jamais aimé ce quartier pensa-t-il, et Gramercy le lui rendait bien…

Financial District


ImageImage
Penny WinstonSamuel Storm


— Je ne sais pas grand-chose sur elle, seulement qu’elle semble solitaire et que son territoire se situe autour du centre commercial "Alex Adam Gallery". Harlem n’est pas mon quartier de prédilection, il faut que je demande à des collègues si vous voulez en savoir plus.
— Sa nature ? demanda l’homme sans attendre.
— Corrompue, lâcha Penny.
— Je propose qu’on se voit dans trois jours pour plus de renseignements. Bien entendu, votre discrétion la plus absolue est demandée. N’en parlez à personne, dans le cas contraire, il pourrait y avoir de grave conséquences pour vous et vos proches, vous comprenez ? Penny hocha de la tête, bien, reprit-il, bonne journée madame Winston.
Penny reprit sa respiration lorsque l’homme sortit.
Quelque chose en lui déplaisait fortement à la journaliste mais elle ne pouvait mettre de mots sur ces mauvaises impressions. Dehors, le soleil se leva sur la Statue de la Liberté.

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Dim Déc 23, 2018 12:58 pm 
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Hell's Kitchen, le Red Moon



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Ash dessinait distraitement sur une serviette en papier lorsque Zack déposa un verre devant elle :
— T’as l’air d’en avoir besoin, se justifia-t-il lorsqu’elle leva un regard interrogateur sur lui.
Elle porta le verre à ses lèvres et le but d’un trait, notant que Zack se rappelait son cocktail favori, le Mad Dog.
— Merci, tu peux m’en mettre un autre.
— À vos ordres, miss. C’est sympa ton dessin. Un nouveau tatouage en tête ? demanda-t-il en jonglant avec ses bouteilles.
— Peut-être, il faut que je mûrisse l’idée.
Il se rapprocha d’elle avec le nouveau shot de Vodka, tabasco et sirop de framboise.
— T’as jamais pensé à devenir tatoueuse ? T’es vachement douée, j’suis sûr que tu aurais du succès.
— Pourquoi, maquilleuse à Broadway c’est pas assez badass pour les loups-garous ? lui demanda-t-elle le regard noir.
— Non, non, c’est pas ce que je voulais dire, se défendit-il embarrassé, ce qui fit éclater de rire Ash.
Connor vint s’installer sur le tabouret à gauche de la jeune femme :
— On s’amuse bien ici ?
Il lança un regard menaçant au barman qui lui renvoya un large sourire provocateur.
— Ouais, enfin, jusqu’à ce que tu ramènes ton air de chien battu par ici, lança-t-il.
Connor bondit en avant, agrippa le barman par le col et le ramena tout prêt de son visage :
— Qu’est-ce que t’as dit là ?
— Ça va mec, calme-toi. J’déconnais juste.
— C’est ça ton problème, tu sais jamais quand tu dois fermer ta grande gueule !
Ash, lassée de ces démonstrations de virilité quasi quotidiennes, plia la serviette en papier, enfila sa veste et s’éloigna vers la porte du bar.
Connor lâcha sa prise et se tourna vers elle :
— Ash, attends ! Laisse-moi t’offrir un verre.
— C’est bon, Zack m’en a offert deux déjà, lança-t-elle sans se retourner.
Lorsqu’elle fut dehors, un large sourire illuminait son visage tandis que des bruits de bagarre retentissaient à l’intérieur du Red Moon.

Elle sortit son téléphone et appela Z.
— Salut Ash, décrocha-t-il.
— Salut. Tu as déjà vu ton contact au métropolitain ?
— Non. J’ai rendez-vous avec lui dans une heure.
— Ok, je passe te prendre. Ça va Z ? Tu parles bizarrement…
— Je suis tombé, rien de grave.

Lorsqu’elle se gara devant chez lui, Z. sortit aussitôt. Il s’engouffra à l’intérieur et laissa échapper une plainte en se tenant les côtes.
— Bordel de merde ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ? s’exclama Ash en voyant le visage tuméfié de son ami.
— T’en fais pas, j’ai connu pire, souffla-t-il en bouclant sa ceinture.
— Qui t’a fait ça ?
— Personne. Je te l’ai dit, je suis tombé.
Elle le fusilla du regard avant de comprendre :
— Ils sont venu de trouver, c’est ça ? Je vais…
— Tu vas rien faire du tout ! s’agaça l’homme. Ça ne ferait qu’empirer les choses, ajouta-t-il d’une voix plus douce.
Ash crispa ses mains sur le volant et démarra. Elle n’oublierait pas.

Downtown
Les trois hommes avancèrent dans le sombre tunnel, simplement éclairé de leurs torches frontales. Ils avaient un rail à inspecter. Les conducteurs de métro avaient signalé un possible problème entre les stations de la 23 Street et Herald Square.
Sliman s’arrêta de siffler brusquement, la tête tournée vers la droite.
— Bon, t’avances ! On ne va pas y passer la journée ! s’exclama Eduardo derrière lui.
— J’sais j’ai pris une bonne cuite hier soir, mais dites-moi que vous voyez ça aussi… dit-il à ses collègues d’une voix désincarnée.
Les deux autres suivirent son regard. Face à eux, un tunnel aussi large que celui dans lequel ils se trouvaient, des rails luisant sous la lumière des torches.
— Euh… ce tunnel n’était pas là la semaine dernière… murmura Eduardo.
— J’crois qu’il était même pas là hier, ajouta Sliman.
Le troisième homme sortit sa radio et appela le central.
— On a un problème. Faut qu’vous voyez ça.


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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Dim Déc 23, 2018 5:41 pm 
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ImageImage
ZAmber


Juste avant, Gramercy

Amber se réveilla pâteuse et anesthésiée, les médicaments qu’elle avait ingurgité faisait encore effet. Somnifères, antidépresseurs, anxiolytiques et calmants étaient son quotidien, hélas ils ne faisaient plus autant effet… Son mari était là, comme avant pensa-t-elle un instant perdue mais la douleur revint, insupportable.
— Z, appella-t-elle
Son mari entra dans la chambre en toquant à la porte
— Comment te sens-tu ? demanda-t-il
— Que t’est il arrivé ? Ton visage…
— Ce n’est rien, je suis tombé dans les escaliers, s’excusa-t-il, bon sang Amber, attaqua-t-il tout de go, mais que faisais tu là bas ?
— Plus de pilules, répondit-elle honteuse, sans oser le regarder.
Z s’approcha du lit et s’accroupit à son chevet.
— Tu ne peux plus continuer comme ça, Amber. Tu sais, je connais quelqu’un dans un centre, il pourra te faire entrer et…
— Tu l’as oublié n’est ce pas ? lui lança-t-elle soudainement au visage, tu as oublié ton propre fils ! elle continua sans pitié, ah que voilà le bel enquêteur, le héros de Greenwich Village, le flic irréprochable ! Hors de chez moi ! hurla-t-elle.
Sans un mot, Z sortit de la chambre sous les invectives de son épouse, attrapa sa veste et son portable puis quitta l’appartement.
Deux sms en attente sur son portable.
— Cette ville va finir par avoir ma peau, dit-il tout bas.
A peine sortit, son téléphone sonna, c’était Ash.



ImageImage
ZAshley Winston

En journée, Two Bridges

(Z dans la voiture avec Ashley)
— Arrêtes-toi là Ash, j’ai une affaire à régler, la jeune femme gara le véhicule sur le côté, toujours furax.
Z sortit de la voiture, se fraya un passage parmi la foule et entra dans une petite boutique, Lefty Pawn Shop, un prêteur sur gage se dit la louve… Z avait donc des problèmes d’argent ? Elle en éprouva des remords car le privé ne lui avait rien demandé pour ses services, de plus il s’était fait tabassé à cause d’elle. Le videur ne payait rien pour attendre, elle se persuada que Z n’avait rien dit, sinon Connor en aurait fait allusion ce matin, il n’aurait pas pu s’en empêcher.
Le détective remonta dans la voiture, Ash s’engagea dans la circulation.
Le silence se fit dans la voiture, chacun perdu dans ses pensées. Ils s’arrêtèrent non loin du pont de brooklyn, la circulation était exécrable.
— C’est ici qu’on va, Z désigna un bâtiment aux initiales MTA (Metropolitain Transportation Authority).
Ils se garent dans un parking aérien, au moment où Ash allait sortir de la voiture, Z la retint doucement par le bras.
— Ash, promet moi de ne rien tenter contre Connor et Zack, d’accord ?
— Ils n’avaient pas à faire ça, Z, fit-elle agacée.
— Promet moi, insista-t-il en lâchant le bras de la jeune femme.
La jeune femme soupira.
— Comme tu voudras, fini-t-elle par répondre.

Après plusieurs minutes d’attente à l’accueil, le couple monta à l’étage, rencontrer un certain Tim Green, responsable d’exploitation à la MTA.
— Salut Tim, fit Z en entrant dans le bureau
— Bon sang Z ! s'exclama l’homme assis derrière son bureau, tu t’es fait rouler dessus par un camion ?
— Un camion irlandais ! répondit Z avec un demi sourire.
— Se sont les plus vicieux ! admit Tim.
Les deux hommes firent un check, épaule contre épaule, ce qui arracha une grimace de la part du privé.
— Tim, je te présente Ashley.
L’homme fit un signe de tête à la jeune femme.
— Les amis de Z sont mes amis.
L’homme était de taille moyenne, en net surpoids et mal fagotté, son costume bon marché était mal taillé, mal ajusté.
— Tu peux nous faire visiter, reprit Z
— Bien sûr, lui répondit l’homme, j’ai même mieux à vous montrer, suivez moi.
Tim fit descendre le couple en sous sol et emprunta nombre de galeries, d'ascenseurs et de couloirs, un véritable labyrinth pensa Ash.
Arrivé dans un espace plus vaste, nombre de personnes s’affairaient, une effervescence régnait en ce lieux. Le groupe fut stoppé par un interne de la MTA.
— Personne ne passe, Tim, ça vient de la direction.
Z repéra une connaissance dans un groupe de gens en train de discuter, il était repéré lui aussi, il fit signe et la personne alla plus loin dans un couloir annexe, à l’abris des regards.
Z fit signe à Ash de le suivre.
Une métis afro-américaine salua Z qui lui rendit un signe de tête, elle était habillée de manière strict, talons hauts et tailleur de couleur sombre mais qui mettait en valeur ses courbes sensuelles. Elle avait les bras croisés sur sa poitrine. Un couloir blanc immaculé accueillit l’assemblée.
— Z, fit la jeune métis sur un ton de reproche, toujours à fourrer ton nez là où il ne faut pas !
— Véronika, voici Ash, fit le privé.
La femme détailla la louve de la tête au pieds avant de revenir au privé.
— Que fais-tu là ? demanda-t-elle impatiente.
— On cherche une de mes amies, fit Ash en avançant sur Veronika.
L’autre du se sentir menacée car elle leva la main et libéra soudainement une vague d’énergie qui projeta Ash à quelques mètres glissant sur les fesses, sans aucun dommage mais proprement repoussée.
— Doucement V, on ne cherche pas les problèmes, fit le privé en guise d’apaisement.
La métis tourna son regard noir sur lui.
— Sais-tu qu’elle te dévorera le coeur à sa prochaine transformation ? lâcha-t-elle sans délicatesse.
Puis, tourna les talons et repartit, laissant Z révéler Ash qui était encore surprise par la réaction de la jeune femme.
— Qu’est ce que j’ai fait ? murmura Ash à l’adresse du privé.
— Partez et ne revenez pas ! leur adressa Veronika, la prochaine fois, je ne serais pas si conciliante !
— Allons-y, répondit Z.

Z parla quelques minutes avec Tim avant de la rejoindre dehors, la jeune femme faisait les cents pas sur le trottoir. La seule piste qu’ils avaient était tombée à l’eau, par sa faute ?
— Ça te dit de faire le métier passionnant de détective privé quelques heures avec moi ? lui lança Z, comme Ash ne comprenait pas, il précisa, de la filature, Tim me préviendras lorsque Veronika partiras, je veux savoir pour qui elle travaille. On jettera un oeil sur ce qu’on nous cache demain soir si tu es disponible ?

— D’où tu connais Tim ? fit-elle pour meubler l’attente
— Il a tué sa femme l’année dernière, je l’ai aidé à enterrer le corps, répondit simplement le privé, avant de lâcher un rire qui le fit se tordre en deux de douleur.
Ashley aussi se laissa aller à un fou rire :
— T’es trop bête, lui répondit-elle les larmes aux yeux.

Ils restèrent quelques heures à attendre, la jeune femme n’en tenait plus, la patience n’était pas son fort, elle laissa Z continuer sa planque, elle devait se préparer pour la nuit…





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ZHarvey WinstonConnor DunclanAshley Winston

Fin de nuit, Red Moon, Hell's Kitchen

Le videur du Red Moon était en pleine forme malgré le petit matin qui annonçait la fermeture du bar. Satisfait de la nuit, il avait eu quelques gueules à casser ! Une nuit tranquille ennuyait profondément Connor, toujours à l'affût d’un mauvais tour à jouer. Il entendit la porte s’ouvrir derrière lui :
— C’est fermé, dit-il en se retournant.
Malheureusement pour lui, il ne vit pas le large crochet qui vint le percuter au menton avec force et qui l’envoya valdinguer cinq mètres plus loin en renversant tables et chaises sur son passage.
Tout le monde stoppa son activité au bar et leva les yeux sur l’intrus. Zack était en train de relever Connor encore sonné, prêt à agir.
Z s’approcha du comptoir et s’assit sous le regard d’acier de Harvey, salua Mme Winston à l'autre bout du comptoir, elle prenait un café :
— Whiskey, commanda le privé en fixant l’homme en face de lui.
Connor avait recouvré ses esprits et hurla :
— J’vais te tuer enfoiré, en se précipitant sur Z.
D’un geste de son boss, le videur s’arrêta net.
Le privé, tournant le dos à Connor, posa alors l’objet qu’il tenait en main sur le comptoir. C’était un magnifique poing américain, tout chromé, brillant de mille feux, personnalisé avec goût et talent, une pièce unique.
— Du bel ouvrage, apprécia le taulier.
Il posa un verre devant le détective et le remplit d’alcool.
— Un collector… argent massif ! rétorqua Z.
Le privé portait toujours les séquelles de sa dernière rencontre. Oeil poché, lèvre fendue et strap sur le nez.
— J’espère que t’as une bonne raison d'être là ? enchaîna le patron du Red Moon.
Z saisit le verre et but une rasade.
— Il manque une pièce à conviction, rétorqua le privé après avoir reposé le verre.
Harvey le fixait de ses yeux bleus durs comme l’acier et resservit Z sans le lâcher du regard.
— Tu sais comment on répond au chantage par chez nous ? menaça le patron du bar. Quelle pièce ? demanda-t-il.
— Un portable, répondit le détective.
Harvey jeta un coup d’oeil à Zack pour avoir confirmation, le barman baissa les yeux.
— Mais tu n’y es pas, renchérit le privé, ce n’est pas du chantage c’est une assurance-vie, dit-il en buvant une autre goulée de whisky, au cas où il m’arriverait des bricoles.
Z s'assura que le message était passé. Il finit son verre, glissa le poing américain dans sa poche, se leva, salua Penny Winston, m'dame, de la tête puis se dirigea vers la porte. Mais avant de la franchir, il se retourna :
— Le whiskey, c’est pour mon ami, fit-il en désignant Connor, puis s’en alla.

Peu de temps après, Ash arriva au bar, elle venait de finir sa nuit au Majestic, elle trouva l'ambiance silencieuse et s'en inquiéta. Zack ramassait des chaises renversées sans un mot, l'air de se faire petit, Connor était surexcité, enragé même. Sa mère sirotait un café et son père se servit un verre.
— Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle à la cantonade.
— Ton copain est passé, lui répondit son père, ce qui eu pour effet d’agacer Connor qui sortit du bar en furie.
— Z est passé me voir ? fit-elle, surprise et alarmée, que lui avez-vous fait ?
— Il est passé pour s’assurer qu’on était en bon terme, rétorqua-t-il en rangeant la bouteille d’alcool. En tout cas, on peut dire qu’il en a ton copain.
— Papa… je t’ai déjà dit...
— Oui, je sais… c’est un ami.
La réplique fît sourire sa mère mais elle ne pipa mot, visiblement amusée.

Ashley ne savait pas vraiment si tout était réellement réglé ou si ça allait dégénérer brutalement. L’un comme l’autre restait tout à fait possible, mais le privé semblait avoir gagné le respect de son père, ce qui en soit n’était pas chose facile.

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Mar Déc 25, 2018 12:58 pm 
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Ashley WinstonConnor Dunclan


Red Moon, Hell's Kitchen, lever du jour
Ashley sortit précipitamment du bar :
— Connor ! Attends !
L'intéressé se retourna surpris. Il s'arrêta et attendit que la jeune femme le rejoigne.
— T'as l'air un peu tendu. Ça te dirait pas un petit entraînement à la salle ?
L'homme avait l'air à la fois flatté et méfiant :
— Avec toi ?
— Ben oui, j'ai besoin de me défouler avant d’aller dormir. Enfin, sauf si tu as peur que je te mette une dérouillée… le provoca-t-elle.
Il sera immédiatement les mâchoires et les poings.
C'est tellement facile, pensa-t-elle amusée.
— Peur de toi ? Tu m'as bien regardé ?
Il s'éloigna d'elle.
— Bon, tu viens ou tu te dégonfles ? lança-t-il sans se retourner.

Ils se rendirent dans la salle d'Harvey, juste derrière le bar. Les premiers rayons de soleil traversaient les vitres crasseuses. Ash actionna tout de même les interrupteurs et le ring s'éclaira.
Elle fila au vestiaire. Lorsqu'elle revint vêtue d’une brassière, d'un short et de ses gants de combats, Connor ne fit rien pour cacher son regard appuyé sur ses formes. Elle grimpa sur le ring :
— Prêt ?
L'homme acquiesça, un sourire sûr de lui sur les lèvres.
Leurs poings s'entrechoquèrent, le combat commençait. Connor avait sa taille et sa force pour lui, mais Ash était agile et souple. Les heures d'entraînement avec son père avaient fait d'elle une combattante intelligente. Cela ne l'empêchait pas de prendre des coups, mais elle surprenait son adversaire qui avait imaginé un combat gagné d'avance.
Plus il encaissait, plus Connor enrageait. S'il s'était quelque peu retenu face à la fille du chef au début, il n'avait plus qu'une idée en tête, la battre. En face, Ash était concentrée, elle lisait chaque mouvement de son opposant afin de déterminer où et comment il allait frapper. Cet idiot était tellement obnubilé par le fait de la toucher qu’il ne parait presque plus ses attaques. Elle reculait et pourtant, elle avait l'avantage.
Tu vas payer pour Z., connard. Cette pensée lui valut un crochet du droit en plein sur la joue.
Concentre-toi, merde !
Elle s’était enfermée dans un coin, Connor avançait sur elle. Elle fit mine de baisser sa garde. Dès qu'il s'avança pour lui mettre un coup de poing, elle lui décrocha un violent coup de pied dans la mâchoire. Sonné, il tomba à genoux. Un second coup de pied dans le torse le fit s'effondrer en arrière.
Ash le chevaucha et se pencha tout près du visage tuméfié. Connor crut un instant qu'elle allait l'embrasser.
— Tu ne seras jamais chef de meute si tu n'arrives pas à voir plus loin que le bout de ta queue, lui susurra-t-elle.
Le regard du videur eut juste de temps de s'emplir de rage avant qu'Ash n'abatte une volée de coups sur son visage et le mette KO.
Dans un recoin de la salle, Harvey posait un regard plein de fierté sur sa fille. Il disparut dans les ombres avant qu'elle ne l'aperçoive.

Ash se releva et retourna au vestiaire. Elle jeta un oeil dans le miroir. Sa joue était rouge et enflée, tout comme son nez qui saignait. Elle retira sa brassière. Son flanc gauche était violacé.
Quelques heures de sommeil et tout ça ne serait plus qu'un mauvais souvenir, ou plutôt un bon souvenir quand elle repenserait à Connor inconscient sur le ring.


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Z


Hudson River, nord-ouest de Hell’s Kitchen
Le privé avait coupé ses phares lorsqu’il avait suivi la berline de Veronika le long des docks de Hell’s Kitchen. Il espérait que les hommes d’Harvey ne patrouillait pas dans la zone ce soir. Le chef de la meute avait une patience limitée et Z. en avait déjà bien abusé.
Veronika avait pénétré dans un hangar qui dénotait avec les standards de la jeune femme élégante. Z. nota l’adresse dans un calepin. Il hésita à la suivre car l’endroit était très à découvert. Alors qu’il avait la main sur la poignée de sa portière, deux silhouettes encapuchonnées s’engouffrèrent dans le même hangar. Il se ravisa.


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Penny Winston


Downtown
Penny attendait dans le bureau du directeur de la MTA depuis quelques minutes. Elle observait la vie grouillante des rues en contrebas de l’immeuble imposant lorsqu’il la rejoint enfin.
— Penny ! Merci d’être venue aussi rapidement, la salua le directeur. C’est la pagaille ici.
— Je t’en prie, Rob. Viens-en au fait, j’imagine que tu ne m’as pas fait venir pour rien ?
— Non, en effet.
L’homme fit pivoter son écran. L’image était sombre, filmée au téléphone portable et simplement éclairée par ce qui ressemblait à des lampes torches.
— Qu’est-ce que je suis censée voir ? demanda-t-elle.
— Ces images ont été filmées par trois de mes ouvriers la nuit dernière. Ce que tu vois, c’est un tunnel parfaitement opérationnel. Le problème est qu’il ne figure sur aucun de nos plans.
— Tu veux dire qu’ils ont découvert un ancien tronçon ?
— Non, je veux dire que ce tunnel est apparu en l’espace d’une nuit.
— C’est impossible.
— On est d’accord, et pourtant, il est bien là et l’info commence à se répandre. Les rumeurs vont bon train et les gens commencent à imaginer tout et n’importe quoi. Il faut que tu trouves quelque chose pour calmer les choses le temps qu’on en sache plus.
Penny soupira.
— Je vais y réfléchir…
— Merci Penny, je savais que je pouvais compter sur toi !
— ... mais tu m’en devras une.
— Bien sûr, tout ce que tu veux.

Le lendemain, le Grey Lady annonçait l’ouverture prochaine d’un nouveau tronçon de métro destiné à désengorger Times Square.


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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Mar Déc 25, 2018 1:16 pm 
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Monseigneur QuintanaRay


Cathédrale Saint Patrick, Midtown

— Quelqu’un est là monseigneur, il désire s’entretenir avec vous. Il dit que c’est important.
— Qui est-ce ? demanda le cardinal Quintana sans relever les yeux de son dossier.
— Il n’a pas dit son nom mais il vient au nom de la New York Fishing and Hunting Association (NYFHA).
Le prélat releva la tête.
— Faites le entrer, répondit-il en refermant le dossier sur lequel il travaillait.
L’assistant sortit du bureau, quelques secondes plus tard, un homme d’une cinquantaine d’années, visage buriné et tempes grisonnantes entra. Il portait un pardessus de tweed bleu marine à chevrons moucheté et un élégant costume gris anthracite de marque italienne.
Un homme de luxe pensa le cardinal.
— Monseigneur, s’annonça l’homme, c’est un honneur de vous rencontrer, dit-il en s’inclinant légèrement.
— Asseyez-vous, je vous prie, en quoi puis-je vous aider ? demanda le cardinal en désignant le siège de velours en face de lui.
L’homme remercia le prélat d’un signe de tête.
— Hé bien, commença l’homme en s'asseyant, l’association que je représente s'inquiète des restrictions de chasse et de pêche dans la région.
L’homme d’église évalua son interlocuteur, décida de répondre prudemment :
— Vous m’en voyez navré, lui répondit sincèrement le cardinal, mais je crois que les quotas ont été négociés à l’avance et strictement établis par l’office d’état approprié.
— Malheureusement, continua l’homme tout aussi évasif, la prolifération d’animaux nuisibles fait de plus en plus de ravage.
— Je comprends votre position mais qu’y puis-je ? Je ne suis pas l’administration compétente pour vous donner les accréditations suffisantes…
— Vous sous estimé votre influence, monseigneur, dois-je vous précisez que la Chasse aura lieu, avec ou sans votre accord ?
Nous y voilà pensa le cardinal.
— Très bien, fit l’homme d’église, qu’attendez-vous de moi en ce cas, monsieur...
— Mon nom n'a pas d'importance, répondit l’homme, ce que j’attends de vous c’est une pleine et entière coopération afin que mes associés puissent agir sereinement et efficacement contre ces nuisibles !
— Vous ne mesurez pas les conséquences, nous essayons de maintenir un équilibre, ce que vous me demandez est impossible, lui rétorqua le prélat sur un ton définitif.
— Monseigneur Quintana, la véritable tragédie serait que nous frappions au hasard, pensez aux innocents qui se trouveront inévitablement coincés entre deux feux ! Vous pouvez éviter cela, pensez-y !
L’homme se leva et pris congé du prélat mais avant de sortir il se retourna :
— Vous avez quelques jours pour nous donner votre réponse, bonne journée monseigneur, puis il sortit du bureau.

Commissariat NYPD Midtown North

— La pauvre Spence va être suspendue, tu sais ? fit l’officier Nygaard.
— Elle a fait usage de son arme de service en plein commissariat quand même ! justifia MacManus.
— Il n’y a pas eu mort d'homme… la défendit-elle.
— Kitty… Il y aurait pu avoir des blessés, lui rappela son coéquipier.
— Et comment tu expliques qu’un détenu se soit volatilisé ? asséna t-elle.


Ray se trouvait assis dans la même cellule de dégrisement qu’une demi-douzaine d’autres personnes, alcooliques, drogués ou shootés à la colle. Sa cible était en face de lui, elle ne se doutait de rien.
Larry Wang était une ordure, il faisait du trafic de mineurs, des gamines de 16 ans qu’il faisait venir directement de chine et à qui il promettait un salaire décent et un travail honnête, l’enfer au bout du voyage.
Mais le voyage s’arrête ici pour toi, sale crapule, pensa Ray.
Il attendit le bon moment, les officiers étaient sortis, tout le monde comatait dans la cellule.
3h du mat, l’heure idéale !
Il fit mine de relasser ses chaussures et récupéra un poinçon caché à l’intérieur.
Il se leva sans un bruit et se dirigea vers sa cible.
Arrivé à un mètre, l’autre leva la tête et ses yeux rougis vers le tueur de monstre. Il comprit soudainement à qui il avait affaire. L’instant suivant son visage se transforma en quelque chose de plus bestial, de plus démoniaque. Des cornes et des crocs étaient apparus et dans ses yeux brûlait une flamme surnaturelle, il hurla sa haine à la face du tueur.
Ray tenta un coup oblique au cou mais Wang fut plus vif et lui asséna un puissant coup de corne au plexus projetant le chasseur contre les barreaux, le souffle coupé.
Le raffut réveilla les occupants encore endormis de la cellule qui se plaquèrent contre les barreaux opposés en hurlant à l'aide.
Ray cueillit le cornu d’un coup de genoux au ventre qui le plia en deux, un second coup de genoux remontant le projeta au sol, sur le dos.
Le chasseur ramassa son poinçon qu’il avait lâché l’instant d’avant et se jeta sur son adversaire qui esquiva la charge.
Le poinçon se brisa sur le béton.
Wang prit le dessus sur le tueur et tenta de lui arracher la carotide d’un coup de croc, de justesse Ray interposa son avant bras et hurla de douleur lorsque les crocs se plantèrent dans ses chairs. Le cornu leva alors sa main droite dans laquelle apparurent de grandes griffes effilées comme des rasoirs. Il eut un rictus mauvais avant de les abattre sur le tueur...

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Mar Déc 25, 2018 9:03 pm 
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TonyRay



Commissariat NYPD Midtown North

Wang prit le dessus sur le tueur et tenta de lui arracher la carotide d’un coup de croc, de justesse Ray interposa son avant bras et hurla de douleur lorsque les crocs se plantèrent dans ses chairs. Le cornu leva alors sa main droite dans laquelle apparurent de grandes griffes effilées comme des rasoirs. Il eut un rictus mauvais avant de les abattre sur le tueur...

Ray ressent une vive douleur, la lumière est éblouissante et ses oreilles bourdonnent affreusement. Le bourdonnement et la lumière insistent et peu à peu il comprend que le bourdonnement est son prénom, et que la lumière vient d’une lampe-stylo qu’on lui balaie devant les yeux. Une charmante jeune femme, au regard bleu azur, lui demande de bouger les mains, puis les jambes, par la suite elle palpe son corps. Ses mains expertes, douces mais professionnelles sont une véritable bénédiction pour Ray. Son bras le fait souffrir mais il serre les dents, pas question de montrer à la Demoiselle une quelconque faiblesse. Au contraire il lui sert le « Spécial », son arme secrète, un sourire ravageur. Le sourire se finit en grimace, quand on lui palpe la méchante bosse qu’il s’est faite, sur les barreaux de la cellule, en se jetant en arrière pour esquiver les griffes de Wang.

Dans la minuscule cellule l’espace est compté, au loin une officière de police est agenouillé entouré de ses collègues, elle semble traversée de sanglots. Les collègues autours d'elle ont le visage crispé, on pourrait mêle dire constipé.

Mais de nouveau ma vue est coupé cette fois par une belle poitrine, pendant qu'elle se penche au dessus de mois pour me poser une compresse sur ma méchante bosse (une de plus). Tiens sur sa poche de chemise, une plaque argenté du Fire Department indique A.Taylor, le A doit être pour Angel pense Ray.

Debout derrière l’ « Ange », se tient un jeune officier asiatique du New York Police Department (NYPD), il n’a pas le charme de sa secouriste mais lui aussi est blessé, sa chemise est déchirée et imbibée de sang frais. Un bandage tout récent fait le tour du torse du jeune officier WEI. Un autre secouriste tente de le faire asseoir mais l’officier ne semble pas lui prêter attention et il n’a d’yeux que pour Ray.
Tient ces yeux rappelle des brides de souvenirs dans la mémoire de Ray. Lors du choc avec les barreaux il s’est senti partir en arrière, comme si la porte s’ouvrait. Puis une ombre l’a enjambé est s’est jeté sur Wang. Après le seul souvenir qui lui revienne, avant d’avoir perdu conscience, est un « Bang » retentissant.

Tony WEI grimace de douleur et de contrariété. Rien ne s’est déroulé comme prévu. Que faisait cet homme en beau costume dans cette cellule et pourquoi l’agent Spence était là. Il s’était pourtant assuré de débrancher les caméras et d’être seul. Enfin c’est vrai que Spence en tant que sa coéquipière ne la lâchait pas d’une semelle. Toujours le manuel à la bouche et une fan de série policières en plus, sans parler de sa famille, tous des flics de père en fils. Jusqu'à Caty Spence, fille unique et fierté du Grand Capitaine Marc Spence.
En définitive un vrai fiasco et ce coup-ci je ne peux m’en prendre qu’à moi, je ne peux pas blâmer Liang.
Le plan était simple, attraper Wang et lui faire cracher le morceau. Lui seul sait où sont les disparues. Z lui avait donné le tuyau et les preuves étaient au bon endroit, il ne restait qu’à avoir une conversation amicale.
Au lieu de ça, le type en costume s’en prend à Wang qui se transforme et Spence pour me sauver l’abat. Mais comment expliquer la disparition du corps ??? Trop, beaucoup trop de question… Le rapport va être une vraie chienlit à écrire et Spence risque gros à cause de moi.
Bon Wang n’a pas parlé mais j’ai récupéré son portable, ça pourra peut être aider ? Z doit savoir comment faire, il sait toujours comment faire. Enfin j’espère.

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Mer Déc 26, 2018 9:32 am 
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Z

Hudson River, nord-ouest de Hell’s Kitchen
(flashback sur la planque)
Z. avait attendu de longues minutes, mais plus aucune silhouette encapuchonnée n’avait fait son apparition. Il se décida à quitter sa voiture et s’aventura en direction du hangar. Il prit la façade opposée à celle par où Veronika était entrée. Il se risqua à jeter un coup d’œil par les fenêtres : RAS. Il fit le tour du bâtiment, sur ses gardes. La porte était entrouverte, l’intérieur plongé dans le noir. Seul un lampadaire solitaire sur le quai apportait un peu de lumière. L’endroit ne présentait rien d’inhabituel, des caisses estampillées d’un dragon marqué des initiales WL étaient empilées un peu partout. Z. s’arrêta un instant. Il lui semblait entendre des murmures, au fond du bâtiment. Caché dans les rangées de caisses, il s’approcha prudemment jusqu’à découvrir un escalier en colimaçon. Il hésita un instant. Veronika était forcément descendue là-dessous. Il s’enfonça dans les profondeurs de la terre. L’endroit sentait l’humidité. Les voix étaient plus distinctes d’ici. Ses yeux s’accoutumèrent peu à peu à l’obscurité. Un long couloir partait à sa gauche, en face de lui, une porte, fermée, à droite, un autre couloir au fond duquel dansait une lumière orangée. Il avança encore, le cœur tambourinant dans sa poitrine.
Qu’est-ce que je ne ferais pas pour toi, Ash ? se demanda-t-il agacé de prendre autant de risque. Il se dit qu’il voulait juste voir, ensuite, il repartirait comme il était venu, sans que personne n’en sache rien.
Le dos collé au mur, il prit une grande inspiration, retint son souffle et se pencha. Cinq formes encapuchonnées psalmodiaient en latin, chacune positionnée à la pointe d’un pentacle dessiné au sol. Ils tenaient des bougies à la main, mais leurs capuches étaient trop profondes pour qu’il distingue les visages face à lui. Un vrombissement assourdissant fit trembler la zone. Z. réalisa avec stupeur que l’endroit ressemblait à un quai de gare. Ses pulsations cardiaques s’accélérèrent encore. Non, ça ne pouvait pas être possible.
Pourtant, c’était bien le métro qu’il avait vu sur la bande de vidéosurveillance avec Ash qui apparut. Les cinq posèrent leurs bougies puis montèrent à son bord et le train repartit. Z. sortit de sa cachette et prit en photo le pentacle avant de retourner à sa voiture.




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Harvey WinstonElowen Kelly

Red Moon, Hell’s Kitchen, début d’après-midi.
Harvey supervisait la livraison d’alcool reçue. Si tout se passait bien, le stock serait liquidé d’ici la fin de la semaine. Connor et Zack enchaînaient les allers-retours à la cave les bras chargés de caisses.
Un léger raclement de gorge annonça de la visite. L’homme se retourna et salua de la tête la femme qui se tenait devant lui :
— Madame Kelly, que me vaut une visite dans un lieu de débauche tel que mon bar ?
— Monsieur Winston, je voulais simplement vous remercier pour le tournoi que vous organisez. Monseigneur Quintana m’a informée que vous reverserez toutes les entrées à l’église de la Sainte Croix. C’est très généreux de votre part.
— Hell’s Kitchen est mon quartier. Si je peux aider les pauvres gens ou les gamins dont vous vous occupez, améliorer quelque peu leur condition, c’est avec plaisir que je le fais.
Sans compter la foule de clients que ça va me ramener au bar, pensa-t-il.
— C’est tout à votre honneur. J’assisterai au tournoi ce samedi.
— Vous êtes sûre ? C’est un peu plus violent que de simples matchs de boxe…
— Ne vous en faites pas pour moi.
La rousse tourna les talons et s’éloigna. Harvey se dit qu’elle risquait d’avoir des surprises puis haussa les épaules. Il l’avait prévenue.


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Penny Winston

Bureaux du Grey Lady
Penny venait de boucler son dernier article pour le prochain numéro. Elle écarta sa chaise de son bureau et se frotta les yeux fatigués par l’écran.
Ses pensées voguèrent immédiatement vers M. Storm et son rendez-vous avec lui qui approchait. Elle avait fait jouer son réseau pour obtenir les informations qu’il attendait. Elle s’était aussi renseigné sur cet homme et n’aimait pas ce qu’elle avait découvert. Le chasseur était réputé impitoyable. Elle n’avait encore rien dit à Harvey de peur qu’il ne se lance dans un affrontement direct avec Storm.


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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Mer Déc 26, 2018 1:29 pm 
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Z

Hell's Kitchen

(A la sortie de l’entrepôt)
Z retourna à sa voiture en vitesse, nota fiévreusement les quelques mots en latin dont il se remémorait :
Ad congendrum, non, Ad construgendum,
ad ligandum eos,
pariter et solvendum

Ce qu’il venait de découvrir était énorme, d’une manière où d’une autre il était possible d'invoquer une ligne de métro à soi qui pouvait vous emmenez où bon vous semble sans être vu ! Z ne percevait pas encore l’étendue de cette découverte mais elle était de toute évidence majeure dans la progression de son enquête ! Mais où menait cette ligne ? Là était la vraie question… Une question pour le moment sans réponse.

Mais pour l’heure, il avait une dernière chose à régler. Le Red Moon n’était pas loin, d’après ses calculs Ash ne devait pas encore être rentrée. Z gara sa voiture non loin du bar des loups, il attendit la sortie des derniers clients, attrapa le poing américain dans sa boite à gants et le glissa dans sa poche. En entrant dans le bar, il entendit la voix de Conor :
— C’est fermé, dit-il en se retournant...
(Voir le passage de Z dans le bar des garous plus haut)




ImageImageImage
ZTony WeiRay

Commissariat NYPD Midtown North

Le privé démarra la voiture et quitta Hell's Kitchen pour Midtown, la confrontation avec le chef de meute s'était plutôt bien passée. Il n’avait pas dormit depuis 24 heures ou plus même, cette journée l’avait lessivé ! Et le whiskey à 4h00 du mat lui restait dans la bouche et l'estomac.
Manhattan brillait de milles feux, le ciel était dégagé, la circulation fluide, il ouvrit en grand les fenêtres pour laisser entrer l’air dans l’habitacle ce qui le réveilla un peu. Il passa par Rockfeller Center puis la 5e avenue et rentra chez lui.
Il s’allongea tout habillé sur le sofa et s’endormit. A peine eut-il fermé les yeux que son téléphone sonna :
— Bon sang, Tony, répondit-il d’une voix fatiguée, il est quatre heures et demi du mat…
— Faut qu’tu viennes Z., c’est ton frère… répondit l’homme au bout du fil.

— A. est-ce pour Audrey ? demanda Ray à la secouriste, la femme l’ignora, Annita ? renchérit le tueur de monstre sur de lui. April, Alberta, Amy ? Arieta ? ce qui arracha un sourire à la belle, Angela ? reprit-il.
— Aileen, finit-elle par répondre, en levant les yeux sur Ray.
— Hé bien, Aileen, laissez moi vous inviter à déjeuner ? Pour vous remercier de vous être occupée de moi...
Elle allait répondre quelque chose lorsque Z entra dans la salle et brisa le charme.
— Ca va Ray ? s’empressa t il de demander visiblement inquiet.
— Mieux que toi, répondit son frère avec un sourire.
La secouriste ramassa ses affaires.
— Je vous conseille de faire un bilan, on ne sait jamais, puis elle sortit de la pièce sous le regard appuyé de Ray.
Tony Wei venait de rejoindre les deux frères, Z le salua d’un signe de la tête :
— Tu es blessé Tony, toi aussi ? Mais que s’est-il passé ? insista le privé.
Z avait été passé à tabac récemment observa Tony et semblait fatigué. Le jeune flic mis les deux frères dans la confidence et la situation dans laquelle il se trouvait.
Les yeux se tournèrent alors vers Ray :
— Et toi Ray, pourquoi es-tu là ? interrogea Z.
L’homme parut mal à l’aise mais lorsqu’il ouvrit la bouche, une voix plus loin appela Tony :
— Officier Wei, le capitaine Spence vous attend dans son bureau, immédiatement ! rajouta la voix râpeuse et peu commode du sergent Highway.
Z. retint le jeune homme par le bras.
— Fait valoir la confusion, le stresse et la perte de mémoire. Une bagarre entre drogués et alcooliques arrive souvent, tu craigniais pour leur sécurité, tu es intervenu ! L’officier Spence t'a crut en danger, elle a tiré, pas de détails Tony, évites les à tout prix ! Et si cela ne suffit pas, fait valoir tes droits et demande la présence d’un délégué syndical à tes côtés, le capitaine ne peut pas le refuser, cela devrait mettre fin à l’interrogatoire.
— Prends ça, lui tendit Tony, c'est le téléphone de Larry Wang.
Le privé attrapa discrètement le portable.
Tony fit signe de la tête et se dirigea vers le bureau du capitaine. Le privé connaissait trop bien les procédures administratives de la police, même pour un privé, remarqua Tony.
Il devait être des nôtres, c’est obligé !
Tony frappa à la porte du bureau :
— Entrez, lui répondit la voix du capitaine.
Tony respira à fond et poussa la porte...

Les deux frères discutèrent longuement dans la salle d’attente. Une fois les formalités administratives terminées, ils furent libérés.
— Z, je veux parler à l’officier Spence, lui demanda Ray.
— C’est pas le moment frangin, lui répondit son frère, vraiment pas le moment.
— Elle m’a sauvé Z, quelques mots, promis.
— Elle a sauvé son coéquipier, Ray.
— Z, Tony n’a pas tout dit, répliqua le tueur de monstre, j’t’en prie !
— D’accord, si tu insistes, abdiqua le privé.
Z alla discuter avec le sergent Highway qui accorda quelques instants à Ray.

Le tueur de monstre trouva l’officier Spence assise dans la salle de détente des officiers, elle avait le regard perdu et tremblait des mains.
Ray s’approcha de l’officier et s’accroupit devant elle. Z, n’avait encore jamais vu son frère faire preuve d’autant de tact et de sensibilité. D’où il était il ne pouvait entendre leur conversation mais aurait bien aimé savoir ce qu’ils se disaient. Après quelques minutes, Ray posa une main réconfortante sur l'épaule de l’officier et pris congé.

Une fois dehors :
— J’ai appris que tu traînais avec une louve ? attaqua Ray.
— Ce n’est pas ce que tu crois, Ray, répliqua Z sur la défensive.
Puis méfiant, il scruta son frère :
— Tu n’as pas l’intention de t’attaquer à elle ? Ou à sa famille ? Dit moi, Ray ?
Il fit signe de la tête que non, ce qui soulagea le privé.
— Elle est mignonne au moins ? rajouta-t-il avec un sourire en coin.

Les deux frères se séparèrent devant le commissariat, le jour était levé.
Quelle journée ! D’abord la crise d’Amber, puis la MTA et la filature de Veronika pour tomber sur une grosse révélation, suivit du passage au Red Moon et pour finir son frère et Tony embarqués dans une affaire de disparitions au coeur de Chinatown.
Z. eut envie d’appeler Ash. Il sortit son portable, sept heure du mat, il hésita un instant puis appuya sur l’indicateur vert. Il tomba sur le répondeur :
— Salut Ash, c’est Z, bafouilla-t-il, je voulais te parler de quelque chose mais… je suis fatigué je ne sais plus ce que je dis, bon... je te tiens au courant. A plus.
A peine raccroché son téléphone vibra.
Elle répond vite, pensa le privé.
A la place, un SMS l'attendait, expéditeur inconnu :

Inconnu :
Nous avons un ami commun
Z :
Qui etes vous ?
Inconnu :
Un messager, bien sur !
Z :
De quel ami parlons nous ?
Inconnu :
De quelqu’un de très concerné
par notre avenir
Z :
Quel est le message ?
Inconnu :
Central Park
Belvedere Castle
Samedi prochain 20h
Z :
Comment vous reconnaître ?
Inconnu :
Nous vous connaissons
parfaitement M. Zaborowski
Z :
D'où me connaissez vous ?
Inconnu :
USMS


Z avait quitté l'US Marshals Service depuis plusieurs années déjà, cela lui rappela de mauvais souvenirs. Quand le cardinal Quintana lui avait expliqué la situation il ne pensait pas que son passé au service des Marshals allait resurgir, il ne percevait pas le lien, pas encore et il était trop fatigué pour réfléchir...
Cette ville va vraiment finir par me tuer !

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Mer Déc 26, 2018 6:04 pm 
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Commissariat NYPD Midtown North


Image
Tony

Le lieutenant Kovaks a laissé son bureau pour le capitaine. Et le regard appuyé des agents et inspecteurs le long du chemin font peser une drôle d’ambiance. A ce que Tony sache il n’a tué personne, mais peut-être que le mort c’est lui. Oh que le chemin lui semble long.
Il toque à la porte et rentre se figeant au garde à vous.
Marchant de long en large dans le bureau, vêtu d’une veste de cuir élimé, le Capitaine Stence toise Wei depuis son mètre 90. Les traits de son visage sont figés et une tension extrême émane du personnage. Les yeux du capitaine fusillent le jeune agent.
L’agent Wei se présente et prend la position du garde à vous. On ne lui dit pas de prendre celle du repos donc il reste raide et fixe le mur derrière le capitaine.
La voix du capitaine est en rapport avec son physique, brutale, forte et sans compromis.
Agent Wei expliquez moi pourquoi ma fille a dû user de son arme au sein d’un commissariat et dans une cellule ?
Tony repense au conseil de Z et se dit qu’au moins c’est une stratégie qui en vaut une autre. Et comme il n’en a pas d’autres autant y aller à fond. Capitaine, je peux tout vous expli…
Fermez votre grande gueule Wei ! On parle de ma fille là. Donc vos explications c’est de la merde. Déjà quand vous allez être convoqué par le Bureau des Affaires Internes (BAI) vous verrez avec votre représentant, voici sa carte. Vous verrez Chuck est un chic type et en plus c’est le mari de ma sœur. Donc pas un mot à quiconque sans la présence de Chuck. C’est compris ?
Oui capitaine. Mais euh, comment dire…
Quoi Wei ? Tu vas cracher le morceau bougre de salopard !
Bah en fait capitaine, il y a un problème avec les pièces à conviction et la caméra.
Tu m’étonnes Wei, ça c’est sûr que c’est un problème. Pour la caméra défaut technique, vu le budget personne ne tiquera. Pour les pièces à conviction c’est plus coton. Tu as tirés combien ?

Tony ne sait pas comment répondre, lui qui n’a jamais rien volé, il se retrouve accusé de vol d’argent, quelle honte. Bon c’est vrai qu’il a pris le portable mais c’est pour retrouver Liu. Mais non capitaine je n’ai pas pris d’argent. Mais le portable de Wang a disparu.
Et ça ne serait pas Wang qui l’aurait pris avant de disparaître en même temps ? Ironise le capitaine.
Tu me prends pour un con ? Au moins tu l’as bien caché ? Non je ne veux rien savoir, moins j’en sais mieux je me porte. Et au passage ne compte pas sur les Spence pour t’aider plus que ça.
Le ton du Capitaine se radoucit, la tension dans sa voit disparaît et même les traits de son visage semble plus tendre. Bon sur ce, je vais voir Caty. Tu sais Wei, elle t’apprécie, je ne devrais pas te le dire, mais tu as l’air de compter pour elle. Donc ne lui fait pas de mal… C’est une chouette petite, mais le monde est dur, je compte sur toi pour la protéger.

Le capitaine sort et le lieutenant Kovaks rentre dans son bureau. C’est un homme d’une cinquantaine d’année. Il vient de la rue et prend soin de ses hommes. Visiblement il n’avait pas prévu de revenir en pleine nuit.
Agent Wei. Je vous signifie votre suspension à compter de cette heure. Vous remettrez votre arme de service au Sergent Highway. Vous allez recevoir une convocation et être entendu par le BAI.

Le temps de se changer et Wei se retrouve dehors, il n’a pas pu voir Caty. A priori elle a été emmenée par les secouristes pour des examens complémentaires.
Wei pense l’appeler, mais se ravise. Il faut lui laisser du temps et à lui aussi.

Il retrouve donc son appartement et s’affale dans son canapé. Il fixe son portable attendant des nouvelles de Z. N’y tenant plus, il part faire un jogging, en général cela suffit à lui éclaircir les idées. Durant son parcours il croise certains habitués, et peu à peu il voit la ville s’éveiller, mais peut on dire que cette ville dort jamais ?
Alors qu’il revient sur la fin de son parcours, il se sent épié.
Wei n’arrive pas à voir qui, mais il est sûr de lui. Il décide donc de prolonger son footing et passe par une ruelle qu’il connaît bien ainsi il espère surprendre le suiveur.
Il rentre dans l’impasse, se cache derrière une benne et attends. Le bruit d’une bouteille qui roule lui apprend que quelqu’un rentre dans la ruelle.
Wei met la main à son étui de service et se rappelle que le Sergent Highway a son arme. En même temps ce n’est pas pour rien que Oncle Zang a fait de lui un expert en art martiaux.

Le PACTE
Flashback l’Arène sous Chinatown.


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TonyOgre de Sang

Tony entre dans l’arène par le couloir crasseux qui vient du vestiaire. Enfin de ce qu’on ose appeler un vestiaire. Il foule le sol de l’Arène mais il sent que l’atmosphère est différente. La tension est palpable et c’est comme si l’air était électrique.
Pour sa première participation Tony a créé la surprise, il a surpassé tous ses adversaires, pour un novice dans le circuit c’est un sacré démarrage. Ce n’est pas que les combattants soient mauvais, mais ils n’ont pas bénéficié de l’entrainement d’oncle Zang. Donc Tony va affronter l’Ogre de Sang, il ne compte plus les rumeurs qu’il a entendu sur l’Ogre. Mais maintenant la rumeur va prendre vie et elle va rencontrer un sacré problème, et oui Tony Wei va s’imposer et devenir la nouvelle légende. Tiens faudra que je pense à un pseudo. Bon allez on se concentre car il y a un combat à gagner.
Tony est ébloui par les projecteurs et les cris de la foule.
Se protégeant de son avant bras il voit qu’on traine un corps hors de l’arène. Non mais attends ce n’est pas un corps d’humain ça… c’est un putain de Tigre! 4 chinois ont passés des cordes autours de l'animal et tirent le cadavre qui doit faire dans les 300kg. Les griffes de la bête laisse des trainés dans le sable, des griffes de 10cm. Il du falloir une rocket pour lui défoncer le crâne. Et pourtant Tony ne sent pas la poudre et n’a pas entendu d’explosion.
Absorbé par le cadavre du Tigre de Sibérie, Tony met du temps à reprendre ses esprits.
Devant lui se tient l’Ogre de Sang, son torse dégouline de sang issue de profondes lacérations. Et pourtant l’Ogre se tient debout les bras levés et fait le tour de l’Arène profitant des acclamations de la foule.
Peu à peu le silence se fait et l’Ogre toise Tony. Niveau poids taille, l’Ogre est gagnant. Mais bon il vient d’affronter un Tigre et il saigne comme un putain de cochon à l’abattoir. Je vais le faire courir et le finir proprement. Quelques coups bien placés et ça devraient faire l’affaire. Arkov le lutteur Russe des demi final était plus costaud et pourtant il a du se soumettre face aux techniques de la famille Wei.
Le combat commence et comme l’a prévu Tony, l’Ogre est fatigué et lent. Donc je tourbillonne autours de lui et je lui envoi quelques coups histoire de l’énerver. A chaque charge une esquive et un contre. Le public applaudit et semble se régaler du spectacle. Le Tigre devait surement être drogué, pas moyen que l’Ogre l’ait eu autrement.
Tiens une nouvelle charge de l’Ogre, de plus près son visage est vraiment laid. Pourquoi s’imposer de la chirurgie esthétique pour ressembler à un monstre. Le mec a même poussé le vice à se faire aiguiser les dents. Il faudra se méfier des morsures. Hop esquive droite, low kick et crochet du gauche.
Le low kick touche l’Ogre mais c’est comme frapper dans un chêne, pas grave le crochet dans l’arcade va faire saigner et gêner la vision. Le coup est précis, le timing est parfait. Et le poing de Tony s’écrase sur le front de l’Ogre. Une douleur fulgurante explose dans sa main et irradie tout le long du bras. De justesse Tony exécute un saut arrière et échappe au Grab. Merde ma main est brisée, qu’est ce qu’il s’est passé ?? C’est tout simplement impossible. Bon va falloir faire gaffe, l’Ogre est un vicieux ou il a de la chance. Mettant le pied gauche en garde, Tony sent une gêne, plus qu’une gêne c’est une vraie douleur. Le Low kick avait pourtant frappé comme il faut, à moins que… non pas possible. Et si pourtant, le pied gauche de Tony est amoché.
Bon ok, là c’est la merde, je vais devoir me pousser dans mes retranchements. Tu me cherches l’Ogre tu vas me trouver. L’art des Wei va te faire payer ça. Je sais que Oncle Zang n’appréciera pas, mais là j’ai pas d’autres choix. Donc on va tenter la prise de soumission. Une fois pris, même Oncle Zang ne s’échapperait pas.
Le combat reprend et l’autre salaud qui n’est pas essoufflé, putain il n’est pas humain ce monstre…
Esquive, contre, mais plus de frappes appuyées, profiter de ma vitesse et de mon agilité. Et voilà l’ouverture, j’enroule son bras, je bloque et nous sommes à terre, son bras est bloqué et j’applique une pression insoutenable sur sa gorge. La douleur est terrible et l’asphyxie arrive rapidement dans cette position. La première fois qu’Oncle Zang m’a fait cette prise j’ai tenu 15sec avant d’abandonner et au bout de 30 secondes j’étais dans les pommes. Avec une telle bête en une minute maximum c’est réglé. Tu es foutu l’Ogre, mais tu es trop con pour le savoir.
Le salopard, je le savais puissant mais là il me soulève carrément du sol, avec son bras. Si il continue la tension que j’applique à l’inverse va lui péter le bras et ça sera moche. Tant pis pour toi connard, fallait pas tuer un Tigre. Mais c’est pas possible, je suis à la verticale et lui il est debout, vite je dois me dégager.
La rencontre avec le sol est brutale, le dos de Tony explose sous l’impact après une chute de quasiment 2m, enfin pas une chute c'est un véritable placage à une main. Roulant sur le sol et se tordant de douleur Tony prend du champ, mais l’Ogre se jette sur lui, pas grave niveau vitesse ça va aller. La jambe de Tony s’envole dans les airs, son pied venant d’être fauché par la main d’ Ogre. Tony fait un soleil et roule de nouveau au sol. Il perd le sens de l’orientation mais son instinct pressent les coups à venir et sa garde absorbe les premiers coups. Ses bras explosent sous l’impact, c’est comme d’être frappé par une batte de baseball, mais manié par un ours. Toutes les articulations des bras de Tony explosent, il sent ses os se briser. De nouveau Tony se catapulte en arrière. Mais surprise l’Ogre est plus rapide, le salaud avait caché son jeu. Niveau vitesse, agilité, force et endurance je suis surpassé. Les coups pleuvent sur le corps sans défense de Tony, ses os et ses muscles explosent sous la pression, ses nerfs sont à vifs et ne transmettent qu’un unique message de douleur.
Crachant du sang Tony peine à articuler, sa mâchoire est désarticulée et ses dents sont déchaussées. Il ne peut pas abandonner, l’Ogre s’en est assuré. Les coups qu’il reçoit le font gesticuler et donne l’impression qu’il se défend mais c’est un massacre. Et soudain il ressent une pression maximum sur son crâne, il est soulevé du sol, sa tête pris dans un étau qui se resserre. La pression est insupportable mais Tony ne peut rien faire son corps de balance dans les airs sans tonus. Et la pression arrive à son comble, un craquement sinistre et écoeurant retentit dans l’arène, la boite crânienne de Tony à explosé et c’est un corps sans vie qui git au sol. Le cadavre est tiré hors de l'arène et rejoint celui du Tigre.
L’Ogre fait le tour de l’Arène, il adore torturer ses adversaires et il adore les vivats de la foule. Il ne manque à son bonheur que le cœur de son adversaire, mais ça sera pour plus tard.

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Jeu Déc 27, 2018 9:37 am 
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Ashley WinstonZ


Hell’s Kitchen, appartement d’Ash, début de nuit
La jeune femme se tenait sur le toit de son immeuble qui faisait office de terrasse à ses habitants. Ash pouvait sentir l’odeur de la pluie printanière qui avait arrosé la ville dans l’après-midi, mêlée aux gaz d’échappement et au parfum des fleurs qui coloraient les quelques jardinières qui agrémentaient l’endroit. Elle était seule ce soir-là et leva les yeux vers l’astre qui montait lentement dans le ciel. Comme à chaque cycle, le disque blanc remuait la bête en elle. Celle-ci ne demandait qu’à exploser à la surface. La louve avait envie de courir, de chasser, de hurler avec les siens. La jeune femme caressa le pendentif contre sa poitrine, un croissant de lune orné d’une petite pierre. Elle seule empêchait la transformation, mais cela n’empêchait pas la louve de bouillir à l’intérieur.
Ces soirs-là, la jeune femme se noyait dans l’alcool et le sexe pour tenter d’apaiser le feu qui la consumait.
— Ah, tu es là ! s’exclama Z derrière elle.
Le privé déglutit inquiet lorsqu’il vit le regard brûlant d’Ash tourné vers la pleine lune. Elle se tourna lentement et lui sourit :
— Tu n’a rien à craindre, le rassura-t-elle d’une voix douce, la main jouant avec le collier qu’elle portait toujours.
Ash détailla son ami pour la première fois.
Il n’est pas si mal, si on passe outre son côté négligé.
Arrête tes conneries, il est marié !
Comme si ça pouvait empêcher quoi que ce soit...

Ash souffla et tenta de dompter les pulsions de la louve en elle.
— Alors, qu’est-ce qui t’amène ?


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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Jeu Déc 27, 2018 3:17 pm 
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Ashley WinstonZ


Midtown, fin d’après midi, chez Z

Z se réveilla avec un mal de crâne des jours où il a trop dormi, ce qui arrivait rarement. Il s’extirpa du sofa un peu fourbu et saisit son portable.
17h ! Il avait dormi comme une souche pendant 10 heures ! Une demi douzaine de messages l’attendaient dont une bonne moitié de Tony Wei, aucun de Ash.
Le privé prit une douche, changea de vêtements et prit un café.
Il jeta ensuite un œil distrait sur les informations, une attira son regard. Il lut l’article du Grey Lady concernant l’ouverture d’une nouvelle ligne de métro pour désengorger Time Square.
Z réfléchit quelques instants et comprit ce que Tim Green de la MTA voulait leur montrer l’autre fois.
Le privé rassembla ses notes sur sa filature de la veille, fit quelques recherches rapides, infructueuses, et alluma le téléphone de Larry Wang. Un code d’accès l’empêcha d’aller plus loin.
Dans la rue où habitait Z, il y avait une boutique, “Rakhesh Phone Repair”. Il connaissait le propriétaire, il pourrait peut être faire quelque chose. Pour l’apparence, il prétexta avoir perdu son code puk, sur le fond, il lâcha quelques billets. Très conciliant, Rakhesh lui demanda de repasser le lendemain matin, quelques billets de plus raccourcirent le délai au soir même pour 21h, juste avant la fermeture.

Le privé passa alors quelques coups de fil pour compléter ses informations sur le pentacle et le sort d’invocation, malheureusement il était en froid avec les sorcières qu’il connaissait. Il tenta une autre approche, risquée et qui lui coûtera probablement très cher, mais il devait faire avancer son enquête et retrouver ces disparus.


Hell’s Kitchen, appartement d’Ash, début de nuit

20h30, Ash n’était pas encore partie travailler, il décida de lui rendre une visite surprise.
Il la trouva sur le toit de l’immeuble où elle habitait :
— Alors, qu’est-ce qui t’amène ? lança-t-elle.
Z vint se porter à ses cotés, s’appuya sur le rebord et regarda la lune se lever.
— Elle est magnifique, observa-t-il après un moment à l’admirer.
Ash, le regarda de biais.
Est-ce qu’il parle de moi là ?
Z tourna alors son regard vers elle, les lumières de la ville scintillaient dans les yeux du privé.
Il est l’âme humaine de cette ville et moi… et moi je suis son âme sauvage...
Tu débloques complètement ma vieille, reprends-toi !

— Tu testes un nouveau fond de teint ? lui demanda-t-il en désignant sa joue rougie.
Durant un court instant, elle ne comprit pas l’allusion, puis se rappela la correction qu’elle avait infligé à Conor. Elle allait répondre, mais Z continua, laconiquement avec le demi sourire qui le caractérisait parfois et qui semblait vouloir dire, je te l’avais dit ou je t’avais prévenue.
— On fait une belle paire, Ash, aussi cabossé l’un que l’autre, à l’extérieur comme à l’intérieur ! Ah oui, au fait, fit-il en changeant brusquement de sujet, j’ai du nouveau concernant l’enquête.
Z sortit son portable et montra les photos qu’il avait prises dans l’entrepôt non loin d’ici. Ash se rapprocha pour voir les images.
— Qu’est ce que c’est ? demanda-t-elle intriguée.
— Une sorte de pentagramme d’invocation, lui répondit-il, il sert à appeler le métro fantôme.
— Vraiment ? Alors on pourrait l’appeler nous même ? interrogea-t-elle.
— Malheureusement, je ne connais pas la formule, s’excusa-t-il.
Ash parut déçue.
— Mais je connais quelqu’un, qui connait quelqu’un, qui pourra peut être nous aider, la rassura-t-il.

En ces période là, les sens de la louve étaient exacerbés, elle sentait l’odeur de Z, musquée et virile. Elle leva les yeux vers lui, leurs visages étaient si proches, elle sentit son souffle, une trace de café dans son haleine.
Ses lèvres se rapprochèrent, doucement.
Mais qu’est-ce qu’il fout ?
Elle le regarda comme étonnée. Il l’embrassa et la serra doucement contre lui, ce qui la fit frémir. Le privé explora le cou de la louve et le couvrit de baisers, sa barbe fournie chatouilla Ash qui émit un rire léger. Il remonta vers la joue meurtrie, mais au lieux de la douleur qu’elle attendait, ce fut une douce caresse. Elle ferma les yeux, offertes aux baisers brûlants du détective.
Continues... t’es si doux… aussi doux qu’un agneau… si doux que je te dévorerais...
Puis, elle se fit plus entrepreneuse, plus directe. Z nota la différence :
— Ça va Ash ? murmura-t-il avant d’être réduit au silence par la bouche de la louve.
Elle se fit plus brutale aussi. Elle déchira la chemise du privé, le plaqua contre le rebord, déboucla la ceinture de son pantalon…
— STOP ! la repoussa soudainement le privé à bout de souffle.
Ash reprit progressivement le contrôle de ses émotions et de son souffle, mais elle était maintenant blessée et en colère. Personne ne l’avait repoussée comme cela, elle se sentit humiliée. Elle voulait lui arracher la tête !
— Barres-toi, hurla-t-elle, va-t-en !
Z parut désolé, mais préféra partir sans insister.

Encore bouleversé par ce qu’il venait de vivre sur le toit, Z se maudit. Il aurait dû prévoir ce qui était arrivé. Un soir de pleine lune !
Bon sang Z, tu débloques à fond.
Il se reprit et s’éloigna du quartier, mieux valait ne pas tenter le diable.
En parlant du diable...
Z fit jouer ses connaissances pour tenter d’avoir un rendez-vous avec quelqu’un d’important à Chinatown, quelqu’un qui pourra l’aider avec la formule magique. Il obtint finalement une audience, la nuit même ! C’était inespéré !

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Ashley Winston


Red Moon, Hell's Kitchen milieu de soirée

Ash était encore furieuse.
Quel connard !
Ce soir, elle travaillait au Red Moon, la marche la calma un peu et la troubla également. L'établissement était plein à craquer, Ash et Zach ne savaient où donner de la tête. Sans discuter, elle avait enfilé la tenue de serveuse, celle avec la lune rousse en motif et le slogan “A damn bloody one”, et prit les premières commandes. Il lui arrivait de donner un coup de main en salle lors des grandes affluences. En début de soirée les clients étaient toujours de bonne humeur, un peu chahuteurs mais corrects, cela changeait en fin de service. Entre deux commandes, elle aperçut Connor sortir du bureau vide du patron du Red Moon, un air satisfait sur son visage. Faisant une petite pause et dans un excès de curiosité, la jeune femme décida d'en avoir le coeur net, pénétra dans le bureau et jeta un coup d’oeil rapide.
— Qu'est-ce que tu mijotes Connor ? marmonna-t-elle.
Elle aperçut une enveloppe craft posée sur le bureau. Il y avait juste le nom du propriétaire des lieux sur le dessus, aucune adresse, aucun tampon de poste, aucun expéditeur. Avec un brin de remords, mais poussée par la curiosité, elle décida de l'ouvrir. Des photos à l'intérieur, une dizaine en tout. Elles montraient un homme et une femme… cette femme… non ce n'est pas possible ! Sa propre mère, prise en compagnie d'un homme dont la proximité était évidente. Sur celle-ci, ils prenaient un café, sur une autre, ils étaient très proches, trop proches. Une autre encore montrait le couple se dirigeant vers un hôtel… À peine Ash se remit-elle de sa stupeur que la porte s'ouvrit, Harvey Winston était de retour...



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ZDame Cho


Quelque part dans les souterrains de Manhattan, Fin de la nuit

Vers 21h, il passa récupérer le téléphone de Larry Wang chez Rakhesh. L’indien l’attendait et très serviable lui rendit le téléphone en lui souhaitant bonne soirée.
Z alluma ce dernier et parcourut la liste des contacts et des messages, le contenu intéressera le jeune flic et, cerise sur le gâteau, des vidéos…
— Allô, Tony ? J’ai quelque chose pour toi…

3h du mat, cela faisait 5 heures que Z attendait dans cette antichambre. On l'avait privé de téléphone, d’arme, de tout objet qu’il portait sur lui. Il se sentit nu et vulnérable.
Finalement, un serviteur sans âge l’invita à le suivre sans un mot. Un vieux chinois, habillé à l’ancienne, voûté et se déplaçant à petits pas.
Le décors était inconnu de Z, on lui avait bandé les yeux avant de l’amener dans cet endroit. Le serviteur lui fit signe d’entrer dans une salle.
Une fois à l’intérieur, l’atmosphère était chaude et embaumait un subtile parfum. Il vit un large espace occupé par des oeuvres d’arts d’extrême orient, des statues effrayantes de démons et de dragons, de grands vases laqués, des peintures délicates aux murs, Z admirait toutes ces oeuvres lorsqu’une voix s’éleva du fond de la pièce, une voix féminine.
— De précieux souvenirs du temps jadis, dit-elle avec détachement, mais vous n’êtes pas ici pour contempler mes oeuvres d’arts ?
— Non, dame Cho, répondit le privé en s’inclinant légèrement, j’ai un service à vous demander.
— Un service ? Il doit être réellement important pour que vous veniez me le demander ? Vous savez que le paiement de mes dettes est inéluctable ?
— Vous connaissez ma réputation. Si je suis ici, c’est que vous avez déjà accepté ma demande, je me trompe ?
Dame Cho acquiesça :
— Allez-y, le pressa-t-elle.
— J’ai besoin de la formule magique complète qui comporte les mots dans cette feuille.
Z posa la feuille sur une table basse à proximité de lui.
— Vous l’aurez dans la journée, fit-elle sans même regarder la feuille.
— Que voulez vous en contrepartie ? demanda le privé, en fixant dame Cho.
— Je sais ce que vous voulez, mais je ne sais pas pourquoi vous le voulez. Pour vous même et votre égo démesuré ? Pour une femme ? ria-t-elle, vicieuse, les hommes… vous êtes si prévisibles...
— Les raisons ne vous regardent pas ! la coupa Z. Faisons-nous affaire ? demanda-t-il.
— Bien sûr, M. Zaborowski. Voilà ce que vous devez faire pour moi…

Une fois ramené à son point de départ, Z était totalement bouleversé. Il avait une dette à rembourser et aucune idée sur la façon de s’y prendre.
Tu débloques de plus en plus Z ! De plus en plus...

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 Sujet du message: Re: RP
MessagePosté: Jeu Déc 27, 2018 6:41 pm 
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East Harlem, ruelle près de l’appartement de Tony WEI.
ImageImage
Tony WEIElowen KELLY


La bouteille vide et cassée de soda finit de rouler et arrive dans mon champ de vision. Aucun autre bruit que celui du sang qui tape à mes oreilles et celui de la musique Latino qui emplit la vie du quartier. Au bout de 5mn, je commence à me refroidir et à me sentir bête, je décide donc de me relever prudemment. Je jette un coup d’œil rapide au coin de la benne et… rien. Bon, la tension des dernières heures doit jouer sur mes nerfs.
Et soudain un vrombissement me fait sursauter, je réalise que mon portable a repris vie. C’est peut être Z. Ah non c’est Maman. Le vrombissement insiste tandis que j’hésite à prendre l’appel.
Naturellement je décroche et porte le portable à mon oreille.
— Maman, quelle bonne surprise, je pensais justement à toi.
— Bonjour mon grand. Je suis contente d’entendre ta voix.
— Tout va bien, tu vas bien ? Tu m’appelles tôt.
— Oh tu sais l’avenir appartient à ceux qui se lève tôt. Et l’œuvre du seigneur n’attend pas.
— Tu sais maman, tu devrais te ménager. Je suis super fier de toi, mais penses aussi à toi.
— Mais mon fils, ma vie c’est de penser aux autres. Enfin, assez parlé de moi. Et toi, comment vas tu ? Tu fais attention à ton boulot, tu es prudent j’espère ? Et est ce que tu as trouvé une petite amie ? Que devient Caty ?
— Euh, je dirais bien, oui, non et pas trop mal.
— Pardon ?
— Non je plaisante maman, tout va bien.
— Bon, tant mieux. Je prie pour toi tu sais et pour ton père.
— Oui super merci beaucoup maman, mais pour l’autre, on évite le sujet, la journée commence à peine et je ne voudrais pas la gâcher.
— Ok, ok, comme tu veux. Bon, que dirais tu de m’accompagner samedi soir ? Je compte me rendre au RedMoon, c’est un charmant établissement typique du quartier. Ils organisent une démonstration de Boxe et je me suis dit que ça devrait te plaire. En plus, il y aura sûrement de gentilles filles.
— Euh oui, enfin je ne sais pas trop…
— Bon c’est réglé tu passes me chercher à l’église à19h.
— Euh… ok maman.
Tony ne sait pas comment aborder la suite et se lance :
— Au fait maman, tu as des nouvelles d’Oncle Zang ?
— Mais bien sûr, je l’ai plusieurs fois par semaine au téléphone. Pourquoi me demandes tu ça ? Tu ne devais pas reprendre tes entrainements avec lui après l’académie ? Tiens maintenant que j’y penses il ne m’en a pas parlé, ni de toi d’ailleurs, alors qu’avant tu étais son sujet de conversation préféré. Tony par ci, Tony par là, et que devient Tony, etc. On ne pouvait jamais l’arrêter.
Tony à la mine sombre et il est honteux d’avoir déçu son Sifu, tout en marchant vers son appartement, il poursuit la conversation :
— Maman, tu sais c’est un peu compliqué. Avec la fin de l’académie et ma prise de fonction à Midtown Precint, je n’ai pas trop eu le temps… enfin tu sais quoi, la vie. Puis il y a eu cette bagarre, rien de grave, mais depuis Oncle Zang ne m’adresse plus la parole.
— Mon grand, je sens que tu ne me dis pas tout et c’est bien ton droit. Si je devais parier, je pense qu’il y a du cousin Liang là-dessous.
— Mais non, maman, que vas tu imaginer ? Enfin, oui je l’ai aidé, mais c’était pas grand-chose, juste un petit coup de main.
— Oui, si tu veux. Enfin, je comprends que ce que tu as fait est suffisamment grave pour Oncle Zang. Je vais voir pour lui parler, mais tu devrais réfléchir à comment lui présenter tes excuses.
— Mais maman… enfin pourquoi tu crois que c’est à moi de m’excuser ?
— Ce n’est pas le cas ?
— Bah… oui sûrement. Mais tu sais comment il est aussi, il est d’un rigide Oncle Zang.
— Et oui, et toute la famille peut le remercier. Les WEI comptent tous dessus, il a beaucoup de pression sur ses épaules, en tant que chef de Famille.
— Oui, oui maman tu as raison. Mais pourras-tu l’appeler, je dois le voir. Ce n’est pas pour moi, c’est pour un gamin qui est un peu paumé et enfin, tu comprends.
— Ah mon fils tu touches la corde sensible. je m’en occupe ne t’inquiète pas. Et toi tu n’oublie pas samedi 19h à l’église et ne te défile pas. Passe le bonjour à la petite Caty la prochaine fois, j’apprécie cette fille.

Bellevue Hospital Center

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Tony WEICaty Spence


Situé sur la Première Avenue, dans l'arrondissement de Manhattan, au niveau de la 28ᵉ rue.
La conversation avec ma mère me laisse un goût amère. Reparler d’Oncle Zang et de Caty fait ressurgir de pénibles moments.
Bon, maman s’occupe d’Oncle Zang, il ne peut rien lui refuser, il ne me reste plus qu’attendre. Je vais donc me concentrer sur Caty. En tant que son coéquipier j’ai des obligations et puis moi aussi je l’apprécie.
Après une rapide douche, mais revigorante, j’enfile des affaires propres et direction l’Hôpital.
Le trajet me fait du bien, je suis obligé de me concentrer sur la route, comme d’habitude la circulation dans Manhattan est un enfer, même en deux roues. Heureusement que je connais bien ces quartiers et que ma conduite est sportive. Tiens une ambulance et hop on la suit jusqu’au terminus. Parfait.

Le Bellevue est un bel hôpital, il a su allier style traditionnel et modernité. Une fois ma qualité d’officier de police connue du personnel de l’établissement, je n’ai aucun mal à trouver la chambre de Caty. Elle est encore aux urgences, mais le personnel s’est montré rassurant. Un passage par la boutique de souvenirs et la cafétéria et me voilà fin prêt. Bon OK, les ballons et l’ourson ça fait cliché, mais Caty est fan de séries télés.
L’officier Bonnie Clark est de service, ou devrais-je dire qu’elle surveille de près le personnel féminin de l’étage. Le sourire qu’elle me fait me laisse présager de beaux moments de retour au commissariat, ça doit être ça, le Karma. Caché derrière mes ballons multicolores et mon ourson, je porte adroitement cafés et beignets (amputés de la part de Clark et des infirmières) puis j’entre dans la chambre. Le soleil éclaire doucement le visage endormi de Caty, NY911 passe en boucle sur son PC portable.
— Caty ? Surprise !
Caty se retourne et un sourire fugace illumine son visage à ma vue. Mais très vite son sourire disparaît.
— Oh Tony, il ne fallait pas venir.
Et des larmes montent à ses yeux avant qu’elle se réfugie dans son oreiller.
— Mais Caty, qu’est ce qu’il y a ?
Je lâche les ballons, pose l’Ourson et dépose le café et les beignets. Premier miracle de la journée je n’ai pas fait de catastrophes. Les ballons s’envolent et vont stagner au plafond, les rayons de soleil se réfléchissant dedans. Je m’approche de Caty, qui est secouée de sanglots.
— Tony, dis-moi que je ne suis pas folle ! Personne ne veut me croire ! On me parle d'hallucinations et PTDS ou je ne sais quoi. Mais toi, tu vas leur dire. Oui, tu vas leur dire ce qu’on a vu dans cette cellule, ce … cette...
Elle se jette contre moi et ses larmes continuent de couler.
Je n’ai pas le coeur de la contredire, je lui parle comme à une enfant, je lui dis que tout va bien, que c’est fini maintenant, qu’elle ne doit pas s’inquiéter. Petit à petit à force de paroles calmes et à voix basses, les sanglots de Caty s’arrêtent et elle s’endort dans mes bras.
Je regarde par la fenêtre, la vie de la Grosse Pomme continue et n’en a rien à faire du pétrin dans lequel j’ai mis Caty. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? “Mais oui Caty, c’est bien un démon que tu as flingué, et c’est pour ça que son corps a disparu. Car c’est bien connu une fois mort les corps des démons disparaissent. Tu ne te rappelles pas du cours de l’académie sur les Démons?” Mouais, je peux sûrement trouver mieux… Mais pourquoi je n’ai pas accepté l’aide de Z et que venait donc faire son frère Ray dans cette cellule ?

“TUE LA!!!”
Le cri de rage, déchire mon esprit et je glisse au sol en me tenant la tête. À quatre pattes, prenant de l’air à grandes inspirations, je tente de garder le contrôle.
“Non je ne lui ferais pas de mal, elle est innocente.”
“Personne n’est innocent. Tue la !!”
Je sors précipitamment de la chambre et heurte l’agent Clark , son café se renverse sur sa chemise d’uniforme.
— Merde Tony, tu fais chier, un uniforme tout propre. Tu me dois un pressing.
Je lui fais un vague signe de la main et je m’engouffre dans l’escalier de secours, devant les yeux étonnés du personnel soignant.
30mn plus tard, recroquevillé derrière une voiture dans le parking, je reprends mes esprits. J’enfourche ma moto et je pars rapidement dans la ville…

Chinatown Dojo de Maître Zang WEI
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Tony WEIZang Wei

La rencontre avec Z et son protégé s’est bien déroulée. Merci maman.
Oncle Zang s’est conduit comme à son habitude, on dirait que tout est redevenu comme avant. Voyons voir.
— Sifu. Je vous prie de me pardonner.
Je me jette au sol devant lui et me prosterne. Maître Zang me toise de longues minutes sans dire un mot, puis il se détourne et repart dans le Dojo, ce lieu où j’ai dépensé de la sueur et des larmes. Ce lieu de douleur mais aussi d’accomplissement. Ce lieu qui m’est désormais interdit.
J’entends Oncle Zang monter lentement les marches, chaque pas est comme un clou sur mon cercueil. Puis il semble se figer, je n’ose bouger, peut-être va-t-il m’adresser la parole ?
— Tu n’as plus le droit de m’appeler Sifu, je ne suis plus ton maître. Tu es la honte de la famille.
Les paroles d’Oncle Zang sont comme du feu dans mes veines, je sens que je bouillonne intérieurement. Une sourde colère monte en moi. C’est injuste, totalement injuste. Une erreur, une seule erreur, voilà le seul crime que j’ai commis.
Oncle Zang reprend la parole, comme un écho à mes pensées.
— J’ai commis une erreur dans ton enseignement. Je n’ai pas su détecter la faiblesse en toi. Je sens ta colère, ta fureur me frappe telle une vague déchaînée. Je ne reconnais plus le jeune élève qui était ma fierté, tu es un étranger pour moi maintenant.

Je ne tiens plus, la colère doit sortir. Je vais lui faire ravaler ses paroles si ce n’est par les mots ce sera avec les poings. Je me relève prêt à bondir, mais mon maître n’est plus là. Les portes du Dojo sont fermées et la nuit va bientôt tomber.
Des heures se sont passées depuis que Z est parti.

Central Park
L’appel de Z tombe au bon moment. Enfin du concret à se mettre sous la dent. Je m’assois dans le Park et je check tout ce que Z a envoyé.
Mon attention est attiré par un homme qui gesticule, un de ces types qui hantent les rues et prêchent à qui veut les écouter :
— Longtemps nous avons été épargnés, mais préparez-vous, l’heure du Jugement Dernier approche ! lança-t-il menaçant. À s’enfoncer trop profondément dans le péché, on finit par ouvrir les portes de l’Enfer…

Bon décidément ce parc est fréquenté bizarrement. Ok là une vidéo qui montre des types encapuchonnés qui emmènent des jeunes filles visiblement droguées. Ces mecs sont habillés pour le carnaval ce n’est pas croyable. Attends une rame de métro qui se pointe en plein milieu de l’entrepôt de Wang ??? Bon on a clairement basculé dans le surnaturel. Mais attends cette rame, elle me rappelle celle pour qui m’a amené à l’Arène du Tournoi Maximum. Ouep ça sent le souffre cette histoire. Donc mon Parrain avait raison, Dame CHO passe à l’attaque et une des victimes est ma cousine Liu. Tiens des photos de Ashley et pas qu’une. Wang avait reçu un dossier d’un privé sur la famille Winston et il avait l’air de s'intéresser particulièrement à Ashley.
Attends on s’en prend aux WEI, on s’en prend aux Winston, si ça ne sent pas le plan de grande envergure ça. C’est sûr que ça change l’échiquier du pouvoir.
Vite je dois en parler à Ashley et Z


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Z

Z reçoit un SMS
Amber :
J’ai revu notre fils, il m’a parlé.
Tout va s’arranger. Je vais le
retrouver et tu vas voir tout
va s’arranger.

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